Petit oneshot tournant autour de Tante May. Se situe juste après l'épisode « Bas les masques ! »
Disclaimer : Spectacular Spider-Man ne m'appartient pas. Je ne tire aucun profit de cette fic, alors pas de procès, s'il vous plait.
Tante May raconte
Quand ce journaliste m'a demandé si je pensais que mon neveu pouvait être Spider-Man, j'ai eu beaucoup de mal à avoir l'air innocent. J'ai répondu par la plaisanterie que j'avais prévue bien à l'avance, je lui ai proposé une part de gâteau à la banane et je l'ai gentiment mis dehors. Ensuite, je n'ai pas pu m'empêcher d'allumer la télévision pour voir ce qui se passait. Sur une des chaînes, on voyait mon pauvre Peter se faire harceler. Cela me faisait mal pour lui, d'autant plus que je ne pouvais rien faire pour l'aider.
Je me demande comment il réagirait si je lui disais que j'ai deviné son secret depuis longtemps. Peut-être qu'il le prendrait mal, ou peut-être qu'il serait soulagé. Mais je préfère qu'il me l'avoue de lui-même, ce qu'il fera tôt ou tard, j'en suis certaine. Quand j'ai compris ce qu'il me cachait, j'ai ressenti à la fois une immense fierté et une certaine tristesse. De la fierté car c'est magnifique d'avoir un neveu qui aide autant les gens. De la tristesse car j'aurais aimé qu'il me fasse assez confiance pour me dire lui-même ce qu'il fait la nuit.
Sur le moment, j'ai pensé qu'il me prenait pour une idiote, comme beaucoup de gens, ou qu'il me jugeait indigne de confiance. Et puis, j'ai compris que dans le fond, il est comme Ben : il veut toujours tout faire tout seul ! Comme il me le répète tout le temps, c'est lui, l'homme de la maison, maintenant, et il veut me protéger, surtout depuis ma crise cardiaque. Mais peut-être qu'il ne se rend pas compte que moi aussi je veux le protéger, ce que je fais à chaque fois que je le peux.
Il est tellement distrait, parfois ! Il oublie des toiles d'araignées dans sa chambre, laisse dépasser des gadgets bizarres de sous son lit, j'ai même déjà trouvé son drôle de costume rouge et bleu dans ma machine à laver. J'ai bien failli le repriser et le repasser pour lui mais je me suis retenue juste à temps : je ne crois pas qu'il apprécierait ce genre de geste, du moins pas sans une bonne explication préalable. Ça me fait de la peine de voir un vêtement aussi mal entretenu. Il faut dire qu'il a un emploi du temps vraiment chargé : il va au lycée, travaille au laboratoire du Dr Connors, aide les gens, prend des photos… Ben serait vraiment fier de lui mais je crois qu'il est en train de se tuer à la tâche.
Et il en perd tout discernement. Sortir avec cette Liz Allan, quelle idée ! Elle n'est pas assez mûre, ni assez sensée pour lui, voyons. Quand j'ai su ce qui venait se passer, j'ai tout de suite invité la petite Gwen à venir prendre le thé toutes les deux, sous prétexte de discuter recettes de cuisine. Elle s'est doutée que ce n'était pas la bonne raison, évidemment, et je me suis retrouvée à lui raconter des bêtises pour lui remonter le moral. Comme je l'ai toujours pensé, il vaut mieux passer pour une idiote que pour quelqu'un de méchant. Avec le recul, je m'en voulais un peu de lui avoir peut-être donné une nouvelle rivale en présentant la nièce d'Anna à Peter, mais elle m'a rassurée : Mary Jane et elle sont maintenant très copines, elle l'aide même à répéter son rôle pour la pièce de théâtre. Ça m'a fait plaisir d'entendre ça : un ami avec qui on peut parler, ça n'a pas de prix.
On vient de sonner à la porte. C'est Peter qui rentre, m'embrasse et m'annonce joyeusement que la police vient de renoncer à le poursuivre. Il monte l'escalier pour aller faire ses devoirs et je me retiens de lui dire que sa tenue rouge et bleue dépasse de sous sa chemise…
La fin.
