Les personnages de Naruto ne m'appartiennent pas.

-Maman ?

-Qu'y a-t-il ? demande Yoshino sans se détourner de ses légumes.

Le couteau s'abat rapidement et régulièrement sur les carottes, martelant le silence d'un rythme nerveux.

-Voilà, commence Shikamaru, Temari est repartie aujourd'hui, mais elle devrait revenir d'ici un mois, pour qu'on s'installe ensemble.

Le couteau loupe un battement.

-On a déjà trouvé l'appart, continue Shikamaru sans s'apercevoir du trouble de sa mère, et je déménage le jour où elle revient.

Il y a un silence gêné, troublé seulement par le hachoir qui s'est mécaniquement remis en action.

-Voilà, conclut finalement Shikamaru.

Encore du silence, puis :

-Félicitation.

Ça fait longtemps que Shikamaru n'a pas vu sa mère avec un sourire si illuminé.

Il s'approche d'elle et la serre dans ses bras.

-Merci pour tout, maman, lui glisse-t-il à l'oreille.

Il se détache d'elle, et sort.

-Le déjeuner dans une demi heure ! lui hurle-t-elle. Et pas de retard !

Elle entend un lointain « galère ».

-Tais toi ! Pour un mois encore, tu habites chez moi, alors tu obéis !

Elle coupe encore un peu les carottes seule, puis Shikaku entre.

-Notre fils va emménager avec sa petite amie, l'informe-t-elle sans le regarder.

-Alors il se bouge enfin, dit Shikaku, fier de son fils. Ça ne peut lui faire que du bien.

-Oui.

Son mari entend le sanglot dans sa voix.

-Et toi, ça va ? demande-t-il.

-Oui.

-Non, ça ne va pas. Tu pleures.

-A cause des oignons. Répond-elle en reniflant.

-Quels oignons ?

Le barrage est rompu, elle se précipite contre la poitrine de Shikaku en se cramponnant à son haut, lui la prend dans ses bras en essayant de calmer ses hoquets.

Aujourd'hui, Oedipe a divorcé, et Jocaste pleure.

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