Titre : Blind Love
Personnages : Dean/Castiel, Sam, Anna et Gabriel
Rating: K+
Dislaimer : L'univers et les personnages de Supernatural ne m'appartiennent pas, snif ! J'aurais bien voulu Cass pour moi...
Notes : Mon premier AU, que d'émotions ! Etant une grande fan de SPN et de l'univers Harry Potter, je n'ai pas pu m'en empêcher… en plus j'ai commencé à lire plusieurs AU dans cet univers et j'ai vraiment adoré ! Ça m'a donné envie d'en écrire un ! =) J'espère qu'il vous plaira !
Warning: Un peu guimauve/poutsouffle... comme toujours avec moi! (Promis, le prochain écris ne le sera pas ! XD)
Sur ce, bonne lecture ! ^^
La table sur laquelle il travaillait, était recouverte de livres épais et de parchemins terminés ou encore vierges. Rien d'étrange à cela puisqu'il se trouvait dans la généreuse bibliothèque de Poudlard, afin de réaliser ses devoirs dans le calme. L'un de ses endroits favoris, un refuge où il pouvait s'éloigner de l'agitation de l'école. Reconnu par d'autres comme étant un nid de poussières et le repaire des serdaigles. Bien qu'il prenait toujours de l'avance dans ses devoirs, il n'était néanmoins pas quelqu'un qui désirait montrer qu'il était un de ces intellos antipathiques... Malheureusement beaucoup pensaient que c'était le cas, alors qu'il aimait simplement travailler. Ce n'était pas pour rien que Castiel Novak avait sa place dans la maison Poufsouffle.
Tandis qu'il terminait son devoir de potion de sa belle encre sur son parchemin, il regarda instinctivement la fenêtre à sa droite. Comme une pause qu'il s'était accordée.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit à l'extérieur, le jeune gryffondor de son âge, Dean Winchester.
Castiel ne put s'empêcher de sourire à sa simple vue… Sourire qui s'effaça de suite lorsqu'il s'aperçut qu'il était accompagné d'une fille. Et pas n'importe qui, sa grande sœur Anna. Pas qu'il ne l'aimait pas, jamais il ne pourrait ! Il aimait énormément sa sœur. C'était juste que…
A vrai dire, sa sœur était déjà sortie avec Dean deux ans en arrière, lors de leur quatrième année. Même si ça n'avait duré qu'une semaine, ils étaient devenus de bons amis par la suite. Il ne lui en voulait pas pour cela, mais Castiel se demandait toujours si Anna n'avait pas encore des sentiments à son égard…
En effet, Castiel était jaloux lorsqu'il le voyait en compagnie de l'une de ces filles de Poudlard.
Cela faisait trois ans qu'il ressentait ce sentiment absurde pour ce garçon. Pourquoi fallait-il que ce soit lui ? Il se détestait parfois d'en être arrivé là.
Les voir ainsi, ensemble, le tracassait toujours, d'autant plus qu'ils faisaient partie de la même maison. Dean paraissait nerveux alors qu'Anna le forçait presque à l'approcher du château. Pourquoi est-ce qu'elle faisait ça ? Vraiment ça l'inquiétait…
« Tu es de plus en plus lunatique, Castiel… » Dit une voix proche de lui, le sortant par la même occasion de ses pensées.
Il retira son regard de la fenêtre, se tournant vers son ami assit à côté de lui. Samuel Winchester, le frère cadet de Dean. Il était peut-être plus jeune mais son physique ne le laissait pas paraître, il était plus grand et plus réfléchi que son ainé. Bien qu'ils ne soient pas de la même année, Castiel avait fait la connaissance de Sam par l'intermédiaire de son frère, et ils étaient devenus amis. Ils allaient souvent à la bibliothèque ensemble. Sam adorait apprendre… Après tout, il était un serdaigle.
Sam s'était levé de sa chaise et rangeait ses affaires, c'est-à-dire fermer ses parchemins et les livres qu'il avait empruntés.
« Je ne vois pas ce qu'il y a de lunatique à observer un court instant par la fenêtre… »
« Arrête ça Castiel, t'es pas crédible ! Suffis de voir ta tête ! » Sam, le sourire aux lèvres, s'approcha de la fameuse fenêtre tandis que son ami redoutait la suite. « Voyons, qu'est-ce qu'il y a de si intéressant ? » Lorsqu'il vit Dean, son sourire s'élargit. « Ooohh, je comprends mieux … Tu étais distrait, hein ? »
Voilà, il s'attendait à ce genre de remarque.
« S'il te plaît Sam, arrête ça tout de suite… » Ne pût s'empêcher de répondre nerveusement le plus âgé.
Sam était au courant de son secret. Il l'avait vite deviné lors de sa première année à Poudlard alors qu'il était en quatrième. Par chance, cela ne l'avait pas dégouté, et il lui avait promis de ne pas dire un seul mot à son frère. Toutefois, il l'encourageait toujours à ce qu'il exprime ses sentiments à Dean… mais c'était en vain.
Comment pourrait-il avouer ce qu'il avait sur le cœur à Dean ? L'un des garçons les plus connus de Gryffondor… dont les filles étaient toutes à ses pieds. Dean les aimait trop pour que Castiel songe ne serait-ce qu'à lui parler de ce qu'il ressentait. Il se ferait rejeter, ou pire encore… il gâcherait leur précieuse amitié. Jamais il ne pourrait faire une chose pareille, le perdre c'était pire que tout.
« Mais il fait quoi ? Il ne devait pas aller à son entrainement de Quidditch ? »
Sam n'avait pas tort sur ce point. Dean ne devrait pas se rendre à l'établissement mais au terrain de ce merveilleux sport, dont il avait seulement appris à apprécier lorsque le gryffondor était rentré dans l'une de ces équipes. Des fois il avait honte lorsque Poufssoufle se confrontait à Gryffondor.
« Peut-être qu'il a oublié quelque chose à son dortoir ? » ou peut-être qu'il a mieux à faire avec Anna… Ca y est, il avait de nouveau mal à l'estomac.
« Je vois, je vois… » Sam n'avait toujours pas quitté l'extérieur du regard, le sourire aux lèvres. « Tu as sans doute raison ! » Il se mit brusquement à rire, prit son sac et mit ses affaires à l'intérieur.
Il avait l'air soudainement pressé, que se passait-il ? Castiel ne comprenait pas sa soudaine agitation.
« Je dois te laisser, j'ai… un rendez-vous ! On se voit tout à l'heure ! A plus ! » Aussitôt dit, il fuyait la bibliothèque aussi vite que Castiel se demandait s'il ne s'était pas transplané avec l'aide de la magie.
Le jeune homme de sixième année avait bien sûr compris que la raison de son départ précipité était un mensonge qu'il venait d'inventer. Qu'est-ce qu'il lui arrivait aussi ?
Castiel soupira et se retourna à nouveau vers la fenêtre. Dean et Anna n'étaient plus là.
Mais malheureusement, Dean était encore et toujours dans son esprit. Et c'était reparti pour des pensées mélancoliques…
Les deux premières années à Poudlard, leur relation avait été difficile… Même très difficile. A vrai dire, ils ne s'appréciaient pas vraiment. Castiel était le garçon bizarre qui désirait être seul et ne pas être dérangé, et Dean était tout son contraire et surtout son plus grand cauchemar. Dean ne l'aimait pas, et s'amusait à le lui rappeler en l'embêtant lors de leurs cours en commun ou quand ils se croisaient… Il lui était même arrivé de lâcher quelques larmes par sa seule et unique faute. Castiel avait même redouté d'aller en cours, par peur d'avoir le droit à l'une de ses nouvelles blagues. Pour résumer, ils ne pouvaient pas se voir.
Mais à son plus grand étonnement, tout avait été chamboulé le premier jour de leur troisième année.
Dean avait des ennemis à Poudlard, des serpentards bien sûr. Les serpentards et les griffondors ne faisaient jamais bon ménage, c'était bien connu. Et ce jour-là, Alastair avait voulu s'en prendre à lui. La baguette en main, prêt à l'attaquer suite à un échange brutal. Le griffondor était sans défense puisque son adverse était parvenu à voler sa baguette. Ils n'étaient que tous les deux dans ce couloir mais par chance, Castiel l'avait emprunté et les avait aperçus. Par peur que les choses ne dégénèrent, le poufssoufle avait désarmé le serpentard avec l'aide du sort expelliarmus. Celui-ci, se retrouvant seul face aux deux autres, avait pris le choix de prendre les jambes à son cou.
Castiel avait ainsi défendu Dean, qui avait été réellement surpris par le courage dont il avait fait preuve.
Et à partir de là, rien n'avait plus été pareil entre eux.
Dean avait continué à l'embêter certes, mais plus du tout méchamment, il aimait juste le taquiner. Et jours après jours… Ils étaient devenus de très bons amis, presque inséparables. Ils se voyaient dès qu'ils pouvaient. Castiel avait même passé ses deux dernières grandes vacances chez les Winchester, dans un pays moldu aux Etats-Unis. Il adorait cette famille, il s'y sentait bien… Mieux que chez lui en tout cas, dans sa très grande famille.
Dean lui avait même donné un surnom, il était d'ailleurs le seul à l'appeler ainsi. Il ne pouvait pas rêver mieux, lui qui n'avait pas vraiment d'amis… C'était le bonheur ! Cela le rendait vraiment heureux.
Enfin, c'est ce qu'il croyait…
Ils étaient juste des amis, rien que des amis…
Pourquoi fallait-il qu'il gâche son bonheur en tombant amoureux de Dean Winchester ?
Il avait du mal à se souvenir du comment… Mais ça lui était tombé dessus brusquement, sans qu'il s'en rende compte.
Castiel l'avait redécouvert depuis leur troisième année. Dean était quelqu'un de bien, il avait le cœur sur la main. Il faisait tout son possible pour les personnes qu'il aimait. Le poufssoufle ne lui trouvait pas vraiment de défauts…Hormis le fait qu'il ne soit pas très sérieux dans ses études.
Et il adorait aussi observer son visage aux taches de rousseur, avec son beau sourire, ses beaux yeux verts…
Il n'en pouvait plus.
La tête entre ses mains, Castiel soupira à nouveau d'irritation. Il avait peur de perdre cette patience dont il avait toujours fait preuve. Leur amitié ne lui suffisait plus et ça devenait de plus en plus douloureux.
Il se souvenait de leur première grande dispute. Jamais il ne voudrait que cela se reproduise. C'était durant la quatrième année. A Noël… Et durant cette période, qu'y avait-il de si particulier ? Ce merveilleux évènement attendu de tous et dont il avait désiré éviter à tout prix : Le bal de Noël. Un véritable enfer… Dean et lui avaient agi comme deux idiots, tout cela à cause de leurs cavalières. C'était peut-être même sa toute première crise de jalousie qui les avait forcés à se disputer… Et suite à cela, ils ne s'étaient plus parler pendant deux semaines. Le froid absolu. Les pires semaines de toute sa vie, il ne s'était jamais senti aussi mal. Il avait ainsi finalement compris que les sentiments qu'il avait envers le gryffondor étaient plus que de l'amitié… Heureusement que Sam, qui était arrivé cette année-là, les avait fait se réconcilier.
Dean aimait les filles, il était sorti avec plusieurs d'entre elles. Cela ne durait jamais longtemps, il ne voulait pas s'attacher puisqu'il souhaitait profiter de la vie, mais comme dit précédemment… Il n'aimait que les filles. Jamais il ne pourrait s'intéresser à Castiel autrement que par amitié.
Il ne lui restait donc qu'à souffrir en silence. Que pouvait-il faire d'autre ? Son cœur ne pouvait être que brisé en morceaux.
Il s'était promis de rester un bon ami, de lui être loyal, d'être toujours là et heureux pour lui…
« Cass ! Est-ce que tu m'écoutes ?! »
Castiel sursauta à l'écoute de ces paroles. Décidément, c'était la deuxième fois que ça lui arrivait aujourd'hui. On venait à nouveau de le réveiller de ses rêveries, de le sortir de sa bulle. Sam avait raison, il était vraiment sur la lune.
Et son cœur s'affola de suite lorsqu'il se rendit compte que son surnom avait été mentionné… ça ne pouvait être que Dean.
Tout en retirant les mains de son visage et ses coudes du bureau, il se redressa et tourna la tête tout de suite vers cette voix. Oui, c'était bien celle de Dean, vêtu de sa cape puisqu'il venait du froid extérieur. Qu'avait-il fait pour mériter ça ? Ce n'était vraiment pas le moment…
Celui-ci le regarda avec un air étrange, comme s'il avait deviné que le poufssoufle n'était pas dans son assiette, mais il préféra se comporter comme si ce n'était pas le cas.
« Caass ! Qu'est-ce que tu fous ? Ça fait un moment que je te parle là !»
« Et toi, qu'est-ce que tu fais ici, Dean ? » La bibliothèque était le dernier endroit où il irait, sauf si c'était pour l'embêter, Sam et lui. Ce n'était pas bon signe.
« Oh, moi aussi je suis heureux de te voir ! C'est pas cool Cass ! Je viens te saluer et toi tu… répondit-il avec un air boudeur.
« Dean. » le coupa le poufssoufle dans sa lancée.
«D'accord… Je me demandais si… tu pouvais me rappeler le sujet sur lequel on doit travailler pour le cours de défense contre les forces du mal… » Lors de son explication, Castiel le fixait de son regard azur et ça avait le don de le mettre mal à l'aise. « Arrête ça ! »
Castiel ne comprenait pas vraiment où il voulait en venir. C'était vraiment très, mais vraiment très étrange.
« Le travail est à rendre pour dans deux jours… »
« J'ai complètement oublié de m'en occuper ! »
Cela l'étonnait vraiment. Dean n'avait pas pu l'oublier ! Ils en avaient discuté hier alors qu'ils étaient en retenue par la faute du gryffondor bien sûr. Et il avait même ajouté qu'il n'était pas loin de l'avoir terminé… C'était louche.
De plus, il ne pouvait pas aller à son entrainement et le lui demander après ? Quelque chose clochait… Qu'est-ce qui n'allait pas ? Dean avait l'air sincère hier, pourquoi lui aurait-il menti à ce sujet ?
« Tu pourrais m'aider, s'il te plait ? J'ai besoin de toi Cass. »
Désormais, Castiel n'osait plus le regarder. Dean avait utilisé l'arme ultime. Son sourire. Il n'y résistait jamais, il était presque sûr que celui-ci le savait et qu'il pourrait toujours arriver à ses fins. La preuve qu'il était devenu faible lorsqu'il était dans les parages.
Et ces derniers mots… Il utilisait la politesse et… il venait de rêver ou bien ? Depuis quand est-ce qu'il lui parlait ainsi ? Il avait besoin de lui ? Voilà qu'il se mettait à rougir.
Si ça continuait, Dean finirait par comprendre qu'il ressentait plus que de l'amitié pour lui… Il agissait bizarrement lorsqu'ils étaient seuls tous les deux. C'était toujours ainsi.
«Bien sûr… Je l'ai fini tout à l'heure… si tu veux je peux t'aider… » Comme toujours, s'était-il forcé à ne pas ajouter… Mais il y avait désormais un léger souci dans sa voix qui le dérangeait.
Il bégayait. Il ne manquait plus que ça…
Pire encore, même s'il ne le regardait pas, il pouvait sentir le regard de Dean le fixer intensément. Il devait le trouver bizarre !
Ne devrait-il pas aller à son entrainement ? Là, tout de suite ? Ce n'était plus gérable. Dean était avec sa sœur, ensuite Sam s'était rapidement volatilisé et Dean était maintenant ici… Avaient-ils quelque chose contre lui aujourd'hui ou bien ?
« Il faut écrire cinq pages… sur ce qu'est un loup-garou et comment les reconnaitre lorsqu'ils sont sous forme humaine. »
« Ah oui, je m'en souviens maintenant. »
« J'ai le livre parfait qui pourrait t'aider. »
Castiel prit l'un des livres qui se trouvait sur sa table, l'ouvrit et chercha le chapitre sur le sujet qui les intéressait. Il tournait les pages, lentement, mais avec un certain stress. Il devrait apprendre à garder son calme en sa présence… surtout que la personne de ses pensées était désormais toute proche de lui… Trop proche.
Une fois la page trouvée, Dean s'empara brusquement de l'ouvrage, tandis que le poufssoufle le regarda avec un certain étonnement.
« Un peu de lecture ne te ferait pas de mal Dean. » Il ne savait pas quoi dire d'autres face à sa réaction.
« Cass, chut. »
Et à cet instant précis, ce qu'il pensait être impossible venait d'arriver.
Dean était dans la bibliothèque, juste à côté de lui. Une main sur l'une de ses épaules et l'autre sur ce livre dont il avait désormais oublié l'existence, et ses lèvres… Elles étaient sur les siennes.
Dean l'embrassait. Tandis que le livre ouvert servait de bouclier afin de contrer les regards qui pourraient être indiscrets.
Castiel n'en revenait pas. Il devait sans doute rêver.
Il avait souvent songé à ce baiser, mais c'était beaucoup mieux que tout ce qu'il aurait pu imaginer. Ces lèvres chaudes contre les siennes… Ca ne pouvait pas être réel… n'est-ce pas ?
Il était désormais incapable de bouger, figé. Si surpris qu'il n'arrivait même pas à profiter de cet instant. Il ne sentait que sa bouche, sa main et son cœur qui battait la chamade. Cœur qui s'affolait encore d'avantage lorsque le baiser avait prit fin. Il sentait désormais sa respiration sur son visage…
Qu'allait-il se passer maintenant ? La seule chose qu'il pût faire était de regarder ses yeux, tenter de lire dans son regard, comprendre ce qu'il venait de se passer. Dean en faisait de même et finit par lui adresser un léger sourire, incapable de résister à la bouille confuse du poufssoufle .
« Je… » Finit par dire le gryffondor ne sachant pas trop par où commencer pour expliquer son geste. Puis il sursauta brusquement. « Merde ! Je dois rejoindre l'équipe ! Ou ils vont finir par me transformer en cognard et m'envoyer loin à coup de batte! » Soudainement mal à l'aise, il se redressa. « Je… ! Je suis juste venu ici pour te remettre ça ! Désolé, Cass… Je dois les rejoindre. A plus !... » Finit-il en lui tapotant l'épaule et en partant aussitôt.
Alors que Castiel était resté planté là, encore sur le choc de ce qui venait de se passer.
Tout ce qu'il avait souhaité ces dernières années venait de se produire à l'instant… Il avait encore du mal à y croire.
Et pourtant, il sentait encore ses lèvres sur les siennes… Et son cœur semblait ne pas vouloir se calmer. La preuve que tout ceci était bien réel.
Bon sang. Dean Winchester, celui qu'il aimait, venait de l'embrasser. Ce jour-ci avait prit la première place des meilleures journées de toute sa vie.
Le gryffondor était-il juste venu pour… ? Il n'était jamais venu pour cette histoire de devoir oublié, n'est-ce pas ? C'était évidemment très louche de sa part !
Et il était parti comme un voleur….Castiel aurait bien voulu discuter de ce qu'il venait de se passer, même si les mots lui manquaient encore. Néanmoins, il savait que Dean tenait beaucoup au Quidditch. Sauf si c'était un moyen pour fuir la situation ? Non, il ne devait pas se faire des conclusions trop hâtives. Même s'il appréhendait un peu leurs retrouvailles, il devait absolument le rejoindre après son entrainement.
Ses sentiments étaient-ils réciproques ? Il avait encore du mal à le croire. Après tout, ce n'était qu'un baiser…
En y repensant, les dernières paroles de l'autre sorcier étaient quelque peu étranges. Selon celui-ci, il serait venu à la bibliothèque pour lui remettre quelque chose. Il ne lui avait rien donné avant son départ précipité. Rien n'était sur la table non plus. Mais il ne tarda pas à savoir ce que c'était.
C'est alors qu'il vit, d'une façon à laquelle il ne s'y attendait pas certes, une enveloppe voler en sa direction. Après tout, la magie était présente dans leur vie de tous les jours. Dean dans la précipitation, et surtout parce qui venait d'arriver, avait sans doute oublié de la lui donner et avait alors utilisé un sortilège pour la lui envoyer.
Lorsqu'elle fût assez proche de lui, le poufssoufle la pris dans ses mains. Sur l'enveloppe était calligraphié à l'encre noire : Seul Castiel Novak est autorisé à ouvrir cette lettre. Si une autre personne tenterait de le faire à sa place, il pourrait lui arriver malheur, alors gare à vous. Cela le fit sourire et il s'empressa de l'ouvrir. Que pouvait-il s'y cacher là-dedans ? Les seules fois où ils s'écrivaient des lettres, c'était durant leurs vacances. D'ailleurs, leurs hiboux les boudaient à chaque fois pendant ces périodes de l'année.
Il déplia les deux feuilles qui étaient à l'intérieur, redoutant désormais de la lire. A première vue, Dean s'était vraiment appliqué : il avait beaucoup écrit.
Que voulait-il lui dire ?
C'est alors qu'il prit son courage à deux mains et qu'il la lit :
Salut Cass !
Avant de commencer, sache que cette idée ne vient pas de moi. C'est Anna et mon sympathique frère qui m'ont forcé à t'écrire ceci. Ils m'ont vraiment forcé, crois-moi ! Et ils ne m'ont pas lâché d'une semelle!
Selon eux, je suis incapable de dire en face ce que je ressens aux personnes que j'aime. Bon d'accord, ils n'ont pas vraiment tort là-dessus. Ça n'a jamais été mon truc et j'en suis désolé si des fois je ne dis pas les mots qu'il faut. C'est toujours plus simple de se défouler sur du papier. Lâche, mais plus simple. Pas que je suis un lâche, mais jamais j'aurais pu te dire en face ce que je vais t'écrire là, maintenant. Donc finalement, ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée de t'écrire. Un peu flippant aussi, car je ne sais pas comment tu vas réagir à cette lettre. Ne flippe pas, rien de bien grave. Enfin, j'espère.
Et ne t'inquiète pas, ça ne sera pas trop long je pense (même si je sais que tu adores ma superbe écriture ! héhé.)
Alors, pour tout te dire, je ne sais même pas par quoi commencer. Alors je vais démarrer par une question que j'ai en tête depuis un bon moment. La voici :
Cass, sérieux, tu n'as vraiment rien deviné ?
Je suis sûr que tu te poses la question-là, genre : « qu'est-ce que j'aurais dû deviner ? Qu'est-ce que tu racontes, Dean ? », je t'imagine trop là.
Bien sûr que non, tu n'as rien deviné. Sinon on n'en serait pas là. Tu ne facilites pas les choses parfois ! Je pensais pourtant que tes yeux fichtrement trop bleus pouvaient lire en moi comme dans un livre ouvert. Apparemment, j'avais tort. C'est quoi d'ailleurs cette façon de me regarder hein ? Et le pire, c'est que… putain, comment pourrais-je ne pas résister à ton fichu regard ?
Me voilà, en train de jeter la faute sur toi. J'agis vraiment comme un salaud parfois. Je me demande ce que tu fous avec quelqu'un comme moi… Choqué parce que je viens de dire hein ? T'es vraiment trop sympa Cass.
Mais c'est quand même de ta faute. Ta seule et unique faute ! Pourquoi faut-il que tu sois si…Comment dire… Gentil ? Intéressant ? Adorable ? Pas mal fichu ? Quel mot donner à tout ça hein ?
Franchement, comment sommes-nous arrivés là ? (celle-là aussi je me la pose souvent comme question !)
Je l'admets, au début, j'ai agi comme un vrai fils de pute envers toi. Et tu ne peux pas savoir à quel point je voudrais que tout ça ne soit jamais arrivé. En plus, je ne me suis jamais excusé pour le mal que j'ai pu te faire. Bref, je profite de le faire maintenant que j'y suis. Voilà, désolé d'avoir agi comme un con. Mais te connaissant, tu m'as pardonné depuis le jour où nous sommes devenus amis.
Oui, des amis… Cass, tu es le meilleur ami que je n'ai jamais eu, tu sais ça ? Et crois-moi, je ne veux pas te perdre. Jamais. On sera toujours ensemble, n'est-ce pas ? (Woah, en effet j'aurais jamais pu te dire tout ça en face, bonne idée cette lettre !)
Mais vois-tu Cass, j'ai un problème. Et tu es entièrement concerné par ce problème.. En gros, nous avons tout deux un putain de problème et j'espère ne pas te décevoir par ce qui va suivre…
Ne t'inquiète pas Cass, tu n'as rien fait de mal.
Tu te souviens… toutes ces fois où nous sommes allés en retenue ? Pourquoi, à ton avis, je te mêlais toujours à ça, hein ? Hier encore, on était tous les deux forcés à ranger cette saleté de classe de potion. Pourquoi est-ce que je te fais subir ça ? Cass ! Tu t'es jamais posé la question ? Le pire dans tout ça, c'est qu'après ces retenues, ce n'est pas toi qui me faisais des leçons de morale mais Sam ! Toi, tu ne m'as jamais vraiment engueulé alors que je le méritais, je sens que ça t'agace mais sans plus. Tu as genre toutes les raisons pour m'en vouloir, mais tu me pardonnes toujours tout. Des personnes comme toi sont vraiment rares, tu sais ça ? Mais bon, t'as pas compris pourquoi je te faisais subir ça…. Je voulais être… (finalement c'est pas si simple de tout dévoiler comme ça, mais bon autant aller jusqu'au bout hein…) Je voulais être plus avec toi, idiot ! Tous les deux, tous seuls… (Alors, capiche ?)
Et toutes ces fois où je t'ai embêté, ce n'était pas pour te faire du mal mais pour que tu fasses attention à moi. Oui, Cass, parce que je veux que tu me regardes…
Est-ce que tu commences à comprendre quel est notre problème ?
En quatrième, moi-même je ne le savais pas. Je pensais juste que toi et moi on avait un sorte de lien, un lien profond. Il a fallu que je te vois en compagnie de cette poufsouffle au bal qui t'avait seulement abordé pour que je me remette en question… Le fait qu'elle s'intéresse à toi me dérangeait. Et à cause de ça, je t'ai fait chier toute la soirée et on s'est disputés comme deux gamins. Je me souviendrais toujours ce que tu m'avais dit ce jour-là « Tu n'es qu'un imbécile, tu ne penses vraiment qu'à toi ! ». Ça m'avait vraiment blessé. C'était la première fois que tu me parlais comme ça. J'avais juste peur qu'on me pique mon meilleur ami… J'étais jaloux Cass…
Et merde, j'étais vraiment dans l'erreur Cass. C'est Anna qui m'a ouvert les yeux, mais moi comme un idiot j'ai préféré ignorer ce que je ressentais, l'apprendre m'a fait l'effet d'un sort impardonnable. Alors, j'ai continué à le nier. C'était trop étrange pour moi. Et Sam n'a pas arrangé les choses. Il me l'a fait admettre en début d'année. Pendant presque deux ans, je me torturais à le nier !
Oui, Cass. Je me suis enfin fait à cette idée. Qu'est-ce qui m'a pris de ne pas l'accepter plus tôt ? C'était si évident… Mais… Tu sais, je ne suis jamais tombé amoureux. Je ne savais pas trop quoi faire.
Lorsque je te vois, tu me fais penser à un ange. Ton âme est pure, tes yeux sont profonds et magnifiques, j'aime m'y plonger… Et ton sourire… me rend heureux. Quand je te vois dormir, en cours, à l'heure du repas, tout le temps quoi… Je… Merde quoi… Je fais même des rêves bizarres, c'est pour te dire à quel point je pense tout le temps à toi !
Tu as toujours été là pour moi, tu m'aides toujours quand j'en ai besoin et tu es toujours à mon écoute…
Enfin, je vais arrêter mes niaiseries, c'est trop gênant à la fin. Merci pour ça, je ne veux pas que tu m'en reparles et s'il te plait, jettes au plus vite cette fichue lettre ! J'ai même peur de me relire là, vaut mieux peut-être pas où je ne pourrais jamais te la donner. Rien que de t'imaginer la lire me donne pas envie de te la donner. Mais je sens qu'on ne va pas me laisser le choix.
Bref, tu as surement compris le message. Tu me rends dingue. Voilà. Qu'allons-nous faire Cass ? Est-ce que toi aussi tu… ? Je n'arrive pas à le dire, même dans une lettre. Mais je l'espère tellement ! Je suis sûre que ça pourrait marcher nous deux ! Tu veux bien essayer ? Si non, je comprendrais… Comme je te l'ai dit tout à l'heure, je ne veux pas te perdre, d'accord ?
Bien, ce soir, tu viens me rejoindre après l'entrainement ?
Réfléchis bien à ta réponse, s'il faut attendre j'attendrais.
J'espère que je ne t'ai pas trop choqué avec tout ça…
A plus Cass…
Dean Winchester
Une, puis deux, puis trois.
Les larmes qui coulaient le long de ses joues gouttelaient sur le papier, diluant ainsi l'encre noire, transformant certains mots en illisibles.
Il la relit une fois et une troisième encore. Relisant certains passages qui l'avaient marqué à plusieurs reprises. S'il s'attendait à ça…
En effet, ils avaient un grand problème tous les deux. Comment avaient-ils fait pour ne pas en parler plus tôt ? Ils avaient réellement perdu leur temps. Ils s'aimaient pratiquement depuis la même année et ils se l'étaient cachés. Mince, il se sentait tellement idiot… Mais comment aurait-il pu le savoir ? Dean le connaissait bien, il n'avait effectivement pas deviné tous ces signes… Mais lui non plus, n'avait pas vu les siens.
Il n'arrivait pas à sécher ses larmes. C'était plus fort que lui. Son rêve venait de se réaliser. Dean l'aimait.
Bien sûr qu'il allait le rejoindre après l'entrainement, bien sûr qu'il voulait essayer et qu'il avait déjà sa réponse.
Et… Comment pouvait-il jeter cette lettre ? Etait-il fou ou bien de lui demander ça ? Il la garderait aussi longtemps qu'elle existera, c'est-à-dire, ne jamais confesser à Dean qu'elle resterait en sa possession.
Il devait vite remercier Sam et sa sœur. Sans eux, peut-être que rien de ceci ne serait arrivé.
Castiel se leva et rangea ses affaires, il ne pourrait jamais travailler une minute de plus.
Il s'habilla de sa cape noir et d'or, et alors qu'il s'apprêta à ranger la lettre dans son enveloppe, afin de quitter les lieux, un autre élève vint à sa rencontre.
« T'as un problème Cassie ? »
Oh non, pas lui, et surtout pas maintenant. Qu'est-ce que son grand frère Gabriel faisait là, devant lui ? Mince, il l'avait sûrement vu en train de pleurer.
Un problème ? Oui, il avait désormais un problème. Comment allait-il lui expliquer ce qu'il ressentait ? Jamais il ne pourrait lui dire la vérité.
« Non, je- Eh ! Donne-moi ça ! S'il te plait, je t'interdis de lire ça ! » Paniqua-t-il alors que son frère, habillé de ces vêtements représentant la maison Serpentard, venait de lui prendre la lettre des mains.
« C'est quoi cette lettre ? J'ai l'impression qu'elle t'a fait te sentir mal. Est-ce qu'on te menace ? » Demanda Gabriel avec le plus grand sérieux du monde.
« Mais non, ne t'en fais pas. »Il ne put s'empêcher de rougir. « C'est rien de ce que tu crois. »
« Voyons, je m'inquiète toujours pour mon petit frère ! » L'air sérieux s'était évaporé faisant place désormais au sourieur. « Si tu as des problèmes, faut que tu m'en parles, tu sais ? »
« Arrêtes ça Gabe. » Répondit le poufssoufle en reprenant vite sa lettre et en la rangeant à sa place.
Pourquoi est-ce que ses frères et ses sœurs devaient toujours le materner ? C'était toujours gênant, en plus il n'était pas si jeune. Une année de différence ce n'était pas si énorme.
« Oh, alors c'est la lettre d'une admiratrice secrète ? »
Castiel devait quitter les lieux et vite. Avant que celui-ci ne l'oblige à lui dire la vérité. Manquerait plus que ça.
Il s'apprêtait à le laisser seul, trop impatient de retrouver Sam et Anna, lorsque son frère Gabriel dit la phrase la plus étonnante qu'il ait entendu de sa bouche. Cela le figea :
« Fais attention Castiel, tu risquerais de briser le cœur de ton cher gryffondor. » avait-il ajouté presque en chantonnant, un grand sourire aux lèvres.
Quoi ? Comment ? Est-ce que ? Est-ce qu'il était au courant ?
Bon sang, était-il le seul à ne pas le savoir ? Était-il si aveugle ?
Gabriel lui fit un clin d'œil alors que Castiel avait les yeux rouges, grands ouverts. Mince, il savait et il n'allait plus le lâcher avec ça.
Ce n'était pas le plus important. Il repensa à cette lettre et à Dean.
Cette fois-ci, il quitta la bibliothèque, le sourire aux lèvres.
FIN
Voili, voilou ! J'espère que ça vous a plu ! Une petite review ? =)
J'ai envie de faire une fic dans cet univers... est-ce que ça vous intéresse ? :)
Jusqu'à la prochaine, je vous souhaite une joyeuse année !
