Bonjour à tous,

Me voici de retour pour une nouvelle fiction Olicity un peu différente, les âges des personnages n'étant pas respecté comme dans la série.

Cette fiction est en 15 chapitres qui seront postés 2 fois par semaine, ou plus selon vos envies...J'espère que cette histoire vous plaira tout autant que les autres.

Merci aux guests pour avoir déposé un commentaire sur mon dernier os Stemily.

Un énorme merci à Shinobu24 pour m'avoir aidé et aiguillé sur cette histoire...et merci pour le brainstorming...je t'embrasse.

Bonne lecture.


- Madame….L'infirmière secoua doucement Felicity.

Cette dernière sursauta et se redressa subitement. Elle bougea sa tête, son cou la faisant souffrir. En même temps cela faisait des jours qu'elle était dans ce fauteuil à ne pas bouger. Elle ne s'accordait qu'une petite pause pour aller se doucher rapidement. Elle visa le lit près d'elle et posa sa main sur celle de Ray.

- Il vous réclame. L'infirmière baissa la tête incapable de continuer. Felicity savait pertinemment pourquoi il la réclamait. Elle se leva et s'approcha, prenant place à ses côtés, sa tête touchant la sienne.

- Je suis là Ray. Chuchota-t-elle contre son front. Je suis là. Il bougea légèrement et chercha sa main, elle saisit la sienne et se rendit compte en la serrant de son manque de force.

- Fel….il faut que….

- Non…ne dis rien…garde tes forces. Elle chuchotait comme si le simple fait de parler fort allait changer quelque chose. Il se mourrait depuis des semaines maintenant.

- Non…Fel…je vais mourir…je le sais. Réussit-il à dire difficilement. Il prit une inspiration et poursuivit. Je veux que tu m'écoutes…..je vais partir et….je sais que ça va être dur pour toi. Il essaya de caresser sa joue où il pouvait voir une larme couler, mais ce geste était de trop pour son corps fatigué et usé par la maladie. Mais je veux que tu continues à vivre…..je veux que tu refasses ta vie avec un homme plus jeune que moi et qui pourra t'apporter tout ce que tu mérites.

- Non…chéri….ne dis pas ça. Sanglota Felicity essayant de ne pas se laisser porter par le flot d'émotion que ces paroles remuaient en elle.

- Promets le…..promets-moi que tu essaieras d'être heureuse après moi Felicity. Il prit une profonde inspiration avant de terminer. J'en ai besoin pour partir en paix….s'il te plaît. Felicity hocha la tête malgré elle au bout d'un moment se disant qu'elle ne pourrait plus jamais vivre de la même façon.

- Je…te le promets. Réussit-elle à dire en refoulant les sanglots et les larmes qui menaçaient de couler.

Ray avait été son point de repère durant la moitié de sa vie, elle ne pouvait pas envisager une vie sans lui, ça lui était impossible. Mais elle savait aussi qu'elle n'aurait pas le choix, il avait raison, il se mourrait et la délivrance pour lui était proche. Elle posa à nouveau sa tête contre son crâne, serra sa main et se blottit contre lui. Elle ferma les yeux et se laissa porter par ses souvenirs.

Elle avait rencontré Ray Palmer, une fois sortit du MIT. Elle avait 22 ans à l'époque et lui avait passé la quarantaine, elle avait postulé dans plusieurs grandes entreprises du pays mais la seule qu'il l'intéressait vraiment était Palmer Tech. Ils avaient le service de recherche et développement le plus pointu du pays et elle savait qu'elle pourrait largement mettre ses compétences au service de cette entreprise.

Elle avait été embauché en peu de temps et avait intégré le poste qu'elle avait toujours rêvé d'avoir. Elle n'avait pas mit longtemps avant de se faire remarquer par son chef de service et par le directeur du département. Ce qui lui avait valut d'être invitée à un déjeuner de travail avec le grand patron en personne, c'est à ce moment là que sa vie avait basculé.

Elle se souvient encore de ce qu'elle avait ressentit en foulant le sol de l'étage de la direction pour la première fois. Cette excitation, ce stress tout ça mélangé, l'avait amené toute tremblante au bureau de Ray. Elle était un peu en avance et avait pu l'observer de loin. Il n'avait pas volé sa réputation de bel homme. Il était grand et élancé, brun avec des yeux noisettes et une carrure imposante. Il imposait le respect rien qu'à le voir. Elle l'avait observé un moment avant qu'il ne remarque sa présence, il l'avait alors invité à entrer se demandant bien ce qu'elle pouvait faire là.

C'est à ce moment précis qu'elle était tombé amoureuse de lui, quand ses yeux noisettes avaient rencontrés les siens et qu'il lui avait sourit. Sa vie n'avait plus jamais été la même après ça. A la suite de ce déjeuner de travail, Ray était descendu à plusieurs reprises pour la voir, trouvant des excuses plus ridicules les unes que les autres. Cela avait alimenté les rumeurs mais lui s'en fichait. Il lui avait fait la cour un bon moment avant qu'elle n'accepte de dîner avec lui. Ça avait été une soirée parfaite qui avait été suivit de beaucoup d'autres. Ils ne s'étaient pratiquement plus quittés par la suite, et Felicity avait emménagé assez vite dans sa superbe maison.

Leur liaison avait alimenté les tabloïds pendant de nombreuses semaines. Tout le monde se demandait ce que Ray Palmer, séducteur notoire, pouvait trouver à une jeune employé de sa société bien plus jeune que lui. Elle avait mal vécu cette période mais Ray avait toujours été là pour la soutenir et remettre à leur place des journalistes ou des collaborateurs un trop triviaux avec elle.

Ils avaient vécus un bonheur parfait et cela avait duré vingt ans. Felicity venait de fêter ses quarante deux ans la semaine précédente. Ray avait tenu malgré sa mauvaise santé à se lever, s'habiller et à déjeuner à table avec elle. Il savait que cet anniversaire serait le dernier à ses côtés et il voulait lui laisser un bon souvenir.

Elle se réveilla en sursaut, toujours sur le lit de Ray, collée à lui. Elle chercha sa main qui avait dû glisser dans son sommeil et se rendit compte de sa froideur. Elle comprit à cet instant que Ray n'était plus, il était parti emportant avec lui une partie d'elle et de son cœur.

Elle se serra contre lui couvrant son corps frêle de ses bras, lui murmurant des mots doux à l'oreille. Refusant de le lâcher et de s'avouer qu'il était mort, si elle faisait ça elle était perdue. Sa vie n'avait plus de sens sans lui, c'était lui qui l'avait révélé à elle-même, qui lui avait fait croire qu'elle pouvait réaliser de grandes choses, qui lui avait donné confiance en la vie.

Elle entendit des plaintes et des pleurs et se rendit compte au bout d'un moment que c'était elle la responsable de tout ces cris. Elle pleurait son mari, son amour, son mentor. A bout de forces elle finit par s'endormir à nouveau se tenant toujours contre lui, ne voulant pas le quitter. Elle sentait son corps se refroidir de plus en plus et la raideur s'installer mais elle s'en fichait, elle ne voulait pas le quitter.


Oliver montait les marches rapidement. Edna venait de l'appeler en urgence, Monsieur était mort. Quand il avait entendu ces paroles au téléphone, il avait eu du mal à y croire et à assimiler ce que cela voulait vraiment dire. Ray Palmer semblait indestructible et il avait toujours pensé qu'il vaincrait la maladie comme il l'avait déjà fait une fois, quand il était rentré à son service il y avait quelques années maintenant.

Il avait énormément de respect pour Ray, cet homme partit de rien et qui avait bâti un empire. C'était un bon patron, respecté et aimé de tous. Il était juste et reconnaissant envers ses employés et savait reconnaître la valeur de chacun. En un mot un saint homme. Sa mort était un coup dur pour tout le monde et ses pensées se dirigèrent tout de suite vers son épouse, Felicity.

Il savait que pour elle son monde venait de s'écrouler. Il pense n'avoir jamais vu autant d'amour et d'admiration dans les yeux d'une femme pour un homme. Felicity et Ray s'aimaient réellement malgré leur différence d'âge et les mauvaises langues qui disaient le contraire prenant la blonde pour une femme vénale et uniquement intéressée par son statut social. Elle était tout, sauf ça.

Il savait que les prochaines semaines et les prochains mois seraient très difficiles pour elle et qu'il lui faudrait l'épauler. Il était là pour ça, c'était son travail et la mission que lui avait confié Ray il n'y a pas si longtemps. Il l'avait convoqué dans son bureau et lui avait dit que ce qui allait se dire entre ses murs devait rester entre eux.

- Oliver…..je vais mourir….mon cancer à récidivé et il n'y a plus rien à faire. Lui avait annoncé Ray d'un ton impersonnel, certainement une façon de se protéger, avait pensé Oliver à ce moment là.

- Je…je suis désolé Monsieur. J'imagine à quel point cela doit être dur. Il avait trouvé sa phrase complètement idiote mais n'avait pas su quoi dire devant cette vérité. Ray n'avait pas répondu mais avait fait un signe de tête le remerciant de sa compassion.

- Pour l'instant vous êtes le seul dans la confidence….même ma femme ne le sait pas encore. Ray eut un sourire à l'évocation de Felicity. Nous partons en voyage ce soir et je ne veux pas gâcher son enthousiasme. Oliver lui sourit sachant à quel point Felicity voulait partir, cela faisait un moment qu'ils travaillaient beaucoup tout les deux et elle aspirait à retrouver son mari pour elle seule, avait-elle dit un jour à Ray.

- Je..je ne comprends pas ce que je fais là Monsieur…j'avoue que je suis un peu perdu. Ray s'enfonça dans le fond de son fauteuil et se décida à lui expliquer ce qu'il attendait de lui.

- Oliver ça fait des années maintenant que vous êtes à mon service et vous êtes certainement celui qui me connaissez le mieux et qui savez à quel point ma femme est importante à mes yeux. Oliver hocha la tête, se demandant toujours où cette conversation allait le mener. Felicity va être dévastée quand je ne serais plus là…..et je veux que vous soyez à ses côtés….comme je pourrais l'être…..il va falloir l'épauler et la soutenir...et surtout être là pour éloigner les vautours qui ne manqueront pas de tourner autour d'elle et de son héritage. Ray se pencha sur son bureau. Oliver je veux que vous soyez son rempart et son roc dans cette bataille après ma mort, elle vous connaît et a confiance en vous…..et moi aussi.

Oliver eut du mal à encaisser la nouvelle, il était honoré d'une telle marque de confiance, mais il savait aussi que ce que Ray lui demandait était un investissement total. Il réfléchit deux secondes et la réponse fusa sans qu'il s'en rende compte.

- Vous pouvez compter sur moi Monsieur. Répondit Oliver en se redressant sur son siège. Je ferais tout ce qu'il faut pour la protéger et adoucir sa douleur. Ray le regarda avec un léger sourire, heureux d'entendre ces paroles. Il se leva et tendit sa main à Oliver.

- Merci Oliver…...je partirai plus serein en sachant que vous serez près d'elle. Les deux hommes scellèrent d'une poignée de main cet accord.

Oliver ferma les yeux pour se donner du courage avant de pénétrer dans cette chambre qui avait été transformée en hôpital depuis que Ray n'avait plus réussit à se lever. Il savait qu'il allait trouver Felicity à ses côtés, dévastée. Il savait qu'il lui faudrait des trésors de patience afin qu'elle daigne le lâcher pour qu'on s'occupe de lui.

Il appuya sur la poignée et poussa la porte. Le tableau devant ses yeux était pire que ce à quoi il s'était attendu. Elle était accrochée à Ray, les yeux dans le vide, comme si elle n'était pas là serrée contre un mort. Il s'approcha doucement, le cœur brisé.

- Elle est là depuis des heures….elle refuse de le lâcher. Lui glissa Edna d'une voix basse. On…doit s'occuper de lui. Oliver hocha la tête et s'approcha du lit.

Ray était livide et froid, il pouvait le voir à ses lèvres bleues. Felicity avait son bras autour de sa taille et sa tête sur son crâne. En s'approchant il entendit qu'elle lui murmurait à l'oreille. Elle lui parlait encore comme s'il pouvait entendre et comprendre ce qu'elle lui disait.

- Madame…..Tenta-t-il une première fois doucement. Elle ne bougea pas et semblait même ne pas l'entendre. Il s'approcha à nouveau et l'appela une nouvelle fois. Madame, il faut le laisser. Felicity secouait la tête incapable de prononcer un mot, sa gorge était comme bloquée. S'il vous plaît….on doit s'occuper de lui. Il tenta une approche en posant sa main sur son bras.

- J'ai dit non ! Sa voix était dure et froide. Oliver avait déjà entendu Felicity en colère, mais jamais avec ce timbre qui ne semblait pas lui appartenir. Je reste là. Oliver recula sa main et hocha la tête.

- D'accord….je vais rester là…avec vous alors. Elle ne répondit rien mais hocha la tête reconnaissante d'avoir encore quelques instant avec son mari. Elle jeta un œil dans sa direction pour être certaine qu'il ne tente pas à nouveau de la faire bouger.

Oliver la regardait, elle continuait de lui parler. Il ne comprenait pas ce qu'elle disait, mais il imaginait qu'elle lui faisait ses aux revoir. Il savait que se serait dur pour elle, mais il ne s'était pas attendu à ce que se soit si difficile. Au bout d'un moment il la vit se redresser et s'assoir. Elle plongea son regard dans le sien et se leva. Elle embrassa une dernière fois Ray et se tourna à nouveau vers lui.

- Vous pouvez vous occuper de lui maintenant. Dit-elle à Edna. Oliver se leva à son tour et s'approcha d'elle.

- Madame…je sais que ce n'est pas le moment, mais nous devons….

- Je sais. Le coupa Felicity. Je sais….je….j'ai juste besoin d'un moment….s'il vous plaît. Elle leva son regard vers lui remplit de larmes et de chagrin.

- Oui bien sûr….venez…ne restons pas là. Dit-il en l'entraînant vers la sortie. Les infirmières commençaient leur travail et il n'était pas certain que se soit une bonne chose que Felicity assiste à tout ça. Elle se laissa faire et Oliver la conduisit à sa chambre. Il ouvrit la porte, elle y entra et il la suivit.

- Qu'est-ce que je vais devenir. Dit-elle plus pour elle-même. Elle était en plein milieu de sa chambre, désemparée ne sachant pas quoi faire. Je…suis seule…tout seule.

Oliver avait le cœur brisé de la voir si perdue et d'entendre sa voix dérailler comme elle le faisait. Elle qui habituellement était une femme forte et battante, ne ressemblait plus à ce portrait. Il s'approcha d'elle et osa poser une main sur son épaule.

- Madame….vous n'êtes pas seule….je suis là. Lui dit Oliver d'une voix douce voulant la rassurer. J'ai promis à Monsieur de veiller sur vous…et je compte bien tenir ma promesse. Il la vit réagir à l'évocation de Ray.

- Même mort, il veille encore sur moi. Dit-elle d'une voix étranglée. Elle posa sa main sur celle d'Oliver toujours sur son épaule. Merci Oliver….j'aimerais être seule, s'il vous plaît. Oliver dégagea sa main et se posta devant elle.

- Je vous laisse mais on doit annoncer sa…..son décès et on ne peux pas…..

- Oliver…je sais…j'ai juste besoin d'être seule un moment et quand je serai prête à affronter le monde je vous appelle…mais pour l'instant je…..je ne peux pas. Finit-elle en éclatant en sanglots.

- Je comprends….je vais voir pour….organiser la suite en attendant. Il pesait ses mots ne voulant pas encore plus accentuer sa peine. Elle hocha la tête et prit la direction de sa salle de bains. Elle voulait se doucher et enlever toute cette peine. Il la regarda partir le regard triste et quitta sa chambre la tête basse.

Quand Felicity arriva dans sa salle de bains elle se regarda dans le miroir et eu du mal se reconnaître dans ce reflet. Elle était pâle à faire peur, les yeux rouges d'avoir pleuré, des cernes énormes sous les yeux. Elle fixa son reflet un instant avant que les larmes ne coulent à nouveau. Elle avait l'impression de vivre un cauchemar et qu'elle allait se réveiller, que Ray allait passer cette porte comme il l'avait fait des milliers de fois avant. Elle attendit mais ne vit rien venir. Elle laissa échapper un cri de sa gorge et la douleur de sa perte devint tellement physique qu'elle se plia en deux et tomba au sol recroquevillée sur elle-même. Elle pleurait sur son amour, sur son homme comme elle l'aimait l'appeler et sur son avenir qui lui semblait bien sombre à présent.


Felicity était devant la tombe de Ray. Cela faisait un mois qu'il était partit et rien ne semblait la consoler. Elle avait assister à tout ce qui avait suivit comme un automate, elle avait l'impression d'être sur pilote automatique et qu'elle ne faisait que se conformer à ce qu'on attendait d'elle.

Il lui manquait à chaque instant, chaque minute. Elle s'attendait à le voir débarquer quand elle était au salon comme il aimait le faire quand il rentrait tard de bureau. Elle n'était pas arrivée à rentrer dans la pièce où il était mort, elle l'avait faite débarrassée de tout ce qu'il y avait de médical et l'avait faite fermé. Elle ne voulait plus y entrer et ne voulait pas la transformer, c'était la pièce où sa vie avait basculé à nouveau. Elle voulait simplement l'oublier.

Elle pensait à la suite de sa vie, après l'enterrement avait eu lieu l'ouverture du testament et l'arrivée des vautours. Un petit rictus s'afficha sur son visage au souvenir de tout ceux qui avait été convoqué pour l'ouverture, s'attendant certainement à avoir quelque chose de Ray. Elle, s'en fichait, elle ne voulait rien. La seule chose qu'elle avait jamais voulut venait de lui être enlever, plus rien d'autre ne comptait à ses yeux. Ray lui avait tout légué, malgré le contrat de mariage qu'elle avait insisté de signer quand ils s'étaient mariés. Elle avait tout l'entreprise, la maison de Starling, l'appartement sur Central Park, le jet, le yacht…il lui avait tout laissé.

Elle se souvenait encore de la tête des gens présents et des murmures qui c'étaient élevés quand ils avaient comprit qu'ils n'auraient droit à rien, criant au scandale et à la manipulation. Un d'eux s'était même approché d'elle, heureusement qu'Oliver avait été là, toujours près d'elle à la soutenir, la suivant partout, la surveillant pour être certain que tout allait bien pour elle.

Oliver lui avait parlé de sa promesse faite à Ray de veiller sur elle et jusqu'à présent il n'avait pas faillit sa parole. Il était prévenant sans être envahissant et apparaissait toujours quand elle en avait besoin sans que parfois elle ne le sache elle-même. Il était une épaule sur laquelle elle pouvait s'appuyer et même pleurer quand le besoin s'en faisait ressentir. Il ne se passait pas une journée sans qu'elle ne pleure en se demandant si un jour elle arrêterait de pleurer. Elle avait l'impression d'avoir utilisé son quota de larmes et de peine à chaque fois, mais la fois suivante il y avait toujours autant de larmes.

Elle essayait tant bien que mal de reprendre le dessus et c'était loin d'être évident. Depuis deux semaines elle avait reprit le chemin du bureau, cela l'aidait à moins penser à Ray et à sa peine. Elle reprenait doucement ses affaires et elle devait avouer que cela l'aidait un peu de sortir et de voir autre chose que les murs de cette maison où elle avait passé de bons moments.

Les choses n'étaient pas faciles avec les directeurs de Palmer Tech, ne l'estimant pas assez qualifiée pour remplacer leur patron. Ils pensaient tous qu'elle était arrivée là par un bon mariage et un concours de circonstances. S'ils savaient comme ils se trompaient, du jour ou son histoire avec Ray était devenue sérieuse, elle avait quitté son groupe pour travailler ailleurs. Elle n'avait jamais voulut mélanger leur couple et le travail et surtout elle n'avait jamais voulut devoir se battre pour prouver aux gens qu'elle était autre chose que la compagne du patron.

Elle avait donc trouvé un boulot dans une petite société de Starling et en avait été ravie. Elle travaillait d'une autre façon mais c'était tout aussi passionnant et au fil des années cette société avait grandit et prospéré et à force de travail et d'investissement, elle en avait reprit les rênes et en avait fait une société prospère de programmes informatiques réputée. Elle était arrivée à ce qu'elle voulait par des chemins détournés.

Ray avait toujours été fièr de son parcours et elle ne doutait pas que c'était pour cette raison qu'il lui avait confié son empire. Il savait qu'avec elle il était entre de bonnes mains et qu'elle ferait tout ce qu'il fallait pour continuer son œuvre. Il avait d'ailleurs, à plusieurs reprises au cours de toutes leurs années de mariage, tenté de la convaincre de le rejoindre, mais elle avait toujours refusé. Finalement il était arrivé à son but, pensa-t-elle avec un léger sourire.

Oliver n'était pas très loin de Felicity et de la tombe de Ray, elle y passait tout les jours sans exception depuis son enterrement. Il l'admirait malgré son chagrin et sa peine, elle restait toujours digne et droite, ne s'accordant jamais un moment de faiblesse devant des inconnus qui pourraient se réjouir de la voir ainsi. Il savait que le monde dans lequel évoluait Ray n'était pas idéal, mais ce qu'il avait découvert à sa mort dépassait tout ce qu'il avait pu imaginer. Et il avait alors comprit pourquoi son patron lui avait fait promettre de s'occuper de Felicity et d'être à ses côtés peu importe ce qu'il se passerait.

Il regarda l'heure et s'approcha doucement de Felicity s'ils ne partaient pas bientôt ils allaient être en retard.

- Madame….il va être l'heure. Lui dit simplement Oliver. Elle hocha la tête, déposa un baiser sur la tombe de son époux et le suivit jusque la voiture. Elle s'installa, Oliver à ses côtés et ils quittèrent le cimetière en silence, c'est Felicity qui le brisa.

- Merci Oliver. Il tourna la tête vers elle ne comprenant pas pourquoi elle le remerciait. D'être là. Oliver lui fit un signe de tête mais ne répondit rien, ne sachant pas quoi dire. C'était la première fois depuis que Ray était mort qu'elle se montrait si faible devant lui.

- Tout va bien se passer Madame….tout est prêt….et vous savez que c'était ce que Monsieur voulait….les autres n'ont qu'à se plier à ses volontés. Elle jeta un œil dans sa direction soulagée d'y trouver son soutien. Elle cassa vite leur lien visuel pour regarder la route défiler qui l'emmenait vers son destin. Aujourd'hui elle allait devenir officiellement le PDG de Palmer Tech.

Elle était angoissée et terriblement nerveuse. Ce n'était pas ce conseil d'administration qui la mettait dans cet état, c'était la vie qui l'attendait. Les réunions, les voyages d'affaire, perpétuer la mémoire de Ray et son travail acharné pour faire de cette entreprise une multinationale. Tout cela avait du sens quand lui était là, mais maintenant cela avait-il encore de l'importance ?

La voiture arriva vite en centre ville et se gara au sous sol, comme à son habitude. Felicity inspira un bon coup pour se donner le courage d'en sortir et de marcher vers son destin. Oliver lui emboîta le pas et elle se sentit moins seule d'un coup. Ils prirent l'ascenseur de la direction et arrivèrent au dernier étage en vitesse.

Quand elle posa un pied sur le sol tout ses souvenirs avec Ray lui revinrent en mémoire, leur première rencontre, leur premier désaccord, leur première dispute sérieuse quand elle lui avait annoncé son départ du groupe, le nombres de fois où elle l'avait surprit pour déjeuner ou dîner quand il avait énormément de travail. À ce moment là en foulant cette moquette et en posant son regard partout, c'était Ray qu'elle voyait et tout ce qu'il avait accomplit. Elle ne pouvait pas laisser cet héritage à quelqu'un d'autre ou prendre cette mission comme une autre. Cette entreprise était une partie de leur histoire et faisait partie de sa vie, qu'elle le veuille ou pas.

C'est donc déterminée qu'elle rentra dans la salle du conseil d'administration bien décidée à faire comprendre à tout ceux qui se mettraient en travers de son chemin qu'ils n'étaient plus les bienvenus. Elle allait poursuivre le travail de son défunt mari et essayer de le rendre fier d'elle et de sa décision de lui confier ce qu'il avait réussit à accomplir durant toute sa vie.

Oliver la suivait et la sentait tout à coup plus sure d'elle et déterminée. Elle avait relevé la tête et marchait d'un pas décidé vers la salle du conseil. Il ne doutait pas que de revenir ici avait remué des choses et que c'était certainement ça qui venait de la rendre confiante. Iil se surprit à penser qu'en plus de l'admirer et du respect qu'il avait pour elle, il était fier d'elle et de sa détermination.

Seulement il réalisa aussi qu'il n'avait pas le droit de penser à elle de cette façon, Ray lui avait confié une mission, veiller sur elle...rien d'autre. Il sentit à ce moment là un pincement au coeur, Felicity était une femme forte, belle et bourrée de qualités, il était difficile de ne pas voir tout ça quand on la côtoyait tout les jours. Il se reprit et essaya de chasser ces pensées de sa tête, en aucun cas il ne pouvait se laisser charmer par sa patronne. Mais peut-être était-ce déjà trop tard ?


Voilà pour ce premier chapitre qui j'espère vous donnera envie de lire la suite.

Comme vous pouvez le comprendre le monde de Felicity vient de s'écrouler mais Oliver va être là pour elle. À savoir si elle va le laisser s'approcher facilement et surtout si lui va oser l'approcher...réponse dans les prochains chapitres...

Comme à chaque fois j'attends vos réactions et avis, alors à vos claviers...

A bientôt pour la suite...