Prologue Cette guerre qui a fini par me détruire.
Du sang... Des cris…. De la peur, de la colère… Des supplications interminables.
Une souffrance innommable.
Harry Potter, Sauveur du monde Sorcier, venait pour la troisième fois, en cette nuit glaciale du 25 janvier, de se réveiller en sursaut d'un cauchemar où seuls les morts et la bataille finale apparaissaient.
Trop de douleur, trop de pertes, trop de combats… trop, tout simplement trop.
Sans prendre garde à ce qu'on l'entende, le jeune adulte de 19 ans se mit à pleurer des larmes de rage, de tristesse et de désespoir. Les potions calmantes que lui fournissait Hermione ne suffisaient plus et sa dépendance pour celles qui ne donnaient aucuns rêves était trop grande.
Depuis combien de temps n'avait il pas fait une véritable nuit de sommeil ? Sans potion, sans calmant ?
Depuis combien de jours ressemblait-il à un zombie ?
Il ne comptait même plus les jours, il ne se reconnaissait plus.
Ses études à Poudlard étaient finies mais sa nouvelle vie était un désastre : Pas de travail, pas de relation stable, une santé qui lui faisait défaut de plus en plus, et déjà deux tentatives de suicide manquées.
Dumbledore et ses amis l'avaient poussé à consulter à un psychomage renommé, mais ça ne changeait rien.
Et pour parfaire cette vie injuste et épouvantable, les journaux faisaient des articles inépuisables sur sa vie privée. Tout était décrit, raconté et façonné. Les menaces du Ministre n'avaient rien changé, on continuait à médire sur son dos.
Harry voulait que tout s'arrête, qu'on le laisse tranquille. Il voulait vivre sans souffrance.
Il voulait oublier.
De l'autre côté de cette chambre où des pleurs se faisaient encore entendre, Hermione Granger, installée dans le même lit que son petit ami, écoutait et comprenait. Elle avait atteint sa limite, elle ne pouvait plus sauver son ami.
Ron et les autres Weasley aussi ne pouvaient plus rien faire. Plus personne n'était en mesure de l'aider.
Il était temps d'accomplir cette idée qui pourrait sauver son ami, même au prix de le voir partir à jamais.
Etouffant un sanglot, ravalant sa tristesse, la jeune femme quitta les draps de soie et appela Edwige. Cinq minutes après, un hibou blanc vola en direction du bureau de Dumbledore, faisant fi de l'heure tardive.
Demain Harry serait sauvé. Demain Harry allait oublier.
