Auteur : ValouX-chan
Origine : Yu Yu Hakusho
Genre : Yaoi, Romance, UA
Couple : Kurama – Hiei
Dislaimer : Ne sont pas à moi à part quelques personnages mineures
Note Dans cette fic Hiei n'a pas sa taille « normale ». Il est plus grand que Kurama de plus ou moins une tête.
Note ² : C'est ma toute première fic donc soyez trèèèès indulgent s'il vous plaît !
Chapitre 1
La pièce était baignée d'une faible lumière matinale qui filtrait à travers les rideaux, la plongeant ainsi dans une douce pénombre.
La chambre était simple et agréable, décorée avec goût, mais heureusement, aucun détail superflu ne venait gâcher le tout. L'atmosphère y était légère, de tel sorte qu'on s'y sentait immédiatement à l'aise. Elle n'était certes pas très meublée, mais tellement chaleureuse qu'on oubliait instantanément la sobriété du lieu.
Elle était remplie de plantes en tout genre. Des fleurs en pots par-ci par-là, des plantes grimpantes qui escaladaient les murs jusqu'au plafond sans oublier la multitude de plantes vertes qui colonisait les meubles. C'était cette petite particularité qui donnait à la chambre son charme fou.
Bien entendu, toute cette végétation était entretenue de main de maître. Les fleurs rivalisaient en beauté, étalant avec fierté leurs couleurs chatoyantes, toutes plus éclatantes les unes que les autres.
Contre un des murs blancs de la chambre, trônait une grande armoire en bois de hêtre et à l'opposé de la fenêtre se trouvait le lit. Un lit à deux places aux draps de soie blanche où était allongé Kurama Minamino, 22 ans, jeune professeur récemment diplômé. Enfin, pour l'instant, on le devinait plus qu'autre chose, car la seule partie visible de son anatomie se résumait à quelques mèches de cheveux rouges émergeant difficilement des draps…
Kurama était - pour le moment du moins - profondément endormi et complètement entortillé dans ses couvertures.
Bien loin de la sombre réalité de la vie et perdu dans un pays peuplé d'éléphants roses et de nénuphars volants, notre jeune professeur ne se doutait pas le moins du monde qu'il allait bientôt devoir essuyer la terrible attaque du réveil matin…
- Tititititiiiiittiiiiiiitt Tiiiititiitittiiii ! (C'est sensé représenter le réveil n'est-ce pas… --')
Presque aussitôt, un grognement agassé s'éleva dans la pièce, couvrant l'espace de quelques secondes la sonnerie stridente du petit appareil.
Cependant, ce dernier ne s'en soucia pas plus que ça, vu qu'il continua à chanter ; même si sa mélodie était aussi fausse que désagréable.
C'est donc en ronchonnant de plus belle que Kurama enfuit sa tête sous l'oreiller dans l'espoir de pouvoir atténuer ne serais-ce qu'un peu le cri perçant de l'appareil. Cri qui, à l'instant même, était littéralement en train de lui déchirer les tympans.
Kurama enfuit encore un peu plus son visage sous l'oreiller, maugréant au passage des malédictions toutes plus terrible les unes que les autres contre le petit enquiquineur (j'ai nommé le réveil ) qui se permettait de le réveiller si tôt et, par-dessus le marché, avec aussi peu de délicatesse !
Finalement au bout de cinq longues minutes, la machine infernale cessa enfin de crier. Kurama ne pu s'empêcher de pousser un profond soupire de soulagement.
Il se sentait déjà repartir faire un tour dans les bras - ô combien accueillants - de ce cher Morphée, mais bien sur, c'était sans compter le caractère légèrement têtu du réveil !
La deuxième sonnerie s'éleva donc, revenant à la charge avec des sons encore plus aigus et désagréables que les premiers.
L'instant d'après, le poing de Kurama s'abattait avec une violence rare sur le pauvre réveil qui, rappelons-le tout de même, ne faisait après tout que son boulot.
La machine fut certes quelque peu endommagée par ce débordement d'affection si…spontané , mais au moins, cela avait eut le mérite de la faire taire.
Quand même… C'est dangereux d'être un réveil… --'
Après ce remarquable moment de tendresse, Kurama consentit enfin de sortir de son lit, accompagnant son geste de nouveaux grognements. Il se dirigea vers la salle bain au radar, encore à moitié endormit. Cela, non sans avoir au par avant lancé un dernier regard assassin au pauvre réveil qui se ratatina littéralement sur place. Si, si ! J'vous jure ! xD
Il pris une douche rapide - l'eau chaude terminant de le réveiller complètement - avant de s'habiller.
Kurama descendit ensuite prendre son petit-déjeuner. Il ne pu cependant avaler qu'un demi croissant et malgré tous ses efforts, aucun liquide ne consentit à franchir la barrière de ses lèvres. Il n'avait vraiment pas faim… Et puis, son estomac était de toute façon trop noué pour accepter quoique ce soit d'autre.
Respirer… Voilà ce qu'il devait faire. Il devait respirer. Profondément.
Pourtant, il avait beau inspirer et expirer à toute vitesse, la boule de stress qui nouait son estomac et sa gorge ne semblait pas vouloir partir. Et rien qu'en pensant à sa première journée de travail, Kurama se sentait défaillir…
Pourtant, il n'était pas du genre trouillard, ni même lâche… Et il était compétent, ça, il le savait. Après tout, on ne sortait pas diplômé de l'unif' avec les meilleurs notes de sa promotion en étant un incapable ou un parfait crétin. Mais… Lors de ses différents stages, il avait donné cours à des enfants. Ou à la rigueur, à des adolescents. Mais jamais au grand jamais à des plus de 16 ans ! Et là… Et là, il se retrouvait à devoir remplacer un professeur en congé de maternité qui enseignait à des étudiants en dernière année de lycée ! A des jeunes qui avait quoi, 4 ans de moins que lui ? Et avec ça, il était sensé avoir de l'autorité et se faire écouter ? Non mais quelle blague ! Comment ces jeunes allaient-ils pouvoir le prendre au sérieux ? Lui, il avait l'âge d'être l'un de leurs amis, pas leur professeur de français !
Ce poste, c'était du suicide ! Voilà ce que c'était !
Mais bon, il n'avait pas vraiment le choix… A présent, il devait s'assumer financièrement et pour ça, pas d'autre alternative que de travailler. Et vu que en ce moment c'était le seul poste libre qu'il avait trouvé…
Après avoir finit son petit-déjeuner, Kurama quitta son appartement, ne pouvant retenir un soupire las. Il était déjà découragé avant même d'avoir commencé. D'ailleurs, n'importe qui le croisant à ce moment là, marchant vers le lycée d'un pas lent, les épaules voûtées et la tête basse, aurait certainement dit qu'il ressemblait plus à un condamné à mort qu'à un professeur se rendant à son premier boulot...
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- Hum Hum ! Un peu de silence s'il vous plaît !
Malgré l'intervention du directeur, le brouhaha de la classe ne cessa pas. Les étudiants continuèrent à discuter entre eux et à rire comme si de rien n'était, ne semblant pas avoir remarquer la présence – bien qu'imposante - de leur directeur. Bien que réflexion faites, ils ne s'en souciaient tout simplement pas. Pourtant, ce dernier ne se démonta pas. Il se racla la gorge une deuxième fois, essayant ainsi d'attirer l'attention des élèves. Mais ce fut sans succès. Il demanda ensuite une nouvelle fois le silence, élevant la voix pour se faire entendre malgré les discutions animées des jeunes. Cela n'eut d'ailleurs pas plus d'effet. Voyant qu'il était toujours ignoré en beauté, le directeur serra les poings, maudissant intérieurement cette « bande d'ingrats malpolis et complètement stupides » comme il se plaisait à les appelé, avant de s'écrier tout d'un coup :
- Bon, maintenant la ferme ! Tout le monde a sa place et le premier qui l'ouvre, je lui colle une semaine de retenue ! Est-ce clair ?! èé
Cette fois-ci, les élèves daignèrent lever les yeux vers leur directeur.
Il y eut un petit moment de flottement où personne ne bougea. Apparemment, ils semblaient réfléchir, pesant le pour et le contre, voyant si cela valait réellement la peine qu'ils se déplacent pour regagner leurs places.
Au bout d'un long moment, les élèves finirent par s'exécuter mollement, ponctuant leur geste de grognements contrariés. Apparemment, une semaine en tête à tête avec le dirlo ne les tentait pas des masses…
Si Kurama n'était pas aussi angoissé à l'idée de devoir bientôt lui aussi entrer dans la classe et faire connaissance avec ses futures élèves, il aurait éclaté de rire. M. Takama n'avait vraiment aucune autorité ! Et sa « prestation » avait été plus ridicule qu'autre chose ! Lui qui l'avait regarder avec tant de dédain, un sourire supérieur plaqué aux lèvres, il venait de se prendre le plus beau blanc que Kurama est jamais eut l'occasion de voir ! Pathétique… Enfin.
M. Takama lui, attendit patiemment qu'ils aient tous regagner leur place. Puis, une fois les jeunes plus ou moins calmés et le silence installé dans la salle, il pris la parole.
- Donc… Hum… Je suis ici pour vous annoncé que nous vous avons enfin trouvé un remplaçant à Madame Yamika et que…
Le brouhaha revint en un éclaire, marquant le mécontentement des élèves à cette annonce et lui coupant encore une fois la parole. Ce dernier serra un peu plus les poings - jusqu'à s'en faire blanchir les phalanges - mais ne dit rien, attendant que le silence revienne plus ou moins pour poursuivre.
- Et que… Et qu'il est là ! Je vais donc vous le présenter. Hum… Minamino, si vous voulez bien entrer…
A ces mots, le silence fut total. S'il y avait eut des mouches, on les aurait entendues volées sans le moindre problème…
A vrai dire, tous attendaient avec impatience de voir la tête du nouveau prof de français. Comme d'habitude, ils allaient sûrement écoper d'un vieux croulant, ennuyeux à mourir et moche comme un poux, mais cela n'empêchait quand même pas la curiosité d'être au rendez-vous.
De son côté, Kurama lui, luttait pour garder le contrôle de ses nerfs. D'ailleurs, il combattait aussi bien son envie de s'enfuir à toute jambe que l'agacement profond qu'il ressentait à l'égard du directeur.
Bordel ! Ce n'était pas parce qu'il était très jeune pour un prof qu'il devait être traité comme un gamin ! Et les formalités alors ? Et la politesse qui lui était due ? Elle était où dans tout ça, hein ?!
De tout manière, depuis le début Takama l'avait pris de haut. Il s'entêtait à l'appeler « Minamino » et pas « Minamino-san » comme les autres professeurs.
Et ce genre de comportement, c'était une chose qui avait l'art d'énerver profondément Kurama qui était pourtant réputé pour son calme olympien et sa parfaite maîtrise en toutes circonstances.
Serrant les poings à son tour et respirant un bon coup pour se donner un peu de courage, Kurama pénétra à son tour dans la salle de cours. Il fonça directement aux côtés du gros directeur sans lever la tête. Ensuite, il se contenta de regarder ses pieds pendant de longues minutes avec une fascination toute nouvelle comme s'ils étaient subitement devenus la huitième merveille du monde.
Il ne consentit à lever les yeux que quand Takama repris la parole.
Kurama constata alors avec une pointe d'amusement que la plupart des jeunes le regardaient avec des yeux ronds et la bouche grande ouverte. Pas très élégant, mais franchement marrant à regarder ! Apparemment, ils ne s'attendaient pas à quelqu'un de son genre… Et encore moins à quelqu'un de son âge !
- Donc, je vous présente Kurama Minamino, déclara le directeur ayant retrouver un peu de son assurance. Il sera votre professeur de français jusqu'à la fin de cette année scolaire. Il passera donc un peu plus de quatre mois en votre compagnie. J'espère que vous lui ferez un bon accueil… Donc… Euh voilà… Je vous laisse faire connaissance…
Il se tourna ensuite lentement vers Kurama et lui adressa un sourire compatissant. Il avait vraiment l'air de lui présenter ses condoléances… Et en passant devant lui, il lui murmura même un « courage » plein de…pitié ? Voilà qui n'était pas pour rassurer Kurama !
D'ailleurs, ce dernier le regarda sortir d'un œil morne, sentant l'angoisse grandir en lui et s'infiltrer dans ses veines comme du poison. Le rythme de son cœur s'était déjà accélérer considérablement, mais maintenant il n'était plus question de reculer…
Il se tourna dons vers ses élèves, avalant préalablement sa salive avec « gloups » sonore pas très ragoûtant et se répétant vivement des : « On se calme, on se calme ! Reeesspiiiiirreeeuuh ! » ou encore des : « Qu'est-ce que tu veux qu'ils te fassent ? Ils ne vont pas te manger ! ».
- Hum… Euh… Donc voilà… Euh… Comme l'a dit M. Takama, je serais v… commença-t-il sans vraiment oser regarder les étudiants présents.
- Kurama ? Kurama, c'est bien toi ? Naaan ! J'y crois pas ! Alors ça, c'est fort ! s'écria une voix. Un voix qu'il ne connaissait que trop bien.
- Yusuke ! s'exclama Kurama, encore sous le choc. Ca alors ! Si je m'attendais !
Kurama n'en revenait pas. Yusuke Urameshi, son ami d'enfance, se retrouvait dans sa classe ! Il allait être le prof de français de Yusuke ! C'était…complètement délirant ! Ils avaient fait les quatre cent coups ensemble ! Ce n'était vraiment pas concevable qu'il puisse… Non ! Enfin, c'était contre-nature une chose pareille !
Pendant ce temps, Yusuke lui, s'était levé sous le regard ébahit des élèves et avait littéralement sauté au coup de son ami, riant de bon cœur de cet heureux hasard. Il faut dire que cela faisait un bail qu'ils ne s'étaient pas vus tout les deux ! Au moins un an… Peut-être même un peu plus !
Et voilà qu'ils se retrouvaient, l'un dans le rôle de l'élève, l'autre dans celui du professeur ! C'était…vraiment dingue !
- Sans blague… C'est fou ! Franchement, c'est vraiment tordant, tu ne trouves pas ? s'écria Yusuke avec un grand sourire. Tu vas être mon prof de français ! Mais tu te rends compte ?
- C'est vrai que ça va faire bizarre ! T'imagine ? Tu vas devoir m'appeler…professeur ! Ou pire : Monsieur ! renchérit Kurama en riant.
- Et puis… Si je suis pas sage tu vas me coller des heures de colle ou des lignes ! Wa haha ahahhhh ! Quelle histoire de di…
Yusuke se stoppa immédiatement dans sa tirade en remarquant que toute la classe avait les yeux rivés sur lui. En plus, ils avaient à peu près tous adopté la mode du poisson : la bouche grande ouverte et les yeux exorbités.
Le jeune homme se mit à rire nerveusement en se grattant l'arrière du crâne et Kurama, lui, rougit légèrement, provoquant des « Ohhhh ! Il est trooop beaaauuu ! » du côté de féminin de la classe.
- Yusuke… Tu… Tu le connais ?! demanda brusquement une des filles, avide de savoir.
- Ben ouai… C'est mon ami d'enfance ! répondit ce dernier en riant de plus bel pour essayer de masquer sa gène.
- Ahhhhh ok ! firent la plupart des élèves sous cette révélation des plus… croustillante !
Comme ça, Yusuke connaissait cette espèce de canon ambulant ? Voilà qui était trèèèès intéressant… Certaines filles se frottaient déjà les mains tout en dévisageant Kurama avec un air conspirateur. Elles ressemblaient vraiment à une bande de hyène guettant une proie… Cela en devenait presque effrayant. Yusuke lui, sourit en constatant que le charme dévastateur de son ami avait toujours autant d'effet sur les filles.
Et sur les garçons aussi d'ailleurs ! A voir comment ils le déshabillaient du regard…
Et en cet instant, ils semblaient tous bien occuper à s'imaginer un graaaannnnd nombre de choses que les convenances réprouveraient certainement !
Oui, ils étaient tous complètement tombé sous le charme du beau professeur. La preuve : cela ne faisait que quelques minutes que Kurama était entré et déjà, ils ne pouvaient plus détacher leur regard de lui ! Bien entendu, cela se remarquait un peu plus chez les filles que chez les hommes, mais tous étaient indéniablement conquis. Et puis, vu comme ces demoiselles dévisageaient Kurama en bavant, elles avaient déjà – elles aussi - la tête pleines d'idées pas trop catholiques…
Kurama lui, se contenta d'émettre un petit rire nerveux, histoire de se donner contenance. Cela avait vraiment quelque chose d'angoissant d'être fixé comme ça par toutes ces filles… Il avait l'impression d'être un morceau de viande froide sur lequel une horde de lionne en furie s'apprêtaient à se jeter. Bon… Il exagérait peut-être un petit peu, mais c'est vous dire le genre de regard qu'elles lui lançaient…
- Bon… Yusuke… On… parlera plus tard, ok ? demanda Kurama d'une voix mal assurée. Là, faut quand même que j'assume un peu mon rôle de prof… Donc euh… Va t'asseoir, dac' ?
- Ok, ok ! répondit Yusuke en retournant s'asseoir.
- Donc… Comme je le disais tout à l'heure, je suis votre nouveau prof de français. Ca, je crois que vous l'aurez compris… Et… Hum… On ne va pas faire cours aujourd'hui. Avant, je vais essayer de vous connaître un peu mieux. On pourrait commencer par un tour des prénoms et… profitez-en pour vous présenter brièvement, ok ? poursuivit Kurama avec un sourire qu'il voulait engageant.
Aussitôt, une dizaine de filles se mirent à sautiller sur leurs chaises. Leurs mains se levèrent à la vitesse de l'éclaire, tel une fusée au décollage. Kurama lui, se retint de rire avec beaucoup de peine. Elles ressemblaient vraiment à des petites écolières ! C'était trop drôle ! Il en désigna donc une au hasard, lui demandant avec un sourire de commencer. Ainsi, les étudiants se présentèrent l'un après l'autre.
Quand ce fut le tour de Yusuke, Kurama lui coupa la parole immédiatement, lui disant que ce n'était pas vraiment nécessaire qu'il se présente. Cela provoqua d'ailleurs de vives protestations chez ce dernier qui clamait haut et fort qu'il y avait déjà du favoritisme. Ce à quoi Kurama répliqua qu'il le connaissait depuis qu'il était en couche culotte, alors que la présentation, il s'en passait très bien !
Ce fut ensuite le tour d'une jeune fille aux longs cheveux bruns. La reconnaissant, Kurama écarquilla les yeux sous la surprise. Il ouvrit la bouche comme pour parler, mais la referma bien vite sans que le moindre son ait pu franchir ses lèvres.
Quoi ?! Elle aussi elle se retrouvait dans sa classe ?! Décidément...
- Keiko ? Quoi, ne me dit pas que toi aussi tu… s'écria-t-il enfin sous le regard amusé de la jeune fille.
- Et si ! répondit cette dernière sur un ton enjoué. Ca faisait longtemps, n'est-ce pas Kurama-kun ?
- Oui, en effet ! Au moins un mois, non ?
- Oui, c'est ce que je dirais aussi ! répondit-elle en riant.
- Keiko… Ne me dit pas que toi aussi tu le connais ?! s'écria alors une fille à sa droite, les yeux exorbités.
La réponse est plutôt évidente, non ? pensa Kurama.
- Ben si… C'est mon cousin ! répondit cette dernière, ravie de l'effet que sa réponse produit sur ses amies.
- Et oui ! Donc… Hum… Toi non plus tu n'as pas besoin de te présenter ! Sauf si tu veux te donner en spectacle comme Urameshi… poursuivit Kurama en riant.
- Hey ! protesta Yusuke couvrant les rires de ses camarades.
La révélation du lien de parenté entre le jeune professeur et Keiko, provoqua une vive rumeur parmis les filles de la classe. Déjà, certaines d'entre elles assaillaient la petite brune d'une multitude de questions portant toutes sur son charmant cousin…
Charmant cousin qui, se sentant de plus en plus gêné par les regards appuyés que lui lançaient les jeunes étudiantes, demanda précipitamment le silence et proposa à un grand roux de se présenter.
- A toi ! dit-il en désignant le grand dadais de la main.
- Ah… Euh… Moi ? demanda-t-il bêtement. Hih Hi hihi… Et bien moi, je m'appel Kuwabara Kazuma. Hum… J'ai un chaton qui s'appel Ekichi et j'aime le sport ! Et… je vous trouve merveilleusement merveilleux ! Vraiment ! Sincèrement ! poursuivit-il, les yeux remplacés par deux gros cœurs. petit délire personnel xD
- Ah… Euh… Merci… répondit le professeur, légèrement gêné par le regard du jeune homme alors que dans la classe quelques éclats de rires retentissaient suite à cette pseudo déclaration d'amour.
Un quart d'heure plus tard, il avait presque terminé de faire le tour de la classe. En fait, il ne restait plus qu'un étudiant. Il était assis dans le fond la classe, près de la fenêtre et semblait s'ennuyer comme un rat mort. Complètement désintéressé par ce qui se passait en classe, il regardait par la fenêtre, les yeux dans le vague. Il semblait ailleurs… Loin, très loin d'ici dans tous les cas…
- Euh… Excuse-moi, mais c'est à ton tour, déclara-t-il à l'intension de l'étrange jeune homme.
N'obtenant aucune réponse, Kurama l'appela une nouvelle fois, élevant un peu la voix pour se faire entendre. Cette fois-ci, la réponse ne se fit pas attendre. Cependant ce n'était pas vraiment ce à quoi il s'était attendu… En effet, deux rubis rouge sang le fixaient à présent avec intensité, le foudroyant littéralement du regard… Kurama en avait le souffle coupé ! C'était un regard tellement intense… Tellement… effrayant !
C'est sur, si un regard pouvait tué, à l'heure qu'il est, Kurama ne serait plus qu'un petit tas de cendres…
Et ces yeux brûlants qui ne le lâchaient pas une seconde, qui restaient obstinément fixés sur lui…
Ces yeux le brûlaient…
Kurama avait chaud, beaucoup trop chaud. Son cœur s'emballait de plus en plus, cognant en rythme dans sa poitrine et il se sentait comme paralysé. Il ne pouvait tout simplement pas bouger devant l'intensité d'un tel regard… Il n'arrivait même pas à détourner les yeux, se noyant toujours plus dans le regard brûlant de l'étudiant.
Heureusement, une étudiante aux longs cheveux bleus, nommée Botan, pris la parole, lui permettant ainsi de reprendre le contrôle de son corps et de détourner les yeux en rougissant.
- Ooohh ! Mais ne faites pas cette tête là sensei ! On dirait que vous avez vu un fantôme ! affirma Botan en riant. Il ne faut pas vous inquiété pour si peu : c'est Hiei… Il est comme ça avec tout le monde ! Faut pas faire attention…
- Oui c'est vrai ! C'est un cas désespéré… renchérit une autre fille en soupirant.
- En plus, il est dangereux quand il s'énerve… souffla un jeune homme avec une grimace.
- Ne vous inquiété pas sensei ! Je vous protégerais ! s'écria Kuwabara, le doigt levé vers le plafond et un sourire charmeur plaqué aux lèvres.
- Euh oui… Merci Kuwabara, répondit Kurama en réprimant avec peine son envie de rire.
Quand finalement Kurama se risqua à jeter un bref coup d'œil à Hiei, il remarqua que celui-ci s'était à nouveau désintéressé de lui et de la conversation, et qu'il était tout simplement retourné à sa contemplation.
Etrange… pensa-t-il en l'observant avec plus d'attention. Etrange, et pas mal du tout ! ne pu s'empêcher de noter Kurama.
Oui… Hiei était beau. Il avait des cheveux aussi noirs que la nuit, avec quelques mèches blanches et des reflets bleutés. Ils étaient hérissés sur sa tête et se mariaient parfaitement avec le hâlé de sa peau. Hiei était grand. Il avait plus ou moins une tête en plus que Kurama qui pourtant n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appelé un nain. Son corps était fin et joliment musclé. Et puis… Et puis il y avait ces yeux… Ces yeux rouges où semblaient briller constamment un feu dévorant. Des yeux tellement beaux, tellement…envoûtants. On avait envie de s'y noyer. De s'y perdre pour l'éternité…
Et il y avait aussi cette attitude, cette espèce d'aura mystérieuse qui se dégageait de lui…
Oui, décidément, Hiei était beau. Mais il était aussi tellement...
Etrange… Voilà un mot parfait pour lui. Un mot qui décrivait à merveille le jeune homme, et en même temps…
Perdu dans ses réflexions, Kurama n'entendit pas les questions que lui posaient ses nouvelles admiratrices et ce n'est que quand un « senseeeeeiiiiii ! » surpuissant retentit dans la pièce, qu'il reconnecta avec la réalité.
- Hum ? Oui ? Qu'est-ce que vous disiez encore ? demanda-t-il avant de s'excuser sans grande conviction.
- Et si vous nous parliez de voooouuuusss ?! demanda à nouveau la blonde, les yeux brillants d'espoir.
- Oh ouuuiiiiii ! S'il vous plaît senseeeiiiiiii ! renchérit une petite brune, un sourire charmeur plaqué sur les lèvres et les cils papillonnants.
Kurama se demanda un instant si les filles de cette classe n'avaient pas toutes fait une indigestion de voyelles. Et puis cette façon l'appelé « senseeeeiiiii » était on ne peut plus agaçante. Mais bon, passons…
Réprimant un soupire exaspéré, Kurama leur répondit qu'elles n'avaient qu'à posé leurs questions et qu'il leur répondrait avec plaisir. Si cela n'avait pas un caractère trop personnel, bien entendu.
- Alors… Hum… Quel âge avez-vous ? Enfin… Si cela n'est pas trop indiscret… questionna la blonde, la bouche en coeur.
- J'ai 22 ans, lui répondit Kurama avec un sourire.
- Et… Et vous êtes célibataire ? continua-t-elle sur un ton innocent.
- Et bien, on va dire que ça fait partie des choses qui ne vous regardent p…
- Oui, il l'est ! s'écria Yusuke, s'attirant ainsi un regard noir de Kurama.
Le professeur réprima avec peine un grognement agassé. Evidement… Yusuke n'en raterait pas une, c'était certain ! Et puis d'abord, comment il était au courant lui ? Ils ne s'étaient pas vus depuis un an… Comment pouvait-il…
Mais bien sur ! Il avait oublié ce petit détail ! Même s'ils ne s'étaient plus vu depuis longtemps, ils n'avaient pas pour autant perdu tout contacte ! C'est vrai qu'ils s'étaient téléphonés régulièrement. Ils s'étaient écrits aussi… Enfin, Kurama avait écrit et Yusuke lui, se contentait de répondre une fois sur deux. Il était tellement paresseux…
Et puis, aussi loin que remontaient ses souvenirs, Urameshi avait toujours été son confident et… particulièrement curieux ! Il était donc normal qu'il soit parfaitement au courant de sa vie sentimentale.
Mais bon, ce n'est quand même pas une raison ! èé pensa Kurama en se giflant mentalement de toutes ses forces.
Il déraillait complètement : voilà qu'il trouvait des excuses à cet abrutit !
Et puis cet interrogatoire commençait à sérieusement lui tomber sur les nerfs. Il demanda donc - le plus poliment qu'il pu - si elles en avaient terminé avec leurs questions, se mordant la langue jusqu'au sang pour s'empêcher d'ajouter « stupide » à la fin de sa phrase.
- Mais noooonn ! protestèrent-elles toutes en cœur.
- Sensei, dites, vous êtes fils unique ou vous avez des frères et sœurs ? demanda alors une autre fille.
- Je suis fils unique, répondit Kurama avec un soupire las.
Mais en quoi cela pouvait bien les intéressés ? Franchement, il ne comprenait pas… Enfin, toujours est-il que l'interrogatoire continua ainsi pendant près de vingt minutes, enchaînant questions stupides sur questions débiles et le tout, sous le regard avide des filles et celui compatissant des garçons. Et si Kurama n'avait pas mis un terme aux festivités, il était bien partit pour devoir endurer ça encore un bon moment !
C'est vrai quoi ? Trop, c'est trop à la fin !
Il jeta ensuite un bref coup d'œil à sa montre et constata que la sonnerie annonçant la fin de l'heure n'allait plus tarder.
Il ne restait pas assez de temps pour commencer quoi que ce soit d'autre, dix minutes à tout cassé, aussi Kurama leur accorda ce petit temps de répit avant le cours suivant. Et quand la sonnerie retentit, il s'éclipsa vite fait, sous adieux déchirants des jeunes filles en furie et les pleurs d'un Kuwabara complètement effondré.
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Kurama courait maintenant depuis cinq bonnes minutes dans les couloirs déserts de l'école.
Bon sang ! C'était son premier jour de travail et il arrivait déjà à se foutre en retard !
La cloche avait sonné depuis dix minutes et pas moyen de mettre la main sur le local 12 ! Où pouvait bien être cette foutue classe ?! Et les étudiants qui devaient déjà l'attendre… Quelle entrée en matière ! Vraiment splendide ! --'
Mais ce n'était pas vraiment sa faute ! Enfin… pas tout à fait… Si cette école était un peu moins grande aussi ! Et puis ce con de Takama, il pouvait pas lui donner un plan non plus ? Non mais j'vous jure, les gens parfois !
Sans compter qu'il commençait à vraiment s'essouffler là. Il avait déjà parcouru deux ailes, l'est et puis la sud et le tout, en cavalant comme un échappé de prison ! Mais évidement, avec sa chance habituelle, le local en question se trouvait à l'exacte opposé, dans la partie nord de l'école !
En passant à toute vitesse devant les labos réservés au cours de chimie, Kurama jeta bref un regard à sa montre, histoire de voir l'ampleur de son retard… Aussitôt, une grimace contrariée vint déformer son beau visage et il accéléra encore l'allure de sa course qui pourtant, était déjà conséquente.
Aller encore un peu ! J'y suis presque ! s'encouragea-t-il mentalement.
Le locale 12 ne se trouvait plus très loin.
Kurama tourna à l'angle du couloir sans ralentir, si bien qu'il ne pu éviter la personne qui marchait dans sa direction d'un pas tranquille. La collision fut violente et…très douloureuse. Kurama fut projeté en arrière et retomba durement sur le sol avec un gémissement de douleur. Et il en fut de même pour le malheureux qui avait eut la malchance de croiser sa route. Il réalisa un magnifique vol plané digne des plus grands numéros de voltige, mais le tout fut quelque peu gâché par l'atterrissage for peu gracieux du jeune homme.
- Itaï… gémit Kurama en se massant l'arrière du crâne où une énorme bosse montrait déjà le bout de son nez.
- Gomen nasai ! poursuivit-il à l'intension du jeune homme qu'il avait percuté.
Il releva ensuite doucement la tête, histoire de voir l'état de la personne dans laquelle il était rentré.
Aussitôt, il se figea, sentant le rythme de son cœur s'accélérer considérablement. Son corps fut parcourut d'un long frisson qui lui remonta désagréablement le long de la colonne vertébrale. Là, à quelques mètres à peine de lui, se tenait…
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A suivre…
Voilà… Bon ben c'est pas terrible, terrible mais j'avais envie d'essayer.
Ca serait très gentil si vous pouviez me donner votre avis, pour voir ce qui cloche et aussi, si il y en a… --' ce qui va !
Si c'est vraiment trop naze, je posterais pas la suite (que je n'ai même pas encore écrite xD).
Merci d'avoir lu…
Bisous à tous !
Lexique :
Gomen nasai : Désolé, pardon, excusez-moi.
Itaï : Aïe.
