Titre : La formulation, c'est important
Fandom : Harry Potter
Genre : Drabble ; Romance
Rating : Tout public, G
Thème / Résumé : En guise de cadeau de Noël, Ginny a la possibilité de faire un vœu. Si elle avait pu savoir quelles en seraient les conséquences, elle aurait fait plus attention à sa formulation...
La petite Ginny Weasley s'était toujours dit qu'elle rencontrerait un jour le Grand amour et qu'elle passerait le reste de sa vie avec son amoureux, ensemble et heureux pour toujours. Ses rêves de prince charmant faisaient beaucoup rire ses frères, surtout les jumeaux, qui la taquinaient souvent jusqu'à la faire pleurer ; dans ces moments-là, elle avait la satisfaction de les voir biner dans le potager ou chasser les gnomes du jardin pendant qu'elle dégustait une part des délicieux gâteaux de Molly Weasley. Mais les meilleures pâtisseries de sa mère ne soulageaient jamais complètement l'inquiétude de se dire que Fred et Georges pouvaient, peut-être, avoir un peu raison quand même.
Alors, ce jour-là, quand elle découvrit ce morceau de papier étrange dans un livre que son père avait ramené de son travail, elle se dit que c'était l'occasion idéale de dissiper ses doutes pour de bon. Et quoi que pourraient dire les jumeaux, elle resterait convaincue que son rêve se réaliserait un jour.
Le papier expliquait la marche à suivre pour réaliser l'un de ses vœux les plus chers. C'était très facile ; le 24 décembre, à minuit exactement, il fallait faire son vœu et brûler le papier ensuite. Vraiment très simple. Elle espérait que son vœu se réaliserait dès le lendemain, ce serait un super cadeau de Noël. Évidemment, elle ne dit rien à ses parents : il est bien connu que si on révèle son vœu à quelqu'un, il ne se réalisera plus. Et elle voulait vraiment, vraiment que son vœu à elle se réalise. Et, omnubilée par cette idée, elle oublia tous les avertissements de son père sur les dangers des objets enchantés.
Le jour de Noël, assise dans son lit, elle attendait minuit avec impatience tout en écoutant les bruits de conversation à l'étage du dessous, dans la cuisine. Elle avait réussi à s'éclipser avec avoir saisi l'occasion de déclencher une dispute entre ses frères et elle ; sa mère avait commencé à crier et elle était parti dans sa chambre en stipulant qu'elle ne voulait plus voir personne. Si elle redescendait à minuit, après avoir fait son vœu, tout le monde penserait qu'elle avait fini par se calmer, ses frères n'oseraient plus l'embêter, et la distribution se déroulerait dans la bonne humeur. C'était parfait.
Lorsque minuit commença à sonner, elle serra le papier contre son cœur et pria très fort.
"Je souhaite enfin rencontrer mon Grand Amour !"
Elle utilisa aussitôt la baguette de son père qu'elle avait subtilisée pour l'occasion (et qu'elle se dépêcherait de remettre à sa place sur son bureau en redescendant), et lança un incendio murmuré avec excitation. Le papier s'enflamma aussitôt, ne laissant même pas de cendres sur le couvre-lit. Satisfaite, un grand sourire extatique aux lèvres, Ginny sortit de sa chambre alors que la pendule finissait de sonner. Elle reposa discrètement la baguette de son père, se sentant comme avec un poids en moins sur les épaules, et rejoignit le salon pour découvrir toute la famille rassembler autour du sapin décoré. Elle se joignit à eux en souriant, se précipitant sur les cadeaux sous le regard soulagé de sa mère.
Si elle avait pu prévoir qu'il lui faudrait attendre un an, se faire ensorceler par Voldemort en personne, se retrouver évanouie sur le sol froid et humide de la Chambre des Secrets avant de le rencontrer, et attendre encore quatre ans avant qu'il ne la remarque vraiment, Ginny aurait sans doute formuler son vœu autrement...
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