DISCLAMER : je ne possède rien. Sauf Lexi Almasy. Et les soldats. Pour les initiés, je ne possède pas Seifer. Squaresoft le possède trop bien. Et on sait tous que je n'ai pas écrit Harry Potter. Malheureusement.
Bienvenue dans mon univers alternatif où Draco Malfoy à des couilles, où il brillera. Et où il sera aidé par une poignée de Serpentards des plus audacieux. Une petite ode à la gloire qu'il aurait pu connaître.
Attendez vous à une histoire haute en rebondissement. Ne prenez rien pour acquis.
Enfin, bonne lecture!
Chapitre un : (S)AINT
La jeune femme descendit lentement, sensuellement les marches en colimaçon du grand escalier de marbre. Midi sonnait. Tout était pourtant silencieux dans l'immense demeure richement décorée. Vêtue d'une très courte robe noire en PVC brillant, surmontée d'une légère cape de soie et des escarpins de cuirs de la même couleur, elle fixait de ses yeux azur un jeune homme assis dans un fauteuil carmin. Il lui tournait le dos. Elle n'avait même plus à fermer les yeux pour imaginer ses traits bien dessinés, ses prunelles d'un bleu très froid, sa bouche douce, ses cheveux d'un blond presque blanc. Elle le connaissait par cœur. Mieux qu'elle ne pouvait se connaître elle-même.
Ses mains d'une blancheur quasi cadavérique semblaient d'une fragilité extrême. Doucement, elle les faisait glisser sur la rampe du dit escalier. De façon féline, utilisant ses courbes dans tous ses gestes, elle se dirigea vers l'adolescent qui avait silencieusement prit conscience de sa présence, au seul son des talons de ses escarpins frôlant le sol.
De son côté, il resta immobile, attendant patiemment que sa compagne l'ait rejoint. Il ferma les yeux, s'imagina milles et une fois la démarche provocante qu'elle se donnait le plein droit d'utiliser. Il s'imagina ses doigts délicats jouer innocemment dans ses longs cheveux de la même couleur que les siens.
Et de son sourire carnassier qu'il adorait.
Il ne dit pas un mot, repoussant le terrible moment où la magie du silence se briserait. C'était beaucoup trop plaisant d'entendre ses pas léger descendre l'escalier, de façon saccadée, pour se faire remarquer. Ses bras croisés sur son torse, froissant doucement sa chemise de lin noire, il attendit. Savourant ce moment.
-Bonjour Seifer.
Sa voix retentie enfin. Une voix douce, cristalline. Candide même. Une voix de petite fille. Petite fille dans un corps de femme. C'était elle. C'était Lexi. Lexi, jeune sorcière de seize ans déjà, mais toute expérimentée. Lexi, la beauté sauvage. Lexi, l'indomptable.
Lexi.
Il n'avait pas besoin de lui répondre, il la savait déjà derrière lui, fin prête à s'adosser fougueusement au dossier de son fauteuil. Elle le ferait, il n'avait guère besoin de lui demander. Ensuite, elle se pencherait vers lui, dévoilant son cou gracieux, ses seins timides cachés dans sa robe moulante. Elle lui offrirai un sourire, puis elle l'embrasserait chastement.
Seulement pour l'énerver.
Pour l'énerver, elle était la championne. Médaillée d'or et diamant dans le domaine, certifiée platine. Qu'est-ce qu'elle pouvait aimer le faire d'ailleurs! En outre ses autres passe-temps quotidien, l'énerver était son préféré. Lexi ne pouvait être rassasiée que si elle avait réussi à obtenir une pointe de colère dans les yeux de son compagnon.
Mais souvent, il paraissait en furie seulement pour lui plaire. La seule pensée d'avoir pu soutirer du bonheur à Lexi était merveilleuse. Car la jeune femme était d'une nature capricieuse et sauvage. Une nature tout à fait digne des Almasy, famille de sorciers d'une lignée de Sang Purs dominants la France. Les Almasy étaient d'une très grande renommée, tous le savaient bien. Ils étaient choyés au même titre que les Malfoy et les Black l'étaient en Angleterre. C'était bien connu.
Seifer s'étira doucement pour intervenir à la suite des évènements inévitables. Il plongea son regard de glace dans celui de la jeune femme qui, elle, prit siège sur l'accoudoir du fauteuil. Elle glissa son bras derrière le dos du jeune homme, de façon à se pencher vers lui.
-Comment vas-tu, Lexi?
Elle souri de façon sournoise avant de rouler les yeux au ciel, dans un geste pensif. Elle porta un doigt vers ses lèvres, pensa un moment, avant de répondre à son compagnon.
Pendant ce bref temps de réflexion, Seifer en profita pour l'observer de haut en bas, presque perversement.
-Je vais bien, cher frère. Sais tu quel jour on est?
Elle se laissa glisser sur les genoux de Seifer, dans une innocence faussée. Celui-ci ne broncha pas et fit mine de penser, sachant pertinemment la réponse à la question posée. Il utilisa ce temps de pause pour laisser ses doigts glisser dans la chevelure de sa compagne. Puis, il l'embrassa doucement avant qu'elle le fasse elle-même.
-Non, quel jour somme nous?
Elle lui fit une grimace avant de l'enlacer et l'embrasser à nouveau, cette fois ci beaucoup moins chastement. Elle resserra l'étreinte, possessivement.
-C'est l'anniversaire de la mort de papa et de maman.
Judith et Gabriel Almasy étaient de puissants sorciers. Ils monopolisaient le monde de la magie française et étaient soupçonnés de travailler pour le Lord Noir, Voldemort. Judith était médicomage, Gabriel travaillait au ministère de la magie. Tous deux avaient fait leurs études de sorcellerie à l'école britannique de Poudlard, où ils s'étaient en fait rencontrés.
Judith Dark était une très belle femme. Ses cheveux couleur de miel brillaient au soleil, ses yeux émeraude lui donnaient une apparence humaine. Cela s'arrêtait là. Ses courbes très féminines et son petit sourire carnassier faisaient fureur chez les Serpentards. Elle excellait dans tous les domaines, ce qui poussa le directeur de sa maison à l'inciter à devenir médicomage. Elle aurait pu être Auror mais son destin ne la guida pas vers ce chemin là. Durant sa quatrième année, elle rencontra Gabriel Almasy, un autre Serpentard. Beau, grand. Blond comme neige lui aussi. Et des yeux. Des yeux d'un bleu comme personne n'en avait jamais vu. Il était la coqueluche de son niveau. Celui-ci était de deux ans son aîné. L'amour, si ont peut utiliser ce terme, frappa. Dans chacune des deux familles, on espionna et étudia l'autre de façon à déterminer si les deux jeunes gens pouvaient éventuellement s'unir sans problèmes. Pas question de perdre le Sang Pur dans les gènes d'un quelconque sorcier. Pas question non plus que l'enfant s'unisse avec un incapable, une pomme pourrie du lot.
Après plusieurs mois, l'union était approuvée.
Les études terminées, ils se marièrent et s'installèrent dans une grande maison, un manoir baroque retiré dans une plaine française. Judith tomba immédiatement enceinte. Neuf mois plus tard, elle mit au monde deux enfants. Deux jumeaux. Lexi et Seifer Almasy.
Gabriel devint inévitablement une taupe pour les mangemorts. Il utilisa son poste au ministère de la magie pour soutirer des renseignements utiles pour son maître, le puissant Lord Voldemort. Malgré sa chute, durant la même année de la naissance des jumeaux Almasy, soit la même année également que la célèbre naissance du tout aussi célèbre Harry Potter, Gabriel monta et conserva un dossier secret sur le monde de la magie. Il conserva jusqu'à la toute fin l'espoir que le puissant mage noir reconquît le monde de la magie.
Or, malheureusement, Judith et Gabriel connurent une fin tragique. Ils furent assassinés par un grand Auror, Maugrey Fol Œil, peu avant l'anniversaire des onze ans de leurs enfants. Laissés à eux-mêmes, ils n'eurent aucun autre choix que de se laisser dicter leur destinée prochaine par une cousine éloignée, Marissa Dark.
Lexi irait étudier à Poudlard, comme ses parents. Ayant reçu des cours d'anglais très tôt (Voldemort étant anglophone, ne pas connaître sa langue était un sacrilège pour ses mangemorts), la jeune fille n'eu aucune difficultés à s'adapter à son nouveau milieu de vie. Elle s'intégra rapidement chez les Serpentards, la même année que Draco Malfoy. La même année également que la merveille Potter.
Seifer, temps qu'a lui, fut recruté par une milice spéciale. Une unité d'élite de sorciers, mangemorts de surcroît. Il n'alla pas à l'école mais fut plutôt placé dans un centre militaire sorcier. Il devint une véritable machine de combat, non sans l'ultime demande d'avoir droit à ses vacances d'été pour les partager avec sa jumelle.
Six ans passèrent sans faire de bruit.
-Seifer?
La jeune femme leva ses yeux de glace vers ceux de son frère. Celui-ci fit un vague mouvement dans le but de se couvrir un peu d'un léger drap mais se résigna au début de son geste. Il préféra serrer contre lui le corps nu de son interlocutrice. Elle dégageait plus de chaleur. Chaleur beaucoup plus humaine. Plus agréable. Lexi se laissa faire, se blottissant contre le torse de son jumeau.
Trois heures venaient de sonner.
Lexi soupira. Elle aurait dû faire le décompte des trucs à acheter pour sa nouvelle année scolaire, puis traîner le blond avec elle pour accomplir ses emplettes. Au lieu de ça, ils s'étaient encore laissés dominer par leurs bas instincts. Dommage. La situation durait depuis longtemps déjà. Trop longtemps? Non. Seulement longtemps. Les deux jeunes adultes ne pouvaient tout simplement pas s'empêcher de s'adonner à des pratiques sexuelles incestueuses. Amants depuis leur quatorzième anniversaire de naissance. Impossible d'être plus près l'un de l'autre. Ils étaient l'un et l'autre. Ils se mélangeaient, se séparaient, s'évitaient pour mieux se fondre l'un dans l'autre à nouveau. Pure poésie magique. Deux jumeaux n'étaient pas en fait la réincarnation d'amants s'étant énormément aimés? C'était leur plus belle excuse.
De toute façon, les Almasy n'aimaient que la perfection. Et ils n'étaient en vie que pour être perfection. Ce n'était qu'une question de logique pure et simple.
-Que me veux tu?
La jeune femme se redressa sur ses coudes, se libérant par le même moment de la maigre couverture l'enveloppant.
-Tu sais, cher frère, la rentrée est dans quelques jours déjà. Il me faudrait bien aller au chemin de Traverse éventuellement. J'aurais besoin de mes nouveaux livres et quelques babioles utiles pour survivre cette année. Encore une fois.
Il fit une moue, contrarié par l'idée de devoir se séparer de sa jumelle. Mais il dû se rendre à l'évidence, elle avait raison. Lexi avait toujours raison.
-D'accord…
Elle sauta en bas du lit, tel un chat à son réveil, dès que Seifer eu prononcé ses paroles. La jeune femme s'étira de tout son long avant d'attraper de quoi se vêtir décemment, cette fois-ci. Une jupe noire, un collant assortie et une blouse blanche de collégienne. De quoi se camoufler parmi les moldus le temps d'atteindre le chemin de traverse.
De son côté, le jeune homme enfila une nouvelle chemise de lin noire et des pantalons de la même couleur. Le noir était leur couleur préférée, ainsi que le vert émeraude. Comme tout bon Serpentard qui se respectait.
Seifer avait hérité d'un système pouvant l'empêcher de se faire remarquer lorsqu'il transplanait, chose très efficace pour le moment dans ce monde au bord d'une nouvelle guerre mémorable. Il voyagea donc sa sœur, à son bras, jusqu'en Angleterre, but de leur petite escapade. La rentrée s'effectuait beaucoup plus tôt que leurs cœurs ne l'auraient voulu, ils en étaient conscients.
Mais leurs devoirs les obligeaient à être séparés encore quelques temps. Pour pouvoir être unis à jamais par la suite. Unis dans le triomphe du Lord Noir. Le puissant mage promettait une nouvelle Ère où ses Fidèles seraient récompensés largement. Les deux jumeaux avaient eu promesse que leur union serait approuvée, tolérée et félicitée. C'était assez pour les motiver d'autant plus à servir les sombres desseins de leur maître.
Il s'étira longuement, tel un félin. Le soleil venait de poindre à l'extérieur, emplissant graduellement sa chambre de sa chaude clarté. Nul besoin de jeter un coup d'œil au calendrier apposé sur son mur. C'était le jour où il devait aller chercher ses effets scolaires au chemin de Traverse, comme tout bon étudiant de son âge. Comme chaque année, sa mère veillerait à l'accompagner. Faute d'avoir la présence de son père.
Le jeune homme soupira à cette pénible pensée. Son père, figure imposante dans la famille, enfermé depuis déjà trop longtemps dans l'ultime prison d'Azkaban. C'était un désastre. Sa mère ne cessait de pleurer sur son triste sort, implorant le ciel que son unique fils ne doivent pas réparer les erreurs de son mari. Comme si le ciel pouvait les aider…
D'un mouvement las, il sorti de ses draps de satin émeraude et prit un moment pour choisir sa tenue de la journée. Il aimait ce moment de solitude, où il n'avait qu'à entendre ses propres pensées et n'avait pas à jouer la comédie. Ce petit jeu ridicule était en train de devenir très lassant. Il commençait même à se demander s'il n'allait pas craquer d'ici la fin de l'année scolaire.
Chose qu'il n'espérait pas.
Il revêtit une chemise de soie émeraude et des pantalons noirs. Souliers vernis assortis. Prit une grande inspiration et descendit lentement l'escalier qui le menait à la salle de séjour où sa tendre mère l'attendait déjà, prête. Elle leva les yeux lorsqu'elle entendit les pas lents et traînants de son fils et son visage sembla s'illuminer un court instant.
-Draco!
-Bon matin, mère.
Il s'inclina respectueusement devant elle, puis s'approcha doucement. Elle lui caressa tendrement les cheveux dans un geste très maternel.
-Le petit déjeuner est servi, je t'attends pour tes courses.
Il hocha négativement de la tête.
-Allons y tout de suite, je me passerai de déjeuner ce matin.
Narcissa lui jeta un regard inquiet qu'il balaya du revers de la main. Le retour à Poudlard l'énervait, alors plus vite il aurait ses effets scolaires, mieux il se porterait. Il n'avait pas vraiment envie d'aller se balader parmi les autres sorciers insouciants, ignorants ce qui se tramait dans le monde souterrain de la magie. La seule chose qu'il espérait, c'était de croiser sur sa route d'autres Serpentards. Peut-être même la jeune Almasy. Il l'aimait bien, malgré sa relation étrange qu'elle semblait entretenir avec son frère jumeau. Draco ne pouvait sentir Seifer. Malfoy ne pouvait comprendre pourquoi l'autre blond avait été choisi pour entrer dans la milice secrète de Voldemort et non lui. Les Malfoy étaient pourtant beaucoup mieux cotés dans les rangs des mangemorts que les Almasy. Et puis, il y avait quelque chose dans le jeune homme que Draco ne pouvait cerner, ce qui l'enrageait énormément.
Narcissa comprit qu'il ne lui servirait à rien d'argumenter avec son fils. Elle décida donc de l'accompagner jusqu'au chemin de Traverse, comme il était convenu. Prenant le réseau des cheminées, il ne leur fallu qu'une fraction de seconde pour atteindre leur destination.
La liste n'était pas très longue. Quelques bouquins, fournitures de potions, quelques robes neuves. Le classique. Dans un silence froid, le jeune homme se mit à la tâche, ignorant sa mère qui le suivait sur ses talons. Il croisa en chemin quelques étudiants craintifs, apeurés par les derniers évènements. Lucius et ses compatriotes avaient peut-être échoués dans leur mission, mais au moins ils avaient su plonger le monde de la magie dans la crainte. Draco en était assez fier, d'une certaine façon. Inspirer la crainte était une chose bien lorsque l'on servait le Lord Noir.
Il fut sorti de ses pensées par une légère pression sur son épaule gauche. Il pivota sur lui-même pour découvrir le visage pâle et parfait d'une jeune femme aux yeux bleus de glace. Elle le gratifia d'un élégant sourire, qu'il lui retourna immédiatement. La jeune femme s'approcha et le serra gracieusement dans ses bras, sous le regard froid de son cavalier de route.
-Draco Malfoy. Comment s'est passé ton été?
L'interpellé jeta un rapide coup d'œil au blond qui se tenait derrière la jeune femme et comprit qu'il n'était pas dans son avantage de trop sympathiser avec elle sous ce regard glacé. Cette attitude soutira un sourire à Draco.
-Lexi.
Il prit une légère pose, sentant sa propre mère derrière son dos. Décidément, il était temps de repartir pour l'école. Là-bas, il pourrait être un peu tranquille. Un peu lui-même.
-Tranquille comme été, et toi?
Elle jeta un rapide coup d'œil malicieux à son frère et eu un sourire amusé. Celui-ci resta impassible, un regard froid toujours braqué sur le jeune Malfoy.
-Intéressant.
Elle accompagna sa réponse d'un clin d'œil. Draco aurait bien aimé bavarder plus longtemps avec la jeune Serpentard, mais ils n'étaient ni au bon moment, ni au bon endroit. Sa mère lui fit rapidement comprendre d'un raclement de gorge significatif et le jeune homme s'excuse auprès des deux adolescents, au grand bonheur de Seifer.
-On se revoit à Poudlard, Almasy.
Elle acquiesça d'un hochement de tête et s'éloigna, le bras protecteur de Seifer autour de ses frêles épaules. Draco soupira avant de terminer ses emplettes, sous le regard sévère de sa mère. Celle-ci le gronda de ne pas avoir été plus courtois avec le jeune Almasy, précieux guerrier du Lord Noir.
Draco soupira, non sans s'attirer un regard de représailles de la part de Narcissa. Il l'ignora et continua sans rien dire.
Plus qu'une semaine avant la rentrée…
