Bonjour, je sais ça fait très longtemps mais il semblerait que l'inspiration soit revenue. Seulement en me penchant sur ce qui était déjà publié bien que dans le fond j'adhère toujours à l'histoire, aux personnages et à leurs interactions, je ne me retrouve plus dans l'écriture car mon style a complètement changé. Du coup je vais remanier les anciens chapitres et en insérer de nouveau. Ceux qui sont réécris auront un "R" dans le titre du chapitre et les nouveaux un "N".

Bonne lecture en espérant que vous aimerait toujours l'histoire malgré le changement de style.

Rencontre

Angie dormait paisiblement lorsque la sonnerie de son réveil s'insinua dans ses rêves. Elle ouvrit un œil, cherchant le réveil à tâtons pour le faire taire mais elle ne réussit qu'à le faire tomber, signant ainsi l'arrêt de mort de cet appareil maléfique et la réveillant pour de bon cette fois.

- Et merde, marmonna-t-elle en se levant pour observer les dégâts.

Le réveil avait tout simplement explosé en heurtant le sol. Mais rien d'étonnant à cela, si on savait le nombre de chutes qu'il avait déjà subi par le passé. Angie devrait donc se résoudre à utiliser l'alarme de sa chambre ce qu'elle n'avait pas fait jusque là car elle doutait un peu de ses capacités à utiliser cette technologie lantienne.

Elle jeta un rapide coup d'œil à sa montre, confirmant qu'elle allait être en retard si elle ne commençait pas à s'activer immédiatement, et fila dans sa salle de bain. Une fois lavée, habillée et coiffée, elle sortit en courant de ses quartiers et se résigna à aller directement au laboratoire, étant trop en retard pour passer par le mess pour prendre son petit déjeuner.

Elle était presque arrivée, lorsqu'au détour d'un couloir, elle percuta quelqu'un de plein fouet. Mais au lieu de la douloureuse rencontre avec le sol à laquelle elle s'attendait, elle se retrouva blottie contre un torse musclé.

- Désolée, je ne regardais pas où j'allais, s'excusa-t-elle.

En relevant la tête, elle croisa une paire d'yeux d'un bleu intense, qui provoquèrent instantanément un court-circuit dans son cerveau. Si bien qu'elle mit un moment avant de comprendre que si les lèvres de l'homme qu'elle venait de percuter bougeaient, c'est parce qu'il lui parlait. Elle ne perçut donc que la fin de sa phrase.

- _pas vu non plus.

- Tous les deux fautifs, alors, conclut-elle espérant ne pas répondre à côté de la plaque.

D'après le sourire qui se dessina sur les lèvres de son "sauveur" et son hochement de tête, elle avait bien deviné le début de sa phrase.

- Vous m'excuserez Major, mais je vais être en retard et je n'ai pas spécialement envie d'avoir McKay sur le dos toute la journée.

- Oui bien sûr.

- … Major ? Vous pourriez me lâcher ?

Le Major Lorne réalisa seulement à ce moment que bien qu'il ait relâché son étreinte sur la jeune femme après s'être assuré qu'elle avait retrouvé son équilibre, ses mains se trouvaient toujours sur ses hanches. Il sentit ses oreilles rougir face à l'intimité de ce geste et la relâcha précipitamment en s'excusant à deux doigts de bafouiller, ce qui tranchait complétement avec sa réputation. Lui qui était connu pour être imperturbable quelque soit la situation, il gérait de toute évidence bien mieux une attaque de Wraiths que croiser le regard d'une belle femme.

Alors qu'elle disparaissait dans le couloir d'où il venait, il réalisa deux choses. D'un elle avait utilisé son rang pour s'adresser à lui ce qui impliquait qu'elle savait qui il était, bien qu'en tant que second du commandement militaire de la base, rares étaient ceux qui ne le connaissaient pas. De deux, lui n'avait absolument aucune idée de qui elle pouvait bien être.

- Davies ! Vous êtes où ?!

La voix de McKay dans son oreillette fit sursauter Angie. C'était bien sa veine, le laboratoire où elle devait rejoindre McKay était situé au bout du couloir, et bien qu'elle ait couru tout du long, elle était quand même en retard.

- Je suis presque là.

- Vous êtes en retard !

- D'une minute à peine, rétorqua Angie en entrant dans le labo.

- En fait, vous n'êtes pas encore en retard, contredit Sheppard en se levant pour saluer Angie. Il vous reste encore une bonne minute et demie.

- Bien en route Sheppard. Davies préparez-vous à réceptionner les données dès qu'on arrivera sur place.

- Pardon ? Je suis censée attendre ici ? Pourquoi m'avoir fait venir ici avant que vous partiez ?

Angie regarda McKay éberluée, elle n'arriverait probablement pas à s'habituer un jour au caractère de son supérieur, bien qu'il lui en coûte d'admettre ce fait, il était bel et bien à la tête du département scientifique de l'expédition.

- Combien de temps il vous faut pour arriver ?

- Une bonne demi-heure, docteur, répondit Sheppard.

- Si j'avais su ça, je serais allé déjeuner. Ça m'aurait évité de percuter le Major Lorne.

Le Colonel Sheppard haussa un sourcil à ces mots, il aurait payé cher pour assister à cette scène.

- Allez déjeuner Davies. Vous avez largement le temps et il n'est dans l'intérêt de personne que vous mourriez de faim.

- Merci Colonel.

Sur ces mots, elle sortit du labo aussi vite que possible sans pour autant courir, d'après le regard que McKay lançait à Sheppard, il était en désaccord avec cette décision et elle ne voulait pas être là quand il déciderait de le faire remarquer.

Arrivée au mess, elle rejoignit la file pour remplir son plateau et lorsqu'elle tendit la main pour prendre une bouteille de jus d'orange, elle se fit devancer de peu par une autre personne.

- Désolé, tenez.

Angie releva la tête pour se retrouver à nouveau face à face avec le Major Lorne.

- Je vais juste en prendre une autre, Major, répondit-elle en souriant. Après vous avoir foncé dedans, je ne vais pas en plus prendre votre jus d'orange.

- Vous n'étiez pas en retard ? ajouta-t-il en avançant dans la file.

- Si mais apparemment mon job consiste uniquement à réceptionner des données et non à aller les chercher directement là où elles se trouvent. A croire que mon doctorat est juste là pour faire joli.

- McKay a une personnalité assez abrasive. Vous mangez avec moi ?

- Avec plaisir.

Evan fit le tour du mess du regard avant de les conduire à une table libre où ils s'installèrent face à face.

- C'est gênant à admettre mais je ne crois pas avoir retenu votre nom alors que vous avez l'air de savoir qui je suis, admit Lorne, faisant rire Angie.

- Docteur Angela Davies, se présenta-t-elle en lui tendant la main. Je ne suis arrivée qu'il y a deux mois et mon rôle au sein de la cité n'est pas très important, contrairement à vous.

- Ne dites pas ça, voyons. On a tous notre rôle ici.

Evan se trouva soudainement trop embarrassé pour maintenir le contact visuel avec Angie et baissa les yeux vers leurs plateaux, son regard s'arrêta, étonné, sur le contenu de celui de sa compagne de table.

- Vous étiez bien après moi dans la file ? questionna-t-il de but en blanc.

- Euh oui, répondit Angie ne comprenant pas où il voulait en venir.

- Il n'y avait plus de lait quand je suis passé, comment se fait-il que vous en ayez ?

La question, accompagnée de l'air outré qu'il lui jetait, assaisonnée d'une pointe d'espièglerie qui faisait pétiller ses yeux bleus, déclencha chez Angie un fou rire impossible à contenir malgré ses efforts. Evan, de son côté, ne comprit pas pourquoi mais il était heureux d'être la raison de ce rire.

- Désolée, s'excusa Angie après avoir repris son souffle. J'ai un contact parmi le personnel de cuisine. On a fait le voyage à bord du Dédale ensemble et il sait que j'ai besoin de ma dose quotidienne pour être de bonne humeur. Alors il m'en garde toujours.

Lorne écouta les explications d'Angie entrecoupée de rires occasionnels, en silence, plus focalisé sur son sourire que sur ses paroles.

- Tenez, vous pouvez prendre le reste.

Il réalisa seulement qu'elle était en train de lui tendre son berlingot de lait. Il fallait vraiment qu'il se ressaisisse avant qu'elle ne réalise qu'il passait beaucoup trop de temps à la dévisager. Pour sa défense, son âme d'artiste était toujours attirée par les belles choses et le Docteur Davies avait indéniablement le plus beau sourire qu'il ait jamais vu. Bizarrement, il ne pensait pas que cette excuse passerait bien auprès d'elle s'il était amené à l'utiliser, après ils se connaissaient depuis seulement un quart d'heure.

- Merci, finit-il par accepter. Alors qu'est-ce qui vous amène ici, Doc ?

- Un jumper qui a fini au fond de l'océan car les réparations n'étaient pas suffisantes.

- Je me rappelle de cet incident.

- McKay aussi, croyez-moi. Apparemment cela fait de lui un expert ès jumpers.

- C'est le cas pour beaucoup de chose. Donc vous faites quoi au juste ?

- Pour l'instant pas grand-chose car aucun Jumper n'a besoin de réparations et la CIS a refusé mon projet d'en étudier un du sol au plafond. Donc je commence à me dire que j'aurais été plus utile sur le chantier de l'Apollo. Mais bon Atlantis vaut le voyage.

- Monsieur. Salut Angie.

- Laura !

Angie se leva immédiatement pour étreindre le Lieutenant Cadman. Elles avaient fait connaissance à bord du Dédale et étaient tout de suite devenues de bonnes amies. En reculant, elle remarqua que deux hommes venaient de s'installer à la table qu'elle occupait avec le Major Lorne.

- Je ne savais pas que tu connaissais le Major Lorne.

- C'est parce qu'on vient seulement de se rencontrer, répondit Angie, apercevant immédiatement l'étincelle d'espièglerie qui illumina le regard de son amie.

- Laisse-moi deviner, tu lui es rentrée dedans ?

- Pourquoi tu me poses toujours cette question quand je te dis que j'ai rencontré quelqu'un ?

Angie détourna toutefois le regard pour que son amie n'y lise pas la vérité.

- Il faut que j'y aille, reprit-elle avant que Laura ne puisse répondre à sa question et l'embarrasser un peu plus qu'elle ne l'était déjà. J'ai des données à récupérer qui devraient enfin justifier ma présence ici normalement. Bonne journée.

- Soirée poker ce soir, tu viens ?

- Bien sûr, à ce soir.

Angie adressa un dernier sourire au Major Lorne en le remerciant pour sa compagnie et fila au labo priant pour que Laura n'ait pas remarqué que ses joues avaient plus de couleur que d'habitude.