Note de l'auteur : Donc, c'est une idée que j'ai eu après avoir lu l'histoire de OperaGoose : 'Souldn't Be My Idea Of Fun, But It Is'. Mais je m'assurerais d'avoir fini Just One Touch avant d'aller plus loin avec ça. Je suppose que je le mets juste pour voir ce que tout le monde pense. S'ils vous plait, reviewez et dîtes moi ce que vous en pensez. Merci :D

Disclaimer : Je ne possède pas Sherlock ( pas plus que ces personnages.) Ni même l'histoire. *sanglots*

Note de la traductrice : EHEH ! Me re-re-re voilà avec une trad ! Pour ce premier chapitre, je serais vraiment déçue si vous me disiez que quelque chose cloche, que c'est bourré de fautes et que les traductions sont plus qu'hasardeuses. De même, petite précision, le tutoiement est volontaire, je sais que ça parai un peu déplacé, mais j'ai essayé plusieurs choses, et ce n'était pas vraiment mieux, le passage tutoiement/vouvoiement était trop incertain, ou abrupte et ça collait pas ! Bref, bonne lecture :)


John s'écroula dans le box avec un soupir et attrapa le menu, mais il leva rapidement son regard pour regarder le jeune homme qui s'était glissé sur le siège en face de lui. "Euh, salut."

"Bonjour." Répondit l'homme, se soutenant sur un bras tandis que sa main supportait sa tête, regardant John qui laissait errer ses yeux sans honte.

"Est-ce que tu es, hum, venu ici... pour quelque chose?" Demanda John, regardant autour de lui le café pratiquement vide avant de rediriger son regard vers l'étrange jeune.

"Oui." Répondit l'homme.

John attendit pour une autre réponse, mais l'homme était silencieux. "Et pour quoi es-tu venu?" L'incita-t-il.

"Toi."

"Quoi?" John resta bouche bée.

"Je suis venu ici pour toi." Dit l'homme quelque peu irrité d'avoir besoin de répéter.

"Puis-je demander pourquoi ?"

"Tu me fascine."

"Je... Quoi?" John était perdu. Il ne savait même pas qui était cet homme! Comment était-il possible qu'il puisse le fasciner?

"Tu me fascine." Répéta-t-il doucement, comme si c'était la plus simple chose au monde.

"Qui es-tu? Et pourquoi est-ce que je te fascinerais? Je suis tout à fait certain de ne t'avoir jamais rencontré, pas plus que je ne te connais, du tout." Souffla John, ennuyé.

"Je suis Sherlock Holmes. Et tu me fascine parce que je ne peux pas te deviner. Tu n'es pas aussi facile à lire que les autres, même si tu sembles ouvert et facile à vivre. C'est assez déroutant." Énonça l'homme, Sherlock. "Je veux dire, il y a des choses évidentes, mais ce ne sont pas celles que je vois normalement chez les autres. Tu es très inhabituel, John, et tu as raison. Tu ne m'a jamais rencontré, tu ne me connais pas, mais je te connais."

"Quoi? Comment? Comment connais-tu mon nom?"

"J'ai fait des recherches sur toi. J'étais curieux à propos de toi et je voulais en savoir plus, donc j'ai quelque peu creusé."

"Tu m'a espionné." Présuma John.

"Je suppose que tu peux appeler ça comme ça."

"Pourquoi? Pourquoi m'espionner?" Demanda John dans un murmure. "Je ne suis pas spécial et je ne suis pas intéressant."

"Je crains de différer. Je veux dire, regardes-toi maintenant. La plupart des personnes ne réagiraient pas comme tu le fais en apprenant qu'ils étaient suivis. Et pourtant, tu es là, aussi calme qu'un moine méditant. Pour tout ce que tu sais, je pourrais être un psychopathe narcissique. Je pourrais être dangereux." Sherlock était tout sauf ronronnant.

"Tu ne m'effraie pas. Je n'ai pas peur de toi." Dit sévèrement John.

"Non, je ne t'effraie certainement pas. Je t'excite. Une mention du mot dangereux et tes pupilles se dilatent, ton pouls s'accélère. Tu trouves l'idée que je puisse t'attaquer, que j'essaie de te faire entièrement mien, presque... attractive."

John le fusilla du regard. "Je ne te trouve pas attirant." Enfin, pas dans ce sens, du moins. "Je veux dire, je ne suis pas attiré au fait que tu puisses être dangereux. Je ne suis pas intéressé."

"Ah, mais ton corps contredit tes paroles, John. Comme je l'ai dit avant, ton pouls s'accélère et tes pupilles se dilatent, tes lèvres s'entrouvrent, tu resserre tes poignets, assez prétentieusement, je devrais ajouter, et tes yeux tombent aussi bas que la table te le permet." Sherlock sourit, victorieux.

"Je-Je ne suis pas intéressé. Vas-t-en!" Siffla John.

"Non."

"Je vais appeler la police!" Menaça John.

"Non." Répéta Sherlock.

John grommela. "Tu ne peux pas me dire que je ne vais pas appeler la police."

"Si je peux." Répondit Sherlock. "Parce que tu ne vas pas les appeler, tu ne le veux pas. Tu t'ennuies, John. Tu t'ennuies avec la vie ordinaire, juste comme moi. Et je t'offre l'excitation, l'excitation que tu désires si désespérément."

La mâchoire de John se contracta.

"Salut, mon nom est Kim. Je suis votre serveuse aujourd'hui. Qu'est-ce que je peux vous apporter ?" Demanda la blonde pleine d'entrain.

"Je-"

"Il prendra un café crème, sans sucre, et un scone avec de la confiture de fraise." Dit Sherlock. "Je prendrais un milkshake. Chocolat."

"Mais c'est toujours le petit dé-"

"Un milkshake. Chocolat." Dit encore Sherlock, tendant un billet de cinquante livres.

"Bien-Bien sûr... Je vais voir ce que je peux faire." Dit la fille, prenant le billet et le glissant dans son tablier. "Ça devrait être prêt dans un instant." Avec un sourire pour John, la fille retourna vers la cuisine.

"Comment as-tu su ce que j'allais commander?" Demanda John.

"J'ai observé ta routine quotidienne depuis un moment maintenant. Et je sais qu'à dix heures du matin, tu as un café crème et un scone avec de la confiture de fraises en attendant ta classe." Lui dit Sherlock, semblant juste un peu ennuyé. "Dis-moi, pourquoi exactement es-tu retourné à l'Université?"

"Attends, depuis combien de temps me suis-tu, exactement ?"

"Un mois et une semaine, demain." Répondit Sherlock. "Maintenant, retournons à ton retour à l'Université-"

"Attends, attends. Un mois?" Demanda John surprit.

"Et une semaine. Demain."

"Donc c'est toi alors." Supposa John, fixant Sherlock. "Tu es la raison qui fait que je n'ai pas pu avoir de rencard pendant si longtemps."

Sherlock sourit effrontément. "Pourquoi, bien sûr. J'ai l'intention de te garder pour moi, John. Je ne vais laisser personne t'avoir, particulièrement ces prostituées avec qui tu essaie de t'associer."

"Peut-être que tu aurais dû me demander avant de faire ça." Dit John en grinçant des dents.

"Je crois que tu en oublie le point sur toute cette histoire d'espionnage."

John s'assit, fulminant silencieusement. Qu'est-ce qu'il y a avec ce gars? Est-il fou? Oublie ça; c'est un stalker, évidemment qu'il est fou.

"Maintenant, réponds à mes questions: pourquoi es-tu retourné à l'Université? Tu as déjà eu ton diplôme de médecine, quoi d'autre pourrais t'intéresser ?"

"Je- J'avais besoin de faire quelque chose."

Sherlock hocha la tête. "Donc tu n'es pas vraiment intéressé par la littérature britannique?"

"Je le suis, mais..."

"Tu veux quelque chose qui demande de la réflexion, pour essayer et occuper ton esprit pendant que tu détermineras où tu vas aller et ce que tu veux faire?"

"Ouais." Pourquoi est-ce je parle de mon futur avec un homme que je viens de rencontrer qui m'a avoué, eh bien, annoncé qu'il m'espionnait?

"As-tu une idée de ce que tu vas faire?"

"Eh bien... Je pensais joindre l'armée. Être un médecin militaire." Dit John, hésitant.

"Intéressant." Sherlock respira. "Pourquoi?"

"Hum, eh bien, ma- ma mère-"

"Ah, bien sûr. Ta mère était un médecin, n'est-ce pas?"

"Ouais, et mon père était un-"

"Un commandant? Ou était-il un colonel?"

"Un commandant."

Sherlock hocha la tête, se penchant en avant. "Ils sont morts, n'est-ce pas? C'est pourquoi tu essaie de les égaler. De les rendre fiers, bien que je ne sache pas pourquoi. A moins que tu ne sois religieux et crois au Paradis ou quelque autre chose que ce soit."

"Je suppose que tu n'es pas religieux, donc."

"Et crois en un quelconque homme qui peut te voir quand tu dors et sais quand tu es endormi? Difficilement."

"C'est le Père Noël."

"Qui?"

"Tu ne sais pas qui est le Père Noël?" Demanda John incrédule.

"J'ai dû savoir à un moment ou un autre, mais je l'ai probablement effacé."

"Effacer ça? Pourquoi?"

"Ma tête est comme un disque dur, John. C'est juste sensé de mettre uniquement les choses utiles dedans."

"Et quel genre de chose qualifierais-tu d'utiles?"

"N'importe quoi qui puisse m'aider avec une affaire."

"Une affaire?"

"Je fais quelques fois du travail de consultation."

"Pour?"

"La police. Ou je le ferais, s'ils n'étaient pas aussi grosse tête et insistants avec tout le 'pas-de-civiles-autorisés-sur-une-scène-de-crime'. Mais autre que ça, je fais du travail privé."

"Donc, tu es un détective privé?"

"Détective consultant. Je suis le seul au monde, ce qui a du sens, vu que j'ai inventé le métier." Sherlock sourit plutôt soudainement.

"Quelque chose d'amusant?"

"Mmm, oui. J'ai trouvé ça très intéressant que tu te sois débrouillé pour retourner toute la conversation sur moi."

John haussa les épaules. "Je suis une personne privé. Je préfère ne pas trop parler de moi."

"La plupart des personnes aurait simplement dit ça à voix haute. Toi, en revanche, as répondu à mes questions avant de me poser les tiennes." Sherlock sourit.

"Tenez. Un café crème avec un scone et un milkshake." Kim sourit, plaçant leurs commandes devant eux.

"Merci." John lui sourit.

"De rien." Kim sourit, battant des cils. "Autre chose?"

"Il n'est pas intéressé." Dit Sherlock.

"D-désolé?" Balbutia Kim.

"J'ai dit, 'Il n'est pas intéressé'. Je veux dire, pourquoi le serait-il? Vous êtes juste un actrice ratée qui est actuellement en train de tromper son petit ami du moment."

"Quoi? Comment-Je ne suis pas- Je- Je-"

"Allez-vous-en." Lui dit Sherlock. "Si je voulais écouter des idiots maladroits, je regarderai les actualités."

La bouche de Kim resta ouverte, comme celle de John. Après une pause, Kim fusilla Sherlock du regard, John ensuite, avant de tourner ses talons et de retourner dans la cuisine.

John haussa un sourcil. "Étais-ce vraiment nécessaire?"

"Comme je l'ai dit, je vais te faire entièrement mien."

"N'as-tu jamais considéré le fait que je n'étais pas gay?"

"Ce ne serais qu'un fait si c'était vrai." Répliqua Sherlock, prenant une gorgée de son milkshake.

John fronça les sourcils. "Qu'essaies-tu de dire?"

"J'énonce juste ce que je vois."

"Est-ce ce que tu as fait avec la serveuse. Te faire des hypothèses et ensuite les lui envoyer à la figure."

"Je ne fais pas des hypothèses!" Craqua Sherlock. "Je fais des observations. Je regarde, j'écoute, je sens, je goûte, je ressens et je pense. Je regarde les détails, même ceux d'une minute, et je les assemble. C'est une science, John. La science de la déduction."

"Oh, vraiment? Alors, vas-y, dis-moi ce que tu peux déduire de moi." Dit John, se rejetant en arrière avec les bras croisés, fixant Sherlock.

Sherlock soupira. "Je te l'ai déjà dit, quand je te regarde, les choses ne semblent pas avoir de sens. Tu es un peu un mystère pour moi, John. C'est pourquoi je t'ai recherché, étudié."

"Donne toi un essai. Voyons voir à quoi tu peux arriver." Défia John.

Sherlock mordit l'intérieur de sa joue. "Bien." Il se rassit, les deux bras sur la table, ses yeux résumant leur analyse du haut de son corps. "Tu as utilisé un rasoir différent ce matin. Un... Gillette Mach3 Turbo. Tu as quand même réussi à avoir un rendez-vous, surement avec une de tes camarades de classes. Tu dois la considérer un peu... détachée, même si ce n'est habituellement pas ton genre, donc tu dois être assez désespéré. En fait, tu es désespéré, de contact sexuel, tout au moins. Tu as eu une autre bataille avec ton frère, sûrement parce qu'il s'est lancé dans une relation sans dire à sa nouvelle petite amie son problème avec l'alcool." Il s'interrompit, regarda sous la table.

John rougit et croisa les jambes. "Qu'est-ce que tu fais?"

La tête de Sherlock réapparue, se posa ensuite sur ses mains croisées. "Ton chat est mort de vieillesse et ton réveil est cassé."

"Comment est-ce que je sais que tu ne sais pas tout ça à cause du fait, tu sais, que tu me suives."

"Je ne t'espionne pas quand tu es chez toi."

"Pourquoi pas?"

Sherlock grimaça. "Contrairement à ce que tu sembles penser, j'ai une vie en dehors de toi."

"Les stalkers ne sont-ils pas totalement obsédés par leurs... euh..."

"Victimes?" Proposa Sherlock.

"Penses-tu à moi comme étant une victime?"

"Je pense à toi comme étant une curiosité."

"Oh. Eh bien, les stalkers ne sont-ils pas totalement obsédés par leurs victimes?"

"Certains. Mais je préfère... Aller à l'encontre, pourrions-nous dire? Pas que je ne veux pas te suivre jusque chez toi. Je suis juste trop occupé en ce moment."

"Pourquoi veux-tu me suivre jusque chez moi? Tu sembles être capable de tout savoir de moi juste en regardant."

"J'ai quelques théories à ton propos, mais j'ai besoin de plus de signes pour être sûr."

"Pourquoi est-ce que tu ne me demande juste pas?"

"Ennuyant. Je préfère enquêter moi-même."

"C'est pour ça que tu es devenu un... Détective consultant?"

"Peut-être."

"Vois-tu beaucoup de sang?"

"Quelques fois. Ça peut être assez sanglant des fois. D'autres fois c'est tellement ennuyant et ordinaire. Ça prend beaucoup de temps avant qu'un meurtrier intéressant ne vienne. J'ai une fois dû attendre trois mois avant d'en avoir un, tout ceux entres étaient évidents. Mari trompé, la femme le tue. Ou femme trompé, le mari la tue. Bien que de temps à autre il y ait l'amant occasionnel qui entre dans l'équation. Mais la plupart d'entre eux étaient des meurtres domestiques. Ennuyant."

"Tu n'aimes vraiment pas t'ennuyer, n'est-ce pas?" S'enquit John, sirotant son café.

"Non, mais toi non plus. En fait, tu déteste ça. Tu veux de l'action, de l'aventure. Tu veux le frisson. L'élan d'adrénaline qui vient en étant en danger." Dit Sherlock. "Es-tu libre ce dimanche?"

"Excuse-moi?"

"Es-tu libre ce dimanche?"

"Donc tu me demande de sortir avec toi maintenant?"

"Peut-être. Mais j'ai peut-être juste la solution à ton ennui. Viens avec moi ce dimanche. Je vais avoir besoin de quelqu'un pour me couvrir pendant mon cambriolage. Il y a quelques petites choses que j'ai besoin de confirmer avant d'être sûr d'avoir le bon suspect."

"Tu veux que je commette un crime avec toi?"

"Oui. Vas-tu venir?"

"Je ne-"

"Ça pourrait être dangereux."

John s'interrompit, fronçant les sourcils vers Sherlock. "Est-ce ta version du s'il-te-plait?"

Sherlock se renversa sur son siège. "Alors?"

"J'y penserai."

"Je te texterai l'adresse."

"Tu as mon numéro?" Demanda John surpris.

Sherlock sourit diaboliquement. "Je t'espionne, John. Bien sûr que j'ai ton numéro." Et avec ça, il se mit sur ses pieds et partit.

John resta assis pendant un long moment, triant tout et concluant que, oui, il voulait cambrioler une maison avec Sherlock Holmes, l'homme qui l'espionne, parce que, putain, il s'ennuyait vraiment trop. Il sursauta lorsque son téléphone bippa.

NUMÉRO INCONNU : 22 Northumberland Street. Neuf heures, ce soir. Laisse tomber ton rendez-vous miteux et viens t'amuser avec moi.

Et John ne put s'en empêcher, il sourit. Finalement, quelque chose d'excitant.