Hey-llo tout le monde !
Me revoici avec une nouvelle histoire. Enfin, « nouvelle »… j'avais déjà publié ce texte il y a quelques années sur deux forums hé hé hé… Mais cette fois-ci, je compte en faire une fic' continu (du moins, en faire un arc ^ ^).
J'en profite pour remercier « La Ligue des Chroniqueurs » d'avoir partagé mon histoire sur d'autres sites.
À ceux qui connaissent pas, « La Ligue des Chroniqueurs » est un groupe où se réunissent les passionnés de la fanfiction. Alors, que vous soyez auteur ou lecteur, fan de Naruto ou de tout autre fandom, ou discuter de tout et de rien avec vos auteurs de fic's favoris… vous êtes les bienvenus sur le Facebook de la Ligue ou sur leur serveur discord.
Sans plus tarder, je vous souhaite une agréable lecture.
Prologue : la genèse d'une nouvelle ère
Le Mont Myōboku, la Cave Ryūchi, la Forêt Shikkotsu…
Des lieux mythiques, des lieux de pureté, mais surtout des lieux de paix.
Jusqu'à maintenant, ces contrées ont contribué à la prospérité de Mère Nature…
Jusqu'à maintenant…
Non loin de ces terres vierges de trace humaine, de mystérieuses silhouettes se tenaient-là, à observer l'horizon.
Ces trois êtres aux formes distinctes, étaient vêtus d'une toge identique à celle de la Faucheuse.
Le premier individu était un homme aux allures svelte, affichant un regard si sérieux qu'on jurait que son visage a été sculptée dans de la roche, une roche d'un teint bien pâle et aux lueurs améthyste.
Le second, lui, souriait à la vue de son objectif. Il était d'une taille importante mais d'une telle minceur qu'il nous donne l'impression qu'on peut le briser comme une allumette. Malgré tout, il ne semblait point gêné par l'arme massive qu'il portait sur son dos : un croisement entre une hache et une épée.
Quant au dernier du trio, il s'agissait d'une femme aux traits doux mais inexpressif. Bien que visage couvert, ses longues franges rousses étaient visibles, virevoltants au gré du vent.
Maintenant le signe du coq, la femme prononça un mot qui, par-delà les distances qui les séparaient, allait résonner dans la tête de ses partenaires :
– Maintenant.
Aussitôt dit, chacun d'eux se mordit le pouce, exécutèrent une série de mudrās et levèrent un bras vers le ciel en ajoutant :
Jumon Kuchiyose !
(Incantation d'invocation)
Par la suite, leurs mains libéraient un faisceau lumineux en direction de la voûte céleste. Un phénomène qui ne manquait pas d'attirer l'attention aux résidents des sites sacrés. Peu à peu, les nuages s'écartèrent pour laisser place à un gigantesque halo composé de sept sceaux aux runes assez complexes. Une fois leur cercle formé, les trois individus scandaient chacun une incantation :
…
« Puissant destrier terrestre,
Issue des légendes rupestres ;
Entends ma voix de tonnerre
Afin de libérer ta rage sanguinaire.
Enflamme la paix sous tes pas affûtés
Et disperse ses cendres de ton cri déchainé.
Que tes sabots sonnent le glas des batailles,
Pour répandre la zizanie mondiale.
Noie cette Terre du sang de mes ennemis
Et déverse notre courroux tel un tsunami.
VIENS !
SENSŌ! (戦争 – GUERRE) »
(Le Cavalier Rouge, Ryoku)
Un rayon rouge frappa le sol, embrasant la flore alentour… et voici que surgit un gigantesque étalon écarlate – ou plutôt une licorne de part cette longue lame qui se dressait au milieu du front. Une monture toute droit sortie de l'enfer des batailles à en croire son corps meurtri de toute part ; sans oublier les flammes qui jaillissaient de sa crinière, sa queue, ses yeux, ses naseaux, et ses sabots. Il possédait un ensemble de fils barbelés servants de martingale pour son minuscule cavalier.
…
« Abominable monture funeste,
Incubateur de la Peste ;
Jaillissez de votre demeure nauséabonde,
Vous et vos locustes gourmandes.
Privez cette Terre de ses substances,
Que la Nature en souffre de votre existence.
Dévastez les champs, flétrissiez les végétaux,
Polluez les cieux, asséchez les eaux…
Faites subir à l'humanité le courroux des Dix Plaies*,
Qu'ils soient tous égaux dans la misère et la pauvreté.
VIENS !
KIKIN ! (飢饉 – FAMINE) »
(La Cavalière Noire, Legion)
Un rayon noir frappa le sol, pourrissant la flore alentour… et voici qu'apparut une titanesque jument au pelage ténébreux. Cet animal en lambeaux et au corps putride à tout pour être un zombie invoqué par la nécromancie. À cela s'ajoute la nuée de criquets tournoyant autour de la créature. Sur chacune de ses oreilles se trouvait un plateau en or soutenu par trois chaînes, comme pour une balance reliée à une tige.
…
« Je fais appel à vous coursier de la Mort,
Pour tuer mes ennemis sans le moindre remords.
Que votre présence débarrasse la Vie
De toutes ces créatures emplies de vices.
Adeptes de culte, porteurs de maladies,
Soldats de la guerre, victimes de famines…
N'en épargnez aucun dans votre sillage,
Que la décomposition efface même leur visage.
Achevez le travail de vos frères
Pour mettre à terme à cette misérable ère.
VIENS !
SHINDA ! (死んだ – MORT) »
(Le Cavalier Verdâtre, Gekiyaku Zako)
Un rayon olivâtre frappa le sol, asséchant la flore alentour… et voici que parut un squelette blafard qui s'avère être la carcasse d'un immense cheval. Contrairement aux autres de son espèce, ses vertèbres coccygiennes étaient plus longues et forment à son extrémité une faux, celle de la Mort.
…
Un micro-sourire se dessina au visage de l'invocatrice de Kikin.
Elle reforma le signe du coq afin d'adresser un dernier ordre à son équipe :
– Allons-y… Cavaliers de l'Apocalypse !
*** Cave Ryūchi***
– Ssss'arrgghhh! Qu'est qui te pren–…
Et l'animal s'effondra, sa vie arrachée par les crochets de son propre ami reptilien.
– Mais qu'ai-je fai–… Ahhhh ! Ma tête ! Je dois… me libérer de cette douleur… me… défouler…
Angoissé et énervé, le reptile souffrait sans en connaître la raison, agressant sans distinction tout être à sa portée. Mais il est loin d'être le seul…
Effondrements… Dévastation… Fournaise… Voilà les mots-clés qui décrivent l'état actuel du Ryūchidō.
Depuis l'irruption de l'ennemi, les habitants reptiliens s'entredévoraient, animés par des pulsions meurtrières.
Les plus lucides tentaient de comprendre la situation mais c'était sans compter cet immense cheval écarlate qui saccage ce monde en proie aux flammes et à la violence.
– Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tout le monde se dévorent-t-ils ?
– On l'ignore Aoda-sama, fit un cobra abordant une paire de lunette de soleil. Nous étions prêts à recevoir l'ennemi quand soudain, la plupart de nos troupes nous ont déclarées avoir subi une grande migraine avant de nous attaquer subitement.
– … Il faut évacuer les lieux ! Occupez-vous des habitants, je me charge de conduire le Grand Sage en lieu sûr !
– Bien, Aoda-sa–… !
Le cobra ne put terminer sa phrase qu'un bras ensanglanté l'avait perforée au niveau de son capuchon.
Le corps tomba lourdement, révélant l'assassin aux yeux d'Aoda. Il s'agissait de l'invocateur de Sensō : Ryoku, le Cavalier Rouge.
– Que veux-tu humain ?! s'énerva le serpent.
– Conduit-moi à ton Sage et tu auras ta réponse, répondit l'assassin en affichant un sourire carnassier.
L'invocation personnelle d'Uchiha Sasuke comprit l'arrière-pensée de son minuscule adversaire et, aussitôt, se jeta vers lui pour l'écraser à mort.
– Comme tu voudras… fit l'homme saisissant le manche de son arme.
Soudain, une immense queue de serpent surgit du sol pour interrompre la course d'Aoda. Il s'agissait de Manda deuxième du nom.
– File voir l'Hakuja Sennin ! Je me charge de lui ! Ça fait longtemps que j'ai pas dévoré d'humain.
Sur ces paroles, Aoda quitta les lieux, laissant son boss faire face à l'ennemi qui n'est nullement impressionné par la menace du clone de Manda. C'est tout le contraire même, il riait aux éclats.
– ZARATATATATA ! Alors… il paraît que c'est toi le plus fort de ton espèce ? J'espère que c'est vrai.
Aussitôt, Ryoku bondit vers son adversaire alors que celui-ci fit le joint du tigre.
– Senpō ! Kazanbai Hararo* ! (Les cendres volcaniques d'Hararo)
Le serpent cracha de sa bouche un nuage de cendres sur toute la zone, réduisant la visibilité de son adversaire qui dut se couvrir le nez et la bouche afin d'éviter d'inhaler ces résidus volcaniques.
Cette technique n'était pas seulement un sort d'aveuglement : grâce à l'énergie naturelle, ce brouillard de cendres pouvait se concentrer en un point et se consolider à grande vitesse, emprisonnant ainsi ses cibles.
Mais le duplicata avait d'autres projets. Il souhaitait priver toute chance de fuite à son opposant avant de le dévorer sans qu'il ne se rende compte. Son envie de chair humaine avait pris le dessus sur la raison, un trait hérité de sa source génétique que son créateur n'a pu totalement le défaire.
Le gigantesque reptile usa de ses fossettes thermosensibles pour localiser l'ennemi.
Et une fois repérée, il rampa vers lui, la gueule grande ouverte.
– « Tu es à moi ! »
…
Pendant ce temps, Aoda arriva devant le grand sage. S'inclinant la tête devant sa présence, il hurla :
– Maître Hakuja Sennin ! Il faut partir d'ici !
Aucune réaction de la part de l'immense serpent blanc. L'orbe qu'il portait autour de son cou s'illuminait d'un vert éclatant. Il était en transe…
Après quelques instants, la lumière faiblit. Le sage ouvrît ses yeux.
– Alors nous ne sommes pas les seuls. Tss, fichu batracien ! Il faut toujours que ses prédictions se réalisent ! Et on dit que c'est nous qui avons une langue de serpent, fulmina l'ermite dans son fume-cigarette.
– Maître ?
Un sifflement strident retentit soudain dans la pièce du sage.
Puis ce fût le silence, un silence de mort.
– Prépare-toi Aoda… l'heure approche.
Une des parois rocheuses de la pièce vola en éclats sous la force brute du poing de Ryoku dont les vêtements étaient couverts de sang… celui de Manda II.
– Hey ! Votre boss ne connaît pas l'expression "ne jamais avaler un insecte avant de l'avoir tué, en particulier quand ils sont venimeux" ? Enfin, cette phrase vient de Zako. Pas sûr qu'ils se sont rencontrés auparavant.
Aoda se mit en garde, prêt à défendre le Sennin qui resta bien calme malgré la situation.
– Misérable humain. Toi et tes congénères, vous ne réalisez pas les conséquences de vos actes.
– C'est justement pour provoquer ces "conséquences" que nous faisons tout ça. L'homme se massa les poignets avant de reprendre. Bon… croyez bien que je suis navré de devoir massacrer votre peuple mais les consignes sont très clairs : aucun survivant.
Sur ces mots, Ryoku expulsa une grande quantité de chakra qui l'enveloppa dans une aura vermillon.
Il se rua vers les deux reptiles, les bras prêts à perforer leurs corps comme il avait fait avec ses précédentes victimes.
Et ce fût la fin…
L'orbe se brisa…
La reine des limaces est tombée.
*** Forêt Shikkotsu ***
Legion, la Cavalière Noire, a mise en échec la Dame Blanche.
Non loin de cet échiquier marécageux se déroulait l'affrontement entre le second cavalier noir, Kikin, et le roi blanc, Katsuyu.
Un combat sans issue apparente. Leurs corps et leurs capacités se neutralisèrent mutuellement. Mais étant la seule à pouvoir faire face à l'écœurante jument, Katsuyu mit toutes ses forces à disposition afin de retenir l'ennemi le temps de mettre en sécurité le grand sage des limaces.
Une sécurité malheureusement insuffisante.
– Ōjoouuu-samaaa ! hurla une limace avant de connaître le même sort que sa reine.
Entendant le cri de la limace, Katsuyu jeta un regard vers le corps de sa reine… de son assassin… et de ce qui reste du Shikkotsurin.
La luxuriante forêt d'il y a peu lassa place à une terre dégradante. Sa verdure dévorée par l'invasion de locustes et ses terres pourries sous les sabots de Kikin, laissant derrière ses pas un marécage digne du sort du Yomi Numa.
Même le flegme caractéristique de Katsuyu ne lui permettait pas d'endurer la situation : le Shikkotsurin et ses habitants étaient au bord de l'anéantissement.
– Il ne reste plus que vous, représentante des limaces, déclara Legion venant d'atterrir sur le museau de son kuchiyose – qui galopa droit vers la gastéropode géante.
Voyant qu'elle ne restait peu d'issues, Katsuyu projeta un ultime jet d'acide. Cette attaque avait pour but d'occuper l'ennemi le temps qu'elle fragmenta son corps. Elle devait au moins avertir le monde de cette menace.
Cependant, elle vit avec surprise que l'humaine absorba la totalité de son attaque. Bras tendus, cette dernière parvient à défendre son kuchiyose grâce à un fūin spécial tatoué dans ses paumes.
Une fois assez proche de Katsuyu, Kikin sauta au-dessus de la limace tandis que son invocatrice jeta des cartes, tous marqués d'un sceau.
– Rupture ! cria la femme.
Les fūin se dissipèrent pour libérer leur contenu : des ikkodates (maison individuelle japonaise). Sur le coup, le corps massif de Katsuyu fût littéralement bombardé de maisons. Habituellement, ce genre d'attaque ne lui occasionne que peu de dégâts, mais cette fois-ci, elle sentait des picotements très désagréables.
Souffrante, la limace vit que son corps est couvert d'une grande quantité de poudre blanche provenant des maisons en bois.
– Urgh… du… sel, haleta-t-elle.
– Exact. On dit que le sel est très nocif pour votre espèce, expliqua Legion. Chacune de ces maisons sont entièrement remplis de gros sel. De quoi mettre fin à une gigantesque limace telle que vous.
Le sel, une des meilleures armes du jardinier pour repousser les limaces. Capable même de les tuer si leur corps en est saupoudré.
– « J'ai bien fait d'aller voir Zako pour me préparer. Sans ses connaissances, j'aurai eu beaucoup de mal à la vaincre, ou même la sceller. »
À cet instant, Legion eut souvenir de sa conversation avec le fameux Zako…
… La pièce était vide, d'un blanc immaculé, hormis une table noire sur laquelle se trouvaient une limace et un bol de sel. Deux personnes. L'un d'eux prit le bol et déversa le contenu sur le gastéropode.
« Voyez-vous, chacune des cellules de cet animal possède un sac microscopique contenant une solution aqueuse. Les parois de ces cellules sont perméables, elles laissent passer l'eau mais pas le sel. Or ces deux éléments sont mutuellement attirés de par leur charge électrique. Quand une membrane cellulaire sépare deux compartiments aux teneurs en sel différentes, sa perméabilité les fait communiquer : l'eau migre de la solution la moins salée vers la solution la plus salée. C'est le phénomène de l'osmose. De ce fait, la limace perd tant d'eau, lorsque ses cellules l'expulsent pour s'efforcer de diluer le sel environnant,… qu'elle en meurt par déshydratation. »
Pendant les explications de Zako, la limace se tortilla de douleur, jusqu'à perdre la vie dans une petite flaque d'eau salée…
…exactement comme Katsuyu en ce moment.
– Échec et mat.
*** Mont Myōboku ***
Si le Myōbokuzan était un paysage riche et exotique, tout ce qui restait à présent n'était que squelettes jonchant une terre aride. Ce sont les restes de ceux qui se sont dressés contre la puissance de Shinda et son cavalier, Zako Gekiyaku.
Les seuls qui restèrent debout sont le boss Gamabunta, son fils Gamakichi, ainsi que trois autres batraciens imposants.
– Gamakichi, prépare-toi !
– Ouais !
Les deux crapauds se mirent côte à côte pour lancer leur technique de collaboration :
– Senpō ! Gamayu Kaendan ! (L'embrassement infernal de l'huile)
L'huile de 'Bunta, allié au Katon de 'Kichi et dopés à l'énergie naturelle en résulte un immense jet de flammes en direction de l'invocation ennemie. Toutefois, les flammes se dissipèrent au contact de ce dernier.
– Bordel ! Il est fait en quoi cet enfoiré ! raga le boss des crapauds.
– Que faisons nous père ? Même les attaques à distances n'ont pas l'air de marcher contre lui. Si nous engageons le corps-à-cor–…
– Je le sais très bien ! Mais nous devons tout faire pour l'arrêter. Ce sac d'os doit bien avoir un talon d'Achille.
Depuis l'invasion ennemie, nombreux sont les batraciens qui ont tenté de s'occuper de l'ennemi au combat rapproché. Gamahiro et Gamaken furent les premiers attaquants… et les premiers à succomber.
Leur assaut avait permis aux survivants de faire le point sur les capacités de Shinda :
Quand celui-ci entra au contact avec une arme, celle-ci se rouilla instantanément avant de tomber en poussière.
Quand c'est un être vivant, le corps de celui-ci s'effrita jusqu'à ne laisser que ses os.
Un coup dur pour les survivants qui viennent de voir que même les sorts de ninjutsu disparaissent à son contact.
– Si le ninjutsu et le taijutsu ne fonctionnent pas, peut-être que le genjutsu aura un quelconque effet sur cette chose, suggéra un des trois crapauds assistant Bunta et son fils.
– Vu notre situation, ça ne coîte rien d'essayer, ajouta le second.
– Personnellement, je pense pas que le genjutsu fonctionnera conte lui. Ce n'est qu'un gigantesque tas d'os ambulant, déclara le troisième.
– Vous n'avez pas torts. Seulement, aucun de nous ne sait produire des illusions. Essayez plutôt de vaincre son invocateur. 'Kichi et moi on se charge d'occuper ce sac d'os.
– À ce propos père, où est l'humain ?
Les cinq crapauds étaient abasourdis, le Cavalier Verdâtre n'était plus dans les parages.
– ! Non, il n'est quand même pas…
– …aller à Konoha ?! Mais et vous alors ? exclama Shima à l'adresse des personnes présentes dans la salle du patriarche du Myōboku : Fukasaku, Gamatatsu et le vénérable Gamamaru.
– Du calme Ma'. Gamatatsu va t'accompagner. Assure-toi de remettre ce parchemin à Naruto, fit Fukasaku en jetant un regard sur l'étui à parchemin que sa femme aborde au dos. Le grand sage et moi avons une dernière chose à faire, nous vous rejoindrons une fois terminé.
Shima baissa la tête à l'entente de la dernière phrase.
– « Est-ce qu'ils comptent… »
– Mais comment allons-nous aller à Konoha ? questionna Gamatatsu. L'Enshinsui (le puits dimensionnel) qui mène à Konoha ne semble pas fonctionner.
– … Ce problème doit être lié au fait qu'on n'a pu invoquer personne grâce à l'invocation inversée. Je ne vois qu'une hypothèse : quelque chose empêche les voyages dimensionnels entre Konoha et le Myōbokuzan…
– Mais alors qu'allons-nous faire ?
– Ne t'en fais pas Gamatatsu, répondit Shima. Par chance, nous avons un autre enshinsui qui mène non loin de Konoha : dans la Forêt de la Mort. Je l'ai construite moi-même afin que je puisse directement procurer certains ingrédients pour ma cuisine. Il faut juste espérer que cette zone n'ait pas été touchée par cet étrange phénomène.
Un tremblement se fit brusquement sentir dans la salle.
– Dépêchez-vous de partir, Ma', Gamatatsu !
– Compris !
Sous cette demande, Shima bondit vers la tête de Gamatatsu et s'en allèrent vers le fameux puits.
– "Une dernière chose à faire"… hm ? répeta lentement l'Ōgama Sennin.
– Je ne voulais pas l'inquiéter d'avantage et perdre du temps à la raisonner, déclara Fukasaku avant d'afficher un air sérieux. L'ennemi approche…
Regardant vers la sortie, Fukasaku apercevait une ombre. Puis soudain il vit des points noirs, des centaines de points noirs charger vers eux.
– … ?! Des senbons ?
Ils arrivèrent enfin. Le puits dimensionnel à portée de vue. Mais ils n'étaient pas seuls…
Une silhouette encapuchonnée suivait au pas de course les deux batraciens.
– Nous sommes suivis !
– Allez-y, Dame Shima ! Je vais m'occuper de lui ! fit Gamatatsu, stoppant le pas, faisant bondir sa passagère hors de sa tête.
– Mais Gam–…
– Dépêchez-vous, il s'apprête à att–… arghhh !
Trois senbons noirs plantés sur le dos. Identiques à ceux qui se trouvent sur les cadavres des batraciens qui ont eu la chance de ne pas finir en squelette.
– Gamatatsu !
– PARTEZ !
Respectant la volonté du grand crapaud jaune, Shima détourna son regard pour se concentrer vers le puits.
Ses pattes atteignant le sol, elle resauta aussitôt. Une fois en l'air, elle pouvait entendre la voix de Gamatatsu lâcher un « Suiton ».
Dans un autre bond, elle entendit le bruit d'une dizaine de senbons métalliques fendre l'air.
Et dans son saut suivant, ces sons devenaient de plus en plus perceptibles.
Puis retentit soudain un bruit lourd, comme si quelque chose venait de crouler au sol.
La vielle ermite grimaçait, mais ne se retourna point.
Son cœur voulait pleurer, mais son esprit ne flancha point.
Rien n'est plus important que de transmettre ce parchemin qu'en ce moment. L'heure n'est pas aux sentiments, en particulier quand on est la cible d'aiguilles potentiellement mortelles.
– « Plus qu'un bond… »
La batracienne n'était plus qu'à quelques centimètres de la surface du puits…
– « Allez… »
…tout comme les senbons chargés de la transpercer…
*SLAASHH ! *
Les aiguilles de Zako achevèrent leur course…
…flottants sur la surface de l'eau, vierges de toute trace de sang.
*** Zone d'entraînement n°44 : la Forêt de la Mort ***
Le voyage dimensionnel a fonctionné, amenant la rescapée du Myōbokuzan dans une des zones marécageuses de la Forêt de la Mort.
En jetant un rapide coup d'œil aux alentours, Shima sentit une vive douleur provenant de sa patte gauche : un des senbons de l'ennemi l'avait touchée. En retirant l'aiguille de son corps, elle sentit que cette arme avait été enduite d'un liquide visqueux.
– « Saleté… Du poison ?! »
Le temps en est compté.
Ne sachant pas quand le venin fera son effet, la batracienne concentra son chakra sur ses pieds et bondit vers l'arbre le plus proche pour en atteindre le sommet.
Et de là-haut, elle apercevait un immense dôme orange duquel s'élevèrent des colonnes de fumée.
– « Qu'est-ce que… »
Et c'est à cet instant, à travers ce dôme transparent, qu'elle revoyait un enfer familier : Konoha au bord de la ruine.
Depuis l'assaut de Pain Nagato, Shima espérait de ne jamais revoir une telle scène. Et pourtant, ce sera la dernière chose qu'elle verra.
– « ! Non… »
Et si.
Le poison accomplissait son rôle, exactement comme il avait fait contre les deux grands patriarches du Mont Myōboku.
Shima perdait son équilibre et son corps tomba vers les marécages, tout droit dans les profondeurs du Yomi (nom du pays des morts dans le Shintoïsme). Dans sa chute, le parchemin qu'elle transportait se détacha de l'étui et se déplia, dévoilant son contenu à toutes les créatures de Mère Nature qui passèrent par-là :
Si vous lisez ce message c'est que l'heure est malheureusement venue et que je ne pourrais le divulguer moi-même.
Je me nomme Gamamaru et je suis le Grand Sage du Myōbokuzan. J'ai la faculté de voir l'avenir dans mon sommeil et, à ma connaissance, mes visions se sont toujours réalisées.
Ce que vous allez lire est une de mes prophéties, ou, il serait plus juste de dire une mise en garde :
J'ai eu la vision d'un homme, un berger semble-t-il à en juger la houlette qu'il emploie. Un berger dépourvu de visage…
Dans mon rêve, il était perdu dans un champ de fleurs. Un endroit magnifique de par sa myriade de couleurs, mais ces fleurs étaient toutes fanées.
Sur sa route, il rencontra douze agneaux eux aussi égarés. Des agneaux ma foi étranges puisqu'un seul avait le pelage blanc ; le reste abordaient d'autres couleurs, chacune différente de l'autre. Le berger s'arrêtera pour nourrir les agneaux et reprendra sa route avec eux.
Puis il croisa quatre chevaux. Le berger expliqua leur problème et les chevaux acceptèrent de conduire, lui et les agneaux, hors de ces terres perdues.
Dans leur course, ils balayèrent tous les fleurs qui se trouvèrent sous leurs sabots. Et dans leur saccage, ils peinèrent chacun un crapaud, un serpent, une limace et un autre animal que je n'arrivais à distinguer – le corps étant écrasé sous un sabot.
Après une longue chevauchée semée d'embuches, le groupe arriva au bord d'une crevasse sans fond. De l'autre côté se trouvait un nouveau champ de fleurs – plus magnifique que le précédent – et une cabane en bois.
Voulant atteindre sa destination, le berger se transforma en une gigantesque créature ailée et emporta ses compagnons avec lui. C'est à partir de là que mon rêve s'achève, je ne sais pas s'il ils réussissent à franchir le ravin ou non.
C'était la première fois que j'eus une prédiction de manière métaphorique. Certains éléments me sont confus mais je suis sûr d'une chose : si le berger commence sa chevauchée, le monde connaîtra…
Et le message s'enfonça dans les eaux nauséabondes du marécage.
[~~~] Quelque part dans le monde – bien avant l'attaque [~~~]
Dans une immense salle argentée, éclairée par de larges interstices représentant la voûte céleste, une réunion se déroula entre douze personnes ; tous encapuchonnées sous une robe de jais – à l'exception d'un dont le tissu reflétait une blancheur immaculé. Ceux-ci étaient installés dans d'immenses sièges d'une dizaine de mètres, dont leurs emplacements formaient les sommets d'un dodécagone. Et au centre de ce polygone est implanté un frêne surpassant de peu l'ensemble des sièges.
Il s'agissait d'un arbre très atypique : les branches englobèrent une immense sphère de métal, le houppier pare le feuillage des quatre Saisons, et la cime niche en son centre un bouton de fleur de lotus. Celle-ci se déploya lentement jusqu'à révéler la silhouette ombreuse d'un treizième homme, duquel seul un œil pouvait être distingué. Un œil brillant comme la lueur de la Lune…
– Mes enfants… déclara l'individu d'une voix rauque semblant avoir traversé les âges, le moment est venu de passer à l'étape suivante. Son regard se tourna ensuite vers une personne aux aspects féminins. Legion, je te prie d'exposer leurs rôles.
– Certainement. Notre objectif cette fois-ci concerne les quatre sites sacrés. Zako, tu t'occuperas du Mont Myōboku, Ryoku se chargera de la Cave Ryūchi et Nazo du Volcan Huaguo. Je me chargerai de la Forêt Shikkotsu. Il ne doit avoir aucun survivant… tout doit être anéanti, insistant bien sur le dernier mot.
– Dois-je conclure que tous les moyens sont bons pour l'achèvement de cette mission ? questionna Ryoku.
– Vous pouvez même "les" invoquer.
Même avec le visage couvert, la majorité de l'assemblée n'eut aucun à deviner l'expression du Cavalier Rouge à l'entente de cette réponse : son fameux sourire carnassier.
– Toutefois, chacun d'eux possède un contrat avec un ninja de Konoha. Aussi, pour éviter qu'ils invoquent de l'aide, le reste des membres devra lancer un raid sur leur village. Votre but sera de les occuper le temps que nous dévasterons ces sites sacrés.
– Mais même si nous les retenons, rien n'empêchera à ces créatures d'invoquer leur maître, et inversement. Par quel moyen allons-nous les retenir ? interrogea un autre membre.
– Dans quelques jours, Konoha va célébrer un grand évènement auquel les hautes personnalités des autres nations et leurs proches y sont invités. Face à cette opportunité, j'ai envoyé Xhi' remplir une mission : apposer ces parchemins dans des zones précises du village.
– Z'aurait pu envoyer Passe-partout faire ce boulot ! s'exclama le dénommé Xhi' tel un enfant rechignant ses devoirs. J'ai dû me faire passer pour un organisateur de cérémonies pour ne pas éveiller les soupçons à moi et mes hommes ! Mais noooon, il a fallu qu'il soit en mission à ce moment-là !
Ignorant cette dernière remarque, la femme exposa un de ces fameux parchemins à l'assemblée. L'objet est identique à un parchemin explosif, à la différence que l'inscription au centre est cachetée d'une spirale.
– Ceci est un fūin de ma conception qui crée une zone où l'espace est, pour ainsi dire, "scellé" au sein d'une barrière. Elle empêche ainsi les utilisateurs de techniques d'espace-temps et les "voyageurs spatio-temporelle" de franchir les frontières de cette zone. Même le fameux Éclair Jaune ne pourrait se téléporter dans une zone délimitée par ce sceau, puisque l'espace est coupé à la réalité tel un mur infranchissable.
– Alors ça ne sert pas grand-chose qu'on s'occupe de Konoha. Ils seront bien occupés avec leur fête pour remarquer vos sceaux, intervient l'unique membre abordant une toge blanche, dont la voix – bien qu'envoûtante – était dénuée de toute humanité.
– Justement, mon sceau à deux inconvénients majeurs pour le bon déroulement de notre opération. Premièrement, elle génère une sphère de chakra visible à l'œil nu. Je doute qu'ils vont rester impassable face à ce phénomène.
– Et la seconde ?
– Elle ne dure que dix minutes.
– Donc si je comprends bien, nous les pions sommes chargés de jouer les trouble-fêtes à Konoha pendant que nos cavaliers vont saccager les quatre terres sacrés… et tout ça en moins de dix minutes… la routine quoi ! résuma Xhi' avec sarcasme. Et je parie que la majorité ne sait même pas à quoi cette opération va servir, hum ?
Un silence glacial se pesa dans l'assemblée. Xhi' marquait un point, la plupart des membres ne connaissaient pas la raison derrière ce plan connu uniquement que de trois personnes ci-présentes.
Legion soupira, attendant d'entendre la réponse de l'être siégeant dans son trône de lotus.
– Connaissez-vous… le Neï Jing* ?
Le mutisme des auditeurs, suivit d'un « Neji quoi » de Xhi', lui donna réponse à sa question.
– C'est un ouvrage de médecine écrit par un Hyūga anonyme il y a plusieurs siècles. Selon lui, l'organisme humain est mû par un flux énergétique. Ce flux est polarisé grâce à la relation dynamique entre les forces du yin et du yang. C'est lorsqu'il y a équilibre constant entre ces deux forces que l'activité physique peut fonctionner normalement. Le dérèglement, l'excès ou l'insuffisance de l'un de ces deux forces entraînera un état pathologique du sujet. En d'autres thermes, cet ouvrage décrit l'homéostasie de l'organisme avec les fondements du taoïsme. C'est grâce à ses théories que cet Hyūga avait révolutionné le domaine médical et le style du Poing Souple.
L'orateur fit une pause le temps que l'assemblée assimile ces informations, bien que la plupart ne voient pas le rapprochement avec la dévastation des terres sacrées.
– Inconnu du grand public, cet Hyūga appliqua sa théorie sur le fonctionnement du monde. Il pensa que, comme pour l'homme, le monde possède son propre réseau énergétique. C'est par ce réseau – qu'il baptisa le méridien mondial – que l'énergie circule à travers le globe. Et tout comme nous, ces méridiens sont jalonnés par un nombre illimité de points cutanés qui dicte le flux énergétique. D'après l'auteur, c'est parce que ce flux mondial est équilibré – par les comportements dynamiques du yin et du yang – que l'environnement suit un cycle naturel bien précis, comme le sens de rotation de la plan–
– Navré d'mon irruption, mais j'vois pas l'rapport entre le bouqin d'un toubib et vot' plan ? cracha un individu qui manifestement avait hâte d'en finir avec ces explications dénudées de sens.
Legion jeta un regard assassin à l'encontre de celui qui avait osé couper la parole de son supérieur.
Ce dernier ne tient toutefois aucune rigueur et fit signe à sa protégée de cesser son aura meurtrière.
– L'Hyūga supposa que, comme pour les maladies, les catastrophes naturelles seraient dues à une perturbation du flux énergétique, dont la nature et l'ampleur dépendaient de l'excès de yin ou de yang. Et il s'avère que les terres sacrées sont des zones où l'énergie naturelle est plus abondante qu'ailleurs, car ce sont des interfaces sensibles entre l'environnement et ces points cutanés.
À ces révélations, le doute et la surprise régnèrent en ces lieux.
– Et vo'croyez à ces conneries ! C't'un peu gros comme théorie !
– Cette "théorie" répond à bon nombre de phénomènes inexpliqués. Jadis, un certain pays a été le théâtre d'une longue guerre dévastatrice. Il s'est avéré qu'un point sensible était situé dans ce territoire. Perturbée, elle provoqua une réaction en chaîne qui affecta le flux énergétique circulant dans une grande partie du pays. Et depuis cette guerre, cette province est régulièrement en proie d'averses abondantes. Par ailleurs, le Tenpenchii du Jūbi est défini par ce principe. Ce rugissement de chakra provoque une perturbation importante du flux mondial environnante, résultant une variété de cataclysme de grande ampleur. Étants issus du Jūbi, les Bijūs possèdent eux aussi cette capacité. Leurs effets sont minimes comparés au Tenpenchii originel, mais suffisamment puissant pour dissiper des techniques de haut rang.
L'être à l'œil argenté se leva lentement de son siège, déployant ses bras comme pour annoncer au monde entier ses prochaines paroles.
– En dévastant ces quatre sites sacrés, nous serons en mesure de faire un grand pas vers notre but. Et c'est là que marquera le début de…
*** Volcan Huaguo – retour au présent ***
Le ciel s'assombrit inexplicablement au-dessus du Volcan Huaguo, signe de mauvais augure pour un animal qui patrouillait aux alentours. Alarmé par son instinct, le petit être prit ses pattes à son cou en direction d'une cascade de lave venant du stratovolcan. La lave se fendit en deux sous le commandement d'une série de mudrās. Une fois l'espace suffisamment grande, l'animal bondit à travers afin d'atteindre le tunnel situé juste derrière le rideau de feu, qui se referma aussitôt.
Arrivé au bout du tunnel, il pouvait admirer le paysage idyllique qui s'offrait devant ses yeux : une végétation luxuriante, des fruits tropicaux riches en couleurs, des huttes en bois et chaumes perchées dans ces arbres… Cela pourrait être la dernière fois qu'il contempla cette jungle paradisiaque. Qui pourrait imaginer que sous cet amas de roches volcaniques se trouvait un autre ciel, un autre monde… celle du royaume des singes.
De retour au primate effrayé, celui-ci gravit l'immense escalier d'une pyramide à degrés. Arrivé au sommet, il pénétra dans le temple rocheux où gîte le Grand Sage des singes. Ce dernier méditait au pied de trois grandes statues de bois, trois singes qui chacun couvrait une partie de leur visage : l'un cacha ses yeux, un autre ses oreilles, et la bouche pour le dernier*.
– Vénérable Ōsaru Sennin ! cria le garde essoufflé. C'est urgent ! U–…
– Du calme Sarukan-kun… Je le sais.
Celui que venait d'interrompre le jeune primate n'était autre que l'honorable Saruputi, l'habitant le plus ancien et le plus respecté du Volcan Huaguo. Un petit singe couvert d'une fourrure dorée et abordant une longue barbe argentée. Sur sa tête se trouvait un diadème en bronze, décoré d'un orbe similaire à ce qu'abordent ses compères Sennins.
Descendant de son bâton, auquel il se tenait en équilibre dans la position du lotus, le vieux primate s'avança vers l'extérieur du temple, jetant un regard dans le vide.
– « Le message de Gamamaru était donc vrai. Cela va commencer… »
…
À quelques centaines de mètres du Huaguokazan un phénomène anormal se déroulait. Les nuages sombres s'écartèrent pour laisser place à un immense symbole dans le ciel. Le responsable de ce fait était un homme encapuchonné qui tenait un bras vers le ciel. Et comme pour ses confrères dans les autres sites sacrés, il s'apprêtait à invoquer un cheval en proférant une incantation.
*Ô fils du Père des chevaux,
Héraut de tous les fléaux ;
Acceptez mon sang en offrande,
Et faites nous grâce de votre légende.
Coiffée de votre couronne conquérant,
Purifiez ce monde de ces êtres pestilents.
Déchainez votre immense pouvoir,
Puisse résonner notre cri de victoire.
Que cette ère en soit éclipse
Par…*
…
« …l'âge de l'Apocalypse ! »
(L'Ōgama Sennin, Gamamaru ;
Le "treizième homme", ?, aka. le Berger de la Prophétie ;
L'Ōsaru Sennin, Saruputi ;
Le Cavalier Blanc, Anokata Nazo)
*VIENS !
SEIFUKU ! (征服 – CONQUÊTE)*
Pause culture :
• Pour la signification des noms :
– Ryoku est une prononciation que l'on trouve dans beaucoup de mots japonais en rapport avec la force.
– Legion, de son homonymie, se réfère à un grand nombre de personnes.
– Gekiyaku (劇薬) veut dire à la fois médicament puissant et poison violent ; Zako (雑魚) est un terme qui se réfère à du menu fretin.
– Xhi [prononcé "ksi" comme dans Xylophone] est une dérivée personnelle de la lettre grecque Chi/khi (l'ancêtre du X) que j'ai l'habitude d'écrire comme tel.
– Sarukan (猿勘) vient de "saru" (猿), le singe, et de "kan" (勘) qui signifie intuition/instinct.
– Anokata (あの方) veut dire cette personne et Nazo (謎) signifie mystère. L'association Anokata Nazo donne donc : cette personne mystérieuse.
• L'élément phare de ce Prologue est bien sûr les Cavaliers de l'Apocalypse et leur cheveaux : Conquête, Guerre, Famine et Mort. Ce sont des entités bibiliques dont leur venue inaugure le commencement de la fin du monde. Il y a de nombreux interprétations qui identifie Conquête par Peste parce que ce cavalier porte un arc (dans les mythes grecques, les maladies ont été susceptibles d'être causées par les flèches des dieux Apollon et Artémis). Le cavalier blanc est donc souvent identifié avec la peste pour cette raison. Pour ma part, j'ai d'autres projets pour Conquête et j'ai déjà Famine pour le rôle des maladies.
• Le "courroux des Dix Plaies" mentionné dans l'incantation de Kikin (aka Famine) est une référence aux mythes des Dix Plaies d'Égypte. Ce sont des sortes de malédictions qui ont rendu ce pays en proie à la famine totale.
• Le "Hararo" de la technique de Manda II vient un volcan d'Éthiopie dont le nom complet est Manda Hararo.
• Le Neï Jing est bel est bien un ouvrage de médecine qui existe vraiment. C'est « la bible des pratiquants de la médecine traditionnelle chinoise » (MTC). Tous les fondements de la MTC y sont abordés, y compris la théorie du yin-yang sur l'organisme humain. Après, la théorie du flux modial et des catastrophés naturelles, ça m'est venu à l'esprit en remarquant une similitude entre le Tenpenchii, le rugissement des bijūs et certains concepts du taoïsme.
• Le volcan Huaguo (litt. "montagnes de fleurs et de fruits") est tiré de la montagne du même nom mentionnée dans le célèbre roman chinois Le Voyage en Occident. C'est le royaume du Sun Wukong au moment où il était le roi des singes. Dans la même référence, Saruputi, le Grand Sage des Singes, vient de Xuputi, le professeur de Sun Wukong.
• Les trois grandes statues de singes où méditait Saruputi est une représentation des trois singes de la sagesse : Mizaru, Kikazru et Iwazaru. Littéralement, leur noms forme une maxime : "je ne vois ce qu'il ne faut pas voir ; je n'entends ce qu'il ne faut pas entendre ; et je ne dis pas ce qu'il ne faut pas dire". On raconte que quiconque respectera ces trois conditions sera épargné des forces du mal et connaitra le bonheur.
Pour un éventuel mode Sennin des singes, on n a qu'a dire que ceux qui la maîtrisent se transforment en Super Saiyen 4 xD
