Bonjour !
A cause d'une personne qui se reconnaitra trèèès facilement, j'ai vu tout le let's play de FFXV. Et deux scènes m'ont marqué : la mort de Luna (prochainement sur le site) et le moment où Noctis invoque les sages alors que son père ne le regarde pas. Durant cette scène, je n'ai pas pu m'empêcher d'interpréter le comportement de Régis. D'où ce petit OS.
J'espère qu'il vous plaira !
En donnant naissance à son fils, la joie l'avait étreint et un élan d'amour envers ce nouveau né l'avait parcouru. Sa descendance et surtout, son fils : Noctis Lucis Caelum. La chair de sa chair, il voulait en faire un roi digne, fier. Mais aussi, il voulait lui inculper l'amour, la tendresse et la compassion. Il voulait qu'il ait un grand destin, que ce soit un grand homme ! Mais pas celui-là, non. Pas ce destin là.
Sa femme en avait beaucoup pleuré. Ils avaient immédiatement compris ce que cela signifiait. Son fils serait celui qui éliminerait définitivement les ténèbres. Celui qui utiliserait la puissance de l'anneau et des anciens rois pour délivrer le monde. Un élu. Eux avaient vu au-dessus de ces mots aux apparences glorieuses, ils avaient deviné le destin tracé d'avance ; la cage dans laquelle leur fils serait forcément enfermé, le danger qu'il allait encourir et la mort qui irait le cueillir, trop tôt ; bien trop tôt. La vie de son fils était tracée dès la naissance, et il ne pourrait jamais rien y faire.
Il avait réellement voulu le protéger de tout ce qu'il pouvait. Il voulait que son fils garde espoir, malgré le fait qu'il sache à quoi il se préparait. C'est pour cela qu'il avait préféré le faire partir avant le "traité de paix". Le mettre à l'abri de ce complot qu'il devinait mais, il était acculé, totalement impuissant. Protéger son fils lui importait plus que sa propre vie. Ce jour-là, il lui avait dit adieu. Noctis n'avait pas compris, évidemment. Il n'avait rien compris et n'était pas assez fort pour devenir roi. Il aurait voulu lui laisser le choix. Mais il était trop affaibli par le cristal. Il n'avait pas pu. Alors, en lui prodiguant quelques conseils à mots couverts, il avait regardé son enfant, celui qui portait son sang et prochainement son titre, partir. A regret...
L'appel de l'élu le force à déplacer son fantôme jusqu'à la salle du trône d'Insomnia. Les anciens rois sont déjà là. Mais il se refuse à regarder son fils. Il ne supporte pas ses cris de douleur alors que les autres rois le "transpercent". Il voudrait se boucher les oreilles, ne pas être là, lui dire d'abandonner. En lui tournant le dos, il marque son refus de lui donner le coup final. Ayant été le dernier roi, c'est à lui de le rejoindre en dernier, et donc, de lui voler les quelques gouttes d'énergie vitale qui lui resteront. Un père tuant son fils... Il ne veut pas et espère ainsi le sauver de son destin. Il voudrait garder son fils en vie et le protéger, comme n'importe quel père le ferait. Mais c'est impossible. "Papa..." Depuis quand son fils était-il devenu si fort, si homme, si résigné? Il aurait pu tenir bon, ne pas flancher, le sauver ; mais dans cette voix il entend une supplique. Alors, fermant les yeux, il se confronte à son enfant.
L'un est l'élu, l'autre un roi. L'un est le fils, l'autre le père. Le premier doit mourir, tué par le second. Parce que lui s'est résigné, alors qu'il aurait voulu le protéger.
