Proloque.

"Il y a des fois où je commmunique avec des gens à travers mes rêves. Des gens qui me ressemblent, me sourient, me cajolent; ils me sont si familiers, ils veulent me dire quelque chose que je ne peux entendre. Je faisais encore un de ces rêves...

Il y avait une grande fête sur la grande place. elle était donnée en l'honneur d'une jeune femme aux longs cheveux rouges. Elle me regarda, m'incita à danser à ses côtés. Tous nous regardaient, applaudissaient. Tout n'était que pur bonheur.

Et là... tout bascula lorsqu'il apparut dans la lave.

Des cris retentirent, du sang coulait sur le parvis de l'église, tous tombaient les uns après les autres devant moi. Puis, un homme me prit la main et m'entraîna dans une course interminable. Il me cacha près d'un pont, me faisant signe de courir jusqu'à la lumière; il me cria de m'enfuir, de ma cacher, de ne pas me revenir en arrière. Je m'élançai alors vers la lumière, frissonnant aux cris d'agonis retentissant dans mon dos. Elle était si proche, elle était à quelques pas... la lumière, mon seul espoir. Mais alors que l'efleurai du bout des doigts... il me l'ôta, me plongeant dans les ténèbres."

...

Une des cellules se referma sur le nouveau résidant d'Impel Down. Tous les criminelles du dernier niveau l'observèrent d'un regard dubitatif, presque moqueur, prenant cela pour une vulgaire plaisanterie. S'ils savaient. Je refermai la grille de la cellule et m'apprêtai à partir, ne supportant pas ces vermines répugnantes, ces pirates.

_ Me laissez pas toute seule.

Je m'arrêtai à l'entente de cette petite voix cristalline, étranglée par des sanglots. Je me retournai alors lentement pour confronter un visage noyé sous les larmes, cachant l'intensité de l'ambre limpide de son regard.

_ Je vous en prie, ne me laissez pas toute seule. Je veux voir ma maman. Où est-elle? Pourquoi vous m'avez laissez ici? Je n'ai rien fait, je vous jure. Laissez-moi partir.

Je m'abaissai alors à son niveau, relevant légèrement ma casquette afin qu'elle me regarde dans les yeux.

_ Ta mère n'est pas là. Tu resteras ici pendant un long moment. Tu es trop dangereuse pour être laissée en liberté.

Je me relevai alors et la laissai là, à crier "Je n'ai rien fait, je vous le jure" d'une vois déchirée par les larmes. Je l'ignorai et me dirigeai vers la garde du soir.

_ Que ce soit bien clair: elle ne sort pas, on ne lui addresse pas la parole, et surtout on ne lui donne pas d'eau même si elle est à l'agonie. Me suis-je bien fait comprendre? m'enquis-je d'un ton neutre.

Ils me répondirent ensemble par un "Oui, amiral!". Mais alors que je me dirigeai vers l'ascensceur, un jeune rookie se dirigea vers la cellule et me regarda d'un air choqué.

_ Mais Amiral, ce n'est qu'une enfant?! s'exclama-t'il surpris.

_ Elle a beau être une enfant, elle possède un pouvoir qui peut s'avérer dévastateur pour l'équilibre du monde. Aussi longtemps qu'elle restera ici, elle n'en saura jamais rien jusqu'à ce que l'on puisse la contrôler. Il ne faut donc en aucun cas la libérer. Ais-je été bien clair, soldats? demandais-je froidement.

Ils se postèrent alors au garde à vous devant moi.

_ Oui, Amiral Akainu!