Un sentiment. Simple. Froid. Assez vide, d'ailleurs. Vide de tout. Sauf de cette petite lumière qui vacille. De droite à gauche, sa flamme danse. De gauche à droite, elle crépite. Elle ne s'arrête pas, retourne sur ses pas, tournoie, sautille. Futile, sérieuse, douce et envoûtante. Forte. Puissante. Elle grandit, s'étire et danse encore.
Salut ! s'exclama la jeune fille.
Elle déposa ses lèvres sur sa joue.
La danse se fait plus rapide. La petite lumière devient grande, s'allonge et danse toujours. De gauche à droite, elle ondule. De droite à gauche, délicatement, elle s'abaisse pour mieux se relever. Elle se nourrit, prend forme.
Les heures passent, il ressent le besoin de la revoir, une envie irrésistible s'empare de son corps, de ses gènes, de son âme. Qu'est-ce qui lui arrive ? Pourquoi cette chaleur soudaine à sa seule pensée ?
La petite lumière brûlait à tout va, elle s'éparpillait, revenait, incertaine. Elle vacillait, se ratatinait sur elle-même, puis reprenait vie, tel un phoenix. Elle s'étirait de nouveau, et reprenait sa danse, infatiguable.
Tiens, viens par là, j'ai à te parler.
Elle le lui avait dit d'une voix qui se voulait neutre, mais qui tremblait.
Tremblait. Comme la lumière de ce sentiment. Elle tremblait de tout sa petite personne, se consumait avec ardeur, puis reprenait froid et tremblait de nouveau.
Jusqu'au moment ou leurs lèvres se joignirent. Il se sentait si bien, là, le corps frêle et fragile de sa belle sontre le sien. La chaleur revenait, le consumait de l'intérieur, lui faisait presque mal. Une douleur si délicieuse ...
La danse devint effrénée, la petite lumière fit voler en éclat toutes ses limites, et elle fut tout à coup immensément grande et forte. Rien ne l'arrêtait, elle poursuivait ses ondulations sensuelles, qui n'en finissaient pas.
Ennivrés par ce sentiment intarissable, les deux corps se cherchèrent, se trouvèrent et ne se quittèrent plus. Le sentiment était fort, vrai, plus présent que jamais. Celà dura des jours, des semaines, des mois... Mais le devoir appelle autant que les maux de tête, la cicatrice honnie rougit. L'heure arrive.
La lumière s'envole, virevolte, atteint des sommets innimaginables, danse encore et toujours, protégeant l'esprit de toute attaque. Sauf d'une. La mort, aussi opaque et noire soit-elle, fait ombre à la lumière. Elle s'agenouille, tombe, s'éteint, se rallume, se consume, résiste encore et toujours.
Le seigneur des ténèbres est tombé, mais le jeune homme aussi, son sentiment le plus cher n'est plus, il ne demeure que dans ses souvenirs. Un voile se pose sur ses yeux, la nuit se fait autour de lui. La lumière, petite, devenue immense, est retournée au Néant.
Mais dans le ventre de la douce Hermione, est apparue une petite lumière qui vacille. De droite à gauche, sa flamme danse. De gauche à droite, elle crépite. Elle ne s'arrête pas, retourne sur ses pas, tournoie ... Et se ravive.
Très court, je sais, mais que voulez-vous, l'inspartion ne crée parfois que des bribes d'histoires. A bientôt ! Reviews please
Saïka Garner.
