Joyeux Noël à la fille la plus géniale au monde, ma chère Cassie. J'espère que celui là te plaira :)
Cet OS s'inscrit dans l'univers de Dalton, par la talentueuse CP Coulter. Il met en scène Shane, le frère de Blaine, et Reed Van Kamp, un bon ami à Kurt. Ces deux personnages sont complétement l'oeuvre de CP Coulter, mais elle a autorisé le fandom à les utiliser ainsi que tous ses caractères originaux.
Shane ne sait pas vraiment depuis combien de temps il se tient là, assis sur ce fauteuil transparent, dans cette pièce immaculée, à fixer le jeune homme. Il sait juste que Reed n'a accepté de tolérer sa présence qu'à l'ultime condition qu'il soit discret. Et vu la discrétion naturelle de Shane, celui-ci a préféré éviter tout mouvement pouvant être perçu comme une rupture du pacte.
Alors, depuis ce qui est peut-être des minutes, peut-être des heures, il le regarde de loin, prenant soin de mémoriser chaque détail de la scène enchanteresse à laquelle il assiste.
Il ne sait pas vraiment à quel moment cela l'a frappé, mais il faut croire que son esprit en avait assez de vagabonder et a finit par conclure quelque chose de cet espionnage en règle.
C'est d'abord dans la façon dont Reed se tient, assis en tailleur sur son lit, une planche de bois sur les genoux. Dans la manière dont il tient son crayon, dans l'angle de son poignet, dans le mouvement de sa main, dans la caresse du papier.
C'est aussi sur son visage. Dans ses yeux un peu brillants, presque devenus fiévreux au fur et à mesure de l'avancée de son œuvre, dans ses lèvres qui se pincent, se détendent, et esquissent parfois un sourire satisfait à la vue d'une ombre réussie ou d'une courbe ajustée. Dans cette fossette, qui apparait et disparait au fil des minutes, dans la ligne de sa joue, dans la courbure de sa mâchoire, dans tous les détails de son visage.
Ca transpire de lui, ça émane de toute sa personne. Comme une parure étincelante, comme une aura surnaturelle.
Ca le rend différent. Spécial. Plus encore que d'habitude.
C'est également dans la façon qu'il a de replacer des mèches vagabondes derrières ses oreilles, alors qu'il devrait savoir qu'elles ne tiendront pas en place - même Shane le sait. Peut être est-ce aussi dans la façon un peu brouillonne dont ses cheveux bouclent et ondulent, dans ce désordre organisé dans lequel Shane a envie de glisser ses doigts. Dans cette petite marque qu'a laissé la mine de son crayon sur sa joue, lorsqu'il s'est frotté les yeux.
C'est dans la cambrure de son dos, dans la façon dont il se tient, un peu voûté sur sa feuille, dans l'arc parfait de ses épaules, dans son cou fin et dans la manière dont il s'étire parfois, sans quitter son travail des yeux.
C'est sûrement - du moins, d'après Shane - dans la façon dont ses yeux bruns contrastent avec la pâleur de sa peau, dans ces couleurs qui semblent s'assembler parfaitement, comme si Reed Van Kamp était une œuvre d'art à lui tout seul.
Bien sûr, c'est aussi dans ses fredonnements occasionnels, presque inaudibles, qui lui échappent jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il n'est pas seul, lève les yeux vers Shane et rougisse. Dans la manière qu'il a de baisser les yeux vers sa tâche, les joues un peu rouges. Dans ce petit mouvement de tête qu'il fait sans même s'en rendre compte.
C'est un ensemble de choses, un tout complexe et imbriqué, qui font de Reed un artiste.
Plus encore.
L'artiste de Shane.
Joyeux Noël Cassie !
