Bonjour les gens Après près d'un an sans écrire, je viens vous poster un nouvel écrit qui je l'espère fera la liaison entre cette fin de saison et la prochaine. J'avais eu énormément de plaisir à me prêter à cet exercice entre la fin de la saison 3 et le début de la saison 4, et j'ai décidé de renouveler l'expérience donc ! Cette fois ci cependant, je ne prends pas la suite de la saison 5 pour en faire une liaison avec la suivante, j'avais plutôt envie d'écrire quelque chose de complètement différent. En réalité l'idée de cette fic n'est pas toute récente, puisque j'y avais déjà pensé l'été dernier, mais je bloquais sur des incohérences chronologiques (la différence d'âge entre Beckett et Castle notamment) et du coup j'avais fini par abandonner l'idée. Puis récemment je me suis dit qu'après tout c'était une fic AU (un univers alternatif à la série donc), et que ça impliquait une liberté presque totale dans la façon dont j'allais jouer avec les faits et les événements. Du coup j'ai décidé de l'écrire malgré tout. Je ne sais pas trop comment décrire ce que vous allez lire. Je dirais que vulgairement c'est un croisement entre Castle pour les personnages (ben oui quand même un peu), Le mystère de la pyramide pour l'enquête (film génial sur la jeunesse de Sherlock Holmes et Watson, que je vous conseille) et Young Americans pour l'ambiance estivale universitaire (une série que je vous conseille également). Voilà en gros ça contient beaucoup d'influences d'écrits ou de films/séries qui m'ont marqué. C'est très éloigné du Castle que nous connaissons et du coup je comprendrais que vous puissiez avoir du mal à accrocher. Je sais que je prends un risque en écrivant de l'AU, donc je l'assume ! Etant une grande passionnée de "lecture en musique" la plupart des chapitres seront accompagnés de morceaux que j'ai utilisé pour les écrire. Il n'y en a pas dans ce début, mais dès le second chapitre, la musique fera partie du voyage !
J'espère malgré tout que vous prendrez du plaisir à lire cet écrit
PROLOGUE
Le coup est brutal. Innatendu.
Elle n'en ressent pas immédiatement les effets. Il faut probablement plusieurs secondes à son cerveau pour réaliser ce qui vient de se produire et lui envoyer des signaux de douleur. Pour lui manifester qu'effectivement quelque chose cloche là quelque part dans la machine qui lui sert d'enveloppe corporelle.
Elle porte la main à son épaule. Une goutte de sang perle à travers le tissu de son t-shirt...
Elle se surprend à remarquer que le vêtement aurait du être un peu plus déchiré que ça...
C'est réellement un tissu résistant, la vendeuse ne lui avait pas menti...
On pense à des choses stupides dans un moment pareil, songe-t'elle avant que la première décharge de douleur ne lui coupe littéralement la respiration.
Sa machoire se fige, ses doigts se crispent sur le bureau en bois qui lui fait face, ses yeux se révulsent. La balle est entrée, c'est une certitude.
Quelques secondes passent encore avant que sa vue ne se trouble. De minuscules vaguelettes de lumière dansent à l'aube de ses paupières...Elle trouverait presque l'instant poétique si la douleur ne lui vrillait pas le crâne au point de détourner son esprit de toute pensée cohérente.
Elle ne peut même pas crier, appeler au secours. Tout le souffle qui lui serait nécessaire pour formuler cet appel est contenu, bien fermement entre ses deux omoplates et elle refuse de le laisser sortir, persuadée que c'est ce qui la maintient debout. Sans ça elle s'effondrerait, c'est une certitude.
Elle expire l'air au compte goutte, bribe d'oxygène par bribe d'oxygène...
Face à elle, une arme toujours fumante et un sourire narquois.
Dans le couloir on entend soudain des pas affolés. Puis une voix déchire ce silence opaque et angoissant qui a suivi le coup de feu.
C'est son prénom qu'on crie. Et la voix masculine inquiète, qui hurle ainsi dans un couloir désert à près de 3h du matin, ne lui est pas familière depuis si longtemps, mais elle la reconnaîtrait entre mille.
Lasse, elle laisse finalement échapper un dernier soupir.
Avant de tomber sur le sol. Inerte.
