~ Auteur : Fallacy.

~ Traduction : Yuuri Tsukiya.

~ Titre : A prendre ou à laisser.

~ Genre : Romance / Humour.

~ Pairing : AkaSaku (Akatsuki x Sakura).

~ Disclaimer : Les personnages de cette fanfic sont la propriété exclusive de Masashi Kishimoto...

~ Rating : M (R-18).

~ Information : Un grand merci à Fallacy, pour m'avoir donné l'autorisation de traduire ses fanfics en français ! Je me suis dit qu'il serrait dommage de ne pas faire profiter la communauté française de ses histoires, qui sont toutes plus incroyables et captivantes les unes que les autres ! Comme vous l'aurez compris, je ne suis pas l'auteur de cette fanfic ! Ceci n'est qu'une traduction de l'anglais au français. Si vous désirez voir l'originale, rendez-vous sur le profil de l'auteur (Fallacy)... Eyesofshadow avait déjà commencé à traduire cette fanfic. Mais comme certain ont pu le remarquer, cela va faire un sacré bout de temps qu'elle ne se connecte plus, ce pourquoi Fallacy m'a donné la permission de continuer la traduction (qui serra néanmoins reprise depuis le début de l'histoire !). Sur ce, bonne lecture à tous et à toutes !


A PRENDRE OU A LAISSER

- Chapitre I -

« - Oh non ! »

L'un des sacs que Sakura tenait dans ses bras chargés de provisions glissa de ses mains et tomba au sol.

« - Dieu, pourquoi vous me faîtes ça à moi ? N'ai-je pas toujours été bonne envers vous ? » Cria-t-elle au beau milieu de la rue.

Elle gémit pitoyablement puis se pencha pour ramasser le sac qu'elle avait fait tomber. Luttant contre le poids de tout ce qu'elle tenait déjà entre ses bras, elle se résolu finalement à le prendre entre ses dents. Forcément, lorsqu'elle arriva enfin à sa demeure, elle ne remarqua pas la petite boîte posée sur le seuil de sa porte, sa vue étant obstruée par les multiples sacs qu'elle transportait. Dans un enchaînement de mouvements complexes et douloureux, elle réussit à extirper la petite clé en fer de sa poche, et à la glisser dans le verrou de sa porte d'entrée... A peine eut-elle fait deux pas en direction de son logis, qu'elle trébucha sur l'étrange boîte posée sur son paillasson. Alors qu'elle tombait lourdement sur le parquet du vestibule, elle lâcha par mégarde sa baguette de pain, qui se brisa en deux. Enervé par la poisse qui semblait s'acharner sur elle depuis ce matin, elle donna un violent coup sur l'une des tuiles de l'entrée qui se brisa aussitôt.

« - Inspire, expire... Inspire, expire... Reste calme Sakura. L'enfoiré qui a eut la bonne idée de laisser ces putain de chatons devant ta porte ne savait pas que tu te casserais la gueule dessus... A moins que ce ne soit Kakashi, et si j'ai raison, il a intérêt à les reprendre ! » S'énerva-t-elle, à bout de nerfs.

Après s'être relevé avec grand peine, elle se dirigea vers le salon et posa les quelques sacs qui avait survécu au massacre sur le comptoir de la cuisine. Négligent la porte restée ouverte, la clé toujours dans la serrure et les chatons encore sur le palier, elle s'affala sur son canapé et se gratta la tête d'un air profondément exaspéré.

« - Très bien... Je dois revoir mes priorités ! Premièrement, me nourrir, deuxièmement, me laver, troisièmement, rester confortablement chez moi et ne rien faire qui puisse attirer la poisse ! » Résuma-t-elle, l'air satisfaite.

Elle détourna son regard de la fenêtre et posa ses yeux sur le carton dans l'entrée... Irritée et profondément ennuyée, elle laissa échapper un long soupir de lassitude.

« - Et quatrièmement... M'occuper de ces chatons... »

Alors qu'elle repassait en boucle les multiples accidents qu'elle avait eut à cause de son amie fidèle et dévouée, j'ai nommé : la poisse, un des chatons sauta par-dessus la boîte en carton et roula sur le sol. Ses jolis yeux argentés aussi brillants que deux lunes fixèrent longuement Sakura alors que sa fourrure bleue acier se hérissait le long de sa colonne vertébrale...

« - Hey ! Sa fourrure est bleue ?! »

Sakura sauta précipitamment du canapé et marcha en direction du petit chaton. Après l'avoir attrapé par le col de la fourrure, elle le souleva à la hauteur de son visage et l'examina avec attention. Il semblait particulièrement en bonne santé pour un chaton abandonné...

« - Quelqu'un t'a teint ? » Demanda-t-elle, en examinant la petite boule de poils pour voir si elle n'était pas blessée.

« - Qui a bien pu te faire une chose aussi horrible ? » S'étonna-t-elle, comme si le concerné pouvait lui répondre.

Alors qu'elle examinait avec surprise le petit animal, un autre chaton se hissa sur le rebord de la boîte en carton et tenta de passer par-dessus. Elle reposa donc le premier et prit celui-ci dans ses bras, afin de l'étudier lui aussi.

« - Des yeux violets... Rare, mais joli. » Marmonna-t-elle, plus pour elle-même que pour ses visiteurs.

Elle joua un moment avec ses longues moustaches, le faisant grogner d'énervement. Puis, lorsqu'il tenta de se défaire de son emprise en lui assenant un léger coup de griffe sur la main, elle le retourna et le mit sur le dos.

« - Je me demande si tu es une fille ? » Reprit-elle, alors que le chaton miaulait à s'en briser les cordes vocales.

« - Ah non ! T'es bien un mec... » Admit-elle après avoir observé son protégé de plus près.

Elle le reposa donc la boite en carton, où les autres chatons se mouvaient en d'étrange boules de poils toutes plus mignonnes les unes que les autres... Enfin, ils auraient certainement été mignons s'ils ne s'étaient pas mit à miauler, à sauter et à cracher comme des fous. Elle tira la boîte à l'intérieur du vestibule et referma la porte derrière elle, plongeant la pièce, jusque là éclairée par la lumière du crépuscule, dans la semi-obscurité.

« - Quelle bande de sauvages vous êtes ! » Déclara-t-elle en essayant de les calmer.

Elle prit donc la caisse dans ses mains, et marcha jusqu'au salon, où elle la déposa sur la petite table basse en face du canapé sur lequel elle s'était assise. Une fois remise de ses émotions, elle sorti chaque chaton, un par un, du carton, les courses complètement oubliées à la cuisine.

« - Bon, alors... Un bleu, mâle. Un gris, mâle. Un noir, mâle. Un doré, encore mâle. Un marron, pour changé toujours mâle. Un orange... tigré ! J'en ai toujours voulu un comme ça ! Et donc, encore un mâle. Et pour finir un blanc à moitié trempé dans la boue... Y'a que des mâles dans cette putain de boite ! » S'écria-t-elle, exaspérée.

Elle rassembla ses invités, qui ne formèrent alors plus qu'un amas de fourrure dans ses bras, et les déposa doucement dans leur boîte, avant de souffler d'un air las. Elle tourna donc le carton et remarqua une inscription sur l'une des façades de l'objet, qui disait : « qu'un bon karma guide votre destinée ». Ironique un ? Elle se frotta machinalement les yeux et mit toute sa bonne volonté pour garder son self-control.

« - Bon karma... Si cette chose-là avait la bonté de venir me rendre visite de temps en temps, ça me changerait la vie... » Souffla-t-elle, d'un air moqueur.

Sakura se leva donc et entreprit de ranger les courses, toujours posées sur le comptoir de la cuisine. Elle disposa chaque aliment à sa place respective, mettant ainsi la nourriture loin des chatons, qui devaient certainement être affamé, au point de venir lui voler quelques petites gourmandises. Pendant ce temps, le chaton bleu se hissa sur ses pattes arrière, suivit du blanc et sal. Ainsi, lorsque la jeune fille revint dans le salon, elle pu remarquer deux petite tête qui dépassaient du carton. Le gris argenté ne tarda pas à les rejoindre, mais contre toute attente, il posa ses deux pattes avant sur chaque tête de ses congénères, les obligeant à retourner dans la boite. Le chaton bleu ne manqua pas de lui lancé un regard noir avant de redescendre dans le carton... Minute, il lui lançait un regard noir ?! Après un moment où son cerveau était en plein bug émotionnel, Sakura jeta les sacs en plastiques vides à la poubelle, et revint près de la caisse.

« - Je ne peux pas prendre soin de vous les gars ! Désolé mais... J'ai à peine assez d'argent pour vivre à mes propres dépends donc... »

Le chaton argenté la fixa alors avec des yeux scintillants, qui menaçaient de pleurer à tout instant. Il miaula désespérément en un petit cri aigu, et le cœur de Sakura se serra presque aussitôt.

« - Oh non... Ne me fais pas ça, s'il te plait ! » S'exclama-t-elle, alors que le concerné continuait à miauler.

Elle baissa les yeux, préférant fixer le carton plutôt que cette paire de lunes brillante de détresse. Mais son attention fut très vite retenue par un étrange collier en perles rouges et noires qui pendait autour du cou de son quémandeur. Pour la toute première fois depuis bien longtemps, elle remercia Dieu, en pensant que peut-être, cette chose pourrait l'aider à retrouver le propriétaire de ces abandonnés. Elle retira donc le collier du chaton et l'inspecta avec attention. C'était à première vu un collier humain, car il était bien trop grand pour aller à un animal aussi petit. Un étrange médaillon, représentant un triangle équilatéral dans un cercle ornait la chaine, donnant à cet objet un caractère un peu trop sectaire à son gout.

« - Mais qu'est-ce que tu fous avec un truc pareil ? » S'étonna-t-elle, en continuant d'examiner le bijou.

En réalité, ce collier était bien trop lourd pour être porté par un simple chaton. Même Sakura aurait été gênée de le porter tant il était long, encombrant et épais. Elle se leva donc et le posa sur une étagère de la bibliothèque, pour qu'il ne soit plus à la porter du petit animal. Ce dernier sembla d'ailleurs en être profondément indigné car il se mit à cracher aussi fort qu'il le pouvait, en lui lançant des regards furieux, au plus grand damne de la jeune fille.

« - Ah... C'est trop demander que d'avoir d'autres indications ?! » Tonna-t-elle, de plus en plus énervée.

Elle se résolu à ne pas trouver d'avantage d'indices sur leur origine et leurs identité, et transporta la boite jusqu'à la salle de bain.

« - Bien ! Un bain pour chacun d'entre vous et après ce sera direction le refuge du village. » Déclara-t-elle, satisfaite de son idée.

Elle étala deux serviettes de bain par terre, fit couler un peu d'eau tiède dans la baignoire et entreprit de sortir les deux chatons les plus sals du groupe de la caisse. Après s'être assurée que la température de l'eau n'était pas trop chaude, et que ses petits protégés pourraient avoir pieds, elle empoigna les deux concerné par le col de la fourrure et commença sa besogne.

« - Bon... Tout d'abord, Monsieur-mon-précédent-propriétaire-est-un-vilain-garçon-qui-m'a-teint-en-bleu... Et Monsieur-j'ai-eut-la-bonne-idée-de-rouler-la-moitié-de-mon-corps-dans-la-boue. Restez tranquille s'il vous plait. Je sais que les chats détestent l'eau, mais vous êtes vraiment dégoutants. » Dit-elle en posant les deux boules de poils sur le rebord de la baignoire.

Elle s'assit sur le tabouret à côté du bassin, et prit les chatons dans chaque main pour les déposer dans l'eau tiède. Ils ne bronchèrent pas d'un cil et se laissèrent faire sans aucun signe de résistance, au plus grand bonheur de Sakura. Les autres chatons, restés dans la boîte, se mirent alors à miauler bruyamment, tant et si bien qu'elle fut tentée de leur verser un sceau d'eau sur la tête. Leurs pattes arrière touchèrent enfin l'eau, puis leurs queues, et pour finir, leurs deux autres membres avant. Leurs compatriotes semblaient chanter les louanges derrière Sakura. Elle se demanda même si quelque chose n'allait pas se produire... Mais les deux chatons se contentaient de la fixer intensément, assis dans la baignoire.

« - C'est décevant... Moi qui m'attendais à voir quelque chose d'incroyable se produire. » Déclara-t-elle, sarcastique.

Elle se pencha et caressa tendrement le chaton blanc et noir derrière les oreilles, remerciant Dieu pour qu'ils ne l'aient pas griffé. Même si des chats qui aimaient l'eau... Ca restait étrange. C'est alors qu'un bruyant « pop » retentit dans la pièce, baignant l'atmosphère dans une fumée blafarde et dense. Elle resta interdite, sa vision masquée par l'épais brouillard. Puis deux larges corps apparurent dans sa baignoire, suffoquant, glissant et tombant de manière désordonnée. Quelque chose de très grand et bleu trébucha et se tapa la tête contre le robinet du pommeau de douche. Un autre corps blanc vacilla dangereusement, et tomba près de l'autre, se tenant aux parois de la baignoire comme si sa vie en dépendait... Après un long – très long – moment de choc, Sakura réalisa que les deux adorables chatons avaient été remplacés, par elle ne savait quel miracle, par deux hommes, complètement nus, qui pataugeaient maladroitement dans sa baignoire.

« - Je sais que c'est un peu embarrassant, mais nous pouvons absolument tout t'expliquer ! » Commença l'homme bleu – Oui, oui, il était bien bleu – en massant sa nuque devenue douloureuse à cause de sa chute.

« - T... Toi ! Je te reconnais ! » Hurla-t-elle en prenant une position défensive.

L'homme blanc s'accroupit à son tour, l'air désorienté, et se tourna vers Sakura. La première chose qu'elle remarque, fut qu'il n'était non pas blanc, comme elle l'avait imaginé, mais belle et bien bicolore. Sa peau se confondait en deux parties parfaitement symétriques qui mêlaient un blanc pâle à un vert ardoise. Ou peut-être était-ce noir... Ses pensées n'étaient actuellement pas à l'étude de la physionomie de ces... Ces hommes ? Tout ce qu'elle pouvait dire, c'était que ses deux personnalités étaient en train de se livrer un sérieux combats intérieur.

« - Restez calme Mademoiselle, nous ne vous voulons aucun mal. » Déclara-t-il en faisant un pas hors de la baignoire, ce qui fit reculer la jeune fille.

« - Je sais qui tu es !! Ho... Hoshigako Kisame ! » Cria-t-elle en désignant l'homme bleu.

« - C'est Hoshigaki Kisame... Et si maintenant tu te calmais, peut-être que nous pourrions dialoguer, et t'expliquer ce qui se passe. » Répondit le concerné, frictionnant toujours son cou.

« - Vous avez intérêt à rapidement m'expliquer ! Et je vous promets que si vous n'avez pas de bonne excuse pour squatter ma baignoire, dans ma maison, dans mon village, je vous éclate la tête à tous ! » Hurla-t-elle, en faisant craquer les jointures de ses doigts.

« - Oh... Alors tu écraserais la tête d'un mignon petit chaton tout tremblant ? » Demanda Kisame en fronçant les sourcils.

« - Tu n'est pas un putain de mignon petit chaton ! Tu es un... truc, heu... homme... requin !! » Répliqua-t-elle, méprisante.

« - Néanmoins nous avons été envoyés ici... » Répondit-il simplement, levant deux mains apaisantes devant lui.

Sakura resta éberluée devant ce qu'il venait de dire. Comment ça « envoyé ici » ? Oh non... Ca sentait la poisse à plein nez. L'homme disparate fit de même que Kisame et leva ses mains devant lui, en signe de paix, provoquant chez la jeune fille, un choc émotionnel encore plus grand que celui qu'elle avait déjà subit.

« - Bien sur, personne n'a l'intention de blesser personne... C'est une épreuve à laquelle nous devons tous faire face, et nous apprécierions vraiment que vous nous aidiez Mademoiselle. » Déclara-t-il en un sourire gêné.

« - Nous avons été maudit tu veux dire... » Siffla Kisame à l'adresse de son camarade.

« - Ce qu'il dit est vrai. Notre chef nous a maudits. » Approuva l'homme bicolore.

« - He... Votre... Votre voix vient de changer, non ? » S'étonna Sakura, les sourcils froncés.

« - Ne fais pas attention à ce petit détail... Zetsu est victime d'un dédoublement de personnalité, ce qui n'est pas très grave en soit, du moment que tu ne prends pas au sérieux ce que dit son mauvais côté. Alors, pour la malédiction ? » Continua Kisame.

Sakura regarda tour à tour ses deux interlocuteurs, l'aire méfiante et sceptique. Comment ça des « hommes maudits » ? De toute sa vie elle n'avait jamais entendu parler de pareille chose... Mais mieux valait-il garder son calme et les écouter jusqu'au bout.

« - Ok... Donc : Malédiction. Exil. Et je suis censée vous aider. C'est bien ça ? » Résuma-t-elle, avec énervement.

« - Oui c'est ça. Il semblerait que notre chef ait décidé de se passer de nous... Ou peut-être nous a-t-il juste punis. » Continua le dénommé Zetsu.

Cet homme ne semblait absolument pas gêner de par son entière nudité. Parce qu'il était effectivement totalement nu, particulièrement musclé, et très certainement incroyablement dangereux. D'ailleurs, Sakura ne pouvait s'empêcher de jeter quelque coup d'œil aux dents acérées et pointus qui apparaissaient dans sa bouche lorsqu'il prenait la parole... C'était à en avoir des frissons dans le dos.

« - Il nous a abandonné au milieu de nul part après nous avoir donné cette forme innocente et vulnérable... » Continua-t-il, alors que Kisame nouait une serviette autour de ses hanches et s'asseyait sur le rebord de la baignoire, suivit de Zetsu.

« - Une vieille femme nous a recueillit pendant un certain temps. Nous étions... Satisfait. » Poursuivit Kisame.

« - Elle n'était pas dérangée par le fait que nous étions des hommes maudits, et cela nous arrangeait... Mais elle ne savait malheureusement pas comment lever la malédiction, ce pourquoi nous ne pouvions vivre sous notre forme humaine, que lorsque nous étions mouillés... Mais elle finit par mourir » Continua son compagnon.

« - Après quoi, sa famille nous jeta hors de sa maison et nous étions impuissant lorsque son frère nous donna à un mendiant aux portes de la ville. Il a tout d'abord essayé de nous vendre, mais si nous avions été séparés, cela aurait posé de gros problèmes. Nous nous sommes donc débrouillés pour qu'il n'y parvienne pas. Alors il a finit par nous déposé devant chez toi, et nous en sommes là. » Acheva sa voix la plus rauque, un piquant de désinvolture dans la gorge.

« - Et pourquoi ma porte ?! Y'a pas que moi dans ce village quand même ! » Gémit Sakura, l'air consternée.

« - Pourquoi nous ? Pourquoi pas quelqu'un d'autre ? C'est l'ordre naturel des choses. Une série d'évènements qui ont fait qu'on a aboutit ici. » Répondit Kisame, en haussant les épaules avec dédain.

« - Oh là, je t'arrête tout de suite ! Je ne veux pas entendre ce genre de conneries sur «l'ordre naturel des choses» ! De toute façon cette journée a été merdique du début à la fin, donc pour finir en beauté, j'ai droit à un joli paquet cadeau qui contient l'Akatsuki au grand complet ! Youpi !!... D'ailleurs, en parlant de ça, vous êtes les seuls, ou les autres boules de poils font aussi parties de votre petite équipe ? » S'exclama-t-elle, un air de démence sur le visage.

« - Ce sont aussi des hommes maudits. » Répondit Zetsu, inquiet.

« - Je te suggère de les rencontrer en personne. » Ajouta Kisame, en se grattant les chevilles.

« - Hm... Tu veux dire les mettre dans l'eau ? » Questionna-t-elle.

« - Oui. »

Inquiète et à la fois curieuse, Sakura se retourna et fixa un instant le carton où les chatons restant s'agitaient, comme pour approuver la demande de Kisame. Elle prit alors dans ses bras, celui qu'elle trouvait le plus adorable de tous – c'est-à-dire le tigré – et le posa sur ses genoux. Il vint lui lécher affectueusement le bout des doigts, ce qui la fit soupirer.

« - J'espère que tu ne fais pas semblant d'être mignon... Kisame, comment lever la malédiction ? » Demanda-t-elle, en continuant de caresser le petit chat sur ses genoux.

Mais la seule réponse qu'elle reçu, fut un miaulement mécontent et réprobateur. Lorsqu'elle se retourna, elle vit que Zetsu et Kisame avaient tous deux revêtis leur forme féline, et qu'ils glissaient maladroitement sur le carrelage de la salle de bain.

« - Oh, c'est pas vrai... Bon, on va procéder autrement. » Déclara-t-elle, une idée germant dans son esprit.

Elle prit les deux chatons qui rampaient toujours au sol et les remit dans la boîte avec tous les autres... Des tongs, un maillot de bain, les cheveux attachés et un long tuyau d'arrosage dans les mains, elle s'assit dans l'herbe et tourna le robinet. Elle prit garde à régler l'eau de manière à ce que le jet ne soit pas trop violent. Il s'agissait tout de même d'arroser une bande de petits chatons, et pas un éléphant ou une girafe ! Les six petits félins, assis en ligne contre la clôture du jardin, tressaillirent à la vue de ce spectacle et ne bronchèrent pas d'une moustache.

« - C'est le moment les gars. » Déclara-t-elle à l'adresse des boules de poils.

Un courageux chaton, c'est-à-dire le tigré qu'elle aimait tant, rampa jusqu'à elle avec prudence et anxiété. Elle le rassura en une caresse tendre, et il sembla se détendre suite à ce geste. Après quoi, il lui lécha le bout des doigts avec sa petite langue râpeuse, et le cœur de Sakura se serra une fois encore. Elle le fit monter sur ses genoux à l'aide de son bras, et il n'en bougea pas. Elle fit couler un mince filet d'eau sur la tête du petit chaton, ce qu'il sembla ne pas beaucoup apprécier. Il y eut brusquement un « pop » et un homme nu apparu entre ses jambes.

« - Salut, je suis Tobi ! » S'exclama-t-il, un sourire lumineux sur le visage.

Sakura sursauta lorsque se dernier se pencha vers elle pour la serrer dans ses bras. C'est vrai quoi, il était nu ! Elle se crispa d'autant plus lorsqu'il resserra son étreinte, et jugea qu'il était temps de mettre fin aux festivités.

« - Merci, tu nous as sauvés ! Et maintenant Tobi peut à nouveau être Tobi !! » S'exclama-t-il joyeusement.

« - Recule ! Tu es nu je te signale !! » S'écria-t-elle en le repoussant avec ses pieds et ses mains.

« - Mais tu nous as sauvé ! » S'obstina-t-il, toujours aussi heureux.

« - Ce n'était pas volontaire ! Vous êtes l'Akatsuki, je n'ai aucune raison de vouloir vous aider ! » Tonna-t-elle, le rouge lui montant aux joues.

« - Volontaire ou pas, Tobi n'est plus un chaton pour l'instant, et tout ça grâce à toi ! » S'écria-t-il, revenant à la charge et se collant de nouveau à elle.

« - Oui bah c'est bon ! Arrête de te coller à moi Tom ! » S'écria-t-elle, encore plus rouge qu'une pivoine.

« - C'est Tobi. » Corrigea-t-il.

« - Oui Tobi, si tu veux. » Admit-elle en le repoussant.

C'est donc à contre cœur que le dénommé Tobi alla s'asseoir à quelques mètres d'elle, les jambes croisées, et un sourire heureux sur les lèvres. Elle respira longuement et se concentra pour ne pas le fixer. Il était nu, tout de même ! Et bien que cela ne sembla pas le gêner, ça lui posait un sérieux problème à elle ! Malheureusement pour elle, elle finit par croiser son regard et du donc ne pas baisser les yeux et lui parler en face à face... Dieu devait vraiment lui en vouloir ce jour là !

« - Donc tu t'appelles Tobi, hein ? » Demanda-t-elle, pour avoir confirmation.

Il secoua la tête avec enthousiasme en signe d'approbation. Elle n'approfondit pas plus la discussion, trop gêner par sa nudité. Elle attrapa une nouvelle fois le tuyau d'eau, qui lui avait glissé des mains lorsque cet individu lui avait sauté dessus, et se rassit par terre, les jambes repliées.

« - Très bien... Plus de surprise la prochaine fois. Voyons voir... »

Elle scruta le petit groupe et finit par prendre celui qui se comportait le plus docilement. Il s'agissait du marron foncé, qui à son plus grand étonnement avait de multiples points de sutures au travers de sa fourrure. Elle le hissa sur ses genoux, et entreprit de le mouillé. Ce n'est que trop tard qu'elle réalisa son erreur, se souvenant qu'il valait mieux ne pas les poser sur ses jambes avant qu'ils ne se transforment... Mais trop tard. Un nouveau « pop » retentit, et elle se retrouva, une fois encore, avec un homme immense – bien plus grand que le précédent, assis sur elle. Ses longs cheveux noirs pendaient le long de son visage, ses yeux étaient d'un vert peu commode, et sa bouche ne restait fermée que grâce à un fil cousu à l'embrasure de ses lèvres... Dieu qu'il était effrayant ! Gardant son calme, elle se força à ne pas crier et compta jusqu'à trois dans sa tête avant de prendre enfin la parole.

« - Ok... Quel est ton nom ? Vu que c'est apparemment le jour des présentations, et entre autre celui où l'on m'agresse sexuellement... » Demanda-t-elle, un soupçon d'ironie dans la voie.

« - Kakuzu. » Répondit-il froidement – si froidement qu'elle aurait pu geler sur place.

« Très bien... Kakuzu, heu... Tu veux bien aller t'asseoir près de Tobi ? » Demanda-t-elle, bien que cela était en réalité un ordre pur et dur.

Mais à son plus grand étonnement, il n'en fit rien et ne bougea pas d'un poil. Ses yeux se rétrécir brutalement et il l'attrapa par la bretelle du maillot de bain, et l'attira vers lui. Ses jambes se serrèrent autour de sa taille au point de lui briser les hanches, et son nez toucha presque le siens quand il se décida à prendre la parole. Elle aurait bien entendu rougit si elle n'avait pas eut si peur... Elle se retrouva donc une fois encore coincé sous un homme totalement dénué de vêtements, à l'exception que celui-ci semblait avoir quelque chose à lui reprocher.

« - J'ai perdu mon putain de portefeuille dans cette saloperie d'avenue... Et je veux son putain de retour dans pas moins de dix secondes ! » Hurla-t-il à l'adresse de Sakura.

« - Ecoute, » Commença-t-elle en retirant un par un les doigts qu'il serrait sur son maillot de bain.

« - Je t'ai aidé. C'est déjà bien gentil de ma part. J''ignore ou est ton portefeuille, et ce n'est certainement pas mon rôle de te rembourser. Je ne suis pas responsable de ça alors t'as qu'à aller faire un tour au domicile des objets trouvés. » Se justifia-t-elle, la voix tremblante.

Il eut l'air d'approuver son raisonnement car il relâcha son emprise et s'éloigna d'elle. Elle reteint un cri d'horreur lorsqu'il se posta debout, devant elle, comme si de rien n'était. Car il est vrai que de se promener nu devant une parfaite inconnue – une fille d'autant plus – est une chose tout à fait normale.

« - Hey ! Kakuzu, assis-toi tout de suite ! » Cria-t-elle, réalisant un petit détail.

Il se tourna vers elle et lui lança un regard noir. Tellement noir, qu'elle en eut le vertige.

« - Ecoute... Je ne fais même pas cinq pieds de haut. Tu en fais huit, au minimum. Alors assis ! Si mes voisins te voient, je peux t'assurer qu'on risque d'avoir de sérieux problèmes ! » Déclara-t-elle, inquiète.

Il ricana avec dédain, puis finit par s'asseoir sur l'une de ses chaises longues, tout comme Sakura le lui avait demandé. Un air de soulagement traversa son visage lorsqu'elle vit qu'il l'avait écouté. Elle sentit alors une petite pression sur sa cuisse, et lorsqu'elle se retourna, elle vit Kisame qui la regardait avec ses grands yeux brillants d'étoiles, et un sourire de chaton impatient tamponné sur sa frimousse.

« - Ah non mon vieux. Toi, t'as déjà eut ton tour. Aller oust ! » Déclara-t-elle en le repoussant gentiment.

Il traina donc du ventre jusqu'à l'endroit où Tobi et Kakuzu étaient déjà assis. Zetsu l'imita, comprenant qu'il en serait de même pour lui. Au moins, quand ils étaient des chatons, ils ne pouvaient pas lui faire grand-chose. Elle décida alors d'y aller au tac au tac, et tendit sa main à l'aveuglette dans le tas de poils restant. Le hasard déciderait de quel chaton serait le prochain sur la liste. Celui qu'elle attrapa gronda bruyamment, et lorsqu'elle regarda lequel elle avait saisit, elle s'aperçu qu'il s'agissait du chaton argenté aux yeux violets. Lui qui avait paru gentil jusque là, on peut dire qu'il n'avait pas l'air vraiment ravi qu'elle le prenne ainsi.

« - Hey tu vas te calmer oui ?! J'essaye de t'aider au cas où tu ne l'aurais pas remarqué ! » Hurla-t-elle alors qu'il lui griffait la main.

« - Petit con ! Ca va barder ! »

Elle lui versa le jet entier sur la tête, sans aucun ménagement. Non mais, pour qui se prenait-il celui-là ? Il y eut encore une fois un « pop », et un homme nu – elle s'en était doutée – aux cheveux argentés et aux magnifiques yeux violets apparut devant elle. Il se courba et montra ses dents d'un air agressif, comme un chien qui s'apprêtait à la mordre.

« - Où est mon putain de médaillon ?! » Hurla-t-il, menaçant.

« - Hey ! Je t'interdis de me parler comme ça ! Tu peux m'être reconnaissant, je t'ai sauvé ! » Répondit-elle avec agacement.

« - C'est des conneries ! Tu m'as volé mon putain de médaillon ! Et je te donne trois putains de seconde pour me le rendre avant que je ne te réduise en putain de poussière et que je ne bouffe ce qu'il restera de toi ! » La coupa-t-il, de plus en plus énervé.

Sakura se leva promptement et le fixa avec un mépris non contenu. L'autre fit de même et respira lentement pour ne pas s'emporter d'avantage. Car il aurait bien été capable de la tuer sur place ! Il se contenta donc de lui jeter un regard noir, auquel elle répondit sans plus attendre.

« - Il est sur l'étagère de la bibliothèque. Je pensais juste qu'un si petit chaton pouvait se blesser en portant ce genre de bijoux. Si je te l'ai enlevé c'était pour ton bien ! » Se justifia-t-elle.

Il tourna la tête en direction de Kakuzu, qui tourna la tête en direction de Sakura ; Après un moment de réflexion, il finit par approuver d'un signe de tête, et l'homme aux yeux violets finit par se calmer considérablement, au plus grand bonheur de la jeune fille.

« - Hidan. » Déclara-t-il alors, sa voix redevenue normale.

« - Pardon ? »

« - Hidan ! Mon prénom ! T'es sourde ou quoi ? » Répéta-t-il – Aboya-t-il plutôt, ce qui fit rire Sakura.

Elle fut malgré tout soulagée de le voir se dirigé vers Kakuzu, et s'asseoir par terre à son tour. Au même instant, alors qu'elle soupirait d'ennui, Tobi retrouva sa forme féline en un « pop » un peu plus sonore que les autres. En voilà un de moins... Elle regarda le dernier chaton qu'il restait. Il était d'un doré clair, avec de grands yeux bleu turquoise. Mignon, pensa-t-elle... Mais d'après ce qu'elle avait pu voir, les plus mignons étaient apparemment les plus chiants. Elle lui fit donc signe de s'avancer, et il s'exécuta sans broncher. Comme les fois précédente, il y eut un « pop », de la fumé, et un grand homme blond apparut devant elle, tout souriant.

« - Deidara. Merci, mh. » Dit-il, l'air sincèrement reconnaissant.

« - Pas de quoi. » Lui répondit-elle en levant les yeux au ciel.

Deidara alla s'asseoir aux côtés de ses congénères et attendit patiemment. Contrairement à ses préjugés, il avait l'air d'être quelqu'un d'assez calme comparé aux autres. Ce qui n'était d'ailleurs pas pour lui déplaire. Un ou deux esprits normaux dans un groupe de tarés ne pouvaient pas être une mauvaise chose ! Elle se mit alors à compter le nombre d'humains et de chatons présents devant elle, et en dénombra six au total... Etrange.

« - Six... Vous n'étiez pas sept au début ? » S'étonna-t-elle en reprenant ses calculs, au risque de s'être trompée.

« - Itachi est vers la remise, mh. D'après ce qu'il pense, tu ne tiens pas vraiment à le rencontrer, mh. » Expliqua Deidara, en pointant la petite cabane au fond du jardin.

« - Très bien. C'est une bonne chose. Si cet enfoiré se présente devant moi, je serais tenté de le tué... » Déclara-t-elle en fixant la remise.

Kakuzu eut un petit rire sournois suite à sa déclaration. Un combat Sakura VS Itachi... Il aurait bien aimé voir cela. Bien que le dénouement de l'affront était déjà tout tracé si une telle chose se produisait. Quelques secondes plus tard, il redevint un chaton. Suivit par le reste des membres de l'Akatsuki, qui reprirent un par un leur forme animale. Bientôt, il ne resta plus que Deidara, qui ne semblait d'ailleurs absolument pas gêner par son entière nudité. Sakura ferma les yeux et soupira. Oui, cette journée était décidément marquée du sceau de la poisse. Elle rentra dans sa demeure, suivit d'un homme complètement nu et de cinq chatons.

« - Mon Dieu, mais qu'ai-je fait pour mériter ça. N'ai-je pas droit à un peu de pitié de temps en temps ? » Murmura-t-elle, profondément exaspérée.

Elle prit le médaillon d'Hidan sur l'étagère de la bibliothèque et le remit à son propriétaire. Elle du d'ailleurs enroulé le collier plusieurs fois autour de son cou, afin qu'il ne se prenne pas les pattes dedans... Il ne manquait plus qu'il s'étouffe avec lorsqu'il déciderait de reprendre forme humaine. Cette pensée la fit rire, mais elle la chassa bien vite de son esprit. Un toussotement superficiel retentit dans son dos, et lorsqu'elle se retourna, elle remarqua que Deidara l'avait suivit. Ne pouvait-il pas juste faire un effort et mettre au moins une serviette autour de sa taille ?!

« - Nous ne connaissons pas ton nom, mh. » Déclara-t-il, soutenu par les miaulements de ses compatriotes.

Sakura s'assit sur le canapé du salon, et chaque chaton revendiqua sa place à ses côtés. Tobi sauta sur ses genoux. Kakuzu s'installa sur son pied droit et Hidan prit place sur le gauche. Zetsu et Kisame se placèrent de chaque cotés de ses flancs, pendant que Deidara restait simplement debout devant elle, d'humeur légèrement incertaine et quelque peu mal à l'aise. Sa nudité semblait le gêner, ce qui était compréhensible étant donné qu'il était le dernier humain mâle présent dans la pièce. Sakura respecta donc son ressentit et prit garde à ne pas le fixer directement. Il l'en remercia d'ailleurs intérieurement.

« - Sakura... Et je ne peux pas croire que tout cela m'arrive à moi. » Déclara-t-elle d'un air absent, en caressant la tête de Tobi.

Hidan frotta ses joues duveteuses contre les chevilles de Sakura, et ses moustaches vinrent gentiment lui chatouiller les orteils. Elle se demanda s'il ne s'agissait pas là d'une forme d'excuse animale... Probablement pas. Mais il était toujours bon de rêver. Les gratouillements derrière les oreilles de Tobi se transformèrent en de longues caresses, et bientôt, la petite boule de poils tigrés se mit à ronronner.

« - Des fois je me déteste vraiment d'être aussi gentille... » Dit-elle en jetant sa tête en arrière.

La présence devant elle ne tarda pas à disparaître, faisant place à un petit félin doré aux yeux incroyablement bleus, qui vint se blottir contre son torse aux côtés de Tobi. Elle sentit son museau se perdre contre son ventre, certainement à la recherche de chaleur. Et il fallait bien l'admettre... Ils étaient tous incroyablement mignons sous cette forme. Elle se demanda d'ailleurs pourquoi le fait d'avoir six criminels de rang S confortablement installés autour d'elle ne l'effrayait pas autant que cela aurait dû... Mais il est vrai que lorsqu'on les voyait sous la forme de petites boules de poils ronronnantes... Il était normal d'avoir du mal à s'imaginer les redoutables nukenins qu'ils étaient en réalité.


~ Petit mot : Voilà pour la traduction de ce premier chapitre. J'espère qu'il vous aura plu, et n'hésitez pas à aller faire un petit tour sur le profil de l'auteur (Fallacy) pour lui laisser vos impressions. Laissez aussi quelques reviews, je suis certaine que l'auteur serra ravi de venir les lire =). Merci à tous d'avoir lu et à la prochaine !