Aww, mon premier texte sur les Avengers *émue*, depuis le temps que je voulais écrire sur ce couple. Je les trouve tellement mignons ensemble.
C'est un texte très court, mais j'espère qu'il plaira quand même.
Disclaimer : Rien n'est à moi ici, ni les personnages des Avengers, ni l'univers de Marvel. Je ne revendique que mon imagination.
Le crayon courait sur le papier, tantôt vif et un peu fou, comme un chien encore jeune et impatient de poursuivre le monde qui l'entoure, tantôt sensuel et caressant, comme la main d'un amant qui s'attarde encore un peu sur une hanche dénudée. Toujours précis. La main de l'artiste était sûre et ses yeux étaient tendres, tandis qu'ils se posaient sur le modèle inconscient.
Le soleil se levait à peine, lui n'avait pas dormi. Il avait seulement observé le visage délicat de son bel amant, ciselé comme une œuvre de fine porcelaine, reposant sur l'oreiller de coton blanc et sur lequel se déversaient des cascades de mèches sombres et soyeuses.
Le soleil se levait à peine, lui n'avait pas dormi, il avait juste voulu dessiner le visage adoré, les pommettes si souvent caressées, les lèvres tant baisées, les yeux longtemps admirés et malheureusement clos. Mais peut-être valait-il mieux. Oui, qu'il s'offre encore un peu au sommeil et qu'il permette à l'artiste de s'exprimer, depuis le temps qu'il le voulait. La décision prise, il devait se hâter, alors il s'était sorti des draps froissés, avait attrapé son calepin, un crayon et s'était assis dans le vieux fauteuil usé. Il était nu mais peu importait, tant qu'il pouvait le dessiner.
Le soleil se levait à peine, lui n'avait pas dormi, il était juste heureux du crayon qui courait sur le papier, mais si le bel amant se réveillait ?
La main s'arrêta, le crayon quitta le papier.
S'ils n'étaient pas ce qu'ils étaient, la question n'aurait pas dû se poser. Si l'amant se réveillait, alors il lui dirait de ne pas bouger, le temps de finir son esquisse. Mais ça ne pouvait pas se passer comme ça. Il n'aurait même jamais dû commencer son dessin.
S'ils n'étaient pas deux hommes, peut-être n'auraient-ils pas eu à se cacher.
Si son amant n'était pas un paria et si lui n'était pas le héros, peut-être auraient-ils pu devenir amis sans crainte.
Si l'autre ne portait pas les couleurs du poison et du désespoir et si lui n'arborait pas celles de la justice et de la loyauté, peut-être auraient-ils pu se sourire sans hésitation.
Si l'autre n'était pas un prince et si lui n'était pas qu'un soldat, peut-être auraient-ils pu être égaux.
Si l'autre n'était pas immortel et si lui ne sentait pas déjà sa vie s'échapper, peut-être auraient-ils pu vieillir ensemble.
Si l'autre n'était pas le Dieu du chaos et si lui n'était pas Captain America, peut-être auraient-ils pu s'aimer librement.
La main reprit vie et le crayon courut à nouveau sur le papier.
Si l'autre n'était pas Loki et si lui n'était pas Steve, jamais ils ne se seraient aimés. Mais ils étaient Loki et Steve et ils s'aimaient. Ils ne devraient pas mais ils le faisaient, car l'un était le Chaos et que l'autre en avait assez d'obéir aux ordres.
Alors si Loki se réveillait, Steve lui dirait de ne pas bouger, le temps qu'il termine son dessin et le dieu sourirait. Une fois l'esquisse terminée, Loki partirait et Steve l'attendrait. S'il ne revenait pas, il irait le chercher. Mais il reviendrait, encore. Juste pour un dessin.
