Me revoilà avec la suite de "Les Femmes Black" ! Je remercie vivement tous ceux qui ont lu la première histoire de ce recueil. Je remercie encore plus ceux qui m'ont laissé une review, c'est toujours très agréable ! Aussi, n'hésitez pas a m'en mettre une :) Comme je l'ai précisé dans mon profil, il y aura des liens entre le 1 et le 2, de "Les Femmes Black".

Disclaimer : Toutes mes idées me viennent grâce à la création de ce fabuleux monde magique qu'a crée J.K. Rowling !

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Lucretia était en train de s'endormir. Les dîners étaient un peu moins bruyants, mais plus tendu que jamais depuis le mariage de Dorea. De plus, elle n'avait plus personne à qui parler pendant ces heures de sous-entendus et de conversation houleuse. Vivement que la Tante Lysandra s'en aille au cimetière. C'était une telle vieille peau aigrie de la vie. Lucretia voyait même le mari de cette vieille pie soupirer à chacun de ses sous-entendus.

Voilà qu'elle se remettait à maudire tout le monde. Depuis qu'elle savait qu'elle n'aurait jamais d'enfant, la vie lui paraissait plus noire. Elle avait toujours aimait imaginer qu'elle pourrait trouver un mari qui l'aime. Même un Moldu aurait fait l'affaire. Elle avait depuis longtemps oublié ces stupides principes de supériorité du Sang. Elle savait que Dorea y tenait quand même, aussi n'en parlait-elle pas avec elle. Ne parlons pas de son père. Pour l'opinion de sa mère, elle n'en savait rien. Sa mère ne disait jamais rien. Elle était douce, gentille, essayait de calmer la sorte de folie qu'habiter son père.

Comment une aussi bonne personne avait-elle pu épouser un être tel que son paternel? Ça lui avait toujours échapper. Son père, elle l'aurait volontiers maudit avec la Tante Lysandra. Des fous ceux-là. C'est ensemble qu'ils auraient dû se marier. En fait, non. Leurs enfants auraient été des abominations.

Elle entendit soudain un hibou toquer à sa fenêtre, la sortant de ses pensées moroses. Avec un grognement, elle se leva dans la fraicheur nocturne et laissa l'oiseau entrer. Elle fronça les sourcils en reconnaissant le volatile. C'était celui que Dorea utilisait pour communiquer avec elle. Pourquoi le lui envoyait-elle maintenant?

Chère Lucretia,

Il faut que je te parle de plusieurs choses. Rejoins-moi demain au Chaudron Baveur vers huit heure.

Je t'embrasse

Dorea

Mais qu'est-ce que c'était que cette histoire?

Lucretia dormit très mal cette nuit-là. Dorea avait des problèmes? Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien lui arriver?

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Après un nouveau cauchemar, Lucretia finit par se lever. Elle écrivit rapidement un mot à l'attention de sa famille, qu'elle fixa sur sa porte à l'aide de Sorcier Collant. Après avoir revêtit une robe basique et coiffé son chapeau, elle attrapa bourse et baguette et disparu dans des flammes vertes pour le fameux Pub sorcier.

Il était huit heure cinq lorsqu'elle atterrit. Elle vit sa petite-cousine se précipiter sur elle et la serrer dans ses bras. Dorea avait l'air pressée, elle semblait ne pas avoir beaucoup dormi. Elle la fit vite assoir et lui prit les mains.

-Lucretia, j'ai une solution.

-Tu vas bien Dorea? s'inquiéta Lucretia.

Dorea avait toujours était un peu à côté de la baguette. Certes, c'était une jeune femme magnifique, très polie et bien élevée, mais sa tendance à vouloir en faire trop la rendait parfois maladroite ou peu sûre d'elle. Dorea s'inquiétait aussi beaucoup trop pour Lucretia. Mais ça, c'était une autre histoire.

-Mais oui! sourit-elle. Moi je vais très bien. C'est toi qui ne va pas bien.

Le visage de Lucretia se ferma. Elle ne voulait pas en parler. Pas avec Dorea qui serait heureuse, aurait des enfants, et un mari qui la respecterait et pourrait l'aimer. Elle chercha à se dérober des mains devenues froides de sa meilleure amie, mais il n'y eut pour effet que d'accentuer l'inquiétude sur le visage de Dorea.

-Lulu, hier j'ai entendu Beurk dire qu'il voulait t'épouser.

Lucretia se figea. Ce stupide, immonde, répugnant, cousin voulait l'épouser?! Il pouvait bien se le mettre où elle le pensait ce mariage.

-Lulu, imagine que ton père t'oblige à l'épouser? C'est un cousin, il ne voudra certainement pas dégrader les relations déjà difficiles qu'il y a avec la Tante Belvina.

-Et que voudras-tu que je fasse Dorea ? Que je supporte la honte de dire ne pas pouvoir avoir d'enfant pour ne pas l'épouser ? Ce serait le pire déshonneur ! On me regarderait avec pitié, je ne serais plus qu'une...

-Tais-toi Lulu! s'indigna Dorea, ne la laissant pas finir sa phrase. Tu peux être heureuse avec quelqu'un d'autre. Mais il faut faire vite.

Lucretia eut un rire sans joie, las.

-Ah oui? Et qui voudrait d'une femme qui ne peut pas avoir d'enfants, ne peux pas lui donner d'héritier?

-Ignatus.

La réponse la figea à nouveau. Elle n'avait pas le droit de penser à lui. Elle ne pourrait pas le condamner à une vie sans enfant. Elle... Elle l'aimait trop pour ça. Oh bien sûr elle ne le connaissait pas depuis longtemps, mais elle le savait. C'était comme ça ces choses-là. Un coup de foudre comme elle les avait lus dans les livres "Rencontres enchantées" de Fifi laFolle.

-Je ne peux pas lui faire ça.

-Mais Lulu! Il ne veut pas d'enfant!

-Un jour il changera d'avis. Lorsque qu'il verra ses frères et sœurs en avoir, il en voudra aussi.

-Tu ne voudrais même pas tenter?

Elle sentit les larmes venir.

-Je ne veux pas qu'il soit malheureux! Tu ne peux pas comprendre Dorea!

Maintenant elle pleurait pour de bon. Dorea vint la prendre dans ses bras. Du moins c'est ce qu'elle cru car sa tête dans ses mains, elle n'avait pas vu qui la serrait ainsi contre lui. Ce n'est que lorsque elle constata qu'elle ne retrouvait pas l'odeur caractéristique de lavande qu'elle se recula brusquement, manquant de se prendre les pieds dans les pates de la chaise.

Ignatus lui faisait face, l'air triste. Lucretia écumait de rage.

-Tu... Tu lui as dit! s'écria-t-elle à Dorea en pointant du doigts Ignatus.

-Je n'en pouvais plus de te voir dépérir! pleurait presque Dorea.

-Tu n'en avais pas le droit! PAS LE DROIT! s'écria-t-elle encore plus fort.

-Mais Lulu, je te veux heureuse...

-Tu aurais du me DEMANDER! Comment as-tu pu me faire ça?! COMMENT?

-Tu préfères mettre ta vie en l'air avec Beurk plutôt que de mettre ta fierté de côté ?! s'exclama à son tour Dorea. Je me suis tracassée TOUTE LA NUIT pour que tu me cries dessus? J'ai dormi moins de cinq heures, pour que tu réagisses comme ça?

Elles pleuraient autant toutes les deux. L'une parce qu'elle était en colère contre l'autre, l'autre parce qu'elle voulait faire réagir la première.

-Je suis désolé Lulu, de vouloir ton bonheur.

Lucretia se précipita dans les bras de celle qui avait toujours compté pour elle et se mit à la tenir contre elle si fort que ses bras lui firent mal. Mais pas autant que son cœur.

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Elles restèrent un long moment comme ça, à pleurer dans les bras de l'une et de l'autre. Un raclement de gorge les fit se retourner. Ignatus les regardait, les yeux brillants. Ces deux filles se souciait autant d'elle-même que de l'autre. Comment ne pouvait-on pas être touché?

-Oui? demanda gentiment Dorea.

-Eh bien, c'est que... En fait... J'en fais quoi de la bague, je te la donne Lucretia ou tu n'en veux pas?

Un éclat de rire lui répondit. Elle s'approcha vivement de lui et l'embrassa en plein sur la bouche, mettant dans son baiser tout ce qu'elle avait ressentit depuis plusieurs mois. L'émerveillement commença, puis la douceur apparut, bientôt remplacée par une certaine désespérance pour finir par toute une palette de sentiments amoureux, trop nombreux pour être comptés.

Aucun des deux ne vit Dorea prendre la poudre de Cheminette avec un grand sourire. Maintenant, elle les laissait se débrouiller tous seuls.

Ils s'arrêtèrent de s'embrasser lorsque l'horloge du Bar indiqua qu'il était neuf heures. Ignatus mit sa main à sa poche pour en ressortir une bague sorcière assez simple, tout en étant assez unique en son genre. Elle était en or incrustée de trois pierre semi-précieuses différentes : l'une rose, l'autre violette et la dernière bleu.

-J'en ai ramassée une au Mexique, une au Brésil et une en Inde. J'ai cherché un anneau en or, et je les ai fait mettre dessus par des Gobelins. En fait, ça fait pas loin de deux semaines que je l'ai, avoua Ignatus dans un sourire contrit.

-Tu veux dire que... commença Lucretia les yeux brillants.

-Oui, ça fait un petit bout de temps que je pense à te demander, mais je voulais attendre quelques années.

Ils se regardèrent amoureusement avant de s'embrasser à nouveau.

-Viens, faut que j'aille prévenir mes parents.

Ignatus blêmit sous le rire de sa fiancée.

-Ignatus! Toi qui a affronté des Magyars-à-Pointes, des Manticores de Grèce, des Occamy en Inde et que sais-je encore, tu as peur de parler à mon père?

Et quelques soupires et rires plus tard, on entendais résonner la cheminée du Pub et un grand "boum" 12, square Grimmaurd.

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Lucretia déboula dans la salle à manger de la maison des Black couverte de poussière. Elle fut bientôt suivie d'un Ignatus déboussolé qui secouait la tête dans l'espoir d'ôter un peu de poussière de ses cheveux.

Tous les habitants du 12, Square Grimmaurd, en train de manger, avait suspendu leur fourchette à mi-chemin entre leur bouche et leur bol. Son père ne mit que deux secondes à reprendre contenance et se leva, les yeux lançant des sortilèges venimeux.

-Alors, jeune fille, c'est comme ça que ta mère t'a élevée? Tu laisses juste un mot au lieu de nous annoncer de vive voix que tu part faire un tour? Et tu reviens en plein milieux du repas avec quelqu'un sans même nous prévenir avant?

Oups. Mais rien n'aurait pu entacher sa joie aujourd'hui.

-Père, j'ai trouvé un fiancé! s'exclama-t-elle avec un grand sourire.

Le pauvre homme resta interloqué avant de se tourner vers le jeune homme qui suivait sa fille. Il était grand, légèrement plus vieux qu'elle, roux, constata-t-il avec un grimace, pourvu que ce ne soit pas un Weasley ! Mais il avait l'air assez poli. Enfin... il n'avait toujours pas parler.

-Qui est-ce? grogna-t-il.

-Ignatus Prewett, répondit le garçon en lui tendant la main. J'étais le témoin du mariage de Charlus Potter et Dorea. C'est d'ailleurs là que j'ai fait la connaissance de votre fille.

Arcturus Black deuxième du nom réfléchit.

Prewett = Sang-Pur.

Prewett = Ami de Charlus Potter = Mari de Dorea donc, qui fait parti de la famille = à rester en bon termes.

Conclusion = ce mariage est une bonne idée.

Il tenta un sourire qui fut plutôt une grimace et secoua vigoureusement la main qu'Ignatus lui tendait.

-C'est une bonne chose! Alors, quand souhaitez-vous faire ce mariage? s'enquit le père de Lucretia d'une voix onctueuse.

-Mais le plus tôt possible! Je suis très pris vous savez! s'exclama Ignatus.

-Ah oui? fit semblant de s'étonner Arcturus qui comprenait par là que le jeune homme avait un bon emploi.

-Bien sûr! Je suis sans cesse en voyage à travers le monde!

-Et quel métier avez-vous?

Arcturus était heureux. Ainsi donc il était ambassadeur.

-Je suis Magizoologue, Monsieur. On me connaît dans le métier.

Ce fut un Aquamentis en plein visage. Magizoologue? Magizoologue?! MAGIZOOLOGUE?! Mais ce n'était pas un métier ça! Un dresseur de salle bestioles, oui!

Avant qu'il n'ait répondu, il sentit un bras se glisser sous le sien. Cette douceur, c'était évidemment Melania.

-Mais c'est formidable! sourit la femme. Nous n'en avions pas dans la famille. Il faut de tout pour être bien entouré! N'est-ce pas Arcturus?

Bon raisonnement. C'est vrai que ça ne pouvait être mauvais. Et puis, sa fille serait casée, donc il n'aurait pas à s'en inquiéter. Oui, ce serait bien. Prewett n'avait pas demandé de dot avant de la demander en mariage, ainsi pas besoin d'en mettre une énorme; il suffirait que Melania lui achète des robes neuves et tout serait prêt.

-Mais oui, c'est très bien. Nous le ferons ici même. Dorea pourra t'aider Lucretia, elle doit encore avoir les bonnes adresses.

Melania chuchota quelques mots à son époux et celui-ci parut se rappeler qu'ils étaient tous debout et qu'ils discutaient en plein milieux de la salle à manger.

-Je vous en prie, asseyez-vous Ignatus! Avez-vous déjeuné?

-Merci Mr Black.

Ils s'assirent tous autour de la table et entamèrent une discussion autour du mariage tout en se faisant des tartines et buvant du thé vert. On évoqua les invités, le menu que l'on pourrait servir, la table... Il fut rapidement convenu qu'il serait pour le mieux que le mariage fut dans les deux mois, car Ignatus devait partir étudier les dragons pour les mois à venir en Roumanie et qu'il contait bien y emmener Lucretia. Arcturus n'avait rien dit, sa femme avait cet effet de calmant sur lui. Il aimait la voir sourire. Et puis, si Lucretia s'était fourrée avec lui, c'est qu'elle devait savoir ce qui l'attendait.

Alors que le petit-déjeuner était fini depuis plusieurs heures déjà, les jeunes fiancés et les parents de la jeune fille discutaient toujours. La cloche de l'entrée retentit.

Comme on attendait personne à cet heure-ci, Arcturus ne se leva pas, sachant que quelqu'un d'autre irait. Mais lorsqu'on frappa à la porte de la Salle à Manger, il fut bien obligé de coupé la conversation à laquelle il participait avec son futur gendre, pour autoriser la personne à entrer.

Lucretia attrapa brusquement la main de son fiancé en découvrant l'identité du visiteur.