Ce chapitre est en fait un prologue à l'histoire qui va suivre, c'est pour ça qu'il est relativement court. Les personnes sensibles au sang peuvent s' fic se déroule après la mort de « vous savez qui », certaines mort non pas eu lieu, mais je vous laisse le découvrir…


La fatigue, oui, c'est exactement ça. Le jeune homme assis sur le muret enneigé est en proie à une grande fatigue, à la fois physique mais surtout psychologique... pourquoi ne pouvait-il pas tout simplement se laisser tomber dans ce matelas neigeux au froid mordant et anesthésiant et se laisser aller, s'endormir profondément et ne plus jamais se réveiller...

Son pire ennemi n'est plus. Il a été anéanti à jamais et pour toujours. Harry se sentait horriblement vide depuis sa disparition... Il pensait que la fin des combats, la disparition de Voldemort, le libérerait de toute cette pression et serait pour lui une véritable libération. Mais au contraire il se retrouvait enfermé dans une profonde solitude que personne, pas même ses meilleurs amis ne comprenaient. Il est vrai que grâce a cette victoire fulgurante contre les forces du mal sa popularité avait atteint son paroxysme, les courriers affluaient par centaine chaque jour, particulièrement des lettres d'amour, des demandes en mariage, des groupies espérant une rencontre. Le jeune sorcier soupira profondément... où qu'il aille il était suivit par une foule de groupies, des filles et des garçons tous prêt à faire n'importe quoi pour attirer son attention. Même si Dumbledore prenait de grande précaution pour que ces harpies ne s'approchent pas trop de lui et malgré toutes ses attentions pour protéger le sauveur, Harry sentait un terrible vide le ronger de l'intérieur.

Voldemort n'est plus. Sa seule raison de se battre, de vivre même, n'est plus. Toute sa vie n'a été rythmé que par sa présence et maintenant que tout était fini Harry ne savais plus exactement quel était son but. Car oui pour le jeune sorcier sa vie n'avait réellement commencé que le jour où il avait reçu sa lettre et qu'Hagrid était venu le chercher.

Une petite tache grenat commença s'étendre sur la neige immaculée sous sa cuisse droite. Harry pesta à cette vue, il se leva doucement et d'un geste nonchalant envoya la neige souillée loin de tout potentiel regard. Même si les vacances d'hiver lui permettaient toujours d'être relativement seul, certains professeurs restaient a l'école. Le jeune sorcier remonta rapidement dans sa chambre. Même si sa scolarité était finie et que la plupart de ses amis étaient partis, Harry avait décidé de vivre ici, à Poudlard. Vu qu'il n'avait pas d'attache familiale et que pour lui cette école était sa vraie maison, le directeur lui avait proposé d'y vivre et de prendre le poste de professeur de défense contre les forces du mal, pour la plus grande joie de son ancien professeur de potion. Même si le plus grand des dangers avait été éradiqué. Le mal lui, ainsi que les créatures maléfiques continueront toujours d'exister. A cette pensée le jeune homme trembla de tout son corps. Arrivé dans sa chambre le jeune sorcier ôta ses vêtements, ne gardant que son caleçon, découvrant ainsi un corps blanc, finement musclé, sa carrure trahissait ses années de malnutrition mais ne rendait pas sa silhouette déplaisante, seules les cicatrices et les meurtrissures de ses cuisses sanglantes donnaient la chair de poule. Le jeune sorcier s'assit sur son lit, prit dans sa commode de quoi se désinfecter et un bandage neuf. Ses mains tremblaient. Il nettoya ses plaies avec douceur comme s'il caressait de la porcelaine et pris un immense soin de bander correctement sa cuisse engourdie. Le sorcier pesta à plusieurs reprises contre ce sang qui ne cessait de couler, puis une fois ses soins terminés, s'allongea dans son lit.

La pièce était plutôt modeste, simple même. Les seuls éléments personnels se trouvant ici étaient des souvenirs de sa scolarité, des photos de lui et de ses amis majoritairement mais aussi la photo de ses parents. Ses pensées se baladèrent, il imagina ce que pouvaient bien faire ses amis en ce moment, Ron et Hermione vivaient ensemble maintenant et avaient décidé de fonder une famille... une famille... le cœur de Harry se serra. Le jeune sorcier se mit à rire amèrement. Il ne voyait vraiment pas comment lui-même pourrait un jour vivre normalement et fonder une « famille ».Ses mains se remirent à trembler. Le vide recommença à le ronger, tout doucement, en prenant bien son temps pour le faire souffrir. Harry avait l'impression de mourir de l'intérieur. Il se releva et prit une paire de ciseaux dans sa table de chevet. Il s'amusa avec, l'ouvrant et le fermant, regardant les raies de lumière produites par la lame réfléchissante. Il était totalement envoûté par ce contact froid et dur tout comme l'était son propre cœur meurtri, il contempla son image déformée que le métal lui renvoyait, ses mains tremblèrent frénétiquement. Il posa la lame ouverte sur sa cuisse non bandée et la fit glisser en prenant soin de bien plaquer sa main dessus pour que le métal morde sa chair.

Le mélange d'émotion le submergea. Tout d'abord la douleur, poignante, déchirante. Puis vint une tout autre sensation, de la chaleur, une chaleur immense l'envahit, remplissant tout l'espace rongé par la peine. Cette sensation si forte et agréable fut accompagnée par le contact chaud du liquide qui s'échappait de son corps. Le jeune héros se laissa glisser dans cette douce ivresse, sa tête tournait mais son visage était réellement apaisé. Ses mains ne tremblaient plus. Il se sentait vivant.


Ah j'avais prévenue, âme sensible s'abstenir. La suite arrive très prochainement promis. J'attends vos premières réaction :)