Bonjour à tous ^^ Ceci est ma première traduction postée sur ce site, j'espère que vous prendrez autant de plaisir que j'ai eu à la lire et à la traduire.
Cette fiction est l'oeuvre de cleotheo, et je tenais à vous la faire partager, car elle vaut le coup.
Sur ce, bonne lecture ^^ N'hésitez pas à reviewer !
Dimanche 16 juin, 22h30
Une femme blonde était debout dans l'allée sombre, tremblant à cause du froid. Cela faisait presque une demi-heure qu'elle attendait et elle était prête à perdre espoir quant au devenir de son rendez-vous ; elle était sur le point de rentrer chez elle pour rejoindre la chaleur de son petit appartement. Nous étions à la mi-juin et il faisait un froid de canard ; il commençait même à pleuvoir à fines gouttes. Resserrant sa veste légère autour de son corps, elle regarda sa montre, avant de se décider à enfin rentrer chez elle.
Alors qu'elle sortait un parapluie de son sac, un bruit attira son attention. Se retournant, elle se retrouva alors nez à nez avec l'homme qu'elle attendait.
« Vous m'avez fait peur. J'avais fini par croire que vous ne viendriez pas », dit-elle, un grand sourire éclairant son visage.
« Désolé, j'ai été retardé », répondit l'homme en haussant les épaules.
« Cela n'a pas d'importance, rentrons pour nous protéger de cette fichue pluie. »
« Je ne pense pas, non, répondit-il, une lueur malveillante dans le regard. Vous êtes exactement où je voulais que vous soyez. »
Avant qu'elle ne puisse esquisser le moindre geste, l'homme sortit sa baguette de sous sa cape et la pointa droit sur elle.
« Endoloris » cria-t-il, la faisant ainsi tomber au sol, à l'agonie.
Une fois qu'il fut sûr que le sort l'avait rendue assez faible pour qu'elle ne puisse plus se défendre, il le leva. La remettant sur le dos, il la maintint au sol à l'aide de son corps imposant, puis déchira sa veste ainsi que sa blouse.
« Silencio », jeta-t-il sur la jeune femme sans défense, avant de sortir un couteau de sa poche.
Pétrifiée, la femme vit l'arme et commença à lutter inutilement contre l'homme qui la maintenait.
« Petrificus Totalus », et la femme se retrouva piégée. La seule partie de son corps capable de se déplacer était ses yeux, qui bougeaient frénétiquement de droite à gauche.
Satisfait de la voir enfin immobile, l'homme se détacha d'elle pour s'accroupir à ses côtés.
« Cela n'a rien de personnel, vous travaillez simplement pour la mauvaise personne. »
Calmement, l'homme posa le couteau sur l'estomac de la femme et commença à l'enfoncer dans son abdomen. Les yeux de la femme se remplirent de larmes à cause de la douleur alors qu'elle essayait, sans succès, de crier et de lutter pour faire disparaître la douleur cuisante qu'elle ressentait.
Cinq minutes passèrent, puis l'homme se releva pour admirer son œuvre. Son message était clairement visible sur sa peau, le sang ajoutant une touche apaisante au tableau qui se dressait devant lui. Il s'aperçut alors qu'elle s'était évanouie sous le coup de la douleur. Il vérifia son pouls rapidement. Elle respirait encore, mais tout juste.
Sortant une nouvelle fois sa baguette magique, il annula les deux sorts encore actifs. Se relevant lentement, il dirigea celle-ci sur la femme pour terminer le travail.
« Avada Kedavra », dit-il en regardant la jeune femme maintenant morte, à ses pieds.
Vérifiant qu'il n'avait rien laissé derrière lui qui pourrait le compromettre, l'homme transplana dans un « crac » sonore.
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Lundi 17 juin, 11h00
« Département des Aurors », dit Harry Potter, déclinant son identité à l'officier chargé de l'Application de la loi magique qui se tenait au bout de la rue.
Ron Weasley fit de même, sortant son insigne et le montrant à l'officier. Ensemble les deux meilleurs amis pénétrèrent dans la rue et se dirigèrent vers la scène de crime.
« Qu'avons-nous ce matin ? » demanda Harry.
« Une femme. Elle semble avoir été victime du sortilège de la mort », répondit un autre officier, présent à côté d'une bâche.
« Jetons-y un coup d'œil alors », déclara Ron en la retirant.
Harry et Ron virent alors apparaître une jeune femme avec les cheveux blonds attachés, retombant mollement sur ses épaules. Son chemisier était en lambeaux et sa poitrine exposée. De profondes blessures semblant avoir été causées par un couteau étaient visibles sur son corps et du sang séché recouvrait une grande partie de son estomac. Harry sortit sa baguette et l'agita au-dessus du corps.
« Elle a été victime du sortilège de la mort, dit-il, quand une lumière verte entoura le corps de la victime. Ne te semble-t-elle pas familière ? » demanda-t-il à Ron.
« Je ne sais pas, c'est assez dur de le dire », répondit Ron, observant le visage de la femme. Il constatait souvent que les gens avaient l'air extrêmement différents une fois qu'ils étaient morts.
« Quand a-t-elle été trouvée ? » demanda Harry à l'officier qui était resté près d'eux.
« La rue fait l'angle d'un restaurant au bout du Chemin de Traverse, le propriétaire l'a trouvée alors qu'il ouvrait pour le service du midi. »
« Et à quelle heure était-ce ? » demanda Ron, prenant des notes grâce à une baguette spécifique.
« 10h30 du matin, et nos hommes sont arrivés à 10h45 » répondit l'officier, soudain pâle.
« Consignez soigneusement par écrit tous les détails, afin que nous puissions continuer avec le restaurateur ensuite », lui ordonna Ron.
« Vous allez bien ? » demanda Harry, voyant que l'officier avait l'air vraiment pâle.
« Je vais bien, c'est juste que nous voyons rarement des cadavres dans notre métier », répondit-il, ne voulant pas passer pour un incompétent.
« C'est une chose à laquelle on s'habitue, malheureusement » déclara Ron avec sympathie.
Faire face continuellement à la mort était quelque chose qui avait été extrêmement difficile pour Ron au début, quand il avait intégré le département des Aurors.
Harry revint vers la victime pendant que le roux continuait à parler avec l'officier. Marchant autour du cadavre, il passait la scène au peigne fin, repérant tous les éléments qui pourraient être cruciaux pour l'enquête.
« Ron, viens-là », appela solennellement Harry, s'arrêtant aux pieds de la victime.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » répondit-il en s'approchant de son ami et collègue.
« Regarde. »
De là où ils se tenaient, les blessures causées par le couteau formaient un schéma. Et plus précisément, des initiales.
« Non, ce ne sont pas celles... C'est impossible », bégaya Ron, refusant de croire à ce qu'il voyait.
Sur le torse de la femme, les initiales « H.G. » étaient très clairement visibles.
« Je crois bien que si. Je sais qui est cette femme maintenant, dit Harry. C'est la secrétaire d'Hermione. »
Ron se pencha pour l'examiner plus attentivement. Harry avait raison. La victime s'appelait Mélanie, Melissa, ou quelque chose comme ça.
« Harry, ceci est clairement un message. Hermione est en danger ! » s'exclama Ron.
« Ne t'inquiète pas, nous nous assurerons que rien ne lui arrive », le rassura Harry. En vérité, il était aussi inquiet que Ron.
« Oh Merlin, Ryan », pâlit Ron.
« Ron, tout ira bien. Nous enverrons quelqu'un le chercher dès que nous reviendrons au bureau », dit Harry, mettant une main sur l'avant-bras de Ron pour l'apaiser.
Ryan était le fils de six ans de Ron et d'Hermione. Bien que divorcés depuis maintenant trois ans, ils étaient restés en bons termes.
Alors que le roux s'affolait pour la sécurité de son fils et de son ex-femme, la deuxième partie de l'équipe des Aurors arriva pour sécuriser les lieux. Chaque équipe d'Aurors était composée de quatre personnes, et chaque enquête était menée par un binôme ;Harry et Ron étaient le premier binôme. Ils étaient chargés de mener l'enquête, d'interroger les témoins et de récolter les indices. Cho Chang et Terry Boot composaient le deuxième binôme. Ils étaient chargés d'inspecter les scènes de crime et d'analyser les preuves récoltées. Cho était aussi une médicomage aguerrie et procédait aux autopsies.
« Salut, Harry. Qu'avons-nous là ? » demanda-t-elle en enfilant ses gants blancs protecteurs.
« Une femme, morte sous le sortilège de mort » annonça Harry alors que Cho s'agenouillait pour mieux voir le corps. C'est la secrétaire d'Hermione. »
« Melinda. C'était réellement une chic fille », déclara Terry, se penchant lui aussi pour mieux voir.
« Tu en es sûr ? » demanda Cho.
« À 99 %. J'attendrai que vous nous le confirmiez, bien sûr », ajouta Harry.
« Oh, Merlin. Les initiales d'Hermione ont été gravées sur son abdomen ! » s'exclama Cho.
« Je sais. Nous devons revenir au Ministère pour parler avec elle, dit Harry, la tête entre les mains. Dites-nous quand vous serez revenus, nous organiserons une réunion. J'ai le sentiment que ça va être très moche. »
« D'accord. Tu vas bien, Ron ? » demanda Terry, remarquant que son collègue avait l'air légèrement absent.
« Oui, je vais bien » répondit-il en inclinant la tête en direction de Terry.
« Allez, rentrons », déclara Harry enprenant son ami par le bras.
Oo°oO
Lundi 17 juin, 11h45
Harry expliquait la situation à Kingsley Shackelbolt, le Ministre de la Magie, quand Ron entra dans la pièce.
« Est-ce que tout va bien ? » demanda Harry.
« Ouais. Maman est allée récupérer Ryan à l'école. Il est au Terrier maintenant », répondit le roux, se laissant choir sur une chaise aux côtés d'Harry.
« Veux-tu vraiment être sur cette affaire, Ron ? Je peux demander à une autre équipe de s'en charger si c'est trop dur pour l'un de vous deux », dit Kingsley, sachant qu'Harry était aussi affecté que Ron par l'implication d'Hermione dans cette affaire.
« Ce ne sera pas nécessaire. Tant que je saurai que Ryan et Hermione sont en sécurité, cela ira, affirma Ron. Où est-elle ? Je pensais que vous deviez prendre contact avec elle ? » demanda-t-il en s'adressant à Harry.
« Elle est au tribunal. Elle va bien », le rassura ce dernier.
Hermione était avocate pour le Ministère et s'était spécialisée dans la poursuite des criminels et leur comparution devant la justice. Harry s'était demandé si tout ceci n'était pas une histoire de vengeance.
« Je lui ai laissé un message. Quand elle aura terminé, elle viendra ici, expliqua Kingsley. Que comptez-vous lui dire ? »
« Tout », répondit Harry.
Kingsley haussa un sourcil, surpris.
« Elle deviendra folle et incontrôlable quand elle se rendra compte que nous lui cachons des informations » dit Ron, sachant comment elle pouvait être têtue, bornée et impulsive par moments.
« De plus, nous pourrions avoir besoin d'Hermione pour résoudre cette affaire, continua Harry. Connaissant Hermione, elle insistera pour faire partie de l'enquête. Je vous demande donc si cela est possible qu'elle soit avec nous, en tant que consultante. »
« Ça me convient, répondit Kingsley. Avez-vous réfléchi à quelle serait la meilleure protection possible pour elle et Ryan ? »
« Ils peuvent rester avec l'un d'entre nous ou au Terrier, suggéra Ron, ce qui fit grimacer Harry. Quoi ? »
« Ne le prends pas mal, mais je doute qu'Hermione veuille rester avec son ex-mari, sa nouvelle femme et votre bébé », dit doucement Harry, ne voulant pas vexer Ron.
« D'accord, alors avec toi ou au Terrier. »
« Même remarque. Si elle reste au Terrier, elle se retrouvera à vivre chez ses ex beaux-parents. Et si elle reste avec moi, elle vivra avec son ex belle-sœur. »
« Mais Hermione fait toujours partie de la famille, maman et papa seraient heureux de l'avoir chez eux, ainsi que Gin' ! » protesta Ron.
« Que diriez-vous si nous permettions à Hermione de rester chez elle et que cela soit quelqu'un d'extérieur qui s'occupe de sa sécurité ? Je pense que ceci peut être une autre option à lui proposer, les interrompit Kingsley. De plus, si Hermione est sous bonne protection, cela vous permettra de vous concentrer sur votre travail pour élucider rapidement ce meurtre et boucler l'affaire. »
« C'est une très bonne idée. À qui pensez-vous ? » demanda Ron, sachant que la solution de Kingsley était la meilleure option pour qu'Hermione soit réellement en sécurité.
« L'unité de Sécurité d'élite du Ministère. »
« Ne sont-ils pas simplement chargés de la sécurité des hauts dignitaires ? » demanda Ron, son nez se plissant de dégoût à l'idée.
L'Unité de sécurité d'élite était une équipe de spécialistes qui fournissait sécurité et protection aux hauts dignitaires de la société sorcière. Kingsley lui-même bénéficiait des services de cette équipe quand il était en déplacement à l'étranger ou en Grande-Bretagne. L'équipe était composée de sorciers extrêmement qualifiés en magie défensive et protectrice. Elle comptait également des spécialistes en sortilèges de protection des bâtiments et en exécution de sortilèges de sécurité rares et difficiles.
« Non, ils offrent leurs services aux personnes qui le demandent », répondit le Ministre, connaissant les sentiments que Ron entretenait à leur encontre. Est-ce que vous protestez car vous êtes contre l'idée de faire appel à l'équipe ou est-ce simplement parce que vous n'êtes pas en très bons termes avec le responsable de l'unité ? »
« Aucun des deux. Simplement, je ne pense pas qu'ils soient la meilleure solution à notre problème », bougonna Ron.
« Je déteste l'admettre Ron, mais Kingsley a raison. Ils connaissent leur métier et Hermione sera réellement en sécurité sous leur protection, fit Harry. Malgré le fait que leur responsable soit un imbécile de première. »
Il n'avait pu résister à la tentation de sortir une pique à l'attention de la personne qu'ils n'aimaient vraiment pas tous les deux, ce qui fit apparaître un sourire sur le visage de Ron.
« C'est réglé, alors. Je vais appeler Mr Malefoy et nous prendrons les dispositions nécessaires pour qu'il puisse se détacher de ses fonctions, afin d'honorer sa nouvelle mission », annonça Kingsley.
Harry et Ron échangèrent un regard alors que le Ministre quittait la pièce pour envoyer un message à Malefoy. Malgré le fait qu'il était devenu un homme très différent du voyou avec lequel ils étaient à l'école, aucun des deux n'était cependant impatient de travailler avec lui.
