CJ Wells
LA REVANCHE DE DARPHUS
CJ Wells©2000
Avertissements : Xena, Gabrielle, Argo, Palaemon, Darphus, et les belles amazones Melosa, Ephiny, Terreïs, Chilapa, Velasca, Eponine et Solari appartiennent aux personnes plutôt chanceuses de The Powers That Be studios USA, Ren Pics & Whatnot. La seule chose que je gagne à les utiliser ici, c'est la satisfaction personnelle de faire jouer les personnages selon mon désir. Cette série a commencé avec les deux parties de fan de fiction, The Embrace et Freedom, qui ont été inspirés par The Chattel et Thrall de Dark Angel et Rémunération (Partie I) de Day. Marcus Antonius, alias Mark Anthony (83 BC-30 BC), Caius Octavius (63 avant JC - 14 après JC), Marcus Tullius Cicero (106 BC-43 BC) et César, Jules César (100 BC-44 BC) sont des personnes ayant réellement existées dans la Rome antique. Tous les autres personnages sont les miens.
Crédits : Cette histoire fait partie d'une série continue, il est fortement recommandé de lire The Embrace, Freedom & The Antonius Situation en premier, et dans cet ordre, sinon cela risque de n'avoir aucun sens. Mais vous me feriez également plaisir en le faisant. Encore une fois, cette histoire raconte les événements du point de vue de deux femmes. Je tiens à ajouter que je me suis inspirée de certaines pratiques et traditions de la grande nation Cherokee pour décrire certains aspects de la culture Amazon pour cette histoire historiques. Les Cherokee est une riche et forte nation matrilinéaire et semble être une parfaite inspiration pour cet aspect. Oh, encore une chose. Une certaine partie de l'anatomie masculine est prononcée en grecque classique dans cette histoire, donc la 'faute d'orthographe' est intentionnelle.
Attention : Xena et Gabrielle représentées dans cette histoire ne sont pas la Princesse Guerrière et la Barde qui apparaissent dans la série TV. Il s'agit de Xena la Conquérante, donc, Xena n'est pas le genre de fille que l'on ramène à la maison pour la présenter à sa mère. Gabrielle travaille pour régler ce problème cependant.
Avertissement de sexe : Femmes amoureuses et Lesbienne sexe consensuelle : Oui, il y en a, je vous remercie. Si vous ne pouvez pas le supporter ou pour quelque raison juridique ou éthique, vous ne devriez pas le lire, alors, s'il vous plaît passer votre chemin. Je n'assume aucune responsabilité quant à l'ouverture de votre esprit.
Avertissement de violence : En plus quelques petites scènes en références au Bondage/S/M, il y a de l'action.
Avertissement de langage grossier : Stan, Kyle, Kenny et Cartman seraient fiers.
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I. PARCHEMIN DE GABRIELLE
Je pensais à l'origine que mon monde avait changé le jour où Xena m'avait libérée, mais je me trompais. La véritable transformation était intervenue la nuit après son retour de guerre avec le Romain Marcus Antonius, quatre mois après. Dieux, je m'en souviens comme si c'était hier.
Je m'étais réveillée au milieu de la nuit, ce qui était tout à fait inhabituel pour moi. Plus tôt dans la soirée, j'avais un peu trop célébré le retour de Xena en me livrant sans retenue au doux vin, elle aimait boire en mangeant de la viande de gibier rôti. Je pensais avoir bu environ quatre coupes pleines de cette boisson, ce qui m'avait laissé très éméchée. Avec autant de vin dans mon corps, le pot de chambre m'avait appelé beaucoup plus tôt que d'habitude. Quand je me réveillai, Xena n'était plus à côté de moi. Je ne m'étais pas inquiétée immédiatement simplement parce que j'étais trop préoccupée par ma vessie et mon mal de tête monstrueux que le vin m'avait donné. Mais quand je sortis de la salle de soulagement, je me souvins d'avoir mentionné à Xena cette étrange nuit avec mon ancien garde du corps et ami Bahri, dans une taverne et d'avoir eu une danse de courtisane sur moi. D'un seul coup, le froid envahi tout mon corps. Elle était partie le tuer, je saisis le premier vêtement que je trouvai et me précipitai hors de la chambre à la recherche de Xena.
Je vis Xena arriver vers moi quand je tournai l'angle en direction du couloir qui menait à la caserne de la Garde Impériale. Elle était vêtue d'une tunique exceptionnellement sombre et d'un manteau à capuchon encore plus sombre. Je ne pouvais pas voir si elle portait un poignard ou son chakram, mais cela ne faisait aucune différence. Xena la Conquérante tuait aussi très facilement avec ses mains nues. Quand je la vis, mes larmes commencèrent à couler sur mon visage. Je craignais le pire. Elle l'avait tué, elle l'avait tué, je le savais, me répétai-je dans ma tête quand je courais vers elle.
Quand j'arrivai près de Xena, je lui attrapai les bras et la regardai dans les yeux à la recherche des signes de sauvagerie de la Conquérante. Le couloir était sombre mais je pouvais voir qu'au lieu de trouver la signature de sa dureté‚ Xena avait semblé tirée et pâle‚ comme si elle avait vu un fantôme. Je ne savais pas quoi faire de son expression‚ mais je craignais le pire. Je lui serrai les bras‚ et lui demandai si elle avait tué Bahri. Elle m'avait dit qu'elle ne l'avait pas fait. Bien que je fusse immédiatement soulagée‚ je soupçonnai fortement que sa promenade de nuit avait quelque chose à voir avec lui. Je ressentis le besoin de lui expliquer son geste‚ alors je lui racontai anxieusement que Bahri n'avait pas beaucoup de connaissances, et pratiquement aucun ami. C'était un être sensible‚ intelligent et sagace, mais avait aussi beaucoup de singularité dans la Garde avec sa beauté d'adolescent et son héritage égyptien. Je connaissais ce sentiment d'isolement à un certain niveau, compte tenu de mon ancien statut dans le palais de la Conquérante. Bahri et moi nous nous sommes attachés presque immédiatement‚ même si j'avais constaté qu'il était impétueux et arrogant par moments. Je lui dis que je le considérai comme un très bon ami‚ autant que mon cher ami Demi‚ le bibliothécaire du palais et que notre amitié ressemblait beaucoup à celui d'un frère et d'une sœur. Je dis à Xena que je pensais que la seule raison pour laquelle Bahri m'avait emmenée dans cette taverne c'était pour me remonter le moral.
Après avoir fini mon histoire, je regardais profondément dans les yeux bleus lumineux de Xena et lui demanda ce qu'elle faisait dans les couloirs au milieu de la nuit. Elle ferma les yeux et m'avoua qu'elle était partie dans l'intention de tuer Bahri. Quand je lui demandai ce qui l'avait empêché de le faire, elle me répondit quelque chose qui au fond de moi je soupçonnais déjà. Elle m'informa que Bahri était une femme.
Je pleurais dans les bras de Xena pendant quelques instants, mais l'émotion du moment et le martèlement dans ma tête qui menaçait devenir insupportable, je sentis une sueur froide et la nausée me traverser. Elle me souleva, me ramena dans sa chambre et me déposa sur son lit. Elle embrassa mon front légèrement en sueur avant d'appliquer une forte pression sur un point à l'arrière de mon cou.
— Cela devrait soulager ton mal de tête et tes nausées, Gabrielle, me dit-elle avant de se lever pour prendre un chiffon humide et frais pour l'appliquer sur mon front.
Le point de pression avait très bien fonctionné. La lancinante douleur diminua. Xena me fit alors avaler une cuillerée de racines de gentiane écrasées et je chassais le goût amer du médicament avec un verre d'eau froide. Après m'être installée et détendue dans son lit, elle m'enleva mon vêtement, puis commença à caresser doucement mon visage et mon front. Elle m'embrassa sur la joue et commença à me fredonner une chanson. La combinaison de doux stimuli et les effets secondaires du médicament convoquèrent Morpheus, et je sombrais dans ses bras quelques instants plus tard.
Mon sommeil fus agité le reste de la nuit. Je rêvais d'une situation réelle, qui avait eu lieu entre Xena et moi il y a environ deux ans.
J'avais été convoquée dans la chambre de la Conquérante pour le service. Aussitôt que j'étais entrée dans sa chambre elle me saisit par le haut des bras et me traina jusqu'au lit. Elle m'arracha littéralement mes vêtements et me poussa pour que je tombe sur le lit‚ face vers le bas, et ensuite elle me grimpa dessus sur le dos. Elle mit tout son poids sur moi. Comme mon visage était dans le matelas, je tournais la tête sur le côté pour pourvoir respirer. Elle me prit les bras et les étendit au-dessus de ma tête et attacha mes poignets avec les morceaux de tissus qu'elle avait arraché de mon vêtement de nuit, puis me lia les poignets aux barreaux du lit.
La Conquérante reposa le côté de son visage contre le mien et, elle enroula ses bras autour de moi, et commença à caresser sensuellement mon sexe. Quand je fus mouillée, elle me pénétra avec trois doigts de sa main droite. Son bras gauche serrait ma taille me retenant contre elle. Elle était très excitée quand elle poussée son bassin dans un va et vient contre le côté de mes fesses. C'était rude, mais pas particulièrement douloureux. Elle me planta même des baisers durs sur le côté de mon visage et sur mon oreille à quelques reprises. Elle gémissait et rugissait de façon assez spectaculaire et transpirait abondamment. Je ne sais pas ce qui lui prenait. Elle se comportait comme si je lui avais refusé mes services depuis des mois alors qu'en réalité, nous avions eu du sexe un peu plus tôt ce jour-là.
Alors que la main de la Conquérante me travaillait frénétiquement, elle haletait très difficilement, elle chuchota dans mon oreille :
— Pense-tu toujours à moi quand je te baise‚ Gabrielle ?
Me parler pendant le sexe était très rare de sa part.
— Oui, ma Lady‚ ai-je répondu.
La Conquérante pencha la tête pour pouvoir me regarder dans les yeux.
— Regarde… moi … et dites… le ! demanda-t-elle quand elle haleta avec difficulté.
La sueur tomba de son front jusqu'à mon visage.
— Oui, ma Lady‚ ai-je répété.
Quand mon corps répondait maintenant à ces caresses provocantes‚ je respirais tout aussi difficilement en ce moment.
— DIS-LE !
Je verrouillai mes yeux dans les siens.
— Je pense toujours à vous quand vous me baisez‚ ma Lady‚ ai-je répondu dans un long souffle comme j'étais maintenant‚ à l'exception de mes poignets attachés‚ prête à profiter du sexe et de sa proximité.
La Conquérante atteignit son apogée mais continua à me caresser sensuellement.
— Je pense toujours à toi quand je te baise, Gabrielle, me dit-elle quand elle redescendit de la libération, puis ajouta, le problème c'est que je pense toujours à toi, même quand je ne te baise pas.
Je jouis.
Le lendemain matin, je me réveillai seule et troublée par ce rêve. Apparemment, Xena s'était lavée et habillée. J'attendis pendant un bref moment, alors comme elle ne revenait pas, je mangeai des fruits frais apportés par Mia, la femme de chambre de la Conquérante, puis me dirigea vers le quartier général de la Garde Impériale du palais pour trouver Bahri. Palémon était au QG. Comme Xena, il avait l'air usé et fatigué par la guerre. Son visage était meurtri et sa jambe gauche cassée était bandée entre deux longs bâtons de bois. Il parlait avec l'un de ses capitaines de terrain, mais quand il me vit, il mit fin à sa conversation et clopina jusqu'à moi.
— Bonjour‚ Gabrielle. Vous êtes littéralement un plaisir pour mes yeux.
— Merci‚ Commandant Palaemon‚ ai-je répondu assez timidement. Avez-vous vu la Conquérante ce matin ?
— Non, je ne l'ai pas vu. Voudriez-vous que je fasse rechercher sa Majesté ? se renseigna-t-il.
— Eh bien‚ en fait‚ je voudrais savoir où vous avez réaffecté mon ancien garde du corps‚ le Caporal Garde Bahri.
Palaemon pencha la tête avec curiosité.
— Je dois lui parler.
— Euh‚ Gabrielle‚ le visage de Palaemon vira au rouge. Je ne sais pas comment vous allez prendre ça‚ mais…
Mon cœur commença à battre comme s'il voulait sortir de ma poitrine. Elle est allée tuer Bahri de toute façon‚ pensais-je. Oh‚ par tous les Dieux… par tous les Dieux… je vais la tuer !
— Bahri est une femme.
Je n'avais pas réalisé que j'avais arrêté de respirer. Je faillis tomber à la renverse quand Palaemon agrippa mon bras.
— Vous allez bien ? demanda-t-il. Surprise‚ hein ? ajouta-t-il.
Je pris une profonde inspiration.
— Non, ce n'est pas ça. Je pensais que vous alliez me dire quelque chose d'autre.
— Eh bien‚ j'ai été surpris‚ continua-t-il. Je veux dire‚ aucun irrespect à votre magnifique sexe‚ mais Bahri est un… est un des 'gars'. Il… je veux dire elle… peut boire, jurer et tripoter des femmes comme le meilleur d'entre nous. Toutes ces femmes à la Taverne du Nord sont amoureuses de lui… je veux dire elle.
Je ris devant la déception confuse de Palémon.
— Certains des Gardes sont très en colère contre elle pour cette tromperie, ajouta-t-il. D'autres sont soulagés.
— Pourquoi 'soulagé' ? me suis-je renseignée.
— C'est quelque peu embarrassant à admettre, mais certains de ces hommes étaient assez mal à l'aise de ressentir du désir pour Bahri. Ils ne sont pas des sodomites, mais certains d'entre eux l'envisageaient. Ils sont heureux qu'elle soit une femme. Elle avait l'habitude de boire et faire la fête avec les hommes peut-être que maintenant ils vont lui faire la cour. Bizarre, non ?
— Je pense que les femmes au Taverne du Nord s'emporterai mieux‚ ai-je répondu.
Nous avons ri puis Palaemon me dirigea vers les terrains d'entraînement des officiers supérieur. Quand je me suis dirigée vers le quartier général‚ je l'entendis se dire à lui-même :
— Je me demande si les femmes le savaient ?
Les terrains d'entraînement ne se trouvaient pas dans le palais, mais plutôt dans un bâtiment à côté. Ma connaissance sur les agents de terrain était qu'ils étaient une unité de milice de la Garde Impériale. Ils surveillaient Corinthe, résolvaient les crimes et arrêtaient malveillants. Je repérai Bahri tout de suite quand je regardai le groupe de gardes qui écoutaient l'entraîneur. Comme les autres stagiaires sur le terrain, elle portait une tunique de formation spéciale et des longues bottes de cothurnes. Bien sûr, elle se démarquait. Elle était plus petite et plus sombre que la plupart des stagiaires et était beaucoup plus belle. Elle était également la seule femme. Ses bras étaient croisés et elle semblait très attentive à son instructeur. Quand je m'approchai, je remarquai une ecchymose rouge, visible sur le côté gauche de son visage bronzé.
— Excusez-moi‚ ai-je demandé‚ en interrompant l'instructeur. Puis-je m'entretenir avec le Caporal Bahri ?
L'instructeur était un homme âgé, très grand et très costaud aux poils apparent sur tout le corps sauf sur la tête.
— Et qui es-tu ? demanda-t-il d'un air intimidant.
— Ça va‚ Capitaine Mandros‚ interrompit Bahri. Elle est le barde de la Conquérante, j'ai été son garde du corps avant ma réaffectation ici.
— Très bien‚ Caporal‚ répondit Mandros. Mais faites vite.
Bahri salua et sortit du groupe. Nous nous sommes dirigées dans un coin de la pièce où je lui ai donné un gros câlin et lui embrassa la joue droite rougie.
— Je suppose que cela veut dire que vous n'êtes pas en colère contre moi‚ me dit-elle.
— Bien sûr que non‚ ai-je répondu. Je crois que c'est merveilleux.
Bahri sourit immédiatement.
— Eh bien, je suis contente que vous le soyez‚ répondit-elle. Beaucoup de gars sont furieux. Je ne suis pas inquiète pour ça. Ils s'en remettront.
— Bahri‚ me suis-je renseignée‚ en caressant avec mon doigt sa joue contusionnée‚ est-ce Xena qui vous a fait ça ?
Le visage de Bahri afficha immédiatement de la colère‚ une vrai colère‚ quelque chose que je n'avais jamais vue sur son visage auparavant.
— Eh bien… oui ! répondit-elle. Par Zeus‚ Gabrielle‚ vous vous attendiez à quoi ? Elle m'a presque tuée la nuit dernière. Elle m'a fait ces infâmes pincements sur moi.
Bahri se frotta le cou.
— Je ne pensais jamais connaitre une telle douleur‚ continua-t-elle. Pourquoi par Hades êtes-vous allée lui parler de la Taverne du Nord ?
— Par tous les Dieux‚ Bahri‚ ai-je commencé en pleurant. Je suis désolée tellement ! J'étais ivre. Je ne pensais pas qu'elle prenne ça sérieusement.
— Mais de qui dans le Tartarus parlons-nous ici‚ Gabrielle ?
Bahri leva sa voix.
— Peut-être vous avez besoin de revenir à la réalité‚ jeune fille. Toute cette merde d'amour vous a fait oublier à qui vous avez affaire… à qui nous sommes tous confrontés. Sur ce, elle me tourna le dos et retourna dans son groupe de formation.
A qui ai-je affaire ? pensai-je.
— Bahri‚ ai-je crié. Dites-moi comment aller jusqu'aux cachots du palais.
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À ma grande surprise, les cachots du palais n'étaient pas au sous-sol du palais. Ils étaient situés dans une caverne souterraine que je soupçonnais être près des eaux du golfe. J'entrais par la porte principale du donjon dans l'enceinte du palais. C'était une région du palais qui m'avait toujours été interdite. Après avoir descendu quelques marches, j'avançai dans une très longue et sombre catacombe qui dégageait une odeur de moisie après une deuxième série de portes. Le garde de ces portes demanda à voir une pièce d'identité, je lui présentai un petit parchemin portant mon nom et l'emblème de la Conquérante. Ce parchemin, que Xena avait demandé à Demi de faire pour moi, il indiquait à quiconque qui le lisait que je étais un serviteur libre du palais. Le gardien me fit entrer et je traversai une autre longue galerie. Un veilleur de prison m'accompagnait actuellement.
J'avais l'impression de marcher en direction du fleuve Styx pour une promenade en bateau vers le Tartarus. La catacombe s'inclina vers le bas où émanait une odeur de plus en plus fétide. Mes oreilles se remplirent de gémissements de personnes à l'agonie. Quand j'arrivais au bout de la catacombe, l'odeur devint insupportablement plus forte. Je posai ma main sur mon nez dans une tentative désespérée de filtrer pour éliminer une partie de cette odeur, mais quand je vis les premiers prisonniers dans leurs cellules, les sensations se mélangèrent et je vomis en face de la première cellule. Le gardien de prison appela deux individus très sales et très malades avec des chaînes à leurs pieds pour nettoyer les dégâts.
Je le regardai de questionnement.
— Esclaves prisonniers, mademoiselle, dit-il. Tout esclave qui commet un crime contre le royaume devient l'esclave des prisonniers.
Je vomis de nouveau.
Quand je fus en mesure de me reprendre‚ je demandai au gardien de prison de me diriger vers les cellules d'Antonius et de Darphus. Il m'accompagna jusqu'à la cellule de premier. Il était couché sur le sol avec les bras écartés et enchaînés aux fers sur les murs. Il avait sur lui juste un pagne pour couvrir ses parties privées, il était inconscient. Il semblait mort.
— Pourquoi est-il dans cette position ?
— La Conquérante projette de le crucifier‚ mademoiselle‚ commença le gardien de prison. Il a été placé dans la position de crucifixion au cas où il mourrait avant. Cela sera beaucoup plus facile de le placer sur une croix si son corps avait déjà la bonne position que d'essayer de bouger les membres une fois la rigueur installée.
— Est-il déjà mort ? ai-je demandé.
— Non, pas encore‚ Mademoiselle, me répondit-il. S'il a de la chance. Il sera mort probablement dans une marque de chandelle de crucifixion. Il vaut mieux mourir ici que là-bas sur la croix.
Le gardien de prison m'accompagna vers la cellule de Darphus. Si j'avais encore quelque chose dans mon estomac, je l'aurais probablement rejeté aussi à sa vue. Ils l'avaient été mis aux fers dans la position d'un 'X'. Il était complètement nu et avait plusieurs traces fraîches de coups de fouet en travers de la poitrine et des jambes. Je connaissais bien ces blessures. Une jambe avait un bandage crasseux. La cicatrice qu'il couvrait, était bien évidemment infectée parce que cette cuisse avait deux fois la grosseur de l'autre. Sa tête avait chutée‚ mais quand le gardien de prison frappa les barreaux de la cellule ‚ sa tête se releva. Je me souvins que Palaemon avait dit de la guerre que Xena s'était personnellement battue contre lui. Son visage avait été battu. Sa mâchoire semblait cassée et son œil gauche était égratigné et noirci. Du sang frais coulait de l'égratignure.
— Vous avez un visiteur‚ traître ! cria le gardien.
Darphus me regarda.
— Qui… es… tu ? demanda-t-il entre les dents.
— Mon nom est Gabrielle. Je suis barde‚ ai-je répondu. J'ai une question à vous demander.
— Gabrielle, répondit-il. Cela me semble familier.
— J'ai cru comprendre que vous étiez le lieutenant de la Conquérante‚ ai-je continué. Pourquoi avoir trahi le Royaume ?
— Tu es jolie‚ dit Darphus en crachant les écoulements de sa bouche.
— Pourquoi n'entres-tu pas ici pour me sucer avant que la salope me coupe la tête.
Le gardien commença à se diriger dans la cellule pour punir Darphus, mais je l'arrêtai.
— Pourquoi avez-vous trahi le Royaume ? lui ai-je demandé. Cela valait-il la peine de trahir votre patrie ?
Comme j'entrais dans son champ de vie, je pensais que rien ne valait ÇA.
— Tu penses que je vis ce Tartarus parce que j'ai trahi 'Le Royaume' ? répondit-il. Absolument pas petite fille‚ je vais vivre et mourir comme un chien enragé parce que j'ai trahi cette salope.
Je répondis :
— Non, vous n'avez pas d'honneur pour votre…
— HONNEUR ? m'interrompa-t-il du mieux qu'il pouvait à travers ses dents. Cela ne concerne pas un putain d'honneur. C'est la vengeance, dans le genre Xena Princesse Guerrière. Tu veux écouter une histoire de moi, barde ? Je vais te raconter une histoire. Il y a huit ans, j'ai retourné l'armée de Xena contre elle et lui ai fait subir le Gantelet. Elle s'est pris une raclée. Personne ne survit au Gantelet, mais elle a survécu. Cette chienne doit être une demi-déesse ou quelque chose comme ça. Bien que j'avais retourné la plupart de ses hommes contre elle, elle s'est reconstruite rapidement une autre armée. Puis elle est revenue me rechercher. Je me suis caché. Je me suis caché là où la Princesse Guerrière ne me trouverait jamais. Elle pensait probablement que je me dirigerais vers l'est ou vers l'ouest en Perse ou à Rome, mais non, je suis parti sur l'île de Syros. Nous avons séjourné ici en Grèce. Cette île a une colonie de prisonnier‚ alors je me suis cachée juste là.
La tête de Darphus chuta vers le bas, le gardien de prison frappa à nouveau contre les barreaux. Sa tête se redressa.
Darphus poursuivi.
— Xena la Conquérante a traversé Syros et Ceos et Cythnos et toutes les autres îles grecques probablement une vingtaine fois au cours des huit dernières années. Elle ne m'a jamais repéré. Puis un jour, j'ai rencontré ce stupide romain nommé Phinius. Il continua encore et encore sur comment Antonius allait reprendre Rome à cette chienne. Je savais qu'Antonius avait aidée à prendre Rome à ce maniaque de César, mais je suppose qu'il était très énervé parce qu'elle n'a pas baisé avec lui ou un truc de ce genre. Inhabituel, parce que Xena baise à peu près tout ce qui a deux jambes.
Quand sa tête chuta de nouveau, je le regardais sombrer dans l'inconscience. Je ne savais pas combien je pouvais supporter de plus cette 'histoire'. J'avais toujours su que beaucoup de gens détestait Xena. Je l'avais moi-même détestée aussi. Mais je suppose que toutes ces années de confinement dans ce palais m'avait isolée de cet ampleur de haine. Et je ne tenais pas particulièrement à me rappeler de cette célèbre Xena, non plus.
Sa tête se redressa une troisième fois puis il lutta pour parler.
— Alors, j'ai pris un bateau et j'ai navigué jusqu'à l'ouest de Rome où j'ai rencontré ce gars, Antonius, poursuivit-il son histoire. Quel crétin. Il n'arriverait pas à monter une armée même s'il avait Ares assis sur son dos. Alors je lui ai construit son armée. Je lui construis une armée en son nom. Je pensais que si nous avions une chance de battre cette chienne, j'en prendrais la gloire après. Il était censé aller doucement. Nous voulions faire tomber quelques-unes de ses mauviettes de romains et faire entrer Octavius dans l'action. Mais cet enfoiré d'Antonius ne pouvait pas garder sa bouche fermée. Il s'est vanté à trop de personnes. L'un d'eux était un espion qui est rentré le rapporter à la Destroyer. Dieux, ce que je déteste ces putains de prostitués.
J'en avais assez entendu. Je me retournais et commençais à sortir quand Darphus m'appela.
— Hey, Gabrielle la barde, je sais qui tu es, tu es son petit cul blond. J'ai entendu dire que tu travailles très bien sa chatte 'impériale', mais tu veux un conseil ? Ne l'énerve pas. Ou tu finiras comme moi.
Je courus jusqu'aux portes secondaires du donjon où le garde était localisé et attendait que le gardien de prison me rattrape. Je me penchais par-dessus mais j'avais trop peur de respirer trop profondément l'odeur putride. Quand il se rapprocha de moi, il posa la main sur mon épaule.
— Est-ce que ça va, mademoiselle ? demanda-t-il. Voulez-vous que je vous raccompagne jusqu'à l'entrée ?
— Non, merci‚ ai-je dit quand je commençais à marcher jusqu'à la porte principale. Quelque chose me frappa alors. Je me tournais pour faire face au gardien de prison‚ qui écrivait sur le rouleau du garde de porte.
— Comment va-t-il être exécuté ?
— Il vous l'a dit‚ mademoiselle. Il va être personnellement décapité par la Conquérante.
