Combination de deux défis :
Et si Drago Malefoy avait une sœur ?
Et si Lily Evans était stérile ?
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Narcissa se précipita vers la salle de bain pour aller vomir. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'elle avait des nausées et elle n'était ni idiote ni complètement sans précédent, elle était enceinte.
Quand elle reprit sa place autour de la table, son mari ne leva pas le nez de la gazette.
-Tu es allée te rendre présentable ? C'est vrai que tu ne ressembles à rien sans maquillage.
L'avantage avec Lucius Malefoy, c'est qu'il est tellement centré sur lui-même qu'il n'est pas compliqué de lui cacher les signes de sa grossesse. Si il croit vraiment que sa femme pique un sprint en plein milieu de son petit-déjeuner pour aller se repoudrer le nez, c'est qu'il témoigne d'un certain manque de connaissance de la gente féminine.
Ou qu'il s'en fiche, ce qui est plus probable.
Il faut dire que l'arrivée d'un nouvel enfant n'est absolument pas nécessaire pour la famille Malefoy, l'héritier étant déjà né, en pleine forme et présentant à un an tous les signes du futur petit connard prétentieux.
Narcissa soupira, bien sûr elle l'aimait, c'était son fils. Et d'ailleurs elle n'était pas mieux que lui dans le domaine, elle le reconnaissait sans problème.
Le premier problème de ce bébé, pensa t-elle en posant une main sur son ventre, c'est qu'il y a bien 9 chances sur 10 qu'il soit celui du jardinier.
Le deuxième problème est que la famille Malefoy est tellement obsédée avec la pureté du sang qu'il existe tout une série de rites à la naissance juste dans le but de s'assurer de la parenté du nouveau né (pour que cette tradition soit instaurée, on peut assumer qu'elle n'est pas la première a se retrouver dans cette situation).
La solution serait l'avortement. Mais cela ne se pratique pas chez les sorciers et il est hors de question qu'un moldu s'en occupe. Reste l'abandon.
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Narcissa déposa le panier avec sa fille devant la porte du 12 square Grimmauld. L'accouchement était encore récent et elle était exténuée. Elle avait passée ces derniers mois à l'étranger, a travailler pour l'ambassade (sorcière) de grande-Bretagne évitant son mari avec un tel succès qu'elle le soupçonnait fortement d'être heureux de la situation.
Elle regarda sa fille sans regret. Ici, elle n'aurait peut-être pas la vie la plus heureuse mais sa tante Walburga était malade, riche et en désespoir de trouver un vrai héritier, après que ses deux propres fils soit devenus ou traître ou mort.
Et ce n'est pas non plus comme si elle avait l'embarras du choix, sa seule autre famille était ses sœurs. Bellatrix était en prison et Andromeda avait développé des valeurs pour le moins détestables.
Elle embrassa l'enfant sur le front, s'assura que le mot qu'elle avait laissé n'allait pas s'envoler et transplana rejoindre pour la première fois depuis des mois sa vraie famille.
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Sirius apparut en face de sa maison d'enfance très tôt le matin. On venait de lui annoncer que sa mère était à deux doigts de passer l'arme à gauche et il était résolu à ne pas louper ça. Dans sa hâte, il trébucha sur un nourrisson mais il réussit quand même à atteindre la porte en un temps record. C'est seulement quand il eut la main sur la poignée qu'il réalisa.
-Je viendrais pas de shooter dans un bébé ?
Il regarda à l'endroit où se trouvais le panier puis ramena de nouveau ses yeux sur la poignée, assez mécontent d'avoir à choisir entre sauver un gosse et voir sa mère agoniser. Mais c'est son sens de la responsabilité qui l'emporta et il se saisit du panier, jetant un coup d'oeil dans la rue au passage pour remarquer qu'elle était déserte et que quiconque avait perdu son bébé n'était pas vraiment à sa recherche.
Il finit par rentrer dans la maison le panier à la main. A son arrivée, l'infirmier qui s'occupait de sa mère arriva vers lui.
-Je suis désolé Mr Black, mais je craint que vous n'arriviez trop tard…
-Mince !
-Votre mère est décédée cette nuit, mes plus sincères condoléances.
-Faut pas.
-Je sais que c'est un moment très difficile…
-C'est le plus beau jour de ma vie, coupa Sirius.
L'infirmier lui sourit d'un air compréhensif.
-Vous êtes dans un état de choc.
Sirius allait lui répondre quand il fut interrompu.
-Oh il est mignon c'est le votre ? Dit l'homme en regardant le panier.
-Non je l'ai trouvé dans la rue.
L'infirmier éclata de rire et parti, prétextant être demandé à l'hopital.
Sirius considéra un instant le panier. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir en faire ?
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Il apparut cette fois devant la maison de son meilleur ami. Quand il s'approcha de la porte, il sentit le fumet du bacon en train de griller et il rentra dans la maison sans frapper. Il posa son panier sur la table, prit une assiette et s'installa.
-Bonjour Sirius, dit Lily en levant les yeux au ciel, fait comme chez toi.
Sirius la remercia. James, son meilleur ami, entra dans la pièce en pyjama, les yeux encore bouffis de sommeil et les cheveux plus en pétard que jamais.
-Salut vieux, dit-il en prenant lui aussi une chaise.
Il regarda le panier.
-C'est gentil d'avoir rapporté un bébé. Comment vas ta mère ?
-Morte.
-Toutes mes félicitations.
Il se servit un jus de citrouille. Lily se retourna pour les servir mais elle fit tomber l'assiette quand elle aperçu enfin le panier.
-Sirius Black ! D'où vient ce bébé, cria-t-elle réveillant au passage l'enfant et provoquant une série de pleurs.
-Il était devant la porte de ma mère.
-Il y a un mot, remarqua James.
Il le déplia soigneusement.
-Altaïs, 5 mai 1982.
Il retourna le papier.
-C'est tout.
Lily prit l'enfant dans ses bras pour la calmer.
-Oh James, c'est un signe du destin.
James soupira puis sourit.
-De quoi vous parlez ? Demanda Sirius.
Lily repositionna le bébé dans ses bras.
-J'ai fais des examens il n'y a pas longtemps...On essayait depuis un moment d'avoir des enfants mais apparemment...je suis stérile, finit-elle amère.
C'était encore quelque chose de dur a accepter. James, qui considérait déjà ses deux meilleurs amis comme ses frères, avait une vision différente de la famille et avait vite envisagé l'adoption.
-Bien sûr c'est toi qui l'a trouvé Sirius, alors peut être que tu veux…commença Lily.
-Non! Non non non ! Merci mais je vais attendre encore un bon demi siècle avant d'essayer ce...genre de trucs…
James rejoins sa femme pour admirer l'enfant.
-Par contre qui appelle sa fille Altaïs ? Dit il en jouant avec le nez du bébé.
-Un Black, dit Sirius sombrement, Altaïs est une étoile de la constellation du dragon. En plein dans la tradition.
-C'est joli, dit Lily, elle est jolie.
-Notre fille est jolie, souffla James.
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Voilà, je vais sans doute rajouter au moins un chapitre mettant en scène Altaïs, surtout essayer de lui faire rencontrer son frère biologique à Poudlard mais je n'ai pas prévu d'en faire une histoire longue.
