Retour vers le futur
Spoiler : les 7 tomes. Des spoilers sur le 7ème tome sont donc à prévoir.
Note : réécriture et nouvelle version de la fic « Retour vers le futur » que j'avais commencé à écrire avant la sortie du cinquième tome. SPOILER TOME 7
Disclaimer : tout appartient à JKRowling (à part quelques personnages de mon invention) et le scénario est en partie inspiré du film « Retour vers le futur ».
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Chapitre 1 : le nouveau joujou de Monsieur Weasley
Quand Harry ouvrit les yeux, ce matin-là, son premier réflexe fut de se demander quel danger il pourrait rencontrer aujourd'hui et quelles sombres nouvelles on pourrait venir lui apporter. Ses pensées se mélangeant dans sa tête, il commença à faire l'énumération des Horcruxes qu'il avait trouvés et détruits jusque là et ceux qui n'avaient pas encore été découverts… jusqu'à ce qu'il s'aperçoive qu'il n'y en avait plus un seul. Voldemort était mort et ce depuis un mois.
Harry se redressa et regarda autour de lui. Il était chez les Weasley, dans la chambre de Ron. Ce dernier, d'ailleurs, était en train de ronfler dans le lit à côté de lui. Il porta machinalement la main à sa cicatrice qui, il l'espérait, ne lui ferait plus jamais mal.
Ils étaient au début du mois d'Août. La guerre était finie. La tâche était à présent de réapprendre à vivre malgré la perte des proches et des amis qu'ils avaient dû subir. Les Weasley étaient les premiers concernés. La mort de Fred avait été un coup dur, mais Arthur et Molly Weasley avaient décidé de surmonter cette épreuve et de ramener la joie de vivre dans la famille.
« - Fred est mort pour nous. Il aimait rire, il aimait blaguer, il n'aimerait pas que l'on arrête de le faire. » avaient-ils dit lors de l'enterrement, en particulier à l'adresse de George, son frère jumeau.
Il n'y avait pas de doute. On avait gagné cette guerre, il fallait vivre. Au bout de deux semaines, George avait décidé de reprendre la boutique de farces et attrapes pour honorer la promesse qu'il avait faite à son frère. La famille, qui avait eu peur de le voir sombrer, avait été soulagée de son choix et Ron avait aussitôt proposé de lui porter assistance.
Harry avait décidé, de son côté, de reprendre ses études à Poudlard et de passer ses ASPIC. Hermione, ravie de son choix, s'était dépêchée de le suivre, et tout ce que Hermione faisait, Ron aussi le faisait. Parfois, Harry était un peu excédé par ce tout nouveau couple, mais les voir aussi heureux allégeait quelque peu le cœur. Il lui avait fallu bien trois semaines pour se décider à aller parler à Ginny, et celle-ci n'avait pas hésité une seule seconde pour lui sauter au cou. Il n'y avait pas d'erreur possible : c'était Ginny et pas une autre et il savait que pour elle c'était la même chose.
Il fut sorti de ses réflexions par Ron qui venait de se réveiller, son ventre gargouillant déjà. Le roux se tourna vers Harry, et il lui demanda d'une voix endormie :
« - On va manger ? »
Harry sourit. C'était typique de Ron, les premières paroles qu'il prononçait le matin parlaient de nourriture.
Une fois descendus dans la cuisine, Harry put constater avec plaisir que la famille Weasley était réunie au grand complet. C'était une habitude qu'ils avaient prise, chaque Dimanche, comme pour signifier qu'ils reprenaient une vie normale.
Molly Weasley avait préparé, comme à son habitude, un petit déjeuner copieux et la conversation à table était animée. Une fois assis, Harry ne put s'empêcher de dévorer cette scène des yeux, dégustant chaque instant de bonheur comme si c'était précieux (et pour lui ça l'était).
Ginny, assise en face de lui, faisait des mimiques derrière le dos de sa belle sœur, Fleurk… heu, Fleur. Elle s'arrêta juste quelques secondes pour adresser un sourire radieux à Harry avant de continuer à singer discrètement la femme de son frère. Hermione, à côté de lui, parlait avec entrain de l'année scolaire et des ASPIC qu'ils allaient passer, parlant déjà de ce qu'ils allaient devoir réviser. Ron faisait mine de l'écouter attentivement, mais quand la jeune fille se tourna vers Harry pour lui expliquer le programme de Métamorphose, Ron en profita pour lever les yeux au ciel dans son dos, légèrement exaspéré.
Un peu plus loin, George faisait semblant d'écouter son frère Percy, qui s'était rabiboché avec l'ensemble de la famille, lui expliquer la réglementation des ventes de citrouilles provoquant, à ce qu'il paraît, de violentes douleurs à l'estomac et des verrues si on en mangeait par excès. Percy ne s'était pas aperçu que ses cheveux étaient en train de passer par toutes les couleurs de l'arc en ciel et Charlie, un peu plus loin, observait la scène en se mordant les lèvres pour ne pas éclater de rire.
Bill, de son côté, assis auprès de sa femme, dévorant un plat de bacon à moitié cuit pour rester saignant, essayait de garder son calme tandis que sa mère prenait ses longs cheveux coiffés en catogan dans sa main.
« - Ils sont vraiment trop longs, Billy, tu es sûr que… ? » demandait-t-elle en sortant sa baguette et en l'agitant sous le nez de son fils.
« - Non, Maman ! » répondit-il fermement.
Fleur se précipita à son secours en lui caressant tendrement la tête.
« - Moi je l'aime comme ça mon Billy chou. »
Bill rougit quand elle prononça son surnom, et ses frères se mirent à rire sous cape. Molly, elle abandonna le combat en poussant un long soupir d'exaspération. Puis Harry s'aperçut qu'il manquait une personne à l'appel, et Molly dit à haute voix ce qu'il pensait tout bas :
« - Où est passé Arthur ? » s'exclama Molly, l'air légèrement irritée.
« - Dans la remise je crois. » répondit Percy, pensif, les sourcils froncés.
« - Je crois qu'il a fait une nouvelle trouvaille. » l'interrompit George avec un enthousiasme excessif qui contrastait avec le sérieux de son frère aîné.
Il entendit Bill soupirer discrètement. George en faisait parfois un peu trop. On pouvait sentir que son entrain était forcé, qu'il s'efforçait de paraître malicieux, mais dans le fond, il n'allait pas si bien que ça. Harry, cependant, pensait qu'il valait mieux faire comme lui, essayer, plutôt que de se laisser gagner par le désespoir.
« - Par merlin ! » s'exclama Molly en levant les yeux au ciel. « Que va-t-il encore nous inventer cette fois-ci ? »
Harry pensa que le 'encore' n'était pas forcément approprié. Ca devait bien faire trois ans qu'il n'avait pas vu Arthur Weasley se plonger à nouveau dans sa passion : la découverte des objets moldus et comment les améliorer. Il avait même l'impression que depuis la Ford Anglia volante, il n'avait jamais vu d'autre invention de sa part. Mais cet été, il avait recommencé, passant parfois des week end entiers enfermé dans la remise. Hermione pensait que c'était pour oublier la peine liée à la mort de l'un de ses fils mais Ron lui avait fait remarquer qu'il faisait souvent la même chose avant la guerre.
« - Il y est depuis quand ? » reprit Molly en tapant nerveusement du pied.
« - Depuis qu'il est rentré du travail hier soir. » répondit Charlie.
« - Tout ce temps ? » s'exclama sa mère, choquée.
Enervée, elle retourna à ses fourneaux, comme pour se défouler. Elle ensorcela une spatule pour brouiller les œufs dans la poêle de gauche et fit cuire des pancakes dans la poêle de droite. Quelques minutes plus tard, Arthur Weasley ouvrit la porte d'entrée pour entrer dans la pièce un grand sourire aux lèvres et les yeux brillants d'excitation.
« - Bonjour tout le monde ! » s'exclama-t-il joyeusement.
Un chœur de voix lui répondit :
« - Bonjour P'pa ! »
… avec cependant quelques variations, étant donné que Harry, Hermione et Fleur répondirent :
« - Bonjour Monsieur Weasley ! »
… et que Molly s'exclama :
« - Mais enfin Arthur, où étais-tu ? »
Au lieu de lui répondre, Arthur lui déposa un baiser au coin des lèvres.
« - Bien dormi, Molly ? »
Elle le fusilla du regard et se retourna vers ses œufs et ses pancakes.
« - Alors P'pa, tu nous parles de ta nouvelle trouvaille ? » demanda George avec enthousiasme.
Arthur lança un regard méfiant à sa femme qui lui lançait des regards noirs par dessus ses fourneaux.
« - Plus tard. » dit-il.
Il s'assit à table, et leur fit signe à tous de se rapprocher avant de se pencher vers eux pour pouvoir parler à voix basse :
« - Je vous la montrerai ce soir, après le dîner… là, j'ai encore quelques retouches à faire… »
Molly, de son côté, venait d'enlever les deux poêles de la gazinière.
« - Qui veut des pancakes ? » demanda-t-elle en jetant un regard soupçonneux à son mari. « Voilà tes œufs brouillés Percy. Quelqu'un d'autre en veut ? Je peux en refaire… »
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Le dîner était passé depuis longtemps. Monsieur Weasley, à peine sorti de table, s'était précipité dans la remise et n'en était plus ressorti depuis ce temps-là. Molly était partie se coucher, un peu furieuse du peu de présence de son mari à la maison ainsi que Percy qui leur avait déclaré qu'il avait du travail à faire le lendemain. Fleur, elle, se sentait un peu nauséeuse et s'était retirée dans sa chambre pour s'allonger. Ceux qui restaient attendaient patiemment dans la cuisine.
Harry et Ron avaient engagé tous les deux une partie d'échec version sorcier sous le regard attentif de Ginny. Bill et Charlie s'étaient tous les deux assis autour de George pour le faire parler un peu de son magasin de farces et attrapes et de ses projets futurs. Celui-ci leur répondait d'un ton exagérément joyeux, causant des échanges de regards inquiets entre les deux grands frères. Depuis l'enterrement, Bill, Charlie et Percy s'étaient tous les trois mis d'accord pour surveiller et protéger George. Percy s'y prenait toujours un peu maladroitement, mais ils faisaient tout pour qu'il ne soit quasiment jamais seul.
Hermione, elle, s'était mise à l'écart du groupe. Bien calée dans un fauteuil, elle semblait absorbée par le livre qui était posé sur ses genoux.
« - Tu es vraiment trop sérieuse, Hermione ! » marmonna Ron à son adresse pour la dixième fois de la soirée.
La jeune fille sembla, encore une fois, ne pas l'entendre. Ron finit par se lever et se placer derrière son fauteuil, les mains posées sur le dossier.
« - Mais voyons, Hermione jolie, » dit-il, à présent avec douceur. « Viens donc un peu t'amuser avec nous ! »
Mais la jeune fille était tellement plongée dans sa lecture qu'elle l'entendit à peine. Il dut se reprendre à plusieurs fois, lui caresser tendrement une mèche de cheveux bruns qui dépassait de sa tresse, pour qu'elle se rende compte qu'il était en train de lui parler.
« - Attends. » dit-elle distraitement. « Je finis ce paragraphe et je vous rejoins ! »
« - Mais qu'est-ce que tu lis pour être aussi passionnée ? » demanda Ron, soudain exaspéré.
« - La Machine à explorer le temps de HG Wells. » marmonna-t-elle sans quitter son livre des yeux.
« - HG Wells ? » répéta Georges. « Je ne le connais pas ce type-là, jamais entendu parler… »
« - C'est normal. » lui répondit Harry en relevant les yeux de l'échiquier. « C'est un écrivain moldu… »
« - Ah ouais, et il habite où ? » continua George. « Peut-être que Papa serait content de le rencontrer ! C'est vrai ! Il a l'air assez drôle ce gars-là pour écrire des livres avec des titres comme ça… »
Hermione referma son livre et soupira. Décidément, il y avait bien trop de bruit ! Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait pouvoir s'abandonner paisiblement à la lecture…
« - HG Wells est un auteur du 19ème siècle. » déclara-t-elle d'un ton las. « Ca fait un petit moment qu'il est mort figure-toi ! »
« - Autant pour moi ! » s'exclama George. « Tu m'auras au moins appris quelque chose aujourd'hui, chère petite Hermione ! »
Bill et Charlie ne purent s'empêcher de sourire tandis que Hermione levait les yeux au ciel, exaspérée. Ron, lui, s'était glissé auprès d'elle, et avait passé timidement son bras autour des épaules de la jeune fille. Machinalement, Hermione posa sa tête contre le buste du jeune homme et reprit sa lecture. George commença à ouvrir la bouche pour les taquiner mais un regard noir de Charlie le fit taire. Il décida alors de se rabattre sur Bill.
« - Au fait, qu'est-ce qu'elle avait Fleur ? »
« - Elle ne se sentait pas bien. » répondit Bill, excédé. « Elle se sentait nauséeuse. »
« - Elle est enceinte ? »
Le silence se fit et tous les regards convergèrent vers Bill. Celui-ci avait pâli.
« - Je… je n'avais pas pensé à ça… » dit-il d'une voix blanche.
« - Tu veux dire que… » commença Ginny qui jouait à présent aux échecs avec Harry. « Tu veux dire que je pourrais devenir Tata ? »
« - Et moi tonton ? » demanda Ron, les yeux ronds comme des soucoupes.
Bill n'eut pas le temps de répondre : la porte venait de s'ouvrir et Arthur leur faisait signe de le suivre. Comme dans un mouvement, tous avaient bondi de leur siège et lui emboîtaient le pas, excités et impatients.
Arrivés devant la remise, Monsieur Weasley posa un doigt sur sa bouche et prit un air mystérieux. Puis, il commença à ouvrir la porte le plus lentement possible, la faisant grincer. Charlie leva les yeux au ciel.
« - Papa, tu ne peux vraiment pas t'en empêcher ! » s'exclama-t-il.
« - Depuis qu'on est tout petit, il fait ça ! » soupira Bill en réponse aux regards interrogateurs de Hermione et de Harry. « Il nous fait toujours le même numéro de 'suspens à la façon film moldu' ! »
« - Ca devient un peu lourd à force ! » renchérit George.
Arthur les fusilla du regard.
« - Bon, ça va ! » grommela-t-il, vexé. « Qu'attendez-vous pour entrer ? Vous voulez voir ma nouvelle invention ou pas ? »
Au beau milieu de la pièce, au centre d'un bric-à-brac pas possible composé d'objets divers et variés (tous d'origine moldue), se trouvait une masse assez imposante recouverte d'un drap noir. Monsieur Weasley passa lentement ses doigts sur le tissu sombre.
« - La voici ! » s'exclama-t-il, un sourire radieux scotché à ses lèvres.
« - Magnifique ! » s'exclama Ron en essayant tant bien que mal de cacher l'ironie dans sa voix. « Et qu'est-ce que c'est Papa ? »
Arthur lui fit un clin d'œil et, d'un geste bref et rapide, il retira le drap noir pour laisser place à…
« - QUOI ? ENCORE UNE FORD ANGLIA ?! »
« - Cool ! » s'exclama George.
« - Je ne dirais pas la même chose ! » grommela Ron. « J'en ai d'assez mauvais souvenirs ! »
« - Et… elle est encore volante celle-ci ? » demanda Harry d'une voix légèrement hésitante.
« - Pas vraiment ! » répondit Arthur qui avait de plus en plus de mal à contenir son enthousiasme (et aussi sa fierté). « Celle-ci remonte le temps ! »
Il y eut un instant de silence, tout le monde resta bouche bée quelques secondes.
« - Vous voulez dire… » balbutia Hermione. « Une machine à explorer le temps ? Comme dans le livre d'HG Wells ? »
Arthur la regarda un instant, la tête penchée sur le côté, clignant des yeux.
« - Qui ? »
« - Aucune importance ! » fit Hermione en faisant mine d'éloigner le sujet d'un geste de la main.
Tous s'approchèrent de la voiture et commencèrent à l'inspecter dans tous les sens.
« - Elle n'a rien d'exceptionnel vu de l'extérieur. » dit Arthur en prenant un ton professionnel. « Mais l'intérieur… »
Et sur ces mots, il ouvrit la portière du conducteur. Harry entendit Hermione à côté de lui pousser un cri de surprise. L'intérieur de la voiture était rempli de gadgets tous plus farfelus les uns que les autres. A la place du volant, on pouvait voir une manette qui ressemblait fortement à celle d'une console vidéo ('Comme la Playstation de Dudley' pensa Harry, 'Enfin, c'était avant qu'il ne la jette par la fenêtre car il n'avait pas pu avoir son steak frite…')
A la place du compteur de vitesse était disposé un écran avec les dates et les heures, minutes et secondes écrits dessus. Il était relié à un clavier qui était posé devant ce qui remplaçait le volant. Divers boutons entouraient le tout et, au milieu, à la place réservée au poste de radio, flottait une sphère de couleur argentée.
« - C'est l'énergie de la voiture. » expliqua Arthur. « C'est elle qui l'alimente en magie. »
« - Ah ! Elle remplace le moteur à essence, alors. » en conclut Harry.
« - De l'essence, tu dis ? » demanda Arthur d'un air très intéressé.
« - Heu… c'est ce qui alimente les voitures moldues normalement. » répondit-il, embarrassé.
« - Et comment est-ce que tout cela marche ? » demanda Hermione qui s'était assise à la place du conducteur et observait tous les gadgets.
Arthur commença à lui expliquer le fonctionnement de la « voiture à explorer le temps ». Ron, curieux, poussa légèrement Hermione (« Hé, Ron ! Tu pourrais dire pardon au moins ! ») et s'assit à sa place pour mieux voir. Harry, avide d'en savoir plus, vint s'asseoir sur le siège du passager, à côté d'Hermione, qui se retrouva coincée entre les deux sièges (« Argh ! J'ai l'impression d'être à la place d'une sardine en boîte ! »). Etant donné qu'il n'y avait plus de place pour s'asseoir, le reste de la famille Weasley se contenta de passer la tête par chaque portière.
« - Donc, ce cadran sert à fixer la date et l'heure que tu peux inscrire grâce au clavier. » expliquait Arthur. « Je vais vous faire une démonstration… qu'est-ce que je vais bien pouvoir marquer ? Ah oui ! Tiens, la date de naissance de Charlie ! »
Et il commença à tapoter sur le clavier. Sur le cadran, on pouvait voir apparaître : « 26 Août 1975. 10h35 du matin ».
« - Wahou ! » s'exclama Ron. « Dément ! »
Puis, à ce moment-là, un bouton rouge attira son attention.
« - Et il sert à quoi ce bouton-là ? » demanda-t-il en pointant son doigt dessus.
Arthur ouvrit de grands yeux, paniqué.
« - Attention ! N'appuie surtout pas sur ce bouton ! C'est lui qui… »
Trop tard. Surpris par la réaction brusque de son père, Ron avait fait un faux mouvement et sa main s'était pressée contre le bouton rouge. Ceux qui se trouvaient la tête penchée à l'intérieur du véhicule n'eurent que le temps de faire un bond en arrière pour éviter de se faire prendre par les portières qui se refermaient automatiquement. Les vitres se teintèrent de noir et Ron, Hermione et Harry se retrouvèrent prisonniers à l'intérieur.
« - … met en marche tout le système. » termina Arthur, blanc comme un linge.
Avant que quelqu'un n'ait eu le temps de faire un seul geste, la voiture se mit en marche et fonça droit devant elle.
« - Mais elle va s'écraser contre le mur ! » s'exclama Ginny, paniquée.
En effet, la voiture fonçait vers le mur. Mais au moment d'entrer en collision avec la paroi en pierre, une lumière aveuglante jaillit de la voiture et les obligea tous à fermer les yeux. Lorsqu'ils les ouvrirent de nouveau, la voiture avait disparu, et le mur était encore intact.
« - Où sont-ils ? » demanda Ginny avec une petite voix.
« - Entre le passé, le présent et le futur… » répondit Arthur d'une voix blanche.
xxx PENDANT CE TEMPS, DANS LA VOITURE xxx
Les portières venaient juste de se refermer, et les trois adolescents furent plongés dans le noir. Seuls les boutons et cadrans fluorescents les éclairaient.
« - Mon Dieu, Ron ! » S'exclama Hermione en colère alors qu'un bruit assourdissant commençait à se faire entendre autour d'eux et lui couvrait presque la voix. « Mais qu'est-ce que tu as fait encore comme bêtise ? »
« - Comment ça, ENCORE ?? » Hurla Ron, hors de lui. « Mais je n'ai rien fait ! C'était un accident, je… »
Mais il ne put en dire plus, chacun fut brusquement plaqué contre le dossier de son fauteuil alors que la voiture commençait à foncer à toute vitesse.
« - Oh non ! » Gémit Hermione. « Ca me rappelle le dernier manège à sensation que j'ai fait avec ma cousine l'an dernier à la fête foraine ! Tout mon petit-déjeuner du matin y était passé ! »
« - S'il te plaît, Hermione, épargne-nous les détails, merci ! » Grogna Ron.
Il y eut soudain un choc assez violent, et ce fut le noir complet pour tous les trois. Personne ne vit, sur le cadran, les chiffres et les lettres continuer de briller :
« 26 Août 1975. 10h35 du matin »
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N'hésitez pas à me faire part de vos remarques : comme cette fic est en cours de réécriture, je cherche à tout prix à l'améliorer !
