Voici une nouvelle fanfic sans prétention, elle ne devrait pas être très longue, à la base, je voulais juste faire un one-shot pour faire un lemon, mais finalement, je préfère creuser les idées.


Dans un bruit mat, la flèche atteignit sa cible, en plein centre.

- Woaw ! tu es vraiment impressionnant petit frère, à 40 mètres et les yeux bandés, tu arrive encore à la mettre au milieu, tu pourrais rivaliser d'adresse avec les elfes dit donc !

- Et toi, tu pourrais rivaliser de lourdeur face au roi gobelin.

- Ha ça va, c'est pas par ce que je t'ai comparé à un mangeur de salade que je pense que tu en es un, quoique, heureusement qu'il y a la taille, sinon, j'aurais des questions à me poser.

- Ferme la bouche, t'as l'haleine d'un warg ce matin !

- C'est faux !

Et Kili se mit à rire en voyant son cher frère tenter de déterminer s'il avait réellement mauvaise haleine.

- Hahaha, non je rigole, ce serait plutôt celle d'un troll en putréfaction, qui aurait mangé un gobelin avarié.

- Très drôle, bon aller, on recule un peu ? C'est moi qui commence.

Et ils se mirent à 50 pieds. Fili prit sa petite hache la soupesa un peu, se banda les yeux et souffla avant de la lancer d'un geste précis. Elle se planta en bordure du cercle jaune, pas trop loin du centre.

- Haha, ba alors ? Qu'est ce qu'il t'arrive ?

- Tait toi et tire, on verra si t'es si doué à 50 mètres.
- Plus que toi en tout cas, j'en suis certain.

Ce fut au tour de Kili de se bander les yeux, après avoir bien observé la cible, il bloqua sa respiration, encocha sa flèche, amena l'empennage contre sa joue, tendant l'arc à son maximum, il souffla doucement et lâcha la flèche. Qui se planta à quelques centimètres de la hache de Fili, qui explosa de rire, il restait le plus proche.

- Je.. je ne comprend pas ! Normalement j'y arrive !
- Haha, apparemment, tu manque un peu d'entrainement petit frère, patience, un jour, tu arriveras à ma hauteur.
- Pour ça, il faudrait que vous arrêtiez de jouer comme des elfes atrophiés au jeu de celui qui lancera sa lame du plus loin, surtout si c'est pour un résultat aussi lamentable, et que vous vous mettiez sérieusement au travail. Echouer à 50 mètres, non mais, vous m'en foutrez des neveux pareils !

Les deux neveux eurent juste le temps de se retourner, ils ne virent que les pans du manteau de Thorin disparaître dans le couloir qui menait à la salle d'arme, il ne faisait que passer en fait.

- Du coup, on fait quoi ?
- Celui qui arrive à effectuer le plus de lancements en 20 secondes ?
- A combien de mètres ?
- On va pas commencer trop dur : 5 mètres au début.
- Vous vous foutez de moi ? Vous ne sortirez pas de cette salle tant que vous n'êtes pas capable de toucher 20 fois la cible en 30 secondes, à 50 mètres !

Oncle Thorin n'était pas parti en fait, et il a eut raison : ses neveux avaient un peu tendance à se reposer sur leur acquis, et s'il ne rôdait pas dans le coin aux heures d'entrainement, les deux frères seraient surement actuellement occupés à retirer tous les empennages des flèches de Kili pour se faire des coiffes exotiques.

En même temps, Thorin ne pouvait pas leur en vouloir, cela faisait un an qu'Erebor avait été reconquis, et autant de temps qu'ils n'avaient pas été confrontés au danger. Fili et Kili commençaient à se lasser de s'entrainer pour rien. Mais Thorin n'avait pas le choix, il devait les tenir occuper, sinon, sa vie tournait au cauchemar.

Lorsque les deux plus jeunes s'ennuyaient, Erebor en faisait les frais, et qui disait Erebor, disait son grand roi.

Et le grand roi, il avait bien assez de soucis comme ça : comment était-ce arrivé ? Personne ne le sait, mais, un peu avant de repartir dans la comté, après les avoir admirablement bien aidé pour la reconquête de la mine, , Bilbo était un jour venu auprès de Balin, l'air paniqué, suffoquant, tenant dans ses mains tremblante le contrat qu'ils avaient signés avant l'aventure, lui montra une petite ligne en bas de page avant de tomber dans les pommes. Et Thorin eut à peut près la même réaction lorsque Balin lui fit lire la fameuse petite ligne, cachée entre deux informations, presque invisible :

Je soussigné le commanditaire, accepte de prendre pour époux le cambrioleur si la tâche s'avère accomplie.
Je soussigné le cambrioleur, accepte de prendre pour époux le commanditaire si la tâche s'avèrent accomplie.

Et, un peu plus bas, criantes de vérité, se trouvaient les signatures du commanditaire, du témoin et du cambrioleur.

Mais pour l'instant, le problème, c'était ses turbulent neveux, comment pourrait-il les occuper dans les prochains jours ? Il ne trouvait plus aucun nain assez patient pour leur donner des cours de n'importe quoi, que ce soit forge, gestion, technique militaire, broderie ou autre. Et il avait un peu peur de leur donner des tâches administratives, pourquoi ? Il ne le savait pas, mais sa conscience lui disait que ça pourrait être terrible.

Il devrait peut-être commencer par les séparer, lorsqu'ils étaient tout seul, ils avaient moins d'idées saugrenues qui leur venait à l'esprit.

Il soupira lorsqu'il entendit Kili hurler, en même temps, qu'elle idée d'aller ramasser ses flèches alors que son frère était encore occupé à lancer ses haches, les yeux bandés. Bon, au moins maintenant, il était tranquille pour la matinée, le temps que Fili ne sauve Kili d'une terrible agonie.

En repartant, Thorin croisa le hobbit dans les couloirs, le semi-homme n'avait pas le droit de quitter Erebor tant que le divorce n'avait pas été prononcé, malheureusement, la tâche s'avérait plus compliquée que prévu, le mariage n'ayant pas été consommé, il n'était donc pas vraiment officialisé, et donc, il ne pouvaient pas vraiment divorcer vu qu'ils n'étaient pas vraiment ensemble, d'après les lois naines. En tout cas, Gandalf avait eut raison de s'éclipser discrètement le jours où ils tombèrent sur la petite phrase du bas du contrat, et le plus à craindre n'était surement pas Thorin.
« Ce sera bon pour vous, et sera très divertissant pour moi » Et mes pieds c'est des patates ? Bilbo était persuadé que Gandalf était planqué dans un coin d'Erebor, un paquet de pop corn sur les genoux, à regarder l'évolution de la chose, il avait tout prévu ce con.

La vie de Bilbo, qui était passée de très calme et très ordonnée à très épique et mouvementée, venait encore de prendre un nouveau tournant, et, après s'être battu contre des trolls et un dragon, il se retrouvait à combattre l'administratif et le judiciaire nain, donc, carrément tordu, et il ne savait pas ce qu'il préférait. Apparemment, le plus simple (et encore) serait de coucher avec Thorin, puis divorcer, ce qui était hors de question, pour l'un comme pour l'autre. Bilbo aimait les jolies et joyeuses hobbites aux cheveux bouclées, et Thorin n'aimait personne.

- Ha, Thorin, je vous cherchais ! J'ai deux ou trois papier à vous faire signer.
- Vous avez une plume ?
- Oui oui bien sûr, tenez.

Au moins, ils étaient deux dans le même cas, il fallait donc se serrer les coudes. Thorin et Bilbo s'étaient donc considérablement rapprochés dans cette affaire, aucun des deux ne voulait finit sa vie avec l'autre, c'est donc tout naturellement qu'ils étaient devenus peut être pas ami, mais ils avaient tissé un lien qui n'était plus seulement de la camaraderie, quelque chose de bizarre, un soutient et une compréhension mutuels. Mais bon, après tout, c'était une drôle d'histoire qui les liait tout de même.

- Quelque chose ne va pas ? Vous avez l'air très concerné par des pensées assez sombres.
- Je pensais à mes neveux.
- Ho.

Là, ce n'était plus des pensées sombres, mais quelque chose de bien plus terrible qui accablait le roi.

- Qu'est ce qu'ils ont fait aujourd'hui ?
- Rien.
- Ca, c'est inquiétant.
- Pour l'instant ils sont à l'infirmerie, Kili s'est prit une hache dans le dos.
- Encore ?
- Je ne sais plus quoi faire pour les occuper.

Ils se turent un peu, le temps que Thorin ne signe les papiers.

- Et pourquoi pas ces deux prétendantes naines dont le père vous supplie tous les jours l'autorisation de courtiser vos neveux ? Elles ne sont pas moches, ont un bon pedigree, et je suis sûr qu'elles sauront les occuper.
- Si elles ne se pendent pas avant.
- Nous pourrions organiser un diner pour les faire se rencontrer.

Thorin réfléchit un instant, mais tiqua un peu quand même.

- Je n'aime pas cette idée, Kili et Fili ne sont pas des potiches à vendre, ils ont le droit de choisir la personne qu'ils épouseront, je me rend compte maintenant à quel point c'est une chance.
- Je n'ai pas parlé de les forcer à se fiancer, juste à les occuper, et puis merci pour moi, je ne pense pas être la pire personne sur qui vous auriez pu tomber ! N'importe qui aurait surement saisie sa chance pour rester auprès de vous, de la richesse des nains et du pouvoir !

Ah tient, effectivement, Thorin n'avait pas vu les choses sous cet angle.

Mais il ne put rien ajouter, avec un hurlement effroyable, ils virent l'infirmière traverser le couloir en courant avant de se fracasser contre le mur d'en face qu'elle n'avait pas vu, et tomba dans les pommes.

Peu de temps après, alors que Bilbo tentait galamment de la remettre sur pied, Kili et Fili apparurent, marchant nonchalamment et se racontant des blagues. Ils avaient l'air bien trop innocent pour que ce soit réel.

- Hep vous deux ! Qu'est ce que vous avez encore fait ?

- Mais rien voyons !

Le ton de Kili semblait réellement outré que l'on puisse penser qu'ils soient à l'origine de l'état post comateux de l'infirmière.

- Sire ! Ils ont mit une araignée dans mon décolleté !
- Hooo mais qu'est ce qu'elle ne va pas inventer celle là !

Kili semblait tomber des nues tandis que Fili levait les yeux aux ciel.

- Elle l'a bien mérité !
- Je vous répète que je n'ai rien fait !
- Si !

- Non !

- Si espèce de gargouille ! Tu as profité de l'état de faiblesse de Kili pour poser tes sales pattes dessus !
- Mais c'était pour le soigner !
- Menteuse !
- STOP ! ça suffit ! Toi, l'infirmière perverse, tu retourne dans ton infirmerie.
- Mais je vous jure que je ne l'ai touché que pour le soigner !
- SUFFIT ! Et vous deux, vous restez calme, je ne veux plus entendre parler de vous pour aujourd'hui. Et vous êtes sommés d'être présent au diner à l'heure et en tenue, nous aurons de la galante compagnie avec nous.
- Comment pouvez vous penser que nous somme les fautifs dans cette histoire ? Je suis une victime moi ! Ce monstre a faillit abuser de moi alors que j'était aux portes de la mort.
- Ca ne sert à rien Kili, il ne nous croit pas, et puis en plus, ma hache ne t'a même pas touché, elle a juste frôlé ton épaule.
- Oui mais j'ai eut peur quand même.


Sachez que je serais vraiment curieuse de connaître vos impressions, n'hésitez pas à laisser une review, c'est que du bonus pour tout le monde. ;D

Bon week end tout le monde!

Gokash.