Drabble: Gris.

Raiting: K.

Disclaimer: J.K Rowling est la raison à tout.

Warning: Présence de sous-entendus slash, relation M/M.


- Que penses-tu du Soleil quand il se couche ?

- Je sais que quand le Soleil se couche, c'est pour mieux se lever en suite. Il n'a jamais faillit.

- Et la Lune, alors ?

- Elle ne fait que réfléchir la lumière du Soleil. Elle n'est jamais constante. Quelques fois elle apparaît pleine, quelques fois elle cache sa face, honteuse.

- Tu n'aimes pas la Lune.

- Je n'ai pas dit ça. Elle peut être réconfortante, elle est de nature plus douce que le Soleil. Bien qu'elle se cache, elle sait apaiser des maux que le Soleil ne pourrait.

- Réconfortante… Oui. Je comprends ce que tu veux dire. La nuit a quelque chose de paisible. Sa lumière nous berce, quand celle du Soleil nous aveugle et nous brûle.

- C'est peut-être toi qui n'aimes pas le Soleil. Il est trop franc, trop… lumineux. Et je sais que tu n'aimes pas la lumière.

- … Je n'y avais jamais songé auparavant. C'est sans doute vrai.

- Et tu voudrais que je déteste le Soleil. Que je sois, comme toi, un enfant de la nuit.

- Ma vie et la tienne seraient infiniment plus simple si tu commençais à faire ce que je voulais.

- Rien n'est simple. C'est la première chose que tu m'as apprise. La seconde est de me battre pour survivre.

- …Le vent se lève, la nuit tombe. Sens-tu le changement faire vibrer les feuilles des vieux arbres ?

- Tu n'éprouves aucun remords…

- Les remords ne me mèneraient à rien. Juste plus de tristesse, de colère et de haine. Regarde le vent amener les lourds nuages noirs, écoute l'orage lointain tonner.

- Si tu éprouvais de vrais remords, tout ceci pourrait, enfin, prendre fin… Et ton âme pourrait, enfin, se reposer.

- Il se rapproche. La pluie arrive, les larmes viennent tout guérir.

- Si tu crois que ces larmes-ci sont salvatrices, tu te trompes lourdement. Tu te penses Dieu, mais tout le monde meurt autour de toi. La nuit n'est pas noire, il y a la Lune, rappelle-toi.

- Le ciel est couvert…

- La Lune se cache, mais ça ne veut pas dire qu'elle n'est plus là. Tu m'as volé mon futur, ma liberté. Je suis, là, avec toi. Si tu persévères, le feu est tout ce que tu récolteras.

- La nuit est tombée.

- …Est-ce que tu es heureux ?

- Solitude, vengeance, rien que la vengeance. L'amour n'a jamais existé pour moi. Mon existence était scellée bien avant ma naissance.

- Mérope aimait. Mal, oui, mais elle aimait. Je suis certain qu'elle t'aimait, toi. Où est ton cœur ? Je le jure sur mon âme, sur notre âme, je le trouverais.