Disclaimer: Rien à moi, Tout à J.K Rowling, sauf le saucisson!
Il l'avait fait, il l'avait rendu heureux, Alors pourquoi ce sentait il si vide ? Pourquoi est-ce que cela faisait si mal ?
C'était son boulot pourtant, celui du bon pote d'aider dans les histoires de cœur, c'est vrai que le rôle du bon pote ne lui allait pas vraiment mais le meilleur ami étant… indisponible, puisqu'il était impliqué dans l'histoire de cœur, il avait en quelque sorte… pris sa place… Ils étaient ennemis ? Quelle importance ? Si son rival n'était pas en forme il ne pouvait pas juste attendre que tout redevienne normal, et puis… Harry lui avait paru tellement pathétique avec tous ses essais ratés, à essayer d'avouer son amour à son meilleur ami et à finir à l'infirmerie parce qu'il n'avait simplement pas de chance, que c'était comme ça et que cela ne changerai sûrement jamais.
Et maintenant il se sentait si ridicule, à avoir voulu aider son Harry, SON Harry parce que putain ! Il était tombé amoureux de son putain de pire ennemi et l'avait putain d'aider à sortir avec son putain de meilleur ami ! Ca faisait beaucoup de putains pour la même phrase mais il s'en foutait parce qu'il avait l'impression que l'on était en train de lui arracher chaque petite parcelle de peau restante et que l'on faisait décongeler son cœur directement à l'intérieur de sa poitrine pour le servir comme apéritif au dîner de ce soir découpé en tranche et planté de cures dents.
Il se rappelait – et ne s'en sentait que plus mal – du moment où il avait enfin compris pourquoi est-ce qu'Harry finissait encore plus souvent que d'habitude à l'infirmerie, il l'avait vu bafouillé, dans un couloir isolé, quelque phrases incompréhensibles à son meilleur ami, les joues en feu et visiblement très mal à l'aise, il était amoureux de son meilleur ami et essayait de lui avouer.
Et il avait ri, beaucoup ri, pour empêcher ses larmes de couler, parce qu'il était ridicule, à aimer quelqu'un qui ne l'aimerait jamais. Alors pour s'empêcher de s'écrouler il s'était raccroché à une armure, ce jour-là il était responsable de l'échec de la déclaration de Harry, alors le lendemain il était allé le voir et s'était autoproclamé conseiller amoureux personnel du survivant et lui avait proposé du saucisson, s'il ne pouvait pas l'aimer, il le rendrait au moins heureux, ça avait paru être une bonne idée sur le moment mais maintenant qu'il sentait chaque éclat de son cœur lui percer les poumons, l'empêchant de laisser sortir le cri qu'il l'aurait soulagé, cela lui donnait encore plus envie de hurler.
Et tandis que les gémissements pitoyables qui sortaient de sa bouche commençaient à s'espacer et que les sanglots qui secouaient ses épaules se firent moins puissant et lui permirent de respirer plus librement malgré la douleur dans sa poitrine, il se dit que malgré tous les adages, toutes les règles qui disaient que les Malefoy avaient un cœur de glace et n'exposaient jamais leurs émotions, Drago su que jamais il ne pourrait supporter d'avoir en face de lui Harry et Ron sans s'effondrer.
Alors il fit la seule chose qu'il savait faire, il prit ses affaires, son saucisson…
…et il fuit.
