Disclaimer : J'ai vérifié, JKR c'est pas moi. Dommage, Harry aurait pu avoir une vie de débauché. Et accessoirement s'asseoir sur un Flamby sans l'écraser. Je n'ai pas d'actions chez Flamby.
Rating : M
Pairing : HP/DM_HG/SS_LJ/...W_RL/SB
Résumé : Harry doit faire parler Draco, même par des moyens plus que douteux, mais Hermione à une mission en parallèle. Dompter Snape.
Nota : Utilisation des noms anglais des personnages de Drago (Draco) et Rogue (Snape). Le professeur Snape à 25 ans, les personnages de l'année de Harry ont dix-huit ans.
Ombrage n'est pas née par ce que sa mère avait mal au crâne le soir de sa conception... C'est balo...
Nous sommes donc lors de leur cinquième année...
Sirius n'est pas mort. Il s'agit d'un erratum du livre de JKR. J'en suis sûre. Sinon c'était très très mal de le faire mourir comme ça!
Remerciements : Mes esclavagistes : Elleay Sahbel, Tania-Sama et Slaavy , tous ceux qui m'ont suivis jusqu'à maintenant, et mon lecteur aux reviews énormissimes, Dark Neo!
ATTENTION
Cette fic relate de relations homosexuelles explicites (yaoi/yuri/lemon)
et de relations hétérosexuelles explicites.
Vous êtes prévenus
oOoOoOoOoOoOoOo
Note de l'auteur (moua) :
Après toute cette paperasse impersonnelle, voici la fic! Et en happy end siouplait!!
Autre note : Je cherche une/un bêta pour cette fic!!
ENJOY!
oOoOoOoOoOoOo
Harry et la traque de Malefoy
ou
L'abus du polynectar est dangereux pour la santé
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Chapitre I/ La mise à l'écart.
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Harry se retrouvait encore dans cette chambre qui sentait Dudley.
Les jouets brisés emplissaient la pièce, et comble de l'horreur, elle n'était pas insonorisée ce qui lui permettait d'entendre les ronflements de toute la maisonnée. Il y avait été habitué dans son placard mais là, il y avait droit en dolby surround.
Sa fenêtre, rayée de barreaux de fer Made in Dursley© laissait entrer la lumière de la lune en zébrant son corps allongé sur le lit. Défoncé. Le poids des vélos, télévisions et autres accessoires avaient eu raison des lattes en bois. Le survivant regarda l'heure.
Encore huit minutes et il serait minuit. Huit minutes et il aurait dix huit ans. Et son parrain viendrait le chercher pour l'emmener chez lui, lui montrer ce qu'était réellement une famille. Évidement il avait reçu une tonne de lettres cet été, toutes identiques presque au mot près.
« Salut Harry, comment vas-tu? Hermione me tanne pour que je fasse mes devoirs à l'avance mais je préfère jouer dehors, j'espère que tu n'en bave pas trop avec tes moldus... »
Il les connaissait presque toutes par cœur. Il répondait, mais cela devenait plus une politesse qu'autre chose. Bientôt Dudley lui délivrerait des informations plus intéressantes que ces âneries que Ron s'évertuait à lui débiter.
Cinq minutes. Il regarda sa pauvre valise râpée au pied du lit, son balai et la cage d'Edwige, vide.
Le rapace était partit chasser cette nuit, elle passait tout juste entre les barreaux, et c'était d'ailleurs assez comique de la voir se dandiner jusqu'à arriver sur le bord externe de la fenêtre avant de déployer ses ailes couleur de neige.
En revanche, Harry ne passait même pas la jambe. Même amaigri par le traitement des Dursley, les barreaux étaient trop proches les uns des autres pour son grand corps. Quatre minutes. Il faudrait qu'il pense à aller sur le chemin de traverse s'acheter de nouveaux vêtements, il avait du prendre au moins dix centimètres depuis la fin de l'an dernier. Il ferma les yeux.
Ses paupières se relèvent.
Deux minutes. Il se lève, comme harassé d'une fatigue immense, charge balai et cage dans une main, valise dans l'autre. Son cœur commence à battre plus vite. Il vérifie, sa baguette est bien calée dans une encoche tout spécialement faite pour elle à l'arrière de son jean.
Il ouvre la porte, prend les escaliers, tout le monde dort encore.
Il descend, Minuit.
C'est étrange de se retrouver seul, en pleine nuit dans un couloir sombre, sa valise à la main, le jour de son anniversaire.
Harry se disait qu'il avait l'habitude, que personne ne le lui fêtait jamais. C'était faux. Au fond de lui une voix lui hurlait qu'il aurait aimé ne serait-ce qu'un simple mot, un sourire, une reconnaissance. Mais non.
Il était planté là, dans ce lieu où personne ne l'avait jamais aimé, en attendant que son parrain vienne le chercher.
Il avait une boule dans la gorge, mais il se forçait à la faire disparaître. Le sauveur du monde sorcier n'avait pas d'anniversaire, pas d'avenir, pas de loisirs. C'était un fait, son existence n'avait été assurée que pour qu'il tue le Lord. Pour un peu il l'aurait remercié. Il n'avait pas le droit de dire qu'il allait mal, qu'il voulait s'imaginer plus tard, qu'il voulait disparaître.
La mission comptait plus que tout, il devait l'accomplir pour « L'univers », et ce qu'il deviendrait après, on ne savait pas, mais on espérait bien qu'il en crèverait histoire de lui ériger une statue et des titres post-mortem plutôt qu'assumer le fait qu'il n'avait rien connu de la vraie vie et qu'il demanderait certainement des comptes, des excuses et si son arrogance se manifestait, un peu d'amour.
Un « crac » significatif, et il était là, Sirius Black, son parrain, son dernier lien avec James et Lily Potter. Une seconde, ils se regardent, et quand l'élu sent des bras l'enlacer, un torse le presser contre le sien, et un « Joyeux anniversaire Harry » murmuré à son oreille, il ne se retient pas, et laisse couler ses larmes.
Sirius avait déjà comprit, mais il ne peut rien faire. Ils restent dans les bras l'un de l'autre, Harry, les mains occupées par ses affaires encombrantes, son parrain le serrant de plus en plus fort dans le silence assourdissant de la nuit. Et puis Harry baisse la tête, faisant reculer le chien, et d'un regard entendu, ils transplanent à la demeure Black.
C'est la première fois que Harry transplane par lui même et c'est.... Vomitif. Il entend dans le creux de son oreille une adresse, et voit enfin sa véritable demeure. Sirius monte les marches, et de sa grande main, ouvre la porte pour Harry, un sourire posé sur ses lèvres. Et la, le choc. Une masse de cheveux bruns, au moins quatre autre de cheveux roux, une paire de seins qui l'étouffent, et de grandes claques dans le dos, et rien qu'avec ça, le moral du héros remonte en flèche, il à pu distinguer moult membres de la grande famille Weasley, et Hermione. Mais que font-il là, exactement?
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- Harry, ça fait tellement longtemps, jubila la jeune femme! Joyeux anniversaire!!
- Ouais bienvenue dans le monde adulte, vieux, bon anniversaire, renchérit Ron.
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Et là il pense que ça fait déjà trop longtemps qu'il y est, dans le monde adulte. Mais il est tout de même heureux.
Il se doute qu'ils ne sont pas la pour son passage à la majorité quand dans le grand salon il aperçoit Snape, Dumbledore, et deux personnes qu'il n'avait jamais vues avant. La maison semble avoir retrouvé une certaine vie, et la table du salon est déjà remplie de bons plats préparés par Molly, qui à sûrement du insulter jusqu'à Merlin pour qu'on attende son « Harry chéri qui n'a rien dû avaler de la journée ».
Dobby est là, et prend ses affaires, des étoiles dans les yeux. Depuis la mort de Kreattur, c'est lui qui a été désigné comme elfe indépendant (précisé par Hermione) de la maison Black. Le salon, très grand, est éclairé par des bougies, et comprend une cuisine ouverte et une table en chêne taillé à la main, brute, ainsi qu'une cheminée ancienne dans le fond.
Apparemment, les autres meubles ont été volés, ou vendus, en tout cas, Sirius ne fait pas grand cas de la décoration.
Snape, dans son habituelle joie de vivre qui transpire par tous les pores de sa peau affiche une mine à faire pâlir d'envie un vampire constipé. À côté de lui, l'honorable professeur et directeur de la grande école de sorcellerie nommée Poudlard, Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore dans toute sa splendeur, essayant avec une joie enfantine les lunettes fantaisie des jumeaux, effaçant toute crédibilité de sa personne.
Sirius, en bout de table, en robe noire simple de sorcier, assis nonchalamment, encourage Harry du regard à prendre place auprès de lui, à sa droite. Il y a effectivement une chaise vide entre lui et Lupin, la place où les deux maraudeurs savent qu'il s'y sentira en sécurité.
Aux côtés de Lupin, une femme aux cheveux mi-courts violets, apparemment très enthousiaste, parlant avec volubilité à Ginny et un grand sorcier noir, qui se retient de rire devant tant de candeur. Harry s'assoit enfin entre ses deux parrains (il à décidé lui-même que Lupin méritait très largement ce titre) sous les yeux de ses amis reclus à l'autre bout de la table et Arthur, à côté de Snape, prend la parole en se levant.
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- Harry, avant tout, et de la part de tous, nous te souhaitons un joyeux anniversaire!
Le jeune homme se demande si Snape lui souhaite réellement d'avoir un « joyeux » anniversaire. Quand à Dumbledore, il se contente d'applaudir en souriant, deux yeux en plastiques accrochés à des ressorts pendouillant gaiment de ses lunettes.
- Donc Harry, reprit Arthur, je tiens à te présenter l'Ordre du Phœnix, crée par le professeur Dumbledore ici présent (il ne sut s'il devait rire ou pleurer devant les bulles de chewing-gum que Georges lui apprenait à faire) et qui comprend tous ceux que tu vois à cette table, ainsi que Maugrey retenu ce soir au ministère. Tu connais déjà le professeur Snape, Sirius, Lupin, je te présente les aurors Nymphadora Tonks et Kingsley Shaklebolt, qui sont là pour ta protection. Les jumeaux, Ron, Hermione, Ginny, Molly et moi-même en faisons aussi partie, et bien sûr, tu vient de valider ton « inscription ».
- Tu peut m'appeler Tonks, lui dit la jeune femme en souriant, une patatoïde à la place de son nez fin.
- Votre... Harry ne sut s'il était poli de continuer.
- Ah oui, mon nez! Elle le rechangea sous une forme plus harmonieuse. Je suis métamorphomage. Je peut changer de forme comme je veux! Elle prit l'apparence du visage de Harry en gardant sa couleur rose vif de cheveux. Pas mal, hein? On m'a dit que je pouvait travailler à mi-temps chez une visagiste pour aider les clients à choisir, mais en fait...
- ...Tonks. Kingsley se prenait l'arrête du nez entre le pouce et l'index, et se forçait à ne pas rire.
- Pardon, Kingsley.
- Ne fais pas attention, Harry, reprit le sorcier ébène. Elle est toujours comme ça, c'est son côté Poufsouffle qui ressort.. Et chieur aussi, ajouta-il très bas en souriant.
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Hermione et Ginny la rappelèrent pour lui redemander d'autres formes, et voyant où elles voulaient en venir à mots cachés, prit l'apparence de Snape, et se mit à rire. Jamais Snape ne riait en public. D'ailleurs il était fort probable qu'une crampe musculaire se soit formée dès son enfance lui interdisant le moindre sourire.
Le concerné se tourna avec un regard à côté duquel l'arctique en plein blizzard semblait chaleureuse. Dumbledore reprit un semblant de sérieux en enlevant les lunettes (mais refusa comme un enfant gâté face à Sirius de recracher le chewing-gum) et enfin, Molly apporta les pommes de terre, qu'elle posa juste devant Harry, défiant quiconque de se servir avant « le pauvre chéri ». Ron se fit une raison, de toutes façons son ventre imitait déjà le tonnerre il y à trois bonnes heures.
Après une telle attente, Même Snape ne fit pas grand cas de ses déglutitions bruyantes et de sa rapidité masticatoire. Ce fut à ce moment précis que Ron se découvrit un point commun avec Snape. Ils mangeaient tous les deux, et en avaient un besoin vital à cette heure de la journée. Le maître des potions, la chauve-souris des cachots, le bâtard graisseux était HUMAIN.
Ce fut un choc pour le rouquin que de le constater. Choc qui disparut lorsque les saucisses et le lard passèrent sous son nez fin.
Harry mangea, discutant avec Sirius et Lupin. Voilà pourquoi il ne recevait que des nouvelles fades. Il savait évidement que si Hermione l'aurait pu, et Ron plus encore, ils lui en auraient parlé. Depuis le temps, il s'était fait une raison, et savait que Dumbledore (non, il refusait de regarder le directeur faire des bulles dans son lait) faisait en sorte que tout se passe pour le mieux.
Il regarda ses amis qui lui lançaient des œillades à tour de rôle, lui rappelant qu'ils étaient heureux de le revoir, et qu'ils avaient hâte de lui parler. Et après les saucisses, le lard, la purée maison et le rôti, suivirent les tartes, cakes puddings et le gâteau à la crème. Ron était presque sûr qu'un mini Ron sortirait de son ventre dans neuf mois tant il était rond.
Finalement, un recurvite plus tard, tout le monde put partir se coucher, et personne ne remercia autant Dobby d'avoir jeté un très puissant sort de silence permanent au tableau matriarcal. Les elfes ont vraiment une magie considérable, pensa Harry. C'était d'ailleurs étonnant qu'avec une telle maîtrise ils ne soient que de simples employés. Il avait déjà put le constater lorsque d'un simple claquement de doigts Dobby l'avait protégé d'un Avada Kedavra de Lucius.
Il arriva dans sa chambre ou toute ou presque la fratrie Weasley était là, Ginny assise en tailleur, se balançant d'un côté et d'autre par l'excitation de la future entrevue. Hermione et Ron étaient en face d'un des jumeaux sur le tapis, l'autre étant assis à côté de Ginny.
Harry était chez lui.
Il s'assit à côté de ce qui semblait être Fred sur ledit tapis râpeux dont la couleur avait passé depuis la naissance de Merlin, et après des regards silencieux de plusieurs secondes, Hermione ne tient plus.
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- Contents de te revoir Harry.
- Moi aussi.
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Il avait reçut des cadeaux de la part de tous, une écharpe tricotée, des bonbons divers et un livre dédicacé de quidditch. La discussion battait son plein, mais sous le regard de Weasley mère, tous durent aller dans leur propre chambre.
Les filles ensemble, Ron avec Harry et Georges avec son frère. Jamais le survivant ne parla à son meilleur ami de son malaise, de cette impression de ne plus faire partie de ce monde de joies.
Il préférait profiter de ce qui lui était donné, comme un enfant puni écoute dans l'ombre à la porte close la fête qui se déroule dans la salle face à lui. Ils s'endormirent après d'autres banalités essentielles telles le quidditch et les insultes de rigueur aux Dursley.
Et pour cette nuit, Harry ne rêva de rien, sauf peut être d'une sensation, une impression de néant, de vide salvateur.
...
Il était deux heures et demi du matin, et le lard avait été trop salé. Ça ne passait définitivement pas pour la jeune femme.
Elle se leva assise sur son lit, et mit dix bonnes minutes à déglutir une bonne vingtaine de fois, se disant que non, il était inutile de se lever. Elle était apposée à un dilemme immense. Se recoucher sur l'édredon moelleux près de Ginny, ou poser ses pieds sur le parquet glacé pour assouvir sa soif.
Évidemment elle ne réveillerait pas Dobby. C'était totalement indécent et hors de propos.
Vingt-et-unième déglutition.
Presque impossible à faire passer tant sa salive était épaisse. Et cette chaleur! Pourquoi ne pas s'être contentée de salade et de pudding froid? Mais personne ne s'était heureusement aperçut du défaut de la grande Hermione Granger.
Elle était gourmande. Voire plus. Petite, elle se levait pour manger des chocolats, gâteaux, et parfois poulet en cachette.
Fort heureusement son corps grandissait encore et elle ne pâtissait pas de ses excursions. Aujourd'hui c'était différent. Il fallait qu'elle s'entretienne et se devait de faire du sport de façon intensive si elle ne voulait pas ressembler à un saucisson dans ses vêtements. Plus elle mangeait, plus elle faisait du sport.
À dix-huit ans, la jeune femme avait donc un corps fin, musclé et droit, envié par un nombre appréciable de jeunes filles du dortoir, même si elle n'en savait rien. Et cela avec les formes qui allaient avec! Sa mère lui avait généreusement fait cadeau de sa poitrine bonnet C que des pulls cachaient tant bien que mal, mais il avait fallut que son père lui refile ses dents tordues et le nid d'oiseau qu'il osait nommer « cheveux ».
Pour son plus grand bonheur, elle eut droit à une excuse pour que Pomfresh lui raccourcisse le décapsuleur qui lui tenait lieu de bouche il y à quelques années de cela. Pour les cheveux par contre, rien à faire. Elle envisageait sérieusement la boule à zéro.
Mais cela ne résolvait pas son problème. Elle avait toujours soif. Trois heures du matin, elle se décida enfin. Elle posa silencieusement ses pieds au sol, réprimant une grimace quand à la température, et en courte nuisette blanche, partit à la recherche de la cuisine. Comble du bonheur, elle était assignée au troisième étage avec sa partenaire de lit.
Premier étage effectué. Il fallait relancer le même sort de silence aux autres marches pour ne pas qu'elles craquent. Un vent s'engouffra sous sa robe, et sa peau se marqua de petites pointes. Pourquoi avait-elle oublié ses pyjamas? Ginny avait dû lui prêter un des siens, Merlin merci, elle s'était épilée deux jours plus tôt!
Enfin le rez-de-chaussée. Lumos.
Elle passa devant le grand miroir de l'entrée et faillit crier en voyant son reflet. Ça n'était pas évident dans le noir. Effectivement un bonnet C sans pull c'était impressionnant, surtout sous le coton fin de son habit. De toutes façons, à trois heures du matin, personne ne serait là pour la voir, enfin espérons. Elle avait eu de la chance jusque là. Déjà que la petite rousse lui avait empoigné les deux globes en la surprenant par derrière et en s'esclaffant comme une baleine, elle ne voulait pas en plus que la constatation qu'elle avait « une sacré paire de souafles » soit remarqué par un autre membre de la maisonnée.
La cuisine. Oh yeah, Granger, c'est toi la meilleure! Le robinet est juste là, les verres au dessus dans l'armoire. Prend un verre, ramène le sous l'eau, et ouvre le robinet. Pourquoi son regard accrocha cette ombre dans le coin du salon? Et pourquoi cette ombre bouge?
Elle ferme doucement le robinet, et boit silencieusement et discrètement en fixant l'ombre suspecte. Elle n'a pas pu s'empêcher d'avaler le liquide, son souffle l'étouffait presque à force de manquer de salive. Après avoir récupéré assez d'eau, elle plissa les yeux. La « chose » se rapprochait silencieusement. Son cœur s'accélère. La lumière de la lune est à trois enjambées de l'ombre. Elle rassemble son courage et concentre sa magie.
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- Lumos Solem.
- Vous est-il arrivé de ne pas déranger les personnes qui vous entourent, Miss Granger?
- Professeur Snape!
- Quel sens de l'observation. Veuillez éteindre votre baguette, Granger.
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Le « professeur Snape » était apparut à la place de l'ombre. Il voyait vraiment dans le noir? En fait, Hermione doutât qu'il soit réellement Snape.
L'homme qui était apparut était à demi nu, ne portant qu'un pantalon lâche en velours noir, un verre à la main, mais ça n'était certainement pas de l'eau! Le directeur de Serpentard fit un sort informulé et des flammes jaillirent de la cheminée, pour terminer en feu ronronnant. Il approcha une chaise et s'assit, la main sur sa cheville droite elle même posée sur le genoux gauche.
Hermione remplit à nouveau son verre, prit un plat dans le placard, y mit un reste de gâteau à la crème, et une cuillère, sans oublier son cher remplisseur de glandes salivaires. Elle posa le tout sur la table, mais ayant décidément trop froid, rapprocha une chaise du feu, à distance respectable de Snape, et mit le gâteau sur ses genoux rapprochés.
Le professeur n'avait pas émit un son, mais ne put s'empêcher de regarder la petite souris curieuse qui s'était assise à côté de lui. Les cheveux pèle-mêle, elle avait une chemise blanche avec un col en « v » sans fioritures, sans manches.
D'ailleurs cela ressemblait plus à un T-shirt vu que le vêtement s'arrêtait à peine à mi-cuisses de la jeune femme, et remontait encore plus haut à certains endroits à cause de sa position assise. Elle était toute à la contemplation de son cher gâteau cerise-framboise crème fouettée aux biscuits chocolatés.
Une horreur composée de différents sucres.
Et pourtant quand elle le mangeait, cela semblait absolument délicieux. Il but une nouvelle gorgée de pur-feu. Et ne vit pas que la petite tête frisée s'était tournée vers lui, la bouche pleine, un coulis de crème débordant de sa bouche trop petite pour ses cuillerées à la hauteur de sa gourmandise. Il était tellement différent!
Il était finement musclé, alors qu'elle le pensait maigre. Ses cheveux étaient extrêmement fins et brillants, bien qu'elle était persuadée qu'il ne se lavait pas du tout. Et son pantalon ne commençait qu'à la fin de ses abdominaux bien dessinés, laissant voire l'aine et une ligne de poils plus qu'indécents. Il devait se penser seul, s'imagine la jeune femme. Et il doit se foutre totalement de mon avis pour rester comme ça.
Et ça n'est pas contre ma dépréciation... Quoi?! Disons que je n'ai rien pensé. Elle déglutit bruyamment, ce qui fit se tourner la tête de son professeur.
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- Et vous ne savez même pas manger en silence?
- Bargon provegeur.
- Avalez avant de parler, Granger. J'ai l'impression que vous devenez stupide une fois la nuit tombée. Hermione rougit en pensant qu'il ne lui avait pas précisé quoi avaler durant la nuit.
- Désolée, professeur.
- Comment diable faites vous pour avoir encore faim après tout ce que nous a servit Molly? Hermione rougit encore plus.
- J'ai toujours eu un appétit...Assez conséquent. Snape leva un sourcil.
- Je ne vous imaginais pas vous bâfrer après un repas qui aurait pu nous faire produire notre propre foie gras. Hermione rit doucement-la bouche fermée car remplie de gâteau.
- Ça n'était pas sensé être drôle, Granger, reprit-il. Il soupira, et se prit à sourire. Cela à l'air d'être bon, pour vous faire oublier toutes vos manières.
- Vous en voulez?
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Elle avait tendu cuiller et assiette à moitié remplie vers Snape. C'était étrange, devant un feu, en petit tenue avec Snape qui lui avouait à demi-mots qu'elle l'avait habitué à mieux. Mais après tout, ils étaient adultes, et il n'avait jamais signifié qu'il la détestait.
Il prit la cuiller, et la plongea dans la crème, ne relevant qu'un infime morceau. Avisant le regard chocolat, il y décela comme un « stop, pas trop, prend pas tout! » et retient son second sourire de la soirée. Il se coupa donc un part bien plus grande avec la cuillère sous les yeux désespérés d'Hermione, et la porta à ses lèvres. C'était un baiser indirect, et il ne s'en rendait compte que maintenant.
Mais c'était bon. Le gâteau, bon sang, bien sûr qu'il parlait de ce fichu tas de sucre!
Il reposa la cuiller qu'Hermione entreprit de remplir à nouveau pour elle même, et se lécha les lèvres. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas accordé de plaisir à ses repas. Ils ne remplissait selon lui que leur fonction principale, à savoir lui apporter les nutriments nécessaires au fonctionnement de son corps.
Son verre était presque vide. Non, il ne faisait pas durer le plaisir pour rester auprès de cette stupide gamine. D'ailleurs, il allait boire le reste cul sec. Il allait porter le verre à sa bouche.
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- Je ne leur dirait rien.
- Pardon Granger?
- Je sais que vous n'aimez pas que les gens sachent quoique ce soit sur vous. Et j'imagine que cela serait gênant pour vous que je raconte à mes amis ce qu'il s'est passé, non?
- ...
- Je vous ai vexé?
- Non. Je pensais que vous en auriez profité.
- Je ne suis plus une gamine, professeur.
- Effectivement, fit il assez bas.
- Bonne nuit, professeur.
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Il ne répondit pas, et elle ne s'attendait pas à ce qu'il le fasse. Mais elle rougit (à croire que cette couleur aux joues l'adorait) quand elle repensa aux mots de Snape. « effectivement ». Mais à quoi pensait-elle? Il avait sûrement dit ça en l'air!
Bien sûr que j'ai dit ça en l'air. Mais bon sang comment faisait-elle pour cacher ces deux trucs énormes qu'elle a à la place de la poitrine? De toutes façons je préfère les seins menus. C'est moins encombrant, souvent plus ferme. Bien que je n'ai jamais pu apprécier l'un ou l'autre sous ma main.
Mais à quoi je pense? C'est sûrement le whisky.
Oui, à vingt-cinq ans, à cause de sa position d'espion, de tout ce qu'il à du entreprendre pour l'ordre, Snape était puceau. Aussi innocent qu'au jour de sa naissance. Ou presque. Bien sur il connaissait les travaux manuels pour les pratiquer une ou deux fois la semaine, quand son érection matinale se faisait trop persistante.
À quoi pensait-il à ce moment la? Rien, sauf peut être une jolie gorge, une paire de fesses, et lorsqu'il en avait vraiment envie, quelques scènes plus salaces. (1)
Elle se glissa à nouveau dans son lit, et refusa d'écouter la petite voix qui voulait déjà être à demain soir. Finalement elle rêva que Sirius embrassait fougueusement Ron, et que Snape lui offrait un gros éclair au chocolat blanc rempli de cheveux. (2)
La journée du lendemain fut une interminable réunion. Harry se demandait en quoi s'acharner à prévenir le ministère était utile. Il était évident qu'il ne voulait que fermer les yeux devant la menace que représentait Voldemort.
Lupin allait leur donner des exercices de défense contre les forces du mal, mais il était évident que l'ordre cachait certaines choses aux « jeunes ». Il y avait trop de regards entendus, de paroles arrêtées. D'ailleurs Snape avait l'air moins en colère ce matin. Il s'était autorisé un croissant avec son habituel dé à coudre de café plus que noir sans sucre.
D'après les sources de Ron (à savoir ses propres frères), Voldemort serait partit, laissant ses propres sbires en plan. Il n'en savait pas plus et c'était le maximum que les câlins répétés des clones à leur mère pouvaient obtenir.
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- Mais pourquoi il serait partit?
- Alors ça j'en sais rien.
- Il est peut être en danger? Proposa Hermione.
- Il doit savoir qu'on à détruit presque tous ses horcruxes. Renchérit Ginny.
- Ça ne change rien, il est partit sans ses mangemorts, pourquoi fuir comme ça alors que le plus gros de ses forces est loin de lui? Ça n'est pas logique! Scanda Harry.
- Par ce que la plupart des mangemorts ont été attrapés par des aurors durant ce dernier mois, Harry, fit Sirius dans l'encadrement de la porte.
- Mais... Reprit Hermione.
- Ceux qui se font passer pour eux sont des aurors qui surveillent Voldemort, mais qui ne peuvent le tuer, car ils ont besoin d'un certain nombre d'informations. On pense qu'il se doute de quelque chose pour s'être enfui.
- Et vous l'avez laissé faire?! Le survivant fulminait. Il était à votre portée vous pouviez l'enfermer, le mettre sous véritassérum, et vous l'avez laissé gambader dans la nature?! Sirius soupira.
- Non, Harry. Viens, je pense que Dumbledore pourra mieux répondre à tes questions.
Il n'eut pas le temps de se lever que le directeur entrait dans la chambre, et se posa directement sur le lit, entre Ron et Fred. Il sourit tendrement à son protégé, et commença.
- Nous avions effectivement Tom sous la main, mais je ne sais pas comment il à réussit, il est immunisé contre les détraqueurs et les sorts et potions de vérité. S'il ne le dit pas de son plein gré, nous ne pourrons jamais savoir s'il à d'autres alliés, pire un héritier prêt à reprendre sa place. C'est un risque énorme, que nous refusons de prendre. Il n'est partit qu'avec Lucius Malefoy et Peter Pettigrow. Sans un mot, ils ont transplané tous les trois au nez et à la barbe des autres. Je pense qu'il avait émis une sorte de code que seuls ses mangemorts connaissaient. Nous aurions pu le savoir si chacun de ses partisans ne se suicidait pas dès qu'il était fait prisonnier. Et malheureusement, deux de nos aurors sont morts pour n'avoir pu répondre correctement à Tom. Voilà, Harry, tu est au courant, et j'aurais sûrement du tout te dire avant, mais comme ni toi, ni moi ne pouvons y faire grand chose, j'avais préféré te laisser dans l'ignorance et que tu te serve des leçons du professeur Lupin pour prévoir une attaque.
- Et vous n'avez aucune idée d'où il peut être?
- Malheureusement non, miss Granger. Même au sein du clan vampire où il avait quelques alliés, en Valachie, son passage n'a même pas été reconnu par nos membres. Et c'était le dernier endroit que nous connaissions qui avait un quelconque rapport avec lui.
- Je vois. Harry mordilla sa lèvre inférieure. Alors tout ce qu'on peut faire c'est se préparer à une bataille?
- Je le crains, Harry, je le crains. Sirius, il nous faut retourner à nos recherches.
- Et nous pouvons vous aider?
- Je ne pense pas, Ginny, Je suis peut être celui qui à le mieux connu Tom dans son enfance. Mais évidement, vos idées sont les bienvenues.
- Je pense qu'il est faible ou très loin, fit Harry. Je n'ai pas eu mal depuis longtemps, et je n'ai fait aucun rêve. À mon avis il n'a tué personne entre-temps.
- Merci Harry, lui sourit Sirius.
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Autant que ce fichu éclair serve, de toutes façon c'était le seul lien direct que l'ordre avait avec le Lord. Son propre corps. Il fallait qu'il se fasse une raison, et au mieux, tente lui même un contact avec Voldemort. Il releva la tête quand les jumeaux lancèrent divers sorts de silence et de scellage.
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- Je suis sûr qu'on ne nous a pas tout dit, commença l'un des jumeaux.
- Moi aussi, fit Hermione. C'est trop facile. Je pense que la fin de l'histoire est erronée. Voldemort n'est sûrement pas partit.
- Attend, mais pourquoi Dumbledore nous mentirait, questionna Ron.
- Pour protéger Harry, banane! Je suis sûre qu'il y à un truc encore plus louche mais qu'on nous pense trop incompétents pour comprendre ou pour faire face.
- Ginny surveille ton langage.
- Fred, pour une fois notre chère sœur à raison.
- Je pense que nos oreilles-à-rallonge nous seront utiles, Georges, les genoux sous le menton.
- Qu'est ce que c'est, demanda Harry.
- Une invention formidable! On peut écouter au travers des murs, et entendre les secrets bien gardés... Inspirée du monde moldu!
- Et je pense qu'il est cette fois nécessaire que je les améliore.
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Toutes les têtes se tournèrent vers la jeune femme. Hermione n'avait jamais voulu prendre part aux expériences des jumeaux, et d'ailleurs c'était dommage, car ils auraient pu faire des produits bien plus puissants. Il partirent chercher leur sac rempli de choses diverses avec lesquelles seul un esprit vraiment tordu voulait avoir à faire, et en sortirent trois paires d'oreilles à rallonge.
En fait c'était trois grands fils de laine couleur chair, absolument détonants de banalité. Hermione les regarda, testa divers sorts (apparemment appris en cours, mais dont personne ne se souvenait), et régla ce problème de sort d'impassibilité, et d'autres moins connus. Elle les fit devenir plus fins et transparents, et y ajouta un sort d'amplification.
Au bout du compte on pouvait entendre le sang palpiter dans les veines d'une souris deux étages en dessous. Ils n'auraient pas à se coller à la porte, mais il faudrait une bonne heure en plus à la jeune femme pour que seuls les sons voulus parviennent aux oreilles de l'espion.
Il était dix-huit heures. Déjà. Il faisait toujours aussi chaud, et les enfants étaient assignés aux divers travaux de nettoyage dont la maison avait grand besoin. On put découvrir une grande chambre qui comportait tout l'arbre généalogique familial sur une immense tapisserie. On pouvait y lire en broderie d'or « La Noble et Très Ancienne Maison des Black "Toujours pur " ».
Elle était très vieille mais on pouvait toujours voir le fil d'or scintiller doucement. Elle devait remonter au moyen âge, selon Harry. Il y lut le nom des parents de Sirius, de Bellatrix et son mari, ainsi que ceux de Narcissa, Lucius et Draco. En revanche, si le nom de Sirius était brûlé, celui de Regulus était bien visible. Tout le monde soupçonnait évidement Kreattur de ces gestes, puisqu'effectivement les parents de Tonks et son propre nom, tout comme ceux d'Arthur et Molly avaient été brûlés également.
Et Ron de refaire la grimace en constatant qu'il avait des liens de parentés assez proches avec Draco. Il fallut déloger doxys et épouvantards, ce qui leur prit bien deux heures, surtout que Fred et Georges s'amusaient à faire des batailles de poussière, pendant que Dobby faisait de son mieux pour ranger derrière eux.
Et après un repas durant lequel les jeunes firent attention à manger lentement, tout en étant assez suspicieux pour montrer qu'ils ressassaient ce que leur avait dit Dumbledore, il montèrent dans la chambre de Harry. Il fallait décider de qui aurait les oreilles. Hermione était une évidence, ainsi que Harry, puisqu'il était le premier concerné par l'affaire. À la courte paille, ce fut Fred qui gagna. Enfin il gagna surtout le droit de raconter ce qu'il entendait.
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- Alors? Questionnait Ron pour la quinzième fois.
- Sirius s'engueule encore avec Snape. J'ai l'impression qu'il y en aura un de mort demain. Faites que ça soit Snape!
- Fred, à part ça? S'énerva Ginny.
- Rien, ils doivent attendre Dumbledore par ce que je ne l'ai pas entendu parler.
- Tu est sûr qu'avec ses pouvoirs il ne sais pas ce qu'on fait? S'inquiéta la jeune fille.
- Ne t'en fait pas, fit Hermione. Et puis si nous savons tout, ils n'ont rien à nous cacher. J'entends d'autres voix.
- Dumbledore à calmé le graisseux et Sirius. Il commence à parler. Je vous retranscrit fit le jumeau. « il faut trouver une solution. Nous ne pouvons prendre un tel risque Albus! » c'était Sirius, et je pense qu'on à loupé une grosse partie de la réunion hier... « Il faut qu'il y reste jusqu'à la fin, Harry n'a pas à subir cela. » « Sirius, je sais que c'est votre neveux, mais une prophétie ne peut être écartée ainsi, elle se réalisera tôt ou tard. » « Alors faites en sorte qu'elle ne se réalise qu'une fois cette pourriture hors d'état de nuire! » « Sirius! » c'est Lupin, précisa Fred. « Albus à raison, et nous seront là pour aider Harry. En attendant rien ne presse, il peut vivre tranquillement jusqu'à ce que nous ayons la solution » Ils disent plus rien. Ah si Dumbledore à nouveau... Il a signifié la fermeture de la réunion. Ils se déplacent...
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Les trois retirèrent précipitamment les fils, sautèrent sur le lit tandis que Ron, Georges et Ginny, comprenant le signal se mirent autour d'un jeu de cartes.
Hermione avait tout prévu. Un livre était ouvert sur son cours d'arithmancie, dont elle avait lu les précédents chapitres pour ne pas être prise au dépourvu, Harry avait une bande dessinée qu'il connaissait par cœur, tandis que Fred se plaçait devant un paquet de bonbon à regarder son jumeau se faire déplumer aux cartes. Ils avaient même commencé réellement la partie avant d'espionner pour que cela reste crédible.
Molly entra doucement dans la chambre sans frapper, l'air fatiguée, et demanda à ses enfants et Hermione d'aller se coucher. Elle leur permit tout de même sous leurs regards implorants de terminer leur partie. Ils se regardèrent, et comprirent que les adultes les écouteraient pour savoir s'ils avaient entendu quelque chose.
Ils en parleraient une fois seuls, dussent-ils attendre d'être à Poudlard.
Harry et Ron, même dans le même lit, ne parlaient que de choses passionnantes pour des adolescents de leur âge, mais totalement hors de propos pour eux. Ils n'osaient même pas les mots couverts. Ginny se força à dormir pendant qu'Hermione retournée, réfléchissait. Voldemort n'était donc pas partit. Il était retenu, mais où? Et par qui? Ses pensées divaguèrent sur l'ordre, et de l'ordre à Snape. Elle avait envie de le revoir sous son jour caché.
Et de plus elle avait faim. Non, ça n'était pas un prétexte, elle était sûre qu'il restait du poulet délicieux que Molly leur avait préparé ce soir.
Elle rumina ses pensées jusqu'à deux heures du matin. Partir ou pas partir. Et à force de penser à la chair tendre sans être sèche, la peau au goût unique, les os de ce fabuleux poulet, elle avait vraiment faim. Et froid c'était encore meilleur.
Elle ne se rendit compte qu'elle était sortie de son lit dans la même tenue que la veille que lorsqu'elle atteignit le bas du second escalier. Son ventre émis un faible gargouillis lorsqu'elle se retrouva devant l'antre des plaisirs.
Il restait UNE cuisse. Une malheureuse cuisse, mais à y voir de plus près, elle pouvait aussi s'accompagner de cake au jambon... Elle prit donc la petite assiette contenant la viande chérie, y mit trois tranches de cakes, et se versa un grand verre de lait. Elle installa le tout sur un tabouret en bois qui traînait à côté de la cheminée, se rapprocha une chaise, et après une hésitation, alluma un feu.
Elle avait oublié qu'elle avait parfaitement le droit d'user de la magie « non-standard » hors de Poudlard, à savoir tout ce qui était au dessus du niveau du simple Lumos. Elle mit sa futur proie sur ses genoux et retient un filet de bave. À ce moment précis elle se rendit compte qu'elle était seule.
Le professeur Snape n'était pas là pour goûter à ses gourmandises, et Hermione le savait puisqu'elle l'avait observé, il s'était contenté de trois pauvres patates accompagnées d'une minuscule, ridicule petite tranche de jambon. Il ne savait pas ce qu'il manquait. En y réfléchissant, à Poudlard aussi il faisait cela. Il choisissait le légume le plus simple accompagné d'un minimum de viande. Pourtant Merlin savait à quel point la saveur d'une viande était douce, surtout lorsque Madame Weasley sublimait ce goût unique. Elle aurait du être restauratrice.
Un bruit de pas traîné se fit entendre alors qu'elle avait gaiment prit la cuisse à pleine main tandis que l'autre tenait une tranche de cake salé. Bravo Hermione, ta réputation n'est plus à refaire. Je le vois déjà en gros titre dans la grande salle de Poudlard « Là où Granger passe, la nourriture trépasse » Mieux, pour les pro-végétariens « Vous aimez la viande? Changez d'avis en regardant Granger s'empiffrer. ». Ce qui ne l'empêcha absolument pas de mordre le pilon, faisant craqueler la peau imprégnée d'épices.
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- Toujours faim, Miss Granger? (Elle déglutit)
- Bonsoir professeur Snape.
Il prit une chaise qu'il traîna devant le feu, son verre d'alcool déjà à la main.
- Qu'avons nous au menu, ce soir?
- Poulet et cake. Trop de rapaces sur le gâteau, il n'en reste plus. *scrountch*
- Tenez. Il sortit un mouchoir en papier de sa poche.
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L'échange se fit sans mots. Elle prit le mouchoir pendant qu'il prenait la tranche de cake. Ça allait pour ce soir, il y en avait d'autre dans le frigidaire. Elle finit de ronger son os, tandis que Snape dégustait d'une façon tout à fait aristocratique son morceau de gâteau. Même avec ses doigts il était incroyable de propreté et de précisions. Pas une miette à terre alors que la jeune femme parvenait à en faire avec sa cuisse de poulet.
Misérable. Elle s'essuya, laissant la seconde tranche de cake dans son assiette. Elle la mangerait plus tard. En attendant, elle utilisait le minimum de tissus pour retirer les saletés faites sur ses doigts. C'était un bête mouchoir en papier, mais il venait de l'apollon assis à côté d'elle... Elle occupa ses mains en prenant son verre de lait, afin d'avoir quelque chose à triturer.
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- Je peux vous poser une question?
- Le regard qui avait dérivé sur les cuisses dénudées se releva d'un seul coup. Il était grillé? ¤Noooon¤.
- Mis à part le fait que vous venez d'en poser une, allez-y.
- Eh bien... Elle but une gorgée. Pourquoi faire partie de l'ordre?
- Miss...
- Non, ça n'est pas ce que je voulait dire. Vous pouvez être contre Voldemort sans pour autant faire partie de ... Tout ça. Après tout vous détestez presque tous ceux qui en font partie.
- Justement, presque. Je ne peux pas vous dire pourquoi j'en fait partie, mais j'y reste par ce que je l'ai promis.
- Promis?
- Cessez de jouer au perroquet, Granger. Oui, je l'ai promis.
- Pourquoi vous nous détestez?
Elle avait enfin posé LA question. Pourquoi le grand maître Serpentard acariâtre des cachots détestait la troupe Gryffondor (si on ne comptait pas la Poufsouffle). En fait c'était presque une question rhétorique.
- Vous ne pouvez pas comprendre, Granger, vous êtes trop jeune, et vous avez une certaine popularité à Poudlard. Hermione partit au quart de tour.
- Une popularité de bonne poire, oui! Elle avait parlé d'une voix sourde, le regret pointant dans sa voix.
- Alors Miss-Je-Sais-Tout n'est pas la jeune fille populaire de Poudlard à cause de ses notes et de son grand ami le Survivant?
- Peu importe Harry. Harry, c'est Harry. Et moi, je suis la bonne copine un peu niaise qui donne ses devoirs aux gens pour qu'ils les recopient et qu'elle se fasse accepter. Le boudin des Gryffondor, quoi. Le genre de moche qui sera là même après que vous l'ayez traitée de sang-de-bourbe parce qu'en plus d'être agaçante avec l'étalage de ce qu'elle sait, il faudrait pas qu'elle soit méchante non ...
- ...Granger taisez vous.
- Désolée.
- Et cessez d'être désolée!
- Dé.. D'accord.
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Elle n'avait pas vu que le maître s'était tournée vers elle, qu'il l'avait regardée depuis le début de la soirée, et que seul son statut de professeur l'avait empêché de lui faire des avances. Il l'avait toujours trouvé plus ou moins jolie, presque banale, mais surtout très intelligente. Diaboliquement intelligente à tel point qu'il se demandait souvent pourquoi elle n'était pas à Serpentard.
Malheureusement, cette manie de considérer la masse de cheveux frisés qu'elle avait comme une tare au lieu de la mettre en valeur, son acharnement constant à se cacher sous des vêtements hideux faisait d'elle une effacée.
Avant ce soir, il n'avait jamais vu qu'elle était une femme, qui avait grandit, et que Merlin oui, elle était attirante! Le fait qu'elle soit une pire goinfre que Weasley dernier mâle du nom lui donnait un certain charme que n'avait pas toutes ces greluches qui ne mangeaient que trois feuilles de salade par jour. Même si c'était coûteux.
Il laissa passer quelques secondes durant lesquelles la jeune femme admira son lait la tête basse.
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- Vous n'êtes pas un laideron, Granger. Et vos amis sont sûrement trop profiteurs pour vous enfoncer l'idée que vous êtes leur source de création de devoirs à rendre.
- Vous... Le pensez réellement? Je veux dire...
- ... Encore une fois taisez vous! Considérez mes paroles comme définitivement dites. Je ne répéterais pas.
- Vous êtes si différent du professeur que je vois en cours.
- Mettez ça sur le compte des vacances, des trois gouttes d'alcool que j'ai bu ou de la chaleur. Au choix.
- Pourquoi pas sur le fait que vos barrières tombent quand il n'y à plus personne que vous haïssez vraiment?
- Si vous voulez. °Alors il ne me hais pas! Ouais, danse de la victoire°
- Alors je vais en profiter, si vous le permettez. Pourquoi vous ne m'interrogez jamais?
- Cela semble pourtant évident, non? Je viens de vous dire qu'ils se reposent tous sur vous. Avez vous vu ce comportement chez les Serpentards? Peut importe qui j'interrogerais, il connaîtra la réponse. Alors qu'en ce qui vous concerne, je suis sûre que tous les professeurs vous interrogent non?
- Oui, mais...
- Et donc toute la classe se dit qu'il est inutile de réviser, puisque vous l'aurez fait. SQAD.
- SQAD?
- Snape Qui A Démontré. Vous posez beaucoup trop de questions, Granger.
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Elle partit dans un grand éclat de rire, clair et rafraîchissant. Oui c'était Snape, oui c'était une terreur, mais en fait, elle aurait sûrement été pareille à sa place. Il se prit à sourire. Il faudrait qu'il fasse attention, c'était trop fréquent en ce moment. Elle s'arrêta enfin, et reprit.
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- Dans ce cas, je ne lèverais plus la main.
- Pendant combien de temps?
- Disons deux semaines.
- Je ne pourrait pas vérifier que vous dites vrai, Granger.
- Un contrat sorcier? Mais je répondrais si le professeur m'interroge sans que je me sois manifestée.
Elle pariait avec Snape?! Et pire, il lui répondait par l'affirmative??
- Trop facile, vous serez obligée de respecter le contrat. Disons deux semaines mais dans mon cours, puisque je n'aurait aucun moyen de vérifier dans les autres.
- Vous ne me croirez sûrement pas, mais je respecterais cela aussi dans les autres cours.
Elle se leva, et partit se ravitailler en gâteau salé. Sans un mot, elle mit l'assiette entre eux, sur un petit tabouret, et ils piochèrent à tour de rôle des morceaux coupés du bout de leurs doigts. Il était en train de discuter, mieux, pactiser avec Granger. Étrange, mais pas désagréable. Il sortit la bouteille de pur feu de sa poche à laquelle il redonna sa taille normale avant de s'en verser un verre raisonnable.
- Et si vous perdez votre pari?
- Je vous devrais un gage? Je ne sait pas un devoir, quelque chose du genre?
- Vous n'avez aucune imagination, Granger. Mais je suis sûr que nettoyer avec votre propre brosse à dents le fond des toilettes de Rusard vous motiverait? Il reprit un morceau de cake.
- Mais c'est ignoble! Elle ne savait même pas s'il était sérieux.
- Effectivement, mais le gage n'est pas définitif. Il sourit en buvant une petite gorgée.
- Et si je gagne? Demanda-t-elle une lueur dans les yeux.
Il n'aimait pas cette lueur, elle était trop... Serpentarde.
- Vous choisirez, mais rien d'humiliant ou comprenant des sommes d'argent, nous n'avons plus quinze ans, vous en conviendrez. Et le salaire d'un professeur ne vaut pas celui d'un ministre.
- Ça n'est pas marrant j'avais bien aimé la robe rose de ce magasin au chemin de traverse.
- Gamine.
- Avouez que ça aurait été marrant. En attendant, j'y réfléchit. De toutes façons, je suis sûre de gagner.
- Nous verrons bien. Il sourit de manière presque perverse.
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Elle tendit son verre de lait, et il y cogna son propre verre de whisky. L'accord était conclu. Ça n'était pas uniquement un pari, mais le début d'un petit quelque chose, une sorte de complicité qui n'appartiendrait qu'à eux. Était-il à ce point désespéré pour parier avec une élève? Non, c'était de bonne guerre.
Pourquoi s'était-il acharné à ne toujours pas mettre de haut? Il fait chaud. [Mais bien sûr, et Voldy, il met la chocogrenouille dans le papier d'alu!]. Pourquoi avait-il regardé ses cuisses, sa lourde poitrine qui se soulevait dans ses rires, et ses poignets? Oui, les poignets étaient le petit faible de Snape. Ils les aimaient fins, souples, et dextres au maniement de la baguette, mais surtout avec une main fine et de longs doigts de pianistes.
Et Granger était une experte.
Il avait voulu les attraper, embrasser la veine bleue, en mettant son pouce sur sa paume, pour qu'elle lève son bras finement musclé vers lui. Il était dingue. Où alors les jumeaux avaient trafiqué sa bouteille. Elle buvait, et comme d'habitude, une grande partie du verre se déversa sur elle, cause de sa trop grande aptitude à attendre que la nourriture atteigne son palais. Il la nettoya d'un sort, refusant de regarder le tissus translucide collant à sa peau blanche.
Il était habile. Très habile. En deux soirs il s'était assuré la paix auprès d'elle. Alors elle trouverait un gage à la hauteur de ses efforts. Il était toujours torse nu, toujours aussi attirant, elle avait VRAIMENT envie de mordre ses flancs d'un coup sec, de s'assoir sur lui et de découvrir ce que cela faisait lorsqu'un homme à cette envie perverse au fond des yeux, et que cette envie est traduite au bout de ses doigts.
Elle en rougissait. Une cicatrice pâle traversait son aine. Elle avait envie de la parcourir de sa langue, connaître sa saveur. Se rendait-il compte du fait qu'il était affreusement attrayant? Elle but une gorgée de lait alors qu'elle se demanda s'il avait des cicatrices AUTRE PART. Et renversa presque la moitié du liquide sur elle. Une petite formule de nettoyage, et cela avait même séché sa culotte qui en avait bien besoin à cette heure-ci! S'il savait ce qu'il venait de faire disparaître!
Chacun concentré sur les pensées absolument perverses et éhontées sur le voisin, il laissèrent passer les minutes dans le plus profond silence. Il avait cru entendre un soupir quand elle se leva. Elle était épuisée, et avait sûrement peur de s'endormir sur la chaise, la trace des preuves de sa virée nocturne sur les genoux. Il n'en restait d'ailleurs que des miettes.
Elle se leva, ne remarquant pas que sa chemise cornée, dévoilait la pliure que faisaient ses fesses avec ses cuisses. C'était à la fois trop peu pour pouvoir tout deviner, mais tout juste assez pour réveiller « l'imagination » de Snape. Il fallait qu'il se reprenne. C'était une élève, elle était jeune et innocente, elle ne méritait pas cela. Elle venait tout juste de se lever, dos à lui qu'il se pencha, tirant sur le tissu blanc, effleurant sans le vouloir la rondeur ferme au passage, et la fit se retourner.
Il était dans une posture qui eut fait rougir n'importe quel homme. Mais pas un Snape. Il se rassit tranquillement, prit une mine agacée, mais pas trop, et s'expliqua devant le regard interdit (mais ravi?) d'Hermione.
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- Pensez à vous acheter des vêtements plus longs, Granger, bientôt je pourrais vous dire quels sont les motifs de vos sous-vêtements.
- Qui vous dit que j'en porte?
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Elle n'avait jamais rougit aussi violemment. Même Snape était scié devant une telle insolence. Elle fit la seule chose à faire dans ce cas la. Elle rit à plein poumons, en faisant en sorte que personne ne l'entende tout de même.
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- Ah vous devriez voir votre tête! Ça valait vraiment le coup!
- Vous avez de la chance, sinon c'était le renvoi direct de Poudlard, fit il d'une voix glacée. Elle s'arrêta net.
- Je ne voulais pas vous vexer. Je ne pensais pas que vous le prendriez mal, c'est assez courant de...
- Granger, taisez vous! J'ai simplement été surpris, je ne pensait pas que de telles... Choses sortiraient un jour de votre bouche.
- Je vous déçoit? °Encore une phrase non réfléchie, bravo Hermione!° Silence.
- Non, je suppose que vous avez passé l'âge de vous offusquer devant un corps dénudé.
- J'aurais bien aimé. °Et voilà, Hermione! La palme!°Je veux, dire, oui. Il eut un sourire amusé.
- Vous voulez dire que Miss Granger n'a pas de petit ami? Sa vengeance était sur le point de naître.
- Eh bien, non, il faut croire. Elle bouderait presque.
- Comme quoi l'intelligence ne donne pas tout. La jeune femme reprit du poil de la bête.
- Et vous? En avez vous une? ¤Coincé. ¤
- Cela ne vous regarde pas.
- Vous avez tenté de m'humilier? ¤Re-coincé. Elle était vraiment maligne la bougresse!¤
- A peine. Vous vous en êtes bien sortie. Il est temps d'aller se coucher, Granger.
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Il se leva, remit sa bouteille dans sa poche, et prit la vaisselle pour la placer dans l'évier. Le tout sous le regard interrogateur d'Hermione. Il avait en fait demandé si elle était libre, non? Il avait coupé court à la conversation. Et elle restait sur sa faim de vision. Mais pourquoi fallait-il qu'elle soit dans un lit double?! Elle ne pouvait même pas se « satisfaire » comme elle le faisait déjà depuis quelques temps.
Bon, quelques années.
Et pourquoi l'attendait-elle? Elle savait qu'il s'arrêterait au premier. Elle savait où était sa chambre. Mais elle ne savait pas si lui aussi pratiquait ce genre d'activités. Elle l'imaginait, cambré au fond de son lit, la main dans le pantalon lâche, le visage en sueur, les yeux clos, se mordant la lèvre inférieure pour ne pas gémir. Et zut. Il lui faudrait un autre sort de nettoyage.
Elle fantasmait sur son professeur, c'était fait. Assume, Hermione. Tu es intelligente, tu passe au dessus des préjugés. Il est jeune, beau, pas très riche mais intelligent. Qu'est ce que tu attend? °C'est mon professeur.° Dis lui de t'attendre deux ans. Après tout, il est célibataire aussi. °Il trouvera une super femme avant. Tout le monde à dû voir à quel point il est sexy sans oser lui dire.° [Mais bien sûr, et Voldy... Ah je l'ai déjà faite...]. Il semble intéressé. Demande lui à mots couverts?
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- Vous attendez quoi pour sortir du pas de la porte Granger?
- Euh, vous, professeur. Je veux dire, pour monter après. Vous savez...
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Elle parlait, le visage à peine levé, car elle faisait presque sa taille. Elle se triturait les doigts. Non, elle ne pouvait pas l'intéresser? Si elle tentait quelque chose et qu'il le repoussait? Elle serait finie. Et puis la mission passait avant ce genre de salades. Il ne lui laissa pas le temps de finir, et posa sa main sur son épaule, la fit pivoter, et la poussa devant lui.
Elle ne semblait pas se dégager, il ne semblait pas se retirer. Elle avançait doucement, sans rien dire, rouge, et il ne disait rien sur leur lenteur. La dernière marche est passée. Il faut qu'elle le fasse. Il faut qu'elle sache. Il faut...
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- Bonne nuit, professeur.
- Bonne nuit, Granger.
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Encore une nuit de frustration. Mais il lui avait répondu. Avec un sourire, beau, envoûtant. Et Ginny qui dormait dans le même lit. La poisse. Si elle ne voulait pas penser au sexe, il fallait qu'elle pense à la mission. Et c'est ce qu'elle ferait le jour. Elle chercherait aussi des tenues plus sexy, tout en restant sobre la nuit. Il fallait qu'il craque.
Il fallait qu'elle craque la première. Une élève pouvait se plaindre, un professeur, non. Même s'il n'avait aucune envie de se plaindre si elle lui avouait ENFIN qu'il lui plaisait. Quoique cette notion soit encore assez improbable. Mais il avait vu ces yeux, il n'était plus un gamin, il savait ce que cela voulait dire. Il savait qu'elle faisait exprès d'être si attirante, mais il n'en profiterait pas. Il attendrait qu'elle vienne d'elle-même, et qu'elle le fasse clairement, et de façon adulte.
Ils avaient hâte d'être à demain soir.
...
Réveil difficile. C'est dur de dormir à côté de quelqu'un qui ronfle, et bouge énormément, allant parfois jusqu'à émettre...Des vents. Pour rester poli. Harry donna un coup de coude à Ron et le rouquin se remit simplement dans une meilleure position. L'élu se leva alors, en caleçon noir, et partit traîner ce qu'il restait de lui dans la salle de bains. On était le 2 août, et il lui restait moins d'un mois avant la rentrée de Septembre.
Un mois durant lequel Hermione ne cesserait de lui dire de réviser, durant lequel il devra tenir sa langue pour ne pas parler de la conversation secrète. Sans compter les chambres à nettoyer. En plus, il n'avait même pas pu profiter de son parrain. Il ressassait ses idées, et descendait déjeuner (d'ailleurs à l'odeur, Ron s'était levé et était descendu en pyjama... Il comprendrait peut être plus tard qu'il était en caleçon devant Snape). Harry avait mit un jean et une chemise blanche à manches courtes. Au diable les robes trop chaudes pour le moment!
Il manquait d'ailleurs Dumbledore Sirius et Lupin à l'appel. Apparemment, ils étaient retournés régler quelques détails à Poudlard selon les sources, soit Arthur Weasley. Harry commença à tartiner les six tranches beurre confiture de framboises réglementaires du matin, tandis qu'Hermione rivalisait avec lui « pour le cerveau » disait-elle toujours. Il devait avoir un sacré QI, quand à Ron il dépassait largement Einstein.
Il s'arrêta. Quelque chose n'allait pas.
Hermionne regardait Snape en mordant dans la pointe de son croissant dégoulinant de chocolat chaud, et Snape soutenait ce regard en léchant son doigt tout plein de confiture. Si ça c'était pas bizarre. Et pourtant ce ne dura qu'une micro fraction de seconde. Il avait rêvé c'est sûr.
Pourtant, ce qu'il ne rêvait pas, c'était Snape qui avait prit un grand thé, deux tartines de confiture, et une petite brioche. Il voulait connaître les plaisirs de la cuisine avant d'affronter Voldemort et mourir ou quoi? En tout cas ça lui enlevait le mot cireux de sa description. Il était juste pâle maintenant. Comme Malefoy.
Lupin revint dans la pièce par la cheminée, s'époussetta alors qu'ils avaient presque finit leurs collations. Hermione finissait son bol de lait. Ou son litre c'était selon le point de vue.
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- Harry, je suis désolé, mais il va falloir que toi, Hermione et les Weasley alliez au Terrier.
Ron tapa vivement dans le dos d'Hermione qui s'étouffait gracieusement en crachant le liquide brun sur toute la table.
- Pourquoi? Demanda le brun. (3)
- Dumbledore à finit les protections mises là bas, ce qu'il faisait depuis le début de l'été, par ce que celles mises sur la maison Black faiblissent. Et nous ne sommes pas sûrs qu'elle supportent une autre séries de sorts. Même le secret semble s'effriter. Dobby est en train de préparer vos valises. Nous resterons avec Severus pour voir ce que nous pouvons faire au QG.
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Ce fut au tour du maître des potions de toussoter discrètement. Ce sale hybride avait osé l'appeler par son prénom! Non, cela n'avait rien à voir avec le fait qu'il ne pourrait pas revoir Hermione Pas-si-sainte-que-ça-du-tout Granger. Hier au soir il avait parfaitement vu ses pensées les plus superficielles.
Il aurait porté un string à dentelle si elle lui disait sans mentir qu'il ne l'attirait pas. Sans compter le vice dans son regard et la symbolique de son foutu croissant. Et voilà qu'il s'excitait devant un croissant. Pathétique. Il fallait vraiment qu'il se trouve une femme, ça devenait gênant. À peine allumé par une gamine et il grimpait aux rideaux devant une pâtisserie. Il allait pouvoir se rafraîchir les idées. Avec un sac à puces, un hybride et un vieux cinglé, sans compter la « chose » rose et l'armoire à glace. Youpi.
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- Et nous resteront le mois là-bas? ¤Mais c'est qu'elle est culottée la Granger... Quoique il se pourrait que non hin hin¤
- Oui, Hermione, on vous emmènera faire vos courses de la rentrée d'ici une semaine selon les dispositions de Molly. Vous participerez aux réunions bien sûr, une fois par semaine.
- Et nous partons quand? Demanda Ron, une tartine dans la bouche.
- À quinze heures, le temps que Molly finisse d'agrandir les chambres, et que Arthur revienne du ministère régler les derniers sort sur papier. Je doit y retourner, d'ailleurs.
- Tu peut y aller, Arthur, Severus et moi allons nous occuper du reste, lui signifia Molly dans la cuisine.
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Le mot louche était faible. Pourquoi déménager? Harry voulait savoir, et là, peu importe ce que pensait Dumbledore. Il n'allait pas attendre comme un bon mouton, avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête que le bon vouloir du directeur surgisse. Il était là pour tuer le serpent vicelard. Il le tuerait. Après on avisera les remontrances. S'il serait toujours là pour les écouter, évidement.
Il monta en vitesse aux côtés de Ron qui se posait les mêmes questions, mais heureux, finalement de retrouver son propre lit. Il était sûr que les tableaux le mataient une fois qu'il était couché. Un regards, ils s'étaient compris. Hermione entra dans leur chambre avec Ginny, et remit à Harry un parchemin de cours qu'il aurait oublié. Bien sûr. Un cours de défenses contre les forces du mal. Évidement c'était un de ses propres cours que la jeune femme avait ensorcelé. Comment révéler son secret?
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- Ron oublie pas que tu me doit deux marsouins bulleurs de chez Honeyduckes.
- Euh, oui mais je n'ai plus d'argent, je te rembourserais à la rentrée, Ginny.
Ron, merveilleux Ron. Quoique cela pouvait être vrai, si on regardait bien. Les filles sortirent, et les garçons restèrent sur le lit. Ron sortit l'échiquier, il commencèrent lorsque le brun l'arrêta.
- Tu est en train de perdre, je sais.
- Tu n'a rien compris, Ron?
- De?
- Tu doit des bonbons à Ginny?
- Ben ouais.
- Il en était sûr. Il parla rapidement et très bas.
- Et depuis quand Hermione me passe ses propres cours, et Ginny te demande des comptes sur les sucreries? Tu lui doit déjà une boutique entière!
- Mais... Ooooooh... Euh échec! Ron s'était reprit à temps. Je vois pas comment tu fera pour t'en sortir là. Le code était implanté.
- Disons que la reine va m'aider. Et la tour s'est déjà exprimée, donc je ne peux plus la bouger avec son roi.
- De toutes façons je gagnerais, alors je te conseille d'utiliser les atouts de la reine. Notamment la diagonale.
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Harry prit silencieusement le papier. Lire en diagonale? Les mots n'étaient pas alignés. Il prit sa baguette et prononça « Honeyduke » doucement. Rien. Il bougea un pion. Ron fit de même de façon à prolonger la partie (mais à gagner aussi) « Marsouin bulleur ». Des lettres se tachèrent de gras. Un mot par phrase. Il lut très rapidement, alors que le sort s'annulait de lui même. « C'est étrange, se retrouver seuls à chemin de T., quand le soleil se couche, toucher les mots de la baguette en prononçant « dragon » au dessus d'eux. ». T. Évidemment, difficile de caser tous les mots dans une copie sur les différents dragons.
Il mit dix bonnes minutes à caser ses propres mots pour répondre à la positive à Hermione. Il réussit à exprimer ses doutes concernant la maison. Pas mal d'avoir utilisé Maximillien T. Fisburg comme auteur de livres sur les dragonniers.
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- Hermione? Je l'ai recopié je crois, il me semble l'avoir déjà vu.
- Ah? Pour une fois tu m'étonnes Harry.
- Ça n'était pas SI difficile Hermione. Il se reprit. Il fait à peine quarante centimètres.
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« Demeure certaine, le puissant inoffensif, découverte de l'énigme, ouïe, pour chemin. » Eh bien heureusement qu'elle y avait inclus le sphinx comme référence aux moldus, sinon elle aurait vraiment eut du mal à comprendre Harry. Et encore elle avait du lire phonétiquement. Le problème était de se retrouver au chemin de traverse. Il faudrait bien sûr acheter leurs livres, mais jamais Molly ne les laisserait seuls.
Mais après tout, user du charme de Harry ne serait pas de trop. Il faut parfois savoir vendre ses meilleurs amis pour la bonne cause. Comme lui, les jeunes femmes pensaient que Voldemort était tout sauf en fuite. Il fallait savoir pourquoi, où et comment. Elle passèrent leur après midi à parler chiffons, cours et quidditch. Rasant. Mais utilise puisque Molly faisait sa ronde toutes les heures et restait parfois papoter avec elles.
Avant le repas du midi, Ginny partit se laver les mains en compagnie de Ron et Harry, leur signifiant qu'elles avaient comprit. Fred et Georges entrèrent alors dans la salle de bain (ce qui fit un sacré monde dans la pièce) levés en retard, disputés par leur mère, ils avaient eut droit au « cours » d'Hermione et n'avaient pas mis longtemps à comprendre. Ils signifièrent leur avis en proposant simplement une bièrraubeurre à Harry un de ces quatre.
Hermione rangeait les preuves et partit elle aussi laver les mains fautives de haute trahison envers la confiance du directeur. Pas de glace devant le lavabo. Tant pis. De toutes façons vu l'état de sa tête... Elle prit l'énorme savon blanc, et entreprit de le tourner entre ses mains pour l'y faire mousser. C'était un geste des plus simples. Mais il se révéla absolument impossible et bien trop sensuel lorsque deux mains couvrirent les siennes.
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- Vous êtes bien trop lente, Granger. Il va falloir que je vous aide. Leurs doigts s'enlacèrent dans la mousse.
- Le savon est... énorme. Je pense qu'il est neuf. Elle accéléra. Il avait la peau indécemment douce.
- Vous en mettez partout, à ce rythme, cela sautera sur votre minois, je le craint. Elle sentit son souffle sur sa nuque. Le sien était saccadé.
- Alors il faudrait... M'apprendre?
Il la sentit rougir. Son torse tout contre son dos, il pouvait deviner l'affolement de son cœur. Sans compter ses fesses. Il était maintenant persuadé qu'elle appuyait d'elle même contre ses hanches, de manière délicieusement malsaine.
- Nous auront tout le temps de voir cela... En profondeur... Plus tard. Il se rinça rapidement les mains et partit.
Un savon peut vous faire grimper au septième ciel. Elle finit de rougir, se rinça les mains, et atteignit la table les jambes encore toutes flageolantes. (4)
oOoOoOoOoOoOo
Comme je n'aime pas remonter dans le texte pour me souvenir de OÙ il était ce **** de numéro à la ****, je met les fins de phrases, ça vous reviendra en mémoire, je pense :
... vraiment envie, quelques scènes plus salaces. (1) :
Que nous ne décriront pas BIEN ENTENDU car cela ne nous REGARDE PAS. (vive les références)
.. chocolat blanc rempli de cheveux. (2) :
Alors oui euh j'ai grillé un neurone la dessus (comment ça de toutes façons c'était le seul que j'avais?) et donc Sirius représente Snape (noir mystérieux adulte, double personnalité par son animagus etc.) Ron c'est elle (adolescente, et Ron est proche d'elle, bon ben ça va j'ai trouvé personne d'autre, hein!) l'éclair et le cheveux sont les deux obsession d'Hermione. Je ne détaillerais pas, vous avez bien compris!!
... Pourquoi? Demanda le brun. (3) :
Et LÀ Je peux vous dire que j'en ai ch** pour trouver une réponse!!!!
... jambes encore toutes flageolantes. (4) :
Pour ceux qui ont pensé à Ghost, okay j'ai été inspirée. Pour ceux qui me disent que je ne suis décidément qu'une grosse perverse, OUI!! Et NON, leur lemon ne sera pas pour tout de suite, j'adore faire souffrir Snape, oh yeah! *pataper*
Voilou, n'oubliez pas les reviews, s'il vous plaît! Merciiiii!
PS : Je suis consciente qu'il reste des fautes, c'est pour cela que je cherche une bêta!! désolée!!
