Bleach appartient à Tite Kubo, et les chansons des titres à leurs groupes respectifs ♥
Fanfiction dédiée à Saidry puisque je l'avais finie pour son anniversaire, et à ma bêta Hayaaateuh, et à Waders, aussi x3 Si cela vous paraît court, c'est normal, chaque chapitre ne devait pas dépasser deux pages recto-verso sur un cahier, histoire de me forcer à écrire moins... En espérant que cela vous plaise, bonne lecture :)
1. Time is running out
Muse
- Tss, on peut pas faire confiance aux capitaines de toute façon.
- Tu ferais mieux de la fermer.
Ikkaku eut un sourire sarcastique.
- C'est que tu ferais très peur dis-donc.
- Mais je vais te...
Yumichika soupira alors que Renji essayait d'étrangler son camarade.
- Je vous rappelle que vous devez être présentables pour demain, surtout toi Renji.
- Ah, merde, j'avais oublié.
- C'est vrai que ce genre de truc s'oublie facilement...
- Mais tu vas la fermer oui ?!
- Rah la la... Un rien vous distrait... Je vous signale qu'on est censés retrouver l'autre imbécile.
- Oh, de toute façon, Kuchiki finira bien par lui mettre la main dessus, non ? Je n'aimerais pas être à sa place, remarque...
Ikkaku avait terminé sur un murmure comme s'il suffisait de mentionner le nom pour qu'un malheur leur tombe dessus, alors que Yumichika semblait réaliser quelque chose.
- Lui non plus il ne faut pas qu'il soit abîmé !
- On s'en fout nous après tout... Allez viens, on va fouiller la réserve du capitaine Kyôraku, je suis sûr qu'il sera d'accord si on boit avec lui. Tu viens Renji ?
-Ouais...
Ce soir il en aurait besoin.
Colline du Sôkyoku, un peu plus tard.
- Mais quel idiot. T'aurais pas pu trouver plus difficile d'accès comme cachette, imbécile ?!
De mauvaise humeur, une Shinigami pestait sans s'adresser à quelqu'un de visible. Non, celui à qui elle en voulait s'était planqué, le lâche.
Elle finit par atteindre l'entrée, voulut pousser la porte...
Qui resta close. La Shinigami lança quelques jurons que ne devrait pas prononcer une jeune fille et utilisa sans ménagement une boule de feu pour forcer le passage, bloqué par le seul sort que celui qu'elle cherchait avait jamais maîtrisé.
Avec une exaspération manifeste, elle franchit d'un pas vif l'antichambre, souleva la trappe et sauta dans la salle. La chute de plusieurs dizaines de mètres ne lui aucun effet puisqu'elle se releva gracieusement... pour se redresser de toute sa hauteur et croiser les bras, mécontente.
- Kurosaki Ichigo, la prochaine fois que tu me fais ce coup-là je te fais la peau, sale traître.
Il ne réagit pas. Mauvais.
- Désolé.
Des excuses. Très mauvais.
Rukia soupira et s'approcha du rocher où il était assis.
-Allez, pousse-toi.
Il s'exécuta -un peu réticent, c'était bon signe- pour lui faire de la place. On aurait presque pu croire que tout était plus ou moins redevenu comme avant.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
Droit au but, on était bien loin de ce jour de juin où elle lui avait promis être patiente et attendre un geste de sa part, mais après tout ils n'avaient pas tenu leurs engagements...
- J'y arriverai pas. Je ne peux pas prendre des responsabilités pareilles ! Vous m'avez laissé un mois, mais je n'ai pas encore réalisé que j'étais mort, Rukia !
- D'abord, moi, je voulais qu'on te laisse plus de temps.
- Le choix, aussi, ça aurait été bien.
Elle balaya l'objection d'un geste de la main.
- Excuse-moi mais tu es disons... assez qualifié pour ça et il fallait qu'on remplace les capitaines. Ensuite, je crois très franchement que tu seras bon.
Ichigo lui jeta un regard suspicieux et elle sourit, sûre de ce qu'elle affirmait.
- Tu ne m'as pas dit un jour que tu voulais protéger tout le monde ? Devenir capitaine ne semble pas être le moyen le plus simple pour le faire ?
- Mouais.. Laisse-moi encore du temps pour y penser.
- Tu as jusqu'à demain. Tu ne m'as jamais déçue, ne commence pas maintenant. Et puis évite d'arriver trente secondes avant la cérémonie, ça ferait tâche.
Rukia se leva et s'éloigna.
- Merci.
Il ne put voir son sourire car elle disparaissait déjà.
75 ans plus tôt
- Aah, soupira Ichigo en s'effondrant sans dignité sur le lit.
Rukia le suivit, c'est-à-dire qu'elle sauta de la fenêtre sur son ventre puis sur le plancher.
- Aïeuh, chuis pas encore guéri...
- ... Tu es passé entre les mains du capitaine Uohana, arrête de jouer les malades.
- Mouais. Et toi, ça va ?
Elle ne répondit pas, occupée à fouiller dans le placard. Intrigué, Ichigo se releva sur un coude.
- Rukia ?
- Hein ? Ah, euh, oui.
Là, c'était carrément louche.
- Tu sais, tu devrais être super heureuse, la guerre est finie, le grand méchant est mort, la Soul Society est sauvée, et d'autres joyeusetés dans le même genre. Tu vois ce que je veux dire ou non pas du tout ?
- Mais qu'est-ce que tu... Oh, laisse tomber.
- Ca m'éclaire beaucoup, surtout que tu n'as rien dit.
- Je. Suis. Heureuse. Ca te va ?
- Très convaincant. Tu me caches quoi ?
- Rien du tout.
- ...
De plus en plus suspicieux, il s'était levé et se tenait bras croisés devant Rukia qui détourna les yeux.
- T'es vraiment pas douée pour les mensonges, imbécile.
- ... Lâche-moi.
- Dis-moi ce qu'il se passe.
- Je repars, définitivement, voilà ce qu'il se passe !
Puis, réalisant qu'elle s'était emportée, Rukia s'excusa.
- Oh.
Ce fut tout ce qu'Ichigo trouva à dire.
Rukia eut un sourire sans joie et continua de chercher ses affaires, lui comprenant qu'elle préparait ses valises
- Depuis combien de temps...
- Quoi ?
- Depuis combien de temps tu le savais ?
Rukia se mordit la lèvre, coupable.
- Quand on est rentrés du Hueco Mundo.
- Et tu n'as pas jugé utile de me prévenir.
- C'est fait, maintenant.
Elle quittait la chambre pour ne pas avoir à continuer une discussion qui n'arriverait de toute manière à rien mais il la retint par la manche.
- Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?
- Parce que je savais que tu réagirais comme ça. Et parce que depuis le début j'ai commis des erreurs et que vouloir rester en serait une autre.
- Alors tu vois tout ce qu'il s'est passé comme une erreur également ?
Il la lâcha, déçu; elle ne voulant pas admettre qu'elle aurait voulu qu'il la retienne encore.
- Tu pars quand ?
- J'ai trois jours.
Et Rukia sortit de la chambre sans l'avoir regardé une seule fois.
Le soir tombait, l'heure du dîner approchait. Elle estima préférable de ne pas se joindre au repas de sa famille d'accueil et, assurée qu'il n'y avait personne à l'étage, la jeune fille s'apprêtait à filer en douce.
- Tu vas où comme ça ?
Surprise -elle ne l'avait pas senti arriver, elle trébucha et serait tombée de sa fenêtre s'il ne l'avait pas rattrapée.
- Tu m'en veux.
C'était une constatation, mais il haussa les épaules en la tenant toujours pour éluder ce commentaire à peine murmuré.
- Je vais faire en sorte que tu passes les trois meilleurs jours de ta vie.
Elle sourit face à cet énoncé tout simple, détendue -et enfin rassurée.
- Merci.
