Love and others disasters
Auteur : LilyIsabella
Fanfiction : Twilight – Août 2009 - Rated T
Genre : Romance/Humor - All Humans
Pairings : BxE – RxE – AxJ
Résumé : Bella, journaliste. Edward, musicien. Une soirée du Nouvelle An, un job pour un an, l'enregistrement d'un album, de fâcheuses conséquences. Avec une telle recette, difficile de deviner le dénouement.... Ajouté à ça les amis, la famille et les sentiments et ça devient vite explosif ! Tous humains.
Disclaimer : Twilight (univers, personnages etc) ne m'appartient pas et je ne suis pas payée pour écrire cette histoire. Cependant, cette fanfiction est la propriété de son auteur, à ne pas publier (en totalité ou en parties) sur quelque support que ce soit sans l'autorisation de l'auteur.
A/N : Je dois dire que je n'avais pas vraiment prévu de commencer une seconde fiction sur Twilight alors que j'ai déjà "I look at the sky and see the sun" en cours d'écriture. J'écris rarement deux fanfictions sur le même fandoms... Mais là, entre toutes les "all humans" que j'ai lu et cette idée qui me trotte dans la tête depuis un moment.... J'ai eu envie de l'écrire !
C'est carrément différent de "I look".... Déjà pour le registre, cette fiction étant beaucoup plus légère. Ensuite, à l'origine ça devait être une histoire qui n'avait rien à voir avec Twilight mais je me suis dit que la tester sous forme de fanfiction pourrait être un bon entraînement et j'avais envie de voir ce que ça donnait si je me mettais au AH.
Juste quelques petites indications pour la lecture. Vu que l'histoire se passe dans le monde de la musique, il y aura parfois des chansons pour accompagner les scènes... Un peu comme pour les trois premiers chapitres de "I look..." je vous conseille de les écouter car ça aide beaucoup à la représentation de l'atmosphère. Deuxièmement, les paroles que j'utilise et que j'assimile aux différents personnages ne sont pas ma propriété. Je ne suis vraiment pas assez douée pour écrire toutes les paroles dont j'aurais éventuellement besoin donc je m'inspire d'artiste déjà existant. Ensuite, juste pour préciser que j'ai mis un rating en T parce que parfois le vocabulaire est un peu… Relâché je dirais ! Mea culpa pour les yeux sensibles…. Une dernière chose pour la lecture, les points de vue changeant sont indiqués à chaque fois ^^.
Bien, je crois que j'en ai fini avec mon blabla introductif. Désormais je vous laisse lire. N'hésitez pas à laisser une review, ça motive beaucoup et les remarques que je peux y trouver peuvent m'aider. Notez que les reviews anonymes sont activées :D.
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture en espérant que cette histoire vous plaira.
Chapitre 1
Nouvelle année et petites contrariété
Bella POV.
(Peter Cincotti – Rainbow Connection)
La rédaction du 'N-Y Culture » était plus que calme en ce début de soirée de 31 décembre. Mes collègues, bien plus raisonnables que moi, avaient comencé à quitter les locaux du journal aux alentours de seize heures, certains ayant à préparé leur réveillon du Nouvel An.
J'avais cet avantage sur eux de ne rien avoir à organiser puisque j'étais invitée ce soir. Pour une fois dans l'année, ma vie sociale était animée et je n'allais pas m'en plaindre.
Cette année était encore passée à une vitesse folle. Je n'avais vu les semaines défiler étant toujours occupée entre le journal, mes amis, le journal, Charlie, Renée et sa petite famille, le journal et les dimanches passée avec Rosalie Hale, ma sœur adoptive et meilleure amie, à regarder les compétitions sportives, quelles qu'elles furent.
Rose ne m'avait jamais vraiment épargné le sport. Je la connaissais aujourd'hui depuis notre entrée au collège – soit près de quinze ans – et j'avais fini par prendre cette manie qu'elle avait bien avant moi de consulter les résultats de football, base-ball, formule 1 ou encore tennis chaque fois que je me connectais sur Internet. Au début j'avais ronchonné. Les premiers temps de mon amitié avec Rosalie je protestais contre les soirée à regarder les matchs de base-ball avec Charlie et Billy. Ces deux-là avaient tout de suite adoré Rose. Normal, elle partageait leur amour de ce sport.
Pourtant, au fil des années, j'avais fini par me laisser prendre au jeu. Mes deux sports préférés restaient le base-ball – éducation paternelle oblige – et la F1. Allez savoir pourquoi, je n'avais jamais vraiment compris moi-même. C'était une affinité que je ne pouvais pas expliquer. Lorsque je me mettais devant un Grand Prix de F1 je pouvais rester scotchée pendant toute la course et j'hurlais même contre la télé quand le pilote ou l'écurie que je soutenais faisait une faute… Ou que celle que je ne supportait pas remportait la course.
Je parlais comme Rosalie, j'en avais bien conscience. Cette folle m'avait contaminé à ce monde de mâles pleins de testostérone et bourrés d'anabolisants. C'était peut-être ça, la force de l'amitié…. Être capable de changer quelqu'un dans ces gouts ou ses choix. Et de toute évidence, quand Rosalie voulait, Rosalie avait. On ne refusait rien à Miss Hale, je pouvais vous l'assurer.
Dire que ce changement avait été à sens unique n'était pas tout à fait vrai. J'avais moi-même contaminé Rose avec l'une de mes passions… Pas question que je fus la seule à être victime d'un lavage de cerveau dans les règles de l'art. J'avvais initié rose à la musique. J'avais laissé tomber pour la littérature, ses lectures se cantonnant aujourd'hui encore à 'Vogue', 'Cosmo' et un livre de chick-lit de temps en temps…. Sur ce dernier point je ne pouvais la blamer… J'aimais moi-même un bon 'Bridget Jones' Diary' ou un bon Sophie Kinsela de temps en temps.
Mais la musique, Rose n'y avait jamais vraiment fait attention avant notre rencontre. Elle s'était souvent moqué de moi dans les premiers temps lorsque je lui avait parlé de ma mélomanie. J'écoutais de tout, du rock au classique en passant par la pop et le jazz. Je lui avais fait découvrir un par un les artistes et groupes qui me faisaient vibrer et elle avait fini par se laisser bercé et aujourd'hui refusait catégoriquement que je n'assistai à un concert sans elle.
Lorsque nous avions eu notre diplôme à la fin de notre terminale, une chose nous étaient paru évidente. Nous voulions toutes les deux travailler dans un domaine en rapport avec notre passion, Rose le sport, moi la musique. Après de mûres et intenses réflexions, un métier nous avez semblé idéal : le journalisme.
Nous avions donc pris une année sabatique après le lycée pour travailler et mettre de côté afin de rentrer à l'université de Columbia. Nous ne voulions quitter New-York, étant bien trop attachées à notre ville et Columbia était l'une des meilleures universités du pays. Notre dossier de pré-admission avaient été accepté – Rose et moi ayant travailler d'arrache pied lors de notre dernière année – mais l'argent nous manquait.
J'avais donc trouvé un petit boulot de disquaire alors que Rose travaillait dans le magasin de sport des Newton, des amis de Charlie. L'entourage familial de Rosalie, presque inexistant, ne s'était guère occupé d'elle depuis qu'elle avait eu dix ans et elle était venue vivre chez Charlie, ce dernier la considérant comme sa fille… La mère de Rose était morte alors que sa fille avait tout juste deux ans et son père avait fini par être arrêté suite à ce qu'il faisait subir à ma meilleure amie. Mon père, dans son grand cœur et Rose passant déjà la moitié de son temps chez nous à cette époque, l'avait pris sous son aile et elle était légalement devenue ma sœur alors que nous avions quinze ans. Pour faire plus bref, il avait suffit dun regard doux et d'une tyrade passionnée sur le sport pour que celle que j'aimais parfois à appeler ma sœur ne devienne la fille adoptive de Charlie Swan. Les hommes, tous influençables….
Oups, une remarque féministe. Désolée, c'était une habitude que j'avais pris depuis que j'avais été, dans un même temps, initiée à l'histoire du féminisme par ma professeur de civilisation en 2ème année de fac et déçue par un crétin pathologique nommé Tyler qui avait préféré une blonde à la poitrine en plastique et à la tête vide dont le portefueille paternel était plus que fourni. Les écrits de Mary Wollstonecraft et Elizabeth Stanton, ça vous changeait une vie. Et , de surcroît, Rose avait toujours été vers un penchant féministe vu que son père ne lui avait pas donné une image très valorisante des hommes. Mais Rosalie n'aimait pas parler de son père, alors nous n'en parlions jamais.
Pour ce qui était des pensées féministes, il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. C'était une habitude bien coutumière chez moi et on s'y faisait généralement assez vite. Rose m'avait même surnommée Elizabeth en référence à Elizabeth Stanton et je lui avais en retour donné le surnom de Mary, en référence à Wollstonecraft, donc.
Je secouai soudain la tête, sortant de mes pensées. Je reportai ensuite mon regard sur mon bureau et fis la grimace. Il était – légèrement – en désordre…. En plus de mon ordinateur se trouvaient là une imprimante, un téléphone, un pot à crayon à l'effigie de Wennie l'Ourson – merci Rose – et un dossier assez complet où était inscrit : 'Brit-pop'.
C'était mon sujet du mois, un dossier de cinq pages sur le courrant de la brit-pop et les artistes qui la symbolisaient. J'aimais vraiment ce sujet puisque j'étais une inconditionnelle des groupes tels qu'Oasis ou Blur et ceux que la brit-pop avaient également influencé, comme Coldplay
Pourtant, je devais avouer que depuis le début de l'après-midi, j'étais légèrement démotivée. Pour ça, je devais remercier Lauren Denson. Cette espèce de gourdasse – pour garder un vocabulaire soutenu – avait affirmé haut et fort que la brit-pop était morte et qu'il n'y avait plus rien à écrire dessus. Mais de quoi se mêlait-elle celle-là ? Elle était chargée de la rubrique décoration d'intérieure si je ne me trompais pas. Qu'y connaissait-elle à la musique ? Chacune son problème…. Elle reluquait des fauteuils en forme d'escarpins dorés – rien que d'y penser ça me piquais les yeux – alors que j'allais voir les rock-stars en concert ! Elle était jalouse et j'allais lui montrer qu'on pouvait écrire un super papier sur la Brit-Pop !
Forte de cette décision, je me replongeais dans la lecture de ma documentation, source d'information inestimable. Encore une fois, je laissais les minutes défiler sans prêter attention à l'heure qui passait, agravant grandement mon retard déjà bien tassé. L'unique écouteur que j'avais dans l'oreille droite diffusait la playlist spécial fêtes de fins d'années que j'avais concoctée – comportant généralement des classiques de jazz. Rose avait voulu que j'y ajoute des champs de Noël traditionnels tels que 'Gingle Bells' mais j'avais catégoriquement refusé. J'avais une réputation à préserver moi.
Ce fut la porte du bureau de Ray Dawson s'ouvrant qui me fit sursauter. Je relevai les yeux vers la provenance du bruit, surprise et je finis par froncer les sourcils. Quelque chose clochait ! Si le rédacteur en chef était sur le point de partir cela signifiait qu'il était très tard ! Il partait toujours en dernier… Sauf les soirs où c'était moi. Mais ce n'étais pas pareil, j'étais une vraie geek du travail.
- Isabella ? s'étonna mon patron en me voyant là. Je ne savais pas que vous étiez encore là…. Bien sûr je ne vous empêche pas de travailler.
Je lui adressais un sourire faussement contrit, purement hypocrite. Bah voyons ! Bien sûr qu'il nallait pas m'empêcher de travailler. Si tout le monde bossait autant que moi on ne serait pas un mensuel mais un hebdomadaire. Puis il croyait quoi ? Que je n'avais pas de vie sociale ? Me prenaient-ils tous pour une espèce de no life ?
- J'allais partir, indiquai-je en faisant mine de ranger mes affaires.
- Oui, je suppose qu'une soirée vous attends.
Voilà que maintenant, j'étais une dévergondée qui faisait la tournée des bars à chaque fois qu'elle en avait l'occasion… Je me disais qu'il devais me prendre pour une folle, une sorte de schizophrène. Bella la studieuse, la sérieuse et l'acharnée de travail ou Bella, la dépravée toujours habillée vulgairement sortant la nuit venue… Je me demandai quelle sorte de fantasme une telle idée pouvait faire naître dans l'esprit d'un homme… Dire que je les voyais tous comme une bande de pervers était peut-être un peu exagérée. Mais Ray Dawson était un pervers… Il n'y avait qu'à voir la façon dont il regardait Rose à chaque fois qu'elle avait l'idée de mettre une jupe ou un décolleté. Beurk.
- Je me rends à la soirée de Bob Spencer de chez Pacific Music Records, annonçai-je, non sans une once de fierté.
- Vraiment ?
Il avait l'air sincèrement étonné. Ah-ah-ah ! La petite Isabella Swan était invitée à la soirée du Nouvel An d'une des maisons de disques les plus importantes de ce pays ! Ca lui en bouchait un coin là !
- Dans ce cas, passez le bonjour à Boby pour moi. Et bonne soirée, Isabella.
Je lui lançai un sourire du style 'Colgate'. Bien sûr, il fallait toujours qu'il me rappela qu'il était le boss. Il appelait les dirigeants de maisons de disques par leur petit nom parce que, oui, c'était lui le patron. Je m'étais toujours demandé s'il faisait ça par instinct de conservation, une sorte de complexe d'infériorité. Les hommes !
- Bonne soirée à vous aussi, patron.
Il me sourit et se dirigea vers la sortie de la rédaction. Je me repenchai sur mon travail, ayant bien d'autres choses plus intéressantes à faire. J'étais repartie pour lire lorsque Ray m'interpela.
- Isabella ?
Je relevai une nouvelle fois mon regard vers lui et haussai les sourcils, l'incitant à poursuivre.
- Je voudrais vous voir dans mon bureau lundi matin. Il faut qu'on parle.
Puis, il partit me laissant là, la bouche à moitié ouverte. La porte s'était déjà refermée depuis plusieurs secondes lorsque je revins à la réalité, les mots de mon employeur faisant leur chemin dans mon esprit…. Attendez ! Quoi ?!
Mais qu'est-ce que ça voulait dire ça 'Je voudrais vous voir dans mon bureau lundi matin' ? Pourquoi il avait dit ça ? On était… Mercredi soir. Il nous avait donné notre fin de semaine, en prévision des gueules de bois monstres que certains d'entre nous auraient demain matin. Quatre jour ! Il allait me laisser quatre jours comme ça, en plein suspense ? Mais non !
Je fus sortie de ma tyrade mentale par la sonnerie de mon portable. 'All I want for Christmass is you'. Je grognai. Il fallait vraiment que je surveille mon téléphone… Rosalie me l'empruntait toujours pour me mettre des sonneries plus ridicules les unes que les autres !
Je me rendis alors compte de l'heure. C'était le nom de Rose qui s'affichait sur le téléphone… 20h23…. Mince, ma vie sociale !
- Rose ! Je suis rentrée !
J'entendis des pas en provenance de la chambre de mon amie lorsque je pénétrais dans notre appartement. Elle était déjà prête, comme je l'avais redouté. Elle était vêtue d'une robe rouge à fines bretelles lui arrivant un peu au dessus du genou. Rose était inhumainement belle, c'était impossible ! Je la détestais pour ça car la nature avait été purement injuste tout simplement.
C'est à cette heure-là que l'on arrive, Swan ? me demanda-t-elle, sarcastique.
Je me contentai de lui adresser un sourire contrit. Depuis dix ans, Rosalie avait bien pris l'habitude de mes retards et ne m'en tenaient que rarement rigueur. Elle savait le temps que je passais au journal…
- J'étais en train de travailler sur mon article, indiquai-je en posant mon manteau.
- Ah oui, le fameux sur la brit-pop, en conclut-elle. J'ai entendu Lauren -je-reluque-des-fauteuils-moches Denson en parler tout à l'heure. C'est pour te mesurer à elle que tu bosses autant ? Elle n'en vaut pas la peine, Lizzy. Cette fille a un travail rasoir, jalouse le nôtre et elle n'a rien dans le cerveau.
- Ca te va bien de dire ça ! me renfrognai-je. Miss-Rosalie-Je-suis-meilleure-que-Jane-Volturi Hale !
Rose me jeta un regard noir. Jane Volturi était une des rédactrices sportives du site d'information en ligne ''. Rose et elle se vouaient une haine sans nom depuis nos années à Columbia où elles avaient choisi la même spécialité. Rosalie était bien meilleure qu'elle puisque, je l'affirmais de source sûre, Jane obtenait ses scoops en couchant avec les sportifs. Ces derniers étaient bien trop en manque de chair fraîche et shootés aux produits dopant pour refuser !Quel milieu de pourris quand même… Heureusement que Rose était passionnée de sport !
- Bon,va te préparer au lieu de sortir des énormités plus grosses que toi ! s'exclama mon amie. Tu as une robe sur ton lit et les chaussures qui vont avec.
- Une robe ? pâlis-je.
- On va dans un club près de la 5ème Avenue, tu n'espérais pas y aller en jean et en Converses ! Allez, plus vite que ça !
Je me résignai et me dirigeai vers ma chambre d'un pas traînant. Je faisais seulement ça pour embêter ma sœur. C'était encore une chose qu'elle avait changé chez moi. Depuis que je la connaissais, je faisais plus attention à ce que je portais, sans compter que c'était important pour le métier. De là à dire que j'étais une folle de mode et que j'adorais arpenter les magasins était complètement déformer la réalité. Si je portais des robes, des jupes et même des chaussures à talons avec moins de réticence qu'avant je n'adhérais pas aux escarpins avec quinze centimètres de talons. Je me limitais à sept ou huit c'était bien assez suffisant. Je ne m'amusais que rarement à défier les loi de la gravité, ma maladresse était pathologique.
Dix minutes plus tard, j'étais fin prête. Rosalie avait été plutôt raisonnable cette fois-là et je portais une robe à taille empire noire dans un tissu légèrement satiné. Mes pieds étaient chaussés de ballerines, dont les lannières m'entouraient les chevilles. J'avais simplement coiffés mes cheveux, laissant leurs boucles retombér sur mes épaules. J'étais plutôt satisfaite finalement.
Je jetai un coup d'œil à mon réveil : 21h12. Il était grand temps d'y aller. Bob Spencer nous avait fait venir une voiture que Rose avait du appeler pendant que je me préparais. Je connaissais Bob depuis deux ans maintenant. Il dirigeait PM Record, producteur de groupes principalement rock et tout dérivé… Alternatif, indépendant, progressif etc. Il m'avait tout de suite bien aimé et arrangeait parfois des interviews pour moi.
Lizzy ! La voiture est là ! m'interpela la voix de ma colocataire de la pièce voisine.
Je souris à mon reflet puis pris mon sac et mon manteau, il était temps d'y aller !
La soirée organisée par Bob Spencer avait tout de ce que l'on pouvait attendre d'un tel évènement ; son lot de célébrités, de la musique, des accoutrements plus qu'originaux de la part de certains invités et distribution de bouteilles d'alcoll à profusion. Nous avions relié notre petit appartement de Manhattan pour nous rendre dans ce club qui se situait dans l'un des quartiers les plus uppés de New-York.
Lorsque Rosalie et moi pénétrâmes dans la salle principales après avoir laisser nos manteaux aux vestiaires, plusieurs regards masculins se tournèrent vers nous… Ou plutôt vers ma sœur je dirais. J'étais plutôt habituée à ce genre de regards, Rose était belle et les hommes la dévoraient souvent des yeux. Il fallait aussi dire qu'elle y mettait du sien. Depuis ce qu'il s'était passé avec son père, elle n'avait jamais eu d'histoires sérieuses et séduisait les hommes lorsqu'elle le voulait.
Pour ma part, j'étais bien trop marquée par une précédente relation pour m'engager sérieusement. Je séduisais moins les hommes que Rosalie, premièrement parce que je n'avais pas sa beauté mais aussi parce que je ne possédais pas son assurance. Seulement, lorsque je rencontrais un homme qui me plaisais dans une soirée et si je le trouvais sympathique et attirant il arrivait parfois que je me laisse aller dans ses bras le temps d'une nuit, mais ça allait rarement plus loin. Nous étions encore trop blessées pour penser à une histoire sérieuse.
Je vis cependant un homme qui avait porté son attention sur moi. Je l'étudiai d'un coup d'œil pour me rendre compte qu'il avait le regard vitreux.
- Salut beauté, ça te dirais de boire un verre ?
Je ne répondis rien. Il avait l'haleine qui empestait l'alcool et sa voix partait dans les aigüs, comme celle d'un adolescent en train de muer. A peine cinq minutes que j'étais là et il fallait que le type le plus imbibé de la soirée ne jeta son dévolu sur moi… Super !
Je m'empressai de rejoindre Rosalie qui s'était déjà pris un verre. Je commandais un blue-lagoun et me tournai vers mon amie. Ce soir, nous avions prévu d'en profiter et de faire la fête. Cela ne m'était pas arriver depuis une éternité, depuis l'anniversaire de Jacob Black en juillet si j'y réfléchissais bien. Je ne buvais pas souvent mais de temps en temps ça permettait de décompresser. Puis c'était le nouvel an après tout.
Je repensais alors aux paroles que Ray Dawson m'avait adressé avant de quitter la rédaction. Elles n'avaient eu de cesse de tourner dans ma tête depuis qu'il était parti et je ne savais toujours pas ce que cela signifiait. Je me demandais si j'avais le droit de l'attaquer pour harcèlement moral. Ce n'était pas compris dans les droits du travailleurs ça ? Lorsque votre patron vous torturait de la sorte pendant quatre jours ?
- Est-ce que Dawson t'as dit qu'il voulait te voir lundi matin ? demandai-je soudain à Rosalie.
- Non, il ne m'a rien dit de tel, répondit-elle, surprise.
- Je suis donc la seule qu'il veut voir ? soupirai-je, prenant ma tête entre mes mains. Mais qu'est-ce qu'il me veut ?
- Ne t'inquiète pas, Bells ! me rassura Rosalie. Il veut peut-être juste te confier un reportage particulier. De toute façon il ne peut pas te virer, parce que tu es la meilleure et tu as le carnet d'adresse le plus fourni de tout New-York en ce qui concerne le monde de la musique.
Je regardais attentivement Rose. J'étudiai sa théorie et me rendit compte qu'elle tenait le coup. Je ne pensais pas être la meilleure de tout New-York comme elle le disait mais il était vrai que je me débrouillais plutôt bien et que j'avais de très bon contacts. De toute évidence, mon contrat était à durée indéterminée il ne pouvait pas me renvoyer comme bon lui semblait.
Je bus une gorgée de mon verre, désormais un peu plus confiante. Quelques secondes plus tard, un homme d'une cinquantaine d'années aux cheveux poivre-e-et-sel que je reconnus tout de suite se dirigea vers nous. Il s'agissait de Bob Spencer, organisateur de la soirée. Je le trouvais plutôt élégant dans son costume sans cravate noir et gris… Bon, en omettant qu'il avait le double de mon âge et qu'il était marié depuis des années à une célèbre peintre nommée Catherine Spencer.
- Bella, bonsoir ! s'exclama Bob, avec un immense sourire.
- Bonsoir, Bob, c'est une belle réception que vous avez là !
- Oui… Je crois que certains vont finir complètement cuits ou que c'est déjà le cas…. Ah les jeunes, soupira-t-il en souriant. En tout cas je suis ravi de voir que vous êtes venue.
- Je 'aurais manqué ça pour rien au monde, souris-je. Je vous présente Rosalie Hale, ele travaille au 'N-Y Culture' avec moi.
- Ravi de vous rencontrer Miss Hale. De quelle partie du journal vous occupez-vous ?
- Le sport, répondit ma sœur en souriant.
- Je suppose donc que vous suivez attentivement le parcours des Yankies en championnat.
- Efectivement.
- Oh, Bella je voulais aussi vous dire que certains des groupes que nous produisons sont là ce soir, déclara Bob en se tournant vers moi. Il y a notamment The CW, les Denalis et Victoria Peters.
Alors que Bob me faisait la liste de certains des artistes présents je sentis mon cœur rater un battement… Les CW ? Les Denalis ? Ils étaient ici ? Là, tout de suite, la seule envie que j'avais été de sauter au cou de Bob et de lui faire un câlin. Peu professionnel, je l'avouais sans peine, mais les deux premiers groupes qu'il avait cité faisaient parti de mes préférés… Comment ne pas être séduites par la voix du chanteur des CW, son charisme et sa sensibilité lorsqu'il jouait du piano ? Et les sœurs Denali… Trois beautés blondes à la pop dynamique et aux paroles à la fois drôles et incisives… Pour Victoria Peters, j'étais plutôt sceptique. Je ne l'avais jamais aimé. Sa musique ressemblait plus à du rock électro sans compter que c'était… Pour rester polie je préférais dire que c'était une peste croisée d'une vipère. La seule et unique fois où je l'avais interviewé elle avait préparé les questions à l'avance si bien que j'avais du changer l'angle de mon article au dernier moment et elle m'avait regardé comme si j'étais un insecte, erreur de la création. Autant dire que je l'avais en horreur.
Cependant, je me gardai de sauter au cou de Bob Spenser et le remerciai avec gratitude, lui promettant que je n'irai pas harceler ses petits protégés. Il rit et s'excusa auprès de Rose et moi, devant aller saluer d'autres invités. Je commençais ensuite une discussion avec ma soeur, entammant cette soirée du Nouvel An.
Ca y était, il était plus de minuit, la nouvelle année avait commencé. Je ne savais pas quelle heure il était exactement car… J'avais quelques verres à mon actif, il fallait le reconnaître. N'avais-je pas dit que Rosalie et moi étions là pour profiter ? Et bien, c'est ce que nous faisions sans nous priver.
Je ne savais pas par quel miracle , je tenais encore debout sur mes pieds. Ma maladresse pathologique revenait souvent au galop dans ces moments-là mais ce soir elle n'avait pas décidé de s'inviter à la fête. J'étais plutôt ravie cependant car me retrouver étalée de tout mon long sur le sol devant tant de personnes dans le milieu de la musique aurait été très humiliant. Autant sonner moi-même le gla de ma carrière. Par un miracle que j'osais qualifier de divin, je tenais encore donc debout.
Sur la scène, les trois sœurs Denali nous donnaient un petit concert improvisé, faisant une reprise très personnelle de 'Smoke on the water' de Deep Purple. Rosalie se trouvait sur la piste, elle aussi bien éméchée et se déhanchait sous les yeux avides de tous les pervers de l'assistance.
Pour ma part, je me trouvais au bar, consciente au point de ne pas imiter ma sœur. Si je tenais debout il ne fallait tout de même pas tenter le diable et jouer avec les lois impénétrables de la gravité. Je décidai finalement de me commander un verre, je n'étais plus à une piña-colada près.
Sauf que je fis une chose à laquelle je ne m'attendais pas. Un Coca ! J'avais commander un Coca ! Il n'y avait pas de quoi rire, j'étais sûre que si je buvais un autre verre contenant de l'alcool je risquais de tout rendre sur la belle moquette rouge du club. Oui, ça n'avait rien de glamour mais il fallait mettre ça sur le coup de l'alcool, j'étais complètement saoule !
Les Denalis finirent par descendre de la scène et je vis le chanteur des CW les remplacer, accompagné de sa sœur, seconde voix du quatuor. Il s'installa au piano et elle à ses côtés et commença une reprise de '2000 miles' de The Pretenders. J'adorais cette chanson et l'entendre ainsi au piano avec la voix du frère et de la sœur se mêlant était tout bonnement divin.
Mon regard ne put se détacher du pianiste, tant il était beau. Je devais avoir l'air d'une demeurée avec un sourire de niaise sur le visage, mais c'était encore une fois la faute de la piña-colada. Je devais avouer qu'en mon fort intérieur, j'avais toujours eu un faible pour le chanteur des CW. Déjà parce qu'il était sexy en diable, qu'il avait une voix d'or et qu'il jouait merveilleusement bien… Si bien qu'on pouvait pensé qu'il communiait réellement avec son piano.
Oui, d'accord, j'étais une grosse groupie complètement raide-dingue d'un chanteur qu'elle n'aurait jamais. Clairement, vu ma relation avec les hommes ces derniers mois c'était somme toute logique. Le groupisme ne présentait aucune forme d'engagement que ce fut. Je pouvais rêvasser comme une ado de quinze ans à baver devant les photos sans avoir peur de souffrir. Puisque je n'existais pas pour lui il n'avait aucune raison de me blesser. C'était un raisonnement tout personnel mais qui, pour moi, était parfaitement fondé.
Bien sûr, mon faible était atténué par la maturité quimposaient mes vingt-six ans. Je n'avais pas des posters tapissant ma chambre du mur au plafond, je n'avais pas des photos plein mon disque dur et je n'embrassais pas un cliché de lui dissimulé dans le tirroir de ma table de nuit tous les soirs avant de dormir. Il ne fallait pas pousser non plus… Je pouvais le trouver sexy sans pour autant virer dans le fanatisme limite tendancieux.
J'écoutais d'une oreille attentive les quatre morceaux qu'ils interprétèrent euis ils quittèrent la scène à leur tour. Je cherchais Rosalie du regard et la vie discuter avec un homme de nos âges que je savais être Dunkan Ranes, un producteur new-yorkais reconnu. Il chapronnais des groupes de Rap, musique que je n'écoutais que rrès très rarement car s'était tout bonnement contre mes convictions.
Je souris, amusée de voir Rose si à l'aise et me retournai vers le comptoir pour déposer mon verre de Coca vide. Je restais quelques instants, mes fonctions cognitives affaiblies par l'alcool et la fatigue qui commençait à se manifester et je sentis soudain un mouvement de foule, quelqu'un devant sûrement s'approcher pour commander un verre. Je sentis même une présence à ma droite mais n'y prêtais pas attention. Je n'étais pas vraiment en état d'entammer une conversation et vu que la majorité des personnes présentes étaient aussi imbibées que moi il y avait peu de chances pour qu'un débat politiqo-idéologique ne s'engagea ce soir.
Pourtant, la personne qui se trouvait à mon côté n'était pas décidée à rester silencieuse puisque bientôt, une voix déclara.
- Que pensez-vous de cette soirée ?
'Mais pourquoi il me cause, lui ? J'ai une tête à vouloir bavasser ?! En plus, quel ringard avec sa phrase d'introduction… Attendez… Quoi ?'
Je restais bloquée en entendant la voix de la personne qui m'avait parlé. Ce ténor ne m'étais pas inconnu . Non… Ca ne pouvait pas être…
Parant ma réticence première, je relevai timidement les yeux et l'homme que je vis en face de moi confirma mes doutes. Le ringard qui venait de m'adresser la parole avait des yeux verts magnifiques et des cheveux cuivrés en bataille lui donnant un air légèrement négligé totalement irrésistible.
'Oh. My. God !'
Je me trouvais face à Edward Cullen. Edward Anthony Cullen, né le 14 octobre 1982 à Seattle, chanteur, pianiste et guitariste occasionnel des CW. Edward Cullen !
Pitié, je n'étais tout de même pas en train de rougir là ! Encore rougir n'était pas la pire chose que je pouvais faire. J'aurais bien pu le fixer avec les yeux grands ouverts et la langue pendante dans une parfaite imitation du loup de Tex Avrry. Mais apparemment ce n'était pas le cas parce qu'Edward ne faisait pas la tête de quelqu'un horrifié par un filet de bave.
Soudain, une pensée me frappa. Edward Cullen venait me parler ? Mais… Il était réputé pour être un grand monogame en série… Il n'était pas en train de…
Stop !
Là, je n'étais plus d'accord. Depuis sa séparation d'avec l'autre gourdasse il ne cessait de passer d'une fille à l'autre. Sa vie n'était pas étalée dans les magazines people, mais j'avais des contacts infiltrés dans le milieu qui me rapportaient ce genre d'informations inutiles journalistiquement parlant mais qui pouvaient parfois s'avérer exploitables.
Je sentis tout à coup ma argne féministe revenir au grand galop ! Hors de question que je ne cédai à ses avances ! Je n'étais pas une femme objet servant de distraction à usage unique pour cette bande d'ados mal dégrossis appelés communément gente masculine. J'étais une féministe moi, fervante supportrice des causes défendues par mes amies Mary et elizabeth !
D'un autre côté… Son sourire en coin séducteur, son regard vert intense et sa petite fossette sur la joue gauche… Raaah ! Je me détestais ! Tout ça c'était de la faute à la piña-colada !
Pourquoi dans sa phrase « Que pensez-vous de la soirée ? » j'entendais un double sens disant : « … et si on allait la finir ailleurs ? » C'était la fin de tout, mon moi-féministe et mon moi-groupie se vouaient une lutte sans merci dans mon cerveau embrumé par l'alcool. Avais-je le droit de céder à mes pulsions primitives ? Pouvais-je me le permettre ?
Après tout… Il était peut-être aussi émêché que moi. Il suffisait que je ne lui donnai un faux nom et s'il allait raconter ça à quelqu'un, je pourrait toujours nier en bloc et l'attaquer pour diffamation. J'allais peut-être un peu loin, mais c'était l'idée de base. Au placard les résolutions féministes, je me lâchais… Puis zut, j'étais complètement alcoolisée !
- Et bien… Il y a beaucoup de gens connus.
'Ah bravo Bella ! T'aurais pas pu trouver mieux ?'
J'étais un cas clinique désespéré relevant de la psychiatrie. Comment avais-je pu sortir une phrase aussi rulle que ça ? Pourtant, Edward et me sourit.
- Et vous en faîtes partie des gens connus ?
- Non, pas vraiment.
Super, j'allais vraiment avancé avec une locution aussi développée. J'avais envie de me prendre la tête entre les mains et de me la taper contre le bar tellement je me désespérais moi-même.
- Je suis Edward Cullen, se présenta mon – très sexy – interlocuteur.
- Je sais.
'Continue comme ça Bella et tu vas complètement le refroidir.'
Il fallait absolument que je ne me resaisisse car partie comme je l'étais, j'allais me frutrer strer moi-même.
- Je suis Lizzy Santon.
'IOh Bella, ce n'est pas bien de mentir ! Pas bien, pas bien du tout !'
- Ravi de vous connaître, Miss Stanton.
- Vous pouvez m'appeler Lizzy.
- Sans problème, Lizzy. Ca vous direz de boire un verre ?
Je souris. Etrangement il était direct et j'aimais ça. Je pouvais entendre la voix de mon moi-féministe crier au scandale dans ma tête mais je la mis de côté. Il n'allait pas me gâcher ce moment, lui avec ses grands airs.
- Avec plaisir, répondis-je finalement à Edward.
Il sourit à son tour et je sentis mon cœur chavirer. S'il continuait comme ça, il n'allait pas arriver à la table…
Aïe ! Ma tête ! Guele de bois !
Ce fut les premières pensées que je formulai lorsque je m'éveillai. J'avais un pie-vert dans la tête qui s'acharnait à prendre ma boîte crânienne pour un tronc d'arbre. Je n'avais même pas la force d'ouvrir les yeux et je pris doucement conscience de mon environnement.
J'étais allongée sur quelque chose de dur et de froid. Du parquet. J'avais mal au dos devant le peu de confort qu'offrait un tel matelas. Il faisait jour car je pouvais apercevoir de la lumière à travers mes paupières clauses. J'avais froid et j'étais… nue !
Quoi ?
J'ouvris subitement les yeux et me redressai vivement, ce qui fut la plus grosse erreur que j'aurais pu faire. La lumière m'aveugla et la tête me tourna méchamment.
- Outch ! marmonnai-je en prenant ma tête entre mes mains.
Je restai de longues secondes dans cette position, attendant que la pièce ne cessa de tanguer. Puis, je relevai les yeux et je m'habituai à la clareté du jour. J'étudiai avec attention le lieux où je me trouvais.
Celui-ci m'était totalement inconnu. Je me trouvais dans ce qui ressemblait à un bureau, avec une grande porte-fenêtre, quelques plantes vertes, un bureau de verre et un siège en cuir. Puis, mes yeux se posèrent sur le sol à ma gauche et mon cœur manqua un battement.
'O. My. God !'
Je ne sus combien de temps je restais figée devant la silhouette qui se trouvait à mes côté, profondément endormie. Edward Cullen. J'avais… Oh ! J'avais couché avec Edward Cullen !
A cette constatation des images de la nuit passée me revinrent en mémoire et je réalisai ce que j'avais fait. Pourtant, même si j'avais honte une part de moi – encore ce satané moi-groupie – pouvait affirmer que c'était l'une des nuits les plus fantastiques que j'avais passé dans les bras d'un homme. Pas facile de culpabiliser après ça.
Je redescendis sur Terre et pris conscience qu'il dormait encore. C'était la chance pour moi de partir sans qu'il ne me vut. Avec un peu de chance, il avait plus bu que moi et il m'aurait oublié. Heureusement que j'avais eu la bonne idée de lui donner un fau nom.
Je me mis à chercher mes habits et mes chaussures dans la pièce et me rhabillais prestement avant d'adresser un dernier coup d'œil à Edward et de sortir de la pièce. Je refermai la porte sans bruit et mon regard fut attiré par l'enseigne dorée qui y était accrochée indiquant : 'T. Wright – Directeur'. Misère ! Le seul endroit que nous avions trouvé était le bureau du directeur du club !
Je quittai vite l'étage et me retrouvai dans la salle principale où se trouvaient encore quelques invités. Je parcourus la foule des yeux , constatai qu'il était huit heures trente et, ne voyant pas Rosalie, je m'empressai de quitter cet endroit maudit avant que quelqu'un ne me reconnaisse.
Une fois mon manteau et mon sac récupérés, je me retrouvai devant le club, au milieu du froid hivernal, le jour se levant à peine. Une nouvelle chose heurta mon esprit : Rose avait du rentrer avec la voiture si bien que je me retrouvais sans moyen de transport. La seule chose que je pouvais faire était d'appeler ma sœur et de lui demander de venir me chercher.
Je m'emparai de mon téléphone portable et composai le numéro de Rosalie.
- Hm ?
- Oups, Rose… Je te réveille ?
- Bells ? marmonna ma sœur. Que t'arrive-t-il ?
- Voilà... Je suis…. Comment dire…
- Abrège, Bella. J'ai la gueule de bois et j'aimerai bien pouvoir finir ma nuit.
- Hey ! Moi aussi j'ai la gueule de bois ! me récriai-je. En plus je suis en train de me les geler dehors.
- Dehors ? Où es-tu ?
- Je suis… Devant le club, avouai-je honteuse.
Il y eut un silence durant lequel Rose dut assimiler l'informations à travers les limbes de la gueule de bois.
- Au club ? Vous n'êtes même pas rentrés à son hôtel ?
- Hey, mais comment tu sais ça toi ?
- J'ai des yeux Bells. En tout cas, là je ne peux pas venir te chercher, appelle Angela elle viendra sûrement, Ben et elle ne sont pas sortis hier soir.
- Mais toi, tu n'es pas rentrée ?
- A tout à l'heure Bella.
Puis, une tonalité se fit entendre. Je n'y croyais pas ! Cette garce m'avait raccroché au nez ! Elle avait donc fini la soirée dans les bras de Dunkan Ranes. J'allais lui faire payer, d'une manière ou d'une autre. Maintenant, je n'avais pu qu'à appeler Angela…
Autant que je pouvais aimer Rosalie une chose était sûre. Si je devais finir vieille fille, je choisirais Angela pour vieillir à mes côtés et nous partagerions un amour asexué et platonique, élevant nos enfants conçus par insémination artificielle.
Non, je n'exagérais aucunement. Angela elle, était venue me chercher à huit heures trente un lendemain de fête. Elle ne m'avait pas lâchement abandonnée comme cette traîtresse que je n'epouvais plus appeler sœur dans de telles circonstances…. Quoi ? Me que faisait-elle là, elle ?
Je poussai la porte de notre appartement, suivie d'Angela et lorsque je pénétrai dans le salon je vis... Rosalie, vêtue d'un maillot des Yankies, tenant une tasse de café et une boîte d'aspirine.
Je restai scotchée en voyant ma sœur ici. N'était-elle pas censée se trouver chez Dunkan Ranes avec qui elle avait du passer une nuit de folie ?
- Mais qu'est-ce que tu fais là ? lui demandai-je, à présent énervée.
- Il me semble que commetoi, je vis ici.
- Mais… Pourquoi tu es là ? Je croyais que… balbutiai-je, iritée.
- Que moi aussi, j'avais découché ? me demanda-t-elle, haussant un sourcil moqueur.
- Pourtant hier je t'ai vu parler avec Dunkan Ranes …
- Oui, mais ce crétin a préféré une rousse… Quelle faute de goût ! se plaignir Rose en battant l'air de sa main.
- Pourquoi tu n'es pas venue me chercher dans ce cas, traîtresse !
- Ne dis pas des choses que tu pourrais regretter, soeurette, minauda-t-elle. Puis j'avais la tête dans le brouillard… Je n'allais pas prendre le volant. Qu'aurais-tu fait sans moi ?
Elle ponctua sa phrase d'un regard de cocker et je serrai les poings. Je détestai quand elle faisait ça ! Elle savait pertinemment que j'étais complètement impuissante devant son regard de chien battu. Foutue sœur que j'aimais trop pour la haïr plus de cinq minutes !
- Et sinon… Ta nuit avec Edward Cullen ? intervint Angela, timidement.
Je me retournai vers mon amie, les yeux écarquillés…
- Mais comment… commençai-je, abasourdie.
- Rose, me répondit-elle simplement.
- Je te… grondai-je en me tournant à nouveau vers ma sœur.
- Bon, raconte-nous ta nuit au lieu de t'énerver ! me coupa-t-elle.
J'avais envie de la frapper. Rien que pour me défouler. Mais me lancer dans un combat au corps à corps contre ma sœur était perdu d'avance et plutôt dangeureux pour mon intégrité physique.
Soudain, je réalisai quelque chose. Elle n'avait pas passé la nuit dans les bras de Dunkan Ranes ! Pour une fois j'allais pouvoir la narguer !
- Et bien… débutai-je en prenant un air innocent. Tu veux que je te raconte la première, la deuxième...
- Quoi ?!? s'étrangla Rosalie. Répète-moi ça un peu ?
Je souris, gauguenarde. J'adorais la faire tourner en bourrique de la sorte, je la tenais ma vengeance.
- Pour tout t'avouer, je ne me souviens pas de tout.
- Amnésie éthylique ? me questionna Angela.
- Il y a de ça oui.
- Mais du coup… Où l'avez-vous fait si vous êtes restés au club ? questionna Rosalie.
A ces mots, je piquai un fare. Ma sœur avait toujours le chic pour poser les questions qu'il ne fallait pas et mettre les pieds dans le plat. Qu'avais-je fait pour mériter ça ?
- Hum… Dans le bureau du directeur… bafouillai-je.
Dans le bureau…. ? répéta Rosalie, estomaquée. Et bien là, Bells, tu m'impressionnes.
Oh ça va hein...
- Et ça fait quoi de… Passer une nuit avec l'un de tes fantasme ?
Arrête, Angie… On dirait que je ne suis qu'une groupie ! Ce n'est plus de mon âge enfin, tentai-je de la tempérer.
– Arrête, ose me dire que ça ne t'est pas passé par l'esprit… Autant dire que Rosalie resterait de marbre devant Kimi Raïkkonen ou Marat Saffin ! soupira Angela.
- Hey ! se récria Rosalie. Ne mêle pas Kimi et Marat à cette histoire !
- Bon, c'est pas tout ça les filles mais je vais prendre une douche moi ! affirmai-je en entreprenant un repli stratégique vers la salle de bain.
Rosalie et Angela n'eurent rien le temps de dire que j'avais déjà quitté la pièce… Ouf !
- Biiiip ! Biiip ! Biiip !
Maudit réveil de malheur ! Je détestai cet engin de torture ! Je sortis ma main de sous la couette et j'écrasais sans ménagement l'intrus indésirable. Je voulais dormir !
Après le 'biiip' strident de ce malheureux mécanisme sorti tout droit des flammes de l'Enfer, ce fut au tour de la radio de se mettre en route.
- Bonjour les New-Yorkais ! On est lundi 5 janvier 2009 ! Il est temps de vous réveiller !
En entendant les paroles de l'animateur je fis un bond dans mon lit. Lundi matin ! On était Lundi matin ! Enfer et damnation comment avais-je pu oublier ce jour !
Je sortis précipitemment du lit et me saisis de la tenue que j'avais préparé la veille au soir avant de me diriger vers la salle de bain. Je pris une douche qui acheva de me réveiller, m'habillai et me parfumai avant de revenir dans ma chambre pour mettre mes chaussures.
Je me regardai un instant dans le miroir en pied situé dans la pièce. J'avais réussi à dompter mes boucles brunes dans un chignon bas dont aucune mêche ne dépassait. Je portait un tailleur noir et un chemisier émeraude mais malgré tout cela on pouvait voir la fatigue dans mes yeux. Il fallait dire, pour ma défense, que j'avais rêvé de Ray Dawson me poursuivant dans tout Manhattan avec un contrat de licenciment géant pour m'achever avec. J'avais vraiment un inconscient dérangé moi.
Je secouai la tête et voyant qu'il était déjà sept heures et demi je me dirigeai vers la cuisine où Rosalie se trouvait déjà, lisant les pages sport du 'New-York Times', rien d'étonnant. Elle me salua d'un signe de la tête auquel je répondis par un pâle sourire et je me servis du café, me saisissant de l'exemplaire de 'Autant en emporte le vent' qui traînais là. Ma sœur et moi n'échangeâmes aucun mot. C'était l'une des choses que j'aimais chez Rosalie, elle ne me forçait jamais à parler le matin puisqu'elle était aussi peu réceptive que moi.
Une fois notre petit déjeuner terminé, nous finîmes ne nous préparer avant de nous rendre au travail avec la décapotable de Rose. Une voiture extrêmement austentatoire qu'elle s'était payée l'an passé avec sa prime de fin d'année et ses heures supplémentaires.
Nous quittâmes le parking de notre résidence et nous glissâmes dans la circulation peu fluide de Manhattan. Nous devions nous rendre près de l'Avenue Of America, là où se trouvait le siège du journal. Rosalie avait mis un disque de Keane dans l'auto-radio et nous fîmes le trajet dans un silence presque complet.
Plus nous nous approchions du journal plus je sentais la boule dans ma gorge grandir. Plus que jamais, je me demandais ce que pouvais bien me vouloir mon employeur. Si Rosalie était confiante je ne pouvais m'empêcher de douter.
'Working-girl ! Working-girl ! Working-Girl!' m répétai-je sans cesse dans ma tête. 'Tu es une femme indépendante ! Tu ne vas pas te laisser faire par ce vieux croulant de Dawson enffin de carrière qui se la coule douce derrière son fautueil de rédacteur en chef ! Tu es Isabella Swan, san peur et sans reproches !'
Ce fut avec ses pensées que je montais dans la cabine de l'ascenseur. Alors que Rose et moi étions seules dans la cabine elle se retourna vers moi :
- Ne t'inquiète pas, Bells, tout va bien se passer. Et s'il veut te licencier, ce dont je doute, tu l'enverras devant un tribunal et tu gagnera plein d'indemnités et ce naze perdra son poste, ça ne sera pas cher payer ! On ne se débarrasse pas des Swan comme ça !
Je souris devant la tyrade enflammée de ma sœur et lui assurai d'un signe de tête que tout allait bien… Ou pas !
Les portes de l'asenceur s'ouvrirent et je retrouvai le bruit familier des conversations téléphoniques, télécopieurs, imprimantes et autres engins qui habitaient la rédaction du 'N-Y Culture'.
A peine fus-je arriver que j'aperçus Ray Dawson se diriger vers nous. Rosalie me jeta un regard encourageant et me lança un 'tribunal' muet.
- Rosalie, Isabella, bonjour, nous salua notre patron. J'espère que votre réveillon s'est bien passé.
- Sans problème, monsieur, répondit Rose avec un sourire à demi hypocrite, je le devinai.
- Bien. Isabella, je vous laisse déposer vos affaires et je vous attends dans mon bureau.
- Bien, monsieur.
Il se détourna et je me dirigeai d'un pas traînant vers mon bureau. J'y posais mon manteau, pris un café à la machine – le troisième depuis mon réveil – bus le contenu du gobelet et me dirigeai d'un pas décidé vers le bureau du rédacteur en chef.
'Working-girl, working-girl !' me rappelai-je. 'Allez Bells, ouvre cette porte ! Tu ne vas pas rester plantée là quand même ou tu vas finir par prendre racine !'
Cette pensée me fit frissonner. Si je restais figée là, dans dix ans lorsque les locaux de la rédaction seraient devenus un musée on me désignerait comme la jeune femme qui n'avait pas voulu rentrer dans le bureau de son patron et je serais la poule-mouillé de Manhattan ! Quelle horreur !
Je levai la main et frappai trois coups à la porte, essayant de ne pas trembler. J'étais profondément pathétique ! Il fallait que je me reprenne !
J'entendis Ray m'inviter à entrer, ce que je fis. Je refermai la porte derrière moi et trouvai mon patron assis à son bureau.
Prenez place Isabella, m'invita-t-il. N'ayez pas peur, je sais que cette entretien peut vous paraître étrange mais il n'y a pas lieu de s'inquiéter.
Je lui souris faiblement. Il pensait s'en tirer comme ça ? Après m'avoir fait passer quatre jours de torture morale ? Et puis quoi encore !
- Si je vous ai fait venir ce matin c'est que j'ai une mission tout à fait particulière à vous confier.
- Une mission ? répétai-je, surprise.
- Oui, vous n'êtes pas la seule dans ce cas, m'expliqua Dawson. Il s'agit en réalité d'un projet que la rédaction et moi avons mis sur pied ses dernières semaines. Chaque journaliste se chargeant d'une rubrique va être envoyé pendant un an sur le terrain pour un reportage à longue durée.
Je restai bouche-bée à cette annonce. Un reportage à longue durée ? Un an sur le terrain ? Qu'est-ce que ça voulait dire ?
Ray dut voir mon air ahuri puisqu'il poursuivit :
Il y aura deux vagues de départ, le journal ne pouvant se passer de ses principaux rédacteurs en même temps. Vous faîtes partie de la première vague avec notamment Lauren Denson.
Je grimaçai à l'évocation du nom de Miss-J'aime-Les-Décos-Rococo mais je continuai à écouter mon supérieur.
- Le journal a longuement négocié avec les personnes intéressées pour parvenir à un tel accord et je peux affirmer que c'est le plus gros travail que je vous ai confié depuis que vous travaillez pour nous. La finalité de cette mission est d'écrire un numéro hors-série sur le thème musical, sous un angle que vous définirez, qui sortira l'an prochain. Le groupe que vous allez suivre cette année vient ici, à New-York, pour finir l'enregistrement de leur nouvel album. Vous lez suivrez ensuite en tournée pendant plusieurs mois avant de revenir à New-York aux alentours du mois de Décembre.
Je restais estomaquée. Suivre l'enregistrement d'un album pendant un an ! Puis une tournée mondiale ! J'en avais la tête qui tournait ! C'était… Je ne parvenais pas à trouver de mots pour définir l'état dans lequel je me ttrouvais. J'étais complètement bouche-bée mais je sentis soudain l'adrénaline couler dans mes veines… La flamme journalistique se réveillait, comme lorsque j'étais sur le point de découvrir l'information qui pouvait faire d'un article un très bon papier.
- En plus, je crois savoir que c'est un groupe que vous affectionnez tou particulièrement ! ajouta Ray Dawson. Il n'e pouvait y avoir que vous pour se travail.
Un groupe que j'affectionais ? Keane ? Les Denalis ? Augustana…. Pourquoi je m'imaginais déjà aux côtés de Dan Layus sur la tournée autour des Etats-Unis ? Ou le voyant faire une interprétation de 'Boston' avec tout le reste du groupe ? Je ne voyais pas de qui il pouvait s'agir d'autre… A moins que…
Oh non ! Non non non non ! Il ne pouvait pas me faire ça ! Il n'avait pas le droit !
- Qui ? demandai-je, d'une toute petite voix ressemblant plus à un couinement qu'à une question.
- The CW !
Oh. My. God !
Alors ? Verdict ?
J'attends maintenant vos reviews ! Cliquez sur le petit bouton vert ! Merci de votre lecture et j'espère avoir un retour positif sur cette fic car ça change vraiment de ce que je fais d'habitude et que je ne suis pas sûre du tout :P
Merci.
Lilybells.
