Disclaimer : SNK ne m'appartient pas, œuf course. Pendant l'arc du Titan Féminin, après la 57ème expédition extra-muros.
Rédigé dans le cadre de l'APDES, ce texte est le 1er pas de la Croisade d'Erwin Smith. Il fallait traiter sur un duo de thèmes au choix, et le mien fut « Gauche et Droite ».
(lien sur mon profil et explications en PM si besoin)
*Formule de politesse en fonction du moment de la journée/nuit où vous passez par ici.*
Je me baladais dans mes dossiers où je range (hum) mes textes et j'ai retrouvé celui-ci. Je voulais attendre d'avoir rédiger le deuxième qui le "complète" mais je n'avance pas, donc j'ai décidé de le poster dès maintenant afin de me motiver. (Pas comme si j'avais déjà pleins d'histoires sur le feu, non...)
Et puis, je me connais, si j'attends trop je ne le mettrais jamais en ligne.
Je n'ai pas mis de genre pour le moment parce que c'est à la fois du Angst, , Drama (SnK quoi), Humor (y'a Hanji en même temps), un soupçon de romance (soupçon, parce qu'en même de Levi et Erwin !), et c'est plus un "moment" qu'une histoire à proprement parler...
Donc voilà, j'ai mis gen pour le moment même si c'est pas tellement gen bref, si vous avez un éclair de génie... n'hésitez pas à m'en faire part en review !
Vulneris
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Gauche
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Dents serrées, Levi posa son pied sur le sol en essayant de se lever. Cela faisait désormais plusieurs jours qu'ils étaient revenus de l'expédition extra-muros. Que son escouade était morte. Un mauvais goût de déjà-vu lui étreignit la gorge. Si seulement il était arrivé plus tôt. Il avait laissé son escouade seule, tout comme il avait laissé Farlan et Isabel à l'époque...
- Levi ! s'écria la voix d'Hanji qui venait de rentrer dans la pièce. Tu ne dois pas forcer, rallonge-toi !
- Pas la peine de gueuler. J'vais pas rester coucher, va te faire foutre.
Hanji soupira longuement et tourna la tête vers Mike qui pénétra à son tour dans la chambre avant de s'approcher et de prendre Levi par les épaules pour le forcer à se rallonger. Il grimaça en s'appuyant sur sa jambe gauche et serra les poings.
- Tu dois rester couché, répéta Hanji en fronçant les sourcils et ajustant les lunettes sur son nez.
- Que fout Erwin ?
- Parti faire son rapport. Vu la tête qu'il tirait, il n'a pas l'air de penser que tout se passera bien. Il devrait bientôt rentrer maintenant...
- Tsssk ! Il a plutôt intérêt, ce connard ! s'énerva le brun. Comment vont les gosses ?
- C'était leur première expédition...
Levi hocha la tête et laissa Hanji approcher une chaise du lit pour jeter un œil à sa cheville lorsqu'il fut rallongé.
- Est-ce qu'ils ont tous crevé pour rien ?
- Levi ! cria la scientifique. Arrête ça de suite !
- Si je n'avais pas écouté Erwin et fait le plein, si...
- Arrête ! Si tu étais parti directement tu aurais probablement fini comme eux et on aurait perdu Eren ! Aucune vie n'est perdue en vain, jamais ! Aucune, Levi !
Hanji soupira et continua de s'occuper de bander sa cheville.
- Pour l'instant, tu dois te ménager pour récupérer au plus vite, tes os ont été touchés, là. Tu n'es pas invincible, Levi, et tu ne peux surtout pas voler dans cet état... Pas pour le moment.
- Combien de temps ? Oy ! Fais gaffe, merde, ça serre !
Hanji haussa un peu les épaules en ajustant la bande. Il n'était pas dur pour Levi de comprendre que la foutue binoclarde cachait quelque chose.
- Je pense que tu auras besoin d'au moins une canne pendant quelques temps, même si des béquilles seraient mieux.
- Ouais, c'est ça, apporte-moi ça.
- Quoi ? Vraiment ? Je pensais que...
- Ouais, putain, pour pouvoir te frapper avec ! J'ai la gueule d'un grand-père ?
Le rire hystérique d'Hanji éclata et résonna dans la pièce. Comment cette tarée réussissait à être d'aussi bonne humeur, quelque soit la situation ? Son enthousiasme était-il réellement sans limite ? Sinon, quelles étaient ses limites ? Quel serait le résultat, si un jour elle atteignait le point de rupture ? Levi secoua la tête, il ne préférait pas y penser. Il était évident que cela ferait des dégâts monstrueux et il préférait penser qu'elle était encore capable d'encaisser le centuple de ce qu'elle avait vécu jusque-là.
- Pourquoi tu te marres, la tarée ?
- Si tu arrives encore à m'insulter et vouloir me faire la peau, c'est que tu vas bien.
Hanji lui accorda un clin d'œil puis s'affala sur sa chaise.
- Au fait, commença Levi.
- Oui ?
- T'as une sale gueule, et tu schlingues ! râla-t-il tandis qu'elle riait à nouveau. Sérieux, Mike, comment tu arrives à l'approcher ?
- Pas le choix, répondit simplement le concerné.
Le chef d'escouade, appuyé contre le mur, décroisa un instant ses bras pour sortir discrètement un petit sachet probablement rempli d'herbes aromatiques ou autre de sa poche pour le montrer à Levi puis reprit sa position initiale.
- Ouais, enfin, ça ferait du bien à tout le monde si tu allais te décrotter le cul de temps en temps.
- C'est mon odeur, c'est tout !
Levi leva les yeux au ciel et soupira longuement lorsqu'elle débuta un long discours sur son étude sur la prolifération des bactéries sur le corps humain et elle s'était désignée en principal cobaye. Son dévouement était admirable, dans un sens, mais de son côté il avait surtout envie de gerber. Ce qu'il faillit faire lorsque son repas lui fut apporté et qu'elle continuait de déblatérer ses foutaises. Mike avait trouvé une excuse pour s'échapper dès le début en lâchant un regard désolé à Levi, mais il ne pouvait pas lui en vouloir. Il le remercia néanmoins d'avoir ouvert la fenêtre avant de partir.
Par chance, Moblit ne tarda pas à débarquer et à rappeler à la scientifique qu'il lui restait du travail à faire et il se retrouva enfin seul pour manger tranquillement. Il n'avait pas spécialement faim, mais il était bien placé pour savoir à quel point la bouffe était précieuse. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait manqué de crever la dalle lorsqu'il vivait sous terre comme un chien. Une fois le plateau vide de toute nourriture, il le repoussa au bout du lit et se leva en serrant les dents avant de boiter jusqu'à la fenêtre et s'assit sur le bord de la table installée à côté.
Son regard se perdit dehors, contemplant silencieusement le ciel. De nombreux nuages cachaient le soleil, laissant deviner une averse à venir. Il poussa un long soupir en entendant frapper à la porte et celle-ci s'ouvrir sans attendre de réponse.
- Le principe de frapper à une porte est d'attendre d'avoir la permission pour entrer, Erwin.
Levi tourna la tête et observa le blond refermer la porte derrière lui et s'approcher. En l'observant, il s'était attendu à voir une mine légèrement contrariée, même si l'homme savait être parfaitement inexpressif, mais il avait presque l'air de bonne humeur.
- Hanji ne t'a pas dit de rester couché ?
- Qu'elle aille se faire foutre, j'suis pas encore mort.
- Elle m'a aussi dit que tu étais de mauvaise humeur.
Erwin s'arrêta en face de lui et plongea son regard dans le sien.
- Heureusement, que tu n'es pas mort.
- Tsk, ferme-là.
- Ce n'est pas de ta faute, Levi, ce qu'il s'est passé...
Il l'attrapa par le col d'un geste brusque et posa son front contre le sien en fronçant les sourcils, défiant toujours son regard.
- Et ce n'est pas la tienne non plus, grand con, s'énerva le brun. Alors arrête avec regard-là !
Il ne lui laissa pas le temps de répliquer et prit possession de sa bouche. Erwin ne tarda pas à répondre à son baiser mais Levi lui mordit la lèvre et le repoussa d'un geste tout aussi brusque en relâchant son col.
- Tu schlingues.
- La route a été longue, se justifia Erwin en replaçant correctement son vêtement. Elle passe plus vite quand tu m'accompagnes.
Levi leva les yeux au ciel et croisa les bras. Cela était trop facile d'en vouloir à Erwin. Il avait décidé de le suivre, lui et ses ordres. Et ce n'était pas Erwin qui s'était mal réceptionné sur le bras de ce foutu Titan pour sauver la peau de Mikasa, et qui s'était cassé la cheville au passage. C'était une douleur dérisoire par rapport à ce qu'avait souffert son escouade. Il releva les yeux en sentant les bras d'Erwin l'attirer contre lui et Levi posa sa tête contre son torse. Il écouta un instant les battements dans la poitrine de cet homme soi-disant sans cœur.
- Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? demanda le brun en observant des oiseaux voler dans le ciel.
- On continue de se battre.
- L'ennemi est dans les murs au final, comme tu l'avais soupçonné.
- Oui.
Levi soupira, l'Humanité peinait à survivre et ils se retrouvaient à se faire la guerre entre eux. Ce monde de merde n'avait aucun sens.
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Et, voilà !
Si vous avez suivi, je pense que vous avez deviné le thème du prochain texte. ;-)
En attendant, j'espère que celui-ci vous aura plu.
Si c'est le cas (ou non), je vous invite à m'en faire part, parce que l'échange : c'est le nerf d'FFnet !
