Chaque jour est pire que le précédent

Je me réveille en sursaut, essaie de calmer le rythme affolant de mon coeur, et attend que la vibrante douleur s'échappe d'elle même et cesse de me faire tant de mal. Comme chaque nuit, je ne rêve que de toi, et chaque jour cela me fait encore plus de mal. Mal à l'âme, mal au coeur. J'aimerai pouvoir cesser d'aimer, cesser d'espérer, mais chaque geste, chaque mouvement me rappelle à toi, et je ne peux que me souvenir.

Ce souvenir impérissable, celui dont je rêve chaque nuit, qui me tue et m'affole. J'aimerai pouvoir combattre cette sensation d'étouffement qui me ravage, la contrôler, l'enfermer, la chasser. Mais elle revient toujours, encore plus forte, encore plus résistante. J'en viens à me demander si je ne suis pas faite pour ressentir cette douleur chaque jour, pour me punir, me punir d'avoir aimé. De t'avoir aimé.

Je ne pourrai plus dormir cette nuit, comme toutes les autres nuits où je me souviens, où je m'efforce d'oublier. Je décide pourtant de sortir du dortoir, sans réveiller les autres, rester dans ce lit ne changera plus rien.

...en cours...