Paris, une nuit de novembre sombre et pluvieuse. Le calme est présent dans les rues attenantes à la Cathédrale Notre-Dame, une petite ombre féminine entra furtivement dans l'édifice en faisant grincer la porte troublant ainsi le silence de ce lieu saint. D'un pas assuré elle se dirigea vers l'idole de la vierge Marie et s'agenouilla. Elle resta ainsi plusieurs minutes, plusieurs heures, elle ne savait plus mais elle s'en moquait. Elle se sentait sereine dans cet endroit familier, elle y venait après chaque mission pour se repentir de ses actes. Elle commençant ses prières inaudibles :
- Nombreux, ceux qui se vautrent dans le péché.
Persuadés d'être damnés de corps et d'âme.
Mais qui se repent, qui garde sa foi entière
Malgré les ténèbres du monde.
Qui traite les faibles sans veulerie, ni dédain
Mais respecte la loi et les œuvres du Créateur,
Celle-là connaîtra la pureté bénite du Créateur.
La lumière lui fera traverser la paix
Les voies de ce monde et de l'au-delà.
Pour celle qui s'en remet au Créateur, le feu est son eau.
Tout comme le papillon de la nuit voit la lumière et s'approche de la flamme.
Elle doit voir le feu et s'approcher de la Lumière.
Le voile ne lui réservera nulle incertitude,
Pas plus qu'elle ne redoutera la mort,
Car le créateur sera son flambeau et son bouclier, ses fondations et son épée.
L'ombre se releva non sans se signer et réajusta la capuche de sa cape. Elle s'apprêtait à franchir de nouveau la porte pour sortir lorsqu'une main gantée de noir se posa sur son épaule frêle :
- Que me veux-tu Sébastien ?
- Le maître est rentré. Il te demande. Immédiatement.
- Bien. Mais je te serais gréé, à l'avenir, de ne plus poser tes sales pattes de thérianthrope sur moi.
- Ne sois pas si froide. Dans quelque temps nous serons bien plus proches toi et moi.
Sa main s'abaissa de son épaule se dirigeant vers son avant-bras et effleura sa poitrine du bout des doigts au passage :
- C'est un fait que je déplore malheureusement. Mais cela ne te donne pas le droit de me toucher.
L'ombre sortit et disparu dans la nuit. Elle marcha d'un pas rapide, se faufilant dans les ruelles désertes et s'arrêta devant une maison d'architecture victorienne. Elle ouvrit la porte en chêne massif et pénétra dans la demeure. Elle enleva sa cape trempée et la laissa tomber au sol. Elle se regarda un instant dans le miroir de l'entrée et réajusta quelques mèches de ses cheveux noirs profond aux reflets bleus. Elle se dirigea au fond du couloir et s'arrêta devant une porte en bois sombre finement sculpté. Elle n'eu pas le temps de frapper qu'une voix profonde l'interpella, l'invitant à rentrer. Elle pénétra dans la pièce faisant office de bureau et de bibliothèque. Elle s'approcha du feu dans l'âtre de la cheminée afin de ce réchauffé. Après un temps elle engageât la conversation avec l'homme assis à son bureau :
- Avez-vous fait bon voyage maître ?
- Ne tourne pas autour du pot. Je déteste cela.
La jeune fille se retourna vers l'homme et posa ses mains sur le bureau, forçant celui-ci à la regarder dans les yeux :
- Et moi je déteste lorsque vous vous immiscez dans mes pensées. Maitre vous partez de plus en plus loin et de plus en plus longtemps. Je m'inquiète pour vous à chaque fois que vous franchissez cette porte pour un temps indéterminé. Je n'en peux plus de rester entre ces murs à attendre votre retour et lorsque je pars en mission c'est pire, je n'arrive pas à rester concentré, mon esprit divague vers vous. Maitre j'ai peur pour vous.
L'homme se releva en silence et se mit devant la jeune fille, la surplombant de son mètre 80. Il essuya la larme qui menaçait de s'écouler le long de sa joue rougissante et lui releva le menton. Il plongea ses yeux onyx dans les deux orbes vert foncé de la demoiselle et rapprocha son visage du sien. Il posa ses lèvres sur son front et s'écarta doucement :
- Ma chère enfant, je comprends tes tourments mais je me demande si ce n'est pas plutôt le fait que bientôt toi et Sébastien…
- Je vous en prie maître ne me parlez pas de lui. Pas ce soir.
- Bien. Je t'ai fait demander car dans quelques jours je devrais rendre visite à de vieux…amis. Je t'aurais bien demandé de m'accompagner mais comme Sébastien doit venir avec moi je ne voudrais pas t'imposer sa présence.
- Bien essayé maître. Mais je viens. Cela fait bien longtemps que j'attends cela.
- Nous partons dans deux jours.
- Bien maître.
La jeune fille s'inclina respectueusement tandis que l'homme se rassit à son bureau, elle s'apprêtait à quitter la pièce lorsqu'elle se retourna :
- Une dernière question, maître. Où allons-nous ?
- En Italie. À Volterra.
Voilà le premier chapitre. Il est court mais les prochains seront plus consistant. Je suis ouverte à toutes critiques, questions, proposition...
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