- Ce vil serpent d'Orochimaru est mort cette nuit.

- Et ? Je ne crois pas que quelqu'un de plus dangereux que cet homme-là puisse gouverner le Pays du Son.

- Détrompe-toi Iruka. Il pourrai très bien être remplacée par son tueur... Sasuke.

- Et après ? Ce n'est qu'un gamin.

- En ayant été son sensei auparavant, je connais bien Sasuke. Il n'a aucun désir pour ce genre de chose. Le pouvoir et tout ce qui va avec ne l'intéressent guère. Il est seulement motivé par la vengeance. Une fois qu'il l'aura, il voudra retourner vers la paix. J'en suis certain.

- Hélas, Itachi demeure introuvable. Il pourrait être n'importe où. Qui plus est, j'ai eu vent de rumeur concernant ses présentes intentions. Il semblerait que Sasuke ait une toute autre visée qu'Itachi et la vengeance de son clan : Konoha.

- Pourquoi diable ce môme aurait quelque chose contre Konoha, son ancienne maison ?

- Je n'en sais rien. Mais malheureusement, c'est un fait. Sasuke sera à la tête du Pays du Son, et des gens présents dedans. Il serait assez téméraire pour vouloir nous faire face et provoquer un conflit.

- J'ai peine à y croire... Sasuke qui oublie Itachi et sa haine envers lui. Permets-moi de douter des informations qui vous ont été données, Tsunade...

- Ne te méprends pas Kakashi. Sasuke n'est plus l'enfant que tu as connu. C'est un traître à présent. Et Konoha ne sera jamais plus sa maison, si elle l'a été un jour...

- Asuma a raison, Kakashi.

- Si les autres villages apprennent ceci...

- Ils l'ont déjà sûrement appris. Nos ennemis se rallieront forcément à lui quand ils découvriront son projet... Ceux dont on met en doute de la loyauté se tourneront vers le coté le plus fort, qui n'est pas le nôtre, je le crains. J'ai peur que des dizaines d'années de sommeil et de paix nous aient fait perdre à tous le sens du combat...

- Certains de nous sont des combattants.

- Les enfants que vous entraînez... ne sont malheureusement que des enfants, Kakashi...

- Si je puis me permettre Godaime, pour la défense de Kakashi... certains ont vu et fait des choses qui font d'eux bien plus que des enfants.

- Je te l'accorde Asuma. Il semble que ton élève, le jeune Shikamaru ait bien plus de sagesse que certains adultes. Je dois bien lui reconnaître ceci...

- Et Naruto...

- Non ! Naruto était l'ami de Sasuke. Son frère d'arme. Il n'a pas l'objectivité nécessaire pour gérer l'affaire. Il foncera tête baissée pour récupérer son frère, ou mourir avec. Au choix. Je ne veux pas entendre parler de cette maudite tête blonde dans cette affaire, compris ?

- Oui.

- Très bien. Partez maintenant. Pas un mot pour l'instant. Et toi Asuma, ramène-moi ton élève, j'ai quelque chose à la hauteur de son intelligence...

- Tout de suite.

Les sensei s'en allèrent. Shizune, le bras droit de l'Hokage partit aussi, et Tsunade se retrouva seule, dans son bureau. Elle se leva de sa chaise et se retourna vers la baie vitrée qui offrait à voir tout son village. Le soleil d'été tapait contre le carreau et le son des commerçants et des clients emplissaient les rues. Le village était en paix et rien ne semblait pouvoir perturber cette ambiance. Tant de gens insouciants, inconscients du reste du monde, vivaient joyeusement leur vie ici-bas. Mais Tsunade savait que la guerre menaçait. Même si les sensei, ses conseillers naturels ne voulaient pas y croire, la discorde n'était pas loin. Quand Tsunade avait apprit la mort d'Orochimaru un sentiment étrange l'avait prise... Des trois plus grands, il ne restait plus qu'elle. Elle n'était pas la plus forte des trois, et pourtant, elle seule avait survécu. Et pour quoi ? Etre à la tête d'un sombre village dont elle ne connaissait pas les secrets. Elle savait que si elle dirigeait, les grandes familles du village étaient derrière elle, agissant dans son ombre sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit contre. Si Sasuke voulait s'en prendre à Konoha, c'est qu'une de ces familles malhonnêtes avaient fait quelque chose. Peut-être les Hyûga, elle savait les deux clans rivaux... Pour l'instant le traître ne bougeait pas et restait éloigné dans le Pays du Son, mais demain... Les rumeurs le disaient entouré d'une équipe de jeunes à l'esprit belliqueux, en particulier une femme rousse, au tempérament de feu...

Parfois Konoha manquait à Sasuke. Le Pays du Son était si sauvage comparé à Konoha où il avait toujours fait bon de vivre. Il n'y avait pas de soleil, et la terre était tant imprégnée d'eau qu'elle n'était plus qu'une boue profonde. Les bâtiments étaient faits uniquement de pierre, noircie par la pluie. Le brun était assis sur sa large chaise en bois qu'il peinait à bouger tant elle était lourde. Ces petits passages de nostalgie ne duraient que quelques secondes, mais ils lui rappelaient à chaque fois que Konoha avait été sa maison. Aujourd'hui, même si le Pays du Son l'avait accueilli, il n'avait été un refuge pour lui, et maintenant qu'il le gouvernait, il savait bien qu'il n'avait aucun amour pour cette terre ingrate. Il voulait parfois retourner à Konoha. Mais sa maison l'avait trahi, et maintenant il fallait qu'il l'efface de sa mémoire, qu'il se venge, comme si elle n'était plus rien, comme si cela ne représentait plus rien d'agréable à ces yeux. Les villageois... Sakura... Naruto... il fallait qu'il oublie leurs visages.

- Tu as l'air troublé Sasuke...

Le jeune homme releva les yeux.

- Karin...

- Peut-être puis-je t'aider ?

- Non. Répondit-il sèchement.

- Tu penses à Itachi ou à Konoha ? Lui demanda la rousse sans se décourager.

- Donne-moi mon verre.

La jeune femme ne répliqua pas, et se dirigea vers le buffet. Elle remplit le verre et lui apporta. Le jeune homme ne la remercia pas et vida la coupe d'une traite. Il tourna son regard vers elle, et fut pris de remords en la voyant si dévouée à lui.

- Je suis désolé. Je n'aurais pas dû te répondre comme cela.

- Ce n'est rien.

Le jeune homme la regarda quelques secondes. Tout en elle lui rappelait sa partenaire d'antan. Sa dévotion, sa fragilité et en même temps sa force... comment apprendre à oublier quand quelqu'un vous rappelle sans cesse ce que vous avez laissé derrière...

- Je sais que c'est dur de quitter sa maison. De l'oublier. Commença la rousse.

- Non. Non tu ne sais pas. Ce pays boueux, c'est ta maison.

- En effet, Sasuke. Mais je sais que tu veux retourner à Konoha. Tu le feras une fois qui tu auras fait ce qui doit être fait.

- Vous n'êtes pas obligés de me suivre. Je ne vous demande rien.

- Je ne te jetterais pas la pierre pour vouloir y retourner. Si tu y retournes, alors je quitterais ma maison, pour te voir retrouver la tienne.

- Si tu ne veux pas partir, alors ne le fait pas. Répondit Sasuke.

- Sasuke, commença la jeune femme en s'asseyant à côté de lui. Tu es le chef du Pays du Son. Tu as tué Orochimaru et donc le pouvoir te revient de plein droit. Ceux qui le contestent ou qui ne se soumettent pas sont dans le faux. Sais-tu ce qu'être chef d'un village signifie ? Cela veut dire avoir des hommes sous ton service et sous ta protection. Cela veut dire avec des gens qui te suivent, galvanisés par tes idées ou simplement parce qu'ils suivent des ordres. Tous les gens du Pays du Son sont à toi, et tu leur dois d'être à la hauteur. Laisse-les te suivre, mourir pour toi... C'est ce qu'un bon chef ferait. Il laisserait mourir ceux qui veulent mourir pour lui, et tuerait ceux qui ne veulent pas...

- Je ne veux pas que des gens meurent pour moi. Dit-il en un murmure.

- Tu apprendras à aimer cela. Finit Karin en se levant et en l'embrassant sur la tempe.

La jeune femme sortit de la pièce, laissant l'Uchiwa seul.

- Enfin te voilà.

Shikamaru referma la porte derrière lui, et ne considéra pas l'impatience et le mauvais caractère de l'Hokage. Silencieusement il se plaça derrière son bureau, mains dans le dos, prêt à écouter sa requête.

- Tu en as mis du temps. Continua-t-elle de le sermonner.

Il ne répondit pas, toujours obéissant.

- Bien, passons. Asuma t'a-t-il expliqué le contexte ?

- Non, maître.

- Oui, bien sûr qu'il ne l'a pas fait. Je lui ai demandé de ne rien dire. Quelle idiote, ça aurait permis que je perde moins de temps. Bon tu es un garçon intelligent... Orochimaru est mort, tué par Sasuke...

- Alors Sasuke prend sa place.

- Oui... Comment tu sais ça toi ? Questionna l'Hokage

- Vous venez de le dire, je suis un garçon intelligent. Je lis.

Tsunade le considéra un instant, sans rien dire et reprit :

- Oui et... figure toi que ce traître est furieux contre nous. Mais ce n'est pas le seul. On ne peut pas dire qu'en cas de guerre nous pouvons compter sur nos amis. Nous en avons peu, et le peu qu'on a préférerait nous brûler eux même plutôt que de courir un risque... En particulier ces lâches de Suna. On m'a dit que tu connaissais la petite Temari Subaku. Est-ce bien vrai, mon garçon ?

- Je l'ai rencontré lors de l'épreuve des chuunin... Mais il me semble qu'elle me déteste...

- Peu importe. Tous les habitants de Suna détestent Konoha et ceux qui s'y trouvent. J'ai besoin qui tu ailles là-bas... en qualité d'émissaire...

- Je ne crois pas que... Commença Shikamaru avant d'être coupé par un regard meurtrier de la part de la blonde.

- Depuis la mort du Kazekage, Gaara gère le village, conseillé par sa famille, son frère et sa sœur... La seule famille qu'il ait apparemment. Ce n'est qu'un jeune idiot, doublé d'un frère irrationnel et d'une sœur trop effrayée pour agir. J'ai déjà un traître à ma porte, je ne veux pas d'un meurtrier dans mon dos. Je veux que tu rétablisses le dialogue dans cette famille, que tu les conseille. Fais en sorte qu'ils deviennent censés, et que l'on puisse compter sur eux au moment voulu... Et ceci, est non négociable.

- Si tel est votre désir, alors je ferais de mon mieux. Répondit le jeune homme.

- Prends garde. Les anciens Subaku, ceux qui ont combattu à mes côtés n'étaient pas des tendres, ni des simples d'esprit. Je crains que les enfants ne soient guère mieux...

La blonde lui accorda un signe de tête lui signifiant qu'il pouvait disposer et il sortit sans un mot. Ses coéquipiers l'attendaient dans le couloir.

- Alors ? S'écria Ino, impatiente.

- Je dois partir... Mission. Déclara le brun en se mettant en marche, ses amis sur ses talons.

- Mais où ? Lui demanda Choji.

- A Suna. Je vais jouer le conseiller auprès de Temari et ses deux frères.

Ino l'arrêta en l'attrapant par le bras.

- Mais c'est de la folie. Tout le monde sait bien que les Subaku sont des cinglés.

- Elle a raison... On dit même que le plus jeune, Gaara a des sentiments étranges envers sa sœur...

- Et alors ? Je n'ai jamais cru aux rumeurs. Et puis de toute façon, peu importe. Je ne vais pas là-bas pour les éduquer et leur apprendre à se comporter comme des gens civilisés. J'y vais pour m'assurer qu'ils nous soutiennent... Rien qui ne ressemble à de la folie. Répondit-il à la jeune fille.

Il prit les mains de la blonde et se tourna complètement vers elle. Du coin de l'œil il vit Choji s'éclipser afin de les laisser seuls.

- Tu sais bien que je ne fais rien d'irréfléchi.

- Je le sais...

Il posa son front sur le sien et se tût. Il n'aimait pas Ino et elle non plus. Mais il avait avec elle une relation particulière. Fusionnelle. Ça le tuait de la laisser seule. Il avait peur pour elle, peur pour lui. Il aurait aimé lui dire qu'il serait en sécurité, mais Shikamaru n'aimait pas mentir, et il n'avait jamais été doué pour cela. Alors il se contentait de se taire et essaya de la rassurer.

- Je dois y aller... Lui murmura-t-il.

- Je sais... Souffla-t-elle en fermant les yeux.

Il se sépara d'elle, douloureusement. La jeune femme laissa échapper ses mains et consentit à la laisser partir. Pour Shikamaru, c'était une profonde déchirure. Il laissait son humanité à Konoha et dirigeait tout le reste vers Suna. Si les épreuves avaient fait de lui un homme, alors le sable de cette contrée le transformerait en homme de fer.

Les sensei passaient leur soirée ensembles. Kurenai les avaient accueilli chez elle. Elle avait fait faire un feu dans sa grande cheminée ce qui suffisait à éclairer toute la pièce. Kakashi l'avait toujours trouvé fascinante, assez mystique. Elle était assise sur un imposant fauteuil bordeaux près de feu. Sur la table à ses pieds, un jeu d'échec en métal trônait fièrement, éclairé par la lumière de la cheminée. Kakashi s'assit en face de la brune et lui proposa une partie. Asuma le regarda faire, accoudé sur le fauteuil de la jeune femme. Kakashi lui rendit son regard. Il avait toujours su qu'il y avait eu une affaire entre les deux. Il savait qu'ils tentaient de le cacher car la règle stipulait qu'aucun sentiment ne devaient interférer dans leurs vies. Parfois il enviait ce lien entre eux, parfois il les plaignait. Avoir une épaule sur qui compter, tenir à quelqu'un, puis le perdre... L'amour n'était rien de plus au final qu'un poignard dans le cœur.

- Toi qui connais Sasuke... Tu penses qu'il ira au bout de ce que Tsunade nous a dit ? Demanda soudainement Asuma, voyant que Kakashi avait pris le fou de Kurenai.

- Non. Il est jeune... Trop... Et il a autre chose à penser. Attaquer Konoha le détournerait de sa vengeance... Répondit Kakashi tout en jouant un autre coup.

Kurenai le regarda pendant qu'il finissait son tour et prit la parole.

- Détrompe-toi. Le temps passe et ne rend pas les gens plus clément. Les enfants que l'on a élevés sont dix fois plus belliqueux qu'on ne l'aurait été étant jeunes. Sasuke viendra. Il mettra à mal nos défenses... Dit-elle en prenant la tour du sensei.

Il répliqua immédiatement en déplaçant son cavalier. La jeune femme reprit.

- Il n'épargnera personne. Il n'a pas le goût de la pitié, pas encore. Il ne sait pas ce que vaut une vie. Il nous tuera comme si nous n'avions rien été : professeur, femme, anciens amis, et Kage, finit-elle en prenant tour à tour le chevalier et la reine. Échec au roi.

Kakashi délaissa le jeu, vaincu, perdu dans la contemplation du feu de cheminée.

- Alors espérons que l'on puisse être plus malin qu'un gamin... conclut Asuma en sortant de la pièce.

Kurenai se leva pour suivre son amant, et s'arrêta à côté de Kakashi.

- D'autres temps viennent. L'amour, l'amitié, la loyauté ni survivront pas. Il n'y a plus de merci dans ce monde. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes...Sasuke aura sa revanche. Il ne tient qu'à nous d'être sur son chemin ou non...

Le sensei l'écouta d'une oreille attentive, puis se leva pour lui faire face avant de se mettre devant le feu.

- Tu oublies que nous avons quelques bons atouts dans notre manche... Naruto, Sakura, Shikamaru... Si Sasuke est prêt à se battre, ils le seront aussi... Souffla-t-il avant de se retourner vers la jeune femme, attendant sa réponse.

- Alors tu serais prêt à les sacrifier pour mettre en échec ton ancien élève...

- Pas les sacrifier. Leur donner le choix... Ce ne sont plus des enfants... Et comme tu as dit, d'autre temps viennent...

Il n'y avait pas grand-chose à faire à l'hôpital ce jour-là. Sakura vagabondait entre les patients, leur tenant compagnie quand ils le souhaitaient. C'était une belle journée, et Sakura aimait ce genre de journée. Ce genre de journée où personne ne mourrait, même si elle donnait tout pour les sauver à chaque fois. Elle réajustait les fleurs sur les tables de chevet et remettait de l'eau dans les vases. Alors qu'elle passait dans les rangs saluant les patients, une vieille femme l'arrêta.

- Ma petite, pourrais-tu aller me chercher quelques fleurs. Je crains que ma fille ne soit pas assez attentionnée pour me rendre visite...

Sakura lui sourit et accepta de bon cœur. Néanmoins, elle eut un pincement au cœur en pensant à cette vieille femme, seule dans son lit, avec personne à qui parler. Elle sortit de l'enceinte du bâtiment et se dirigea vers la plaine qui était derrière l'hôpital. Une multitude de fleurs sauvages poussaient ici quand le printemps venait. Elle en coupa un beau bouquet avec application. Soudain quelqu'un apparut dans son champ de vision en bondissant. Elle se releva précipitamment en mettant la main sur son cœur qui voulait sortir de sa poitrine, effrayée.

- Naruto... Souffla-t-elle en rattrapant son souffle coupé par la surprise.

- Je t'ai fait peur ? Lui demanda-t-il avec une pointe de malice dans sa voix.

- Espèce d'idiot ! Lui dit-elle en lui donnant une petite tape sur l'épaule en comprenant qu'il se moquait d'elle.

Le jeune homme tendit la main pour récupérer le bouquet et accompagna la kunoichi jusqu'au chevet de la vieille dame. Ils restèrent un instant près du lit, tous les deux afin de tenir compagnie à la patiente. Finalement, ils repartirent tous les deux, en empruntant le même chemin.

Les deux adolescents arrivèrent près de la porte principale de Konoha et aperçurent Shikamaru, quittant le village. Le blond l'interpella.

- Hé ? Nara ! Tu vas où comme ça ?

Le brun se retourna, recula de quelques pas afin de se retourner vers ses amis pour s'expliquer.

- Tsunade m'a confié une mission. Je dois aller à Suna, comme une sorte d'émissaire...

Naruto et Sakura s'échangèrent un regard inquiet et le blond poursuivit :

- Pourquoi elle t'a demandé ça ? Aller à Suna c'est pas vraiment une balade de santé...

- Tu m'en diras tant... Apparemment, elle pense qu'il nous faut des alliés... Des alliés fidèles...

Sakura cacha un sourire désabusé tandis que Naruto répliqua.

- Des alliés fidèles ? A Suna ? La vieille a perdu sa tête quelque part...

Il ne continua pas plus loin car son amie lui lança un regard noir, lui intimant d'arrêter d'insulter son sensei.

- Et pourquoi a-t-on besoin d'alliés comme Suna ? Demanda la jeune fille.

- Je n'ai pas vraiment le droit de répondre. J'imagine que la Godaime vous informera en temps voulu... Termina-t-il avant de les quitter.

Tsunade n'avait pas bougé de son bureau depuis la matinée. Elle avait reçu tous les plus hauts placés de Konoha, à commencer par Danzô. Elle n'avait jamais aimé cet homme-là, ces pratiques et son éthique. Néanmoins, elle avait consenti à mettre son élève, Sai dans l'équipe de Naruto. Il lui avait proposé de convoquer tous les ANBU de Konoha afin de se créer une sorte d'armée. Une armée d'assassins pensa t-elle sur le moment... Quel triste sort pour Konoha, des assassins pour la défendre contre des assassins. Quand il lui avait présenté Sai, elle s'était tout de suite méfiée de cet enfant. Il semblait froid comme la pierre, et dans un sens il lui faisait penser à Sasuke. Quand elle finit avec toutes ces réunions, elle avait congédié tout le monde, même Shizune, son assistante. L'Hokage pensait avoir un moment de tranquillité, mais quelqu'un frappa à sa porte. Elle jura à haute voix et concéda à l'inconnu le droit d'entrer. Iruka entra précipitamment, le visage livide et le regard inquiet.

- Tsunade... J'ai des nouvelles de l'Akatsuki. S'exprima le brun.

- Et bien parle.

- Pein a massacré entièrement le village de paysans de Takumi. On le dit en route vers Konoha...