Salut salut ! Je vais pas faire tout un discours mais voilà ma première fic, que j'ai écrite un peu sur un coup de tête. Ce n'est pas la première fois que j'écris mais c'est la première fois que je publie alors j'aimerai que vous me donniez votre avis...
- Hermione, tu es à couper le souffle !
- Harry !
Retroussant son encombrante robe blanche, la lionne courut vers son meilleur ami - opération possible car elle n'avait pas encore enfilé ses talons - et se jeta dans ses bras tendus. La grande pièce vide où elle se préparait depuis une heure commençait à la rendre nerveuse, et voir un visage ami la rassérénait.
- J'espérais tant que tu passes me voir avant la cérémonie, s'exclama t-elle, un immense sourire aux lèvres.
- Je n'allais pas manquer le privilège de te voir avant tous les autres dans ta robe de mariée.
- Tu oublies Ginny, qui m'a examiné sous toutes les coutures tout à l'heure.
- Je ne l'oublie pas, non, elle ne t'a pas quitté depuis des semaines ! Et comme elle était crevée quand elle rentrait à la maison tard le soir, on ne pouvait même pas faire l'am...
- Ok, j'ai compris, le coupa vite Hermione, rejetant rapidement de sa tête des images embarrassantes de ses deux meilleurs amis.
- D'ailleurs elle ne sait pas que je suis ici, continua Harry après un clin d'œil, alors ne lui dit rien s'il te plait, elle voulait que j'ai la surprise vu que c'est elle qui a choisit ta robe.
- Oh oui, heureusement qu'elle était là, elle m'a sauvé la vie, même si j'ai dû subir une trentaine d'agressions de couturières avec des aiguilles pointues et piquantes, sourit-elle en se remémorant les séances interminables d'essayage que la rousse lui avait infligé.
- Et sinon, tout va bien ? Tu te sens prête ?
- Plus que jamais.
Au moment où elle prononça ses mots, une minuscule partie de sa conscience, celle qu'elle avait arrêté d'écouter depuis longtemps, lui souffla que non, elle n'était pas prête, et qu'elle ne le serait sans doute jamais. Cette petite voix lui disait qu'elle ne se mariait pas avec la bonne personne, que...
- Tu es sûre ? la sonda Harry en examinant son visage comme s'il s'attendait à ce qu'elle fonde en larmes ou se transforme en Scroutt à Pétard. Je sais que tu vas mieux maintenant, mais tu ne dois pas te sentir coupable d'avoir quelques... regrets. Tu as mis du temps à l'oublier.
- Oui, je t'assure, insista Hermione.
Elle jeta un coup d'œil à la pendule, et montra gentiment la porte à son ami.
- Je dois finir de me préparer, tu devrais y aller.
- Très bien, je vais voir si Ron a mis son costume. Tout va bien se passer, tu verras.
Il la serra de nouveau brièvement contre lui et sortit. Hermione se laissa alors tomber sur une chaise et s'observa dans le miroir. Ses cheveux avaient été magnifiquement coiffés par une professionnelle, sa tenue était resplendissante, son maquillage réussi. Tout allait bien se passer... Mais une étrange boule lui enserrait la gorge, et le visage heureux qu'elle essaya de se composer lui parut faux. Se pourrait-elle qu'elle n'ait pas encore surmonté ce qu'il lui était arrivé il y a deux ans ? Se pourrait-elle qu'elle pense encore à lui ?
Sa main se crispa sur le tissu blanc et délicat. Il n'était pas question qu'elle se mette à douter, pas aujourd'hui alors qu'elle allait marcher jusqu'à l'autel pour rejoindre Ron et lui dire oui. Il lui avait suffisamment gâché la vie comme ça.
Elle se pencha pour attraper son escarpin et remonta sa robe pour apercevoir son pied et l'enfiler.
- Tes jambes sont toujours à damner un saint à ce que je vois.
Le cœur d'Hermione s'arrêta. Non. Impossible. Cela ne pouvait pas arriver. Son esprit lui jouait des tours, ce ne pouvait pas être la voix de... Elle releva la tête lentement, suivant du regard les chaussures vernies et l'élégant costume noir comme la nuit, pour venir se fixer sur le visage d'ange des ténèbres du nouveau venu. Son estomac se contracta violemment lorsqu'elle constata qu'il était encore plus beau que dans son souvenir.
Ses cheveux décolorés étaient désordonnés de la manière la plus parfaite qu'il soit.
Ses traits réguliers semblaient tellement doux qu'on avait envie d'effleurer sa joue pour vérifier qu'il était réel.
Ses yeux gris métalliques la transpercèrent de part en part, comme ils l'avaient tant fait auparavant.
Il attendit tranquillement qu'elle sorte de son étonnement béat, comme si il était parfaitement normal qu'il se trouve là alors qu'il ne l'avait pas vue depuis deux longues années.
- Dra... Malefoy, bredouilla Hermione, tentant avec difficulté de retrouver une contenance. Qu'est ce que tu fais ici ?
Ce devait être un rêve, une hallucination.
- Les journaux n'arrêtent pas de parler du mariage de la grande et célèbre Hermione Granger. D'après Sorcière Hebdo, c'est l'évènement de l'année. Je ne pouvais pas rater ça.
- Tu lis Sorcière Hebdo ? fut la seule chose que le pauvre cerveau paralysé de l'ex-Gryffondor trouva à demander.
- Non, répondit Drago en fronçant les sourcils. Pansy me la dit.
Ce nom agit comme un électrochoc, et Hermione reprit ses esprits. Elle rabaissa sa robe pour cacher ses jambes encore découvertes, attrapa la deuxième chaussure et se détourna du blond pour la mettre, et accessoirement se détourner de son emprise irrésistible.
- Je suis ravie pour toi, merci de ta visite. Tu peux maintenant aller la rejoindre, la cérémonie va bientôt commencer.
- Hermione, que se passe t-il, tu n'es pas heureuse de me revoir ?
Elle lui tournait le dos et pourtant s'imaginait parfaitement le sourire en coin qu'il devait afficher en disant cette phrase, en vieux réflexe de séducteur. Le rouge lui monta violemment aux joues et elle se tourna vers lui, ses yeux brillants de colère soutenant le regard électrique du serpent.
- Bien sûr que si, je suis tellement heureuse de revoir ta petite personne imbue d'elle même, cruelle et égoïste !
- Que me vaut l'honneur de recevoir tes foudres ?
Sa mimique angélique exaspéra encore plus Hermione, qui sentit sa gorge se serrer. Il avait toujours eut l'habitude de faire cette tête attendrissante lorsqu'elle se fâchait et les souvenirs qui affluaient lui faisait comprendre à quel point il lui avait manqué.
- Ne joue pas à l'innocent avec moi, Malefoy, tu vois très bien de quoi je parle.
- Malheureusement oui, dit Drago d'un ton soudainement sérieux. Écoute, je suis vraiment désolé pour ce qu'il s'est passé.
- Tu crois vraiment que c'est en te pointant comme une fleur et en m'adressant de bien piètres excuses que je vais te pardonner ? s'exclama Hermione avec hargne, estomaquée d'un tel culot. Il en faudra bien plus pour que j'oublie ce que tu m'as fait subir...
Elle sentit avec horreur une larme dévaler sa joue et l'essuya avec rage. Puis elle avança vers lui, près, très près, rapprochant leurs visages à une distance affolante.
- Maintenant, sors de cette pièce et ne reviens plus, articula t-elle durement au milieu de son souffle erratique.
- Ah, j'avais presque oublié cette fougue et passion que tu dégages en permanence, chuchota t-il comme pour lui même, en la contemplant comme il le faisait autrefois, comme si elle était unique, superbe et surprenante. Cela me conforte dans l'idée que j'ai bien fait de venir.
- Parce que tu comptes enfin me dire ce que tu es venu faire à mon mariage ? demanda t-elle en s'éloignant de lui pour tenter de calmer les battements désordonnés de son cœur et feindre une indifférence qu'elle était loin de ressentir.
- Est-ce que tu l'aimes ?
- Qui ?
- À ton avis.
- Bien sûr. Il est tendre, gentil, généreux...
- Pars avec moi.
- Je te demande pardon ?
- Pars avec moi. Oublie Weasley. Tu ne l'aimes pas. Ou plutôt si, tu l'aimes, mais comme un frère, avec une grande affection. Mais ce n'est pas ça l'amour, non. Ne me dis pas que tu as oublié ce sentiment si passionné, l'amour, celui qui nous consumait comme un feu ardent, jour après jour, minute après minute, sans jamais faiblir. La sensation de n'être jamais assez rassasié de l'autre, même lorsque l'on vient de passer la nuit dans ses bras. Comment chaque secondes passées séparés nous paraissaient des centaines, comment nous ne pouvions nous apercevoir sans souffrir le martyr car l'on ne pouvait ni se précipiter l'un vers l'autre, ni s'embrasser devant les autres. L'amour c'est brûlant, c'est destructeur, c'est plus fort que toi, ça court dans tes veines. C'est plus fort que l'alcool, que la drogue. Ce n'est pas tendre, ça te rend euphorique, barge, tout ce que tu voudras mais ce n'est pas tendre.
Hermione ne sentait plus son corps. Elle n'avait conscience que des battements de son cœur qui s'accéléraient au fur et à mesure que le discours de Drago avançait. Chaque mot se plantait dans sa chair comme au fer rouge et résonnait dans son âme. Il disait vrai, elle aurait préféré mourir que de dire le contraire, mais il frappait juste. Il avait toujours sût le faire.
- Il est trop tard, souffla t-elle, si bas qu'elle eut du mal à entendre ses propres paroles. Ou peut-être était ce dût au bourdonnement incessant dans ses oreilles.
- Hermione...
La modulation de son nom dans sa bouche lui sembla si sensuelle qu'elle ferma les yeux. Et elle sentait les braises de la flamme dont il parlait se raviver, depuis les tréfonds de son cœur, les étincelles qu'elle croyait éteintes à tout jamais.
- Tu n'aurais pas dû m'abandonner, dit-elle un peu plus fort, retenant ses larmes derrière ses paupières closes.
Pour la première fois depuis qu'il était entré, il s'approcha d'elle, posant ses mains sur ses épaules, dans ses boucles brunes, dans son dos, la caressant doucement, avec précaution. Son souffle s'accéléra et son ton se fit encore plus passionné, alors qu'il effleurait la joue d'Hermione avec ses lèvres douces.
- Je sais. J'avais peur de Voldemort, mon père me faisait pression, je... Je sais que les excuses ne seront jamais assez bonnes, et je ne me pardonnerai jamais ce que j'ai fait, partir sans un mot, épouser Pansy... Mais nous avons une seconde chance, nous pouvons recommencer, nous enfuir loin, n'importe où, du moment que nous sommes ensemble !
Hermione sentit tout son corps s'enflammer, et lorsqu'elle ouvrit les yeux et vit le visage de Drago aussi proche d'elle, elle poussa un gémissement et passa ses mains autour de sa nuque pour l'attirer à elle. Leurs bouches entrouvertes se joignirent violemment et leur langues se lancèrent dans une danse enflammée à un rythme infernal, se caressant, s'attaquant sans relâche. Elle eu l'impression qu'il lui faisait l'amour avec sa bouche et sa chaleur corporelle augmenta au delà de ce qu'elle croyait être possible. Ses mains étaient partout, les sensations se bousculaient. Elle perdait pied.
La main de Drago se débattit avec la longueur de sa robe de mariée pour passer dessous. Sa robe de mariée...
Hermione brisa le contact alors que tout son être clamait l'inverse. Elle recula d'au moins trois pas jusqu'à buter contre un meuble, chancelante, la bouche entrouverte et les joues colorées. Drago la trouva si magnifique et farouche qu'il dut se retenir de ne pas fondre sur elle et la prendre là, tout de suite, sur la table.
- Je me marie aujourd'hui ! cria t-elle, ne se contrôlant plus. Je ne peux pas, je ne veux pas...
Elle était confuse, s'embrouillait avec ses mots.
- Je te hais ! Pourquoi tu me fais ça, pourquoi tu viens détruire tout ce que j'ai réussi à construire ?
- Parce que je t'aime, hurla t-il.
- Mais moi aussi, Drago, je t'ai aimé !
Sa voix était vibrante de désespoir.
- Je pensais pouvoir t'oublier, mais pas un seul jour ne s'est passé sans que je ne veuille te voir passer tes doigts dans mes cheveux et me serrer contre toi pour m'endormir, me réveiller à tes côtés le matin, en un mot passer ma vie avec toi. Je sais que ce que je ressens pour Ron n'est pas aussi fort, mais au moins lui a été là pour moi. Il était là pour me réconforter lorsque mon cœur s'est brisé en miettes et que j'ai perdu le goût de vivre.
- Je n'aurais jamais dû te quitter, je suis désolé, désolé...
Il cacha son visage décomposé entre ses mains, son corps entier contracté, et donna un violent coup de pied dans une chaise. Un silence s'ensuivit, troublé uniquement par le son de leurs respirations encore précipitées.
- Drago, dit Hermione d'une voix tendue mais calme. J'aimerai que tu sortes de cette pièce.
Le regard qu'il lui lança la cloua sur place, mais elle ne céda pas.
- S'il te plait.
Les poings serrés, il la regarda une dernière fois, longuement, s'imprégnant de son image, puis baissa les yeux et sortit. La porte claqua. Elle resta immobile, les yeux dans le vide, encore longtemps après qu'il soit parti.
Hormis les cheveux décoiffés d'Hermione, rien ne laissait penser que Drago Malefoy était passé. Il était venu puis parti, comme un souffle de vent, comme un fantôme du passé.
Voilà, maintenant à vous de me laisser un petit mot pour me dire ce que vous en pensez :D
Je n'ai pas encore de suite prévue mais j'ai plusieurs idées, et si ça vous plait j'essayerai de l'écrire !
Green-serpentine
