CRÊPES
Encore une fiction sur SysyTheHotdog et DidiChandouidoui. /!\ UA : Cook!Didi, Waitress!Nini, ArtStudent!Sysy.
Sur une idée bien fructueuse de Altraria et de RainbowPandicorn, co-écriture :D
NB :
Les personnes réelles qui inspirent cette histoire ne m'appartiennent évidemment pas, j'ai inventé une partie de leur personnalité pour les besoins de cette fiction. Voilà, ça tombe sous le sens mais je le précise pour la forme.
Bonne lecture, les gens ! :)
Arcs-en-ciel, pandas et licornes x3
Chapitre 1 : Le Renard Noir
Midi et demie. Le soleil illuminait le ciel bleu sans nuages, au-dessus de la belle ville de Poitiers. Au cœur de celle-ci, les bâtiments universitaires étaient en pleine effervescence, c'était l'heure de la pause déjeuner pour un grand nombre d'étudiants, qui allaient et venaient entre les salles d'études et les lieux de restauration divers et variés. Beaucoup n'avaient malheureusement pas le temps de se poser plus d'une petite heure, et ne mangeaient pas forcément très bien à cause de cela. D'autres avaient plus de temps devant eux et pouvaient se permettre de s'installer quelque part.
Parmi ces derniers, il y avait Sylvain, jeune étudiant en art, qui avait la chance d'avoir deux heures et demie de pause le lundi et le jeudi. Et, à chaque fois, il en profitait pour aller manger au restaurant qui, en l'espace de quelques semaines seulement, était devenu son petit péché mignon. Il l'avait testé au début car le nom de cette crêperie, « Le Renard Noir. », l'avait amusé et interpellé – il avait un certain affect pour ces animaux. Et il n'avait pas regretté, le coup de foudre avait été direct, et depuis lors, il y retournait à chaque fois qu'il en avait l'occasion. La carte n'était pas des plus variées, mais tout était fait maison, les plats comme les desserts étaient délicieux et le personnel, bien que très restreint, était jeune, dynamique et toujours aux petits soins. Et ce d'autant plus avec lui, qui était devenu un client fidèle.
Au fil du temps, il en avait appris un peu plus sur cette enseigne modeste mais toujours accueillante et charmante. Elle avait été ouverte et était tenue par le crêpier lui-même et l'une des serveuses, qui avaient tous les deux à peu près son âge. Les débuts n'avaient pas été simples car, souvent, les étudiants privilégiaient les lieux de restauration bon marché et proches de l'Université, ce qui était compréhensible. Mais ils avaient tout de même réussi à se construire une clientèle, grâce à ces quelques étudiants qui avaient un peu de temps pour eux certains jours, et des personnes d'autres âges qui fréquentaient ces rues. De plus, ils n'ouvraient que le midi, du lundi au vendredi, ils avaient donc le temps de gagner leur vie autrement à côté.
Ce que Sylvain ne savait pas, en revanche, c'est que Dylan, le propriétaire du restaurant, bien que souvent reclus aux fourneaux dans sa petite cuisine, l'avait repéré depuis le temps qu'il venait manger là. Et, en plus de l'avoir repéré, il le trouvait intrigant et, à dire vrai, tout à fait plaisant à regarder. Au début, il n'y faisait pas plus attention que ça, mais au fil des jours, force lui avait été de constater qu'il ne le laissait pas indifférent, même s'il ne le voyait que de loin la plupart du temps, et qu'il n'avait que peu d'informations sur lui. Car, même si en tant que serveuse, sa meilleure amie, Anaïs, discutait toujours un peu avec la clientèle, surtout la plus régulière, cela restait limité et basique. Mais il ne lui en fallait pas plus pour trouver le jeune étudiant intéressant et attirant.
D'ailleurs, Anaïs avait rapidement remarqué que son meilleur ami ne restait pas de marbre lorsqu'il voyait ce client régulier. Et elle ne se gênait pas pour le charrier à ce sujet. Au début, elle se contentait de se moquer gentiment en lui envoyant quelques piques de temps à autres. Puis, petit à petit, elle s'était rendue compte que cela lui taraudait de plus en plus sérieusement l'esprit et que, à force de le voir, même de loin, il craquait de plus en plus. Alors, même si elle ne pouvait s'empêcher de trouver cela cocasse, elle fut prise de compassion pour son ami et prit finalement la décision de l'aider, plutôt que de seulement s'en amuser.
Elle prit donc un temps pour réfléchir à comment faire pour qu'ils puissent, au mieux, se voir et se parler, au pire, avoir un moyen de communiquer directement. Et, sachant que Dylan était plutôt timide, surtout dans ce genre de situation, la seconde option serait sûrement la plus adaptée, bien que pas forcément idéale. Elle eut alors une idée quelque peu saugrenue mais qui ne pouvait qu'être efficace, selon elle. Et, au pire, si vraiment cela ne marchait pas, elle ne manquait pas d'imagination quand il s'agissait d'aider son ami d'enfance. Même si c'était pour des petites choses qui pouvaient sembler un peu futiles.
Alors, entre deux tournées de service, elle prit le temps d'aller discuter avec lui. Au début, il crut qu'elle plaisantait, surtout qu'elle ne lésinait pas sur les taquineries lorsqu'ils parlaient de cela. Mais il finit assez vite par comprendre qu'elle était sérieuse, même si elle avait toujours ce petit sourire narquois au visage, toujours amusée de voir son visage rougir et ses mains se tortiller soudainement à l'évocation de son « coup de foudre ».
« - Bon allez, vas-y, balance ! C'est quoi l'idée ?
- Eh ben... Je lui donne ton numéro de téléphone. Comme ça, tu peux l'aborder tranquille.
- Euh... Hein ? L'aborder tranquille ? Tu rigoles, ou quoi ? C'est la gêne, là !
- Mais nan ! Enfin, si, OK, un peu. Mais tu veux faire comment, sinon ?
- Baaah je sais pas ! Mais même, on se voit quasiment jamais, dans tous les cas c'est chelou.
- En quoi c'est chelou d'avoir le béguin pour quelqu'un et de vouloir lui parler ? »
A court d'arguments, pour le coup, Dylan haussa les épaules en soupirant.
« - Allez, commence pas à faire ta mijaurée ! C'est pas tous les jours que je te proposerai mon aide pour ce genre de choses, alors profites-en.
- Maaais !
- Allez, au pire tu te prends un vent, ça arrive.
- Bon... Tu vas pas me lâcher, c'est ça ?
- Ah si, au bout d'un moment je vais abandonner. C'est pour ça, faut saisir l'occasion.
- OK, tu sais quoi ? C'est d'accord.
- Ah ?
- Oui, c'est bon, je saisis l'occasion. Vas-y avant que je change d'avis.
- Y a pas de raison !
- Si, je flippe à mort.
- Rholala, mais c'est pas possible... »
Avant qu'il ne puisse protester davantage, elle se remit au travail et prit les assiettes en attente pour aller les servir dans la salle. Elle apporta volontairement le café de Sylvain en dernier et en profita pour glisser le papier entre la tasse et la coupelle avant de poser le tout sur la table. Puis elle retourna en cuisine, sans mot dire.
Intrigué, le jeune homme, qui avait repéré la ruse, regarda autour de lui pour être sûr de ne pas être vu, et prit le papier pour le déplier. Il fronça les sourcils en voyant qu'un numéro y était inscrit. Et là, il interpréta ce qui venait de se passer comme n'importe qui l'aurait fait : il crut que c'était Anaïs qui lui avait donné son numéro de téléphone à elle. Logique. Il n'avait aucun moyen de savoir qu'elle ne faisait que l'intermédiaire, et que le numéro était celui d'un homme qu'il ne voyait presque jamais et dont il ne connaissait que le prénom, l'âge et l'allure générale.
Et voilààààà ! Alors, que pensez-vous de ce premier chapitre ? Une idée de la suite ? Dites-moi donc :D
