Pourquoi pas ?

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Résumé : Suite à un pari malheureux avec Wolowitz, Penny se trouve dans une situation des plus pénibles.

Rating : K

Mot de l'auteure : Après avoir vu une vidéo sur Youtube, l'idée m'a traversé l'esprit d'écrire cet OS. Il me trotte en tête depuis une semaine, alors au risque de me ridiculiser, il fallait que je l'écrive pour pouvoir avancer sur mes autres histoires. En espérant qu'il vous plaira !

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Qui pense peu se trompe beaucoup.

Leonard de Vinci

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- Penny.

Toc, toc, toc.

- Penny.

Toc, toc, toc.

- Penny.

Toc, toc, toc.

Enfin elle pouvait ouvrir la porte. Mon dieu, pourquoi parmi toutes les habitudes pénibles de Sheldon Cooper, celle-ci était celle qui l'énervait le plus ? Probablement le fait d'attendre derrière un bout de contreplaqué la fin des divagations de ce cher Docteur, pensa-t-elle en levant les yeux au ciel et en lançant la question ô combien récurrente suivant les trois derniers coups.

- Qui est-ce ?

- Sheldon.

Penny tourna la poignée en soupirant. Qu'allait-il encore inventer pour la tirer de son lit à une heure indue ?

- J'ai attendu onze heures, déclara-t-il tout de go d'une voix mécanique.

- C'est parfait, Sheldon. Ta ponctualité me va droit au cœur. Surtout un dimanche.

Le sarcasme, arme parfaite contre le génie horripilant qui la sortait du difficile sommeil d'un lendemain de soirée arrosée.

- Merci, Penny. Je ne suis pas très doué en expressions faciales, mais je crois pouvoir discerner de la fatigue et une pointe de sarcasme derrière tes paroles. Me trompai-je ?

- Absolument pas. Maintenant, soit tu me dis ce qui t'amène, soit tu attends une, voire deux heures de plus pour ne pas que je vomisse à tes pieds.

- Oh. Hum, dans ce cas, je vais essayer de faire vite.

Penny se prépara mentalement au supplice favori de Sheldon, qui consistait à la faire tenir debout devant une porte ouverte pendant que môsieur déblatérait ses problèmes existentiels sans penser à son état semi-comateux tendant vers le nauséeux. Pourtant ce fut effectivement très court.

- Wolovitz m'a dit que tu avais quelque chose à me donner.

- Wolo … commença Penny avant de s'interrompre, les yeux écarquillés d'horreur.

Ça y était, la fin de soirée de la veille lui revenait en mémoire. Et les nouvelles n'étaient pas très bonnes …

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Penny remontait d'un pas mal assuré les trois étages menant à son appartement, en faisant attention à ne pas vomir son trop plein de vodka sur les marches qu'elle devrait emprunter le lendemain. Hampton, son petit-ami au nom ridicule, l'avait plaqué sans état d'âme après avoir rencontré un obscur mannequin dans le bar où ils prenaient un verre.

- Gay refoulé, mon œil ! marmonna-t-elle en repensant à la scène.

S'en était suivi une tournée du reste des bars menant à son immeuble, bien assez pour lui assurer un joli découvert sur son compte bancaire déjà peu rempli. En atteignant le troisième palier, elle se heurta à un être petit et machiavélique.

- Penny !

- Howard, quelle merveilleuse surprise ! répliqua-t-elle d'une voix pâteuse.

- Vraiment ?

- Non. Salut, Raj', lança-t-elle au deuxième personnage muet.

- On peut t'aider ? se proposa Wolowitz, les yeux déjà brillants d'excitation à l'idée de pouvoir –peut-être – profiter de la jeune femme.

- Non, répéta-t-elle tout en tentant maladroitement d'enfoncer la clé dans le trou de la serrure.

Serrure qui n'arrêtait pas de changer de place, la sadique.

- Peut-être que si, déclara-t-il en saisissant la clef et en ouvrant le porte.

- Merci, Howaaaaard, répondit-elle en baillant.

Elle allait refermer la porte et plonger dans son confortable canapé quand le grand Sheldon Cooper ouvrit sa propre porte, agacé par le bruit que faisaient ses voisins. Ce qu'il ne manqua pas de leur faire savoir.

- Je pensais avoir été clair sur l'importance de mon cycle de sommeil, Penny. Pas de bruit après minuit, or, il est minuit et trois minutes, tu reçois donc un mauvais point. Tu es déjà à deux mauvais points, ce qui t'en fait donc un troisième. Je t'informerai de ta punition demain.

Penny lui jeta un regard tellement éloquent qu'il préféra faire demi-tour et retourner se coucher, sans pour autant oublier de lancer à Howard et Raj' un petit :

- Je vous l'avais bien dit !

Une fois la porte refermée sur le docteur Cooper, le cerveau de Penny eut un déclic.

- Je vous l'avais bien dit quoi ?

Raj' murmura quelque chose à l'oreille de son confrère.

- Mais non, je ne vais pas lui dire.

- Howard Wolowitz, si tu ne tiens pas que Bernadette apprenne ta seconde infidélité sur WOW, tu as intérêt à répondre.

- Ok, ok, je vais te le dire. Quoi, lança-t-il à un Raj' terrifié, j'adore quand on me fait du chantage, c'est assez excitant !

- Répondre vite, Howard, énonça Penny avec un regard meurtrier.

- Eh bien, disons que Léonard a trouvé … hum, intéressant de parler de ton nouvel ami durant le repas, et que, hum, nous avons en quelque sorte pris les paris pour savoir quand tu rentrerais bourrée et incapable de marcher.

- QUOI ?

- Si ça peut te rassurer, je t'avais donné deux jours de plus, relativisa Wolovitz en toute innocence. Sheldon s'est alors lancé dans un discours – comme à son habitude – sur l'inutilité d'une telle conversation …

- Humpf.

- … et nous a prouvé par A plus B que le soir prévu serait ce soir. Quoi que je refuse de l'approuver la plupart du temps, il faut bien admettre qu'il a gagné, conclut-il en haussant les épaules.

- Vous avez parié sur moi ? reprit Penny après une ou deux vagues de nausée.

- Heu … hésita Howard en lançant de grands coups d'œil frénétiques à un Raj' sur le point de prendre la fuite. Techniquement, non, puisque Sheldon n'a pas pris part au débat.

- Comment a-t-il deviné, alors qu'il n'y connait rien en relations entre véritables humains ?

- Une question d'hormones, de cycle et d'éloignement des fêtes, à ce que j'ai compris.

- Je vais le tuer … marmonna-t-elle en fermant les yeux pour empêcher le couloir de tourner.

- Les robots sont insensibles à la douleur, affirma l'ingénieur. Je parie que même un contact, hum, charnel prolongé ne le ferai pas réagir.

Raj' lui murmura à l'oreille une nouvelle fois.

- Non, même avec Spock.

- Je tiens le pari.

Grand silence. Les deux scientifiques la regardaient, éberlués.

- Je vais me coucher, salut ! tenta-t-elle de s'esquiver, une image horrible lui venant en tête.

Trop tard pour reculer, comprit-elle en observant le visage de Wolovitz.

- Pari tenu, Penny ?

- C'était pour rire, je …

- Si jamais tu réussis, je paye ton loyer pour les six mois à venir.

Il osait l'appâter avec de l'argent, elle ? Jamais elle ne s'abaisserait à des telles extrémités, jamais !

- D'accord, s'entendit-elle répondre en claquant la porte.

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A présent Sheldon se tenait devant elle, attendant un geste de sa part. Le seul qu'elle finit par trouver fut de lui fermer la porte au nez, le souffle coupé.

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Suite prochaine, je suis inspirée. Ne vous attendez pas toutefois à cinquante chapitres, deux ou trois suffiront je pense.

Vos avis ? :)

FireRox