Bonjour à tous !
C'est avec un grand plaisir que je vous retrouve pour une nouvelle fanfiction ! J'espère qu'elle vous plaira, n'hésitez pas à laisser une review !
Toujours un grand merci à ma chère Lyly qui corrige mes écrits (gros bisous à toi)
Bonne lecture !
Chapitre 1 - Alice
- Bonjour et bienvenue sur Radio 7.2, la radio du fun et du peps, il est 7heures du matin et le soleil brille sur New York. Dès maintenant, notre revu de presse par Kyle.
- Une revue qui commence fort par l'arrestation cette nuit du tueur en série de la photocopieuse par le FBI…
La voix du journaliste s'arrête lorsque j'éteins mon réveil. Je m'étire après cette bonne nuit de sommeil et me lève pour ouvrir les rideaux. Effectivement, le soleil se lève sur la ville de New York sans nuage à l'horizon pour l'inquiéter.
Je traverse mon petit appartement situé dans le quartier de l'Upper West Side. L'immobilier dans Manhattan est très cher, je suis contente d'avoir pu me trouver cet appartement de 30 m2. Bien entendu, malgré l'insistance de mon petit ami, je vis seule. J'aime mon indépendance et je reconnais ne pas me sentir prête pour me lancer dans une vie à deux sous le même toit.
Le café coule dans ma tasse pendant que je cherche le sucre. Je m'installe dans ma petite cuisine pour savourer mon petit déjeuner.
Après avoir tout rangé, je me prépare pour mon footing dominical. Un pantacourt et un t-shirt à manches longues suffisent pour ce milieu du mois de novembre. Mes pas forment peu à peu des foulées dans les rues de Manhattan pour accéder à Central Park. Les rayons du soleil tentent de passer entre les feuilles qui n'ont pas encore jaunis à l'arrivée d'automne.
La fraicheur n'a pas arrêté les habitués de la course, les promeneurs de chiens, les personnes en vélo ou en roller. Je contrôle ma respiration et profite de l'air pur de cette forêt placée en plein cœur de la ville. Au centre du parc, je retrouve ma meilleure amie, Irina.
- Hey Alice !
- Irina !
On se sourit et on continue notre footing ensemble pendant 45 minutes. Arrivées à l'extrémité du parc, nous nous accordons une pause pour discuter et souffler tout en s'étirant.
- J'ai l'impression que cela fait des années que je n'ai pas couru, s'exclame mon amie.
- Et oui, c'est ça de sécher nos séances du dimanche, ricane-je
- J'ai de bonnes excuses !
- Tu as demandé un mot de la part de ton chef ? La taquiné-je.
- Même pas, j'aurais dû, tiens !
On rit. Irina est une jeune femme dynamique et d'un an mon ainée. Elle travaille en tant que médecin légiste au FBI depuis 4 ans maintenant. Blonde aux cheveux longs, nous avons tout de suite sympathisé lors de notre rencontre. New Yorkaise de base, elle m'a donc initiée à toutes les joies de la grande ville.
- Comment ça s'est passé hier ?
Je réfléchis un moment. Hier, je fêtais mes deux ans de relation avec James, mon petit ami. La soirée avait été …
- Plutôt bien, soufflé-je.
- Alice…, insiste-t-elle avec son regard bleu.
Je craque doucement :
- Ok ok, c'était trop chiant.
- Pourquoi tu ne le largues pas ?
- Je n'ai pas pu ! Il m'a invitée au Palace !
- C'est pas vrai ? Celui où il faut 6 mois de réservation ?
Je hoche la tête positivement, abattue. Je me rappelle que comme d'habitude, je m'étais préparée à une longue soirée où je devais deviner les pensées de mon compagnon. Il est tellement timide que je dois percevoir entre ces quelques bafouilles et ses rougissements ce qu'il doit me dire. Et voilà deux ans que je fais cela. Je mérite une médaille d'or.
- Hé ben, souffle mon amie, il t'aime vraiment ce mec.
- Oui, il a un cœur en or.
- Alice, ne confonds pas amour et pitié.
Je regarde Irina, découragée. Je ne sais même plus quoi faire de cette relation. Pour couper court, je réponds :
- Bon, on se refait un petit tour ?
Irina secoue la tête en riant puis nous nous remettons à courir à un bon rythme. Un peu plus tard, nos routes se séparent. On se dit brièvement au revoir, promettant de déjeuner ensemble le lendemain midi.
Finalement, je suis peut-être en couple avec Irina, je la vois plus souvent que mon petit ami. Lorsque je rentre chez moi, je me sens vidée. Je refais quelques étirements pour éviter les courbatures de demain. Une fois propre, je commande un menu au chinois du coin, trop fatiguée pour me préparer un repas.
Je m'affale sur mon canapé pour récupérer la télécommande de mon téléviseur. Les images défilent sans que mon cerveau cherche à les décrypter. J'aime passer mon dimanche sans rien faire, farniente est le seul mot qui me vient à l'esprit.
Le livreur sonne, me sortant de ma léthargie. Je règle ma commande et la dépose sur la petite table du salon. J'ouvre ma fenêtre afin d'éviter que l'odeur de graillon puisse s'infiltrer dans les livres qui tapissent un pan de mon mur.
Une fois tout débarrassé, je m'installe dans mon vieux fauteuil proche de ma fenêtre. J'aime cette place que je dédie à la lecture. Le soleil frappe doucement, me réchauffant. J'ouvre là où le marque-page coupe le livre, reprenant ainsi ma lecture.
Après plusieurs chapitres, je me lève pour me préparer un thé. Je reviens à mon tendre hameau pour me glisser dans un plaid, le thé à la main. Irina pense que je fais vieille fille installée comme cela, il me manque juste des chats.
Je souris en pensant à Irina. Et pourtant ma chère, je n'ai que 24 ans. Je ferme mon livre suite à mon constat. J'ai terminé mes études d'Art à l'Université de New York récemment j'ai trouvé tout de suite un emploi grâce à mon meilleur ami, Jacob, qui m'a suivie jusqu'ici. Je me rends compte de la chance que j'ai et remercie mes parents d'avoir assuré mes études.
Je suis originaire d'un village du Texas, proche de la frontière avec la Louisiane. Mes parents font partis des plus populaires dans la ville, mon père étant le médecin et ma mère tenant le restaurant. Avec leurs différents métiers, il m'était toujours compliqué de les voir. Heureusement, ils me dédiaient toujours une journée avec eux.
Lorsque j'avais annoncé mon choix de partir à New York, ils avaient été surpris mais m'avaient encouragée à faire ce que j'aimais et ils n'oubliaient pas de m'appeler dès qu'ils en avaient l'occasion. Aujourd'hui encore, ils insistent pour que je vienne les voir pour les fêtes de famille.
Mon regard se pose sur une photo de nous trois, encadrée et posée sur ma bibliothèque. Elle est récente et présente ma frimousse, le nez fin, les cheveux cours et mes yeux chocolat, au centre. A ma droite, mon père, bien portant, la moustache souriant et les yeux remplis de malice. A ma gauche, ma mère, plus discrète, fine mais avec un cœur généreux.
Derrière nous, le jardin rempli de souvenir d'enfance. Je m'aperçois qu'il se fait tard alors je décide de me préparer un repas. J'ai hérité de ma mère son don de la cuisine. J'adore mélanger, couper, séparer, concasser tous les aliments en ma possession. J'essaie de faire le plus possible de prendre des produits bio même s'il m'arrive d'aimer certains conservateurs présent dans le Nutella.
Au cours de mon diner, j'entends mon téléphone sonner. J'aperçois l'auteur du SMS, mon tendre homme qui m'invite à déjeuner avec lui mercredi. Je réponds positivement à son invitation avant de ranger ma cuisine.
Un peu plus tard, c'est Jane qui m'appelle pour me raconter ses peines de cœur avec Brice. Ils forment le couple le plus improbable que je connaisse mais ils me font bien rire. Nous sommes rejointes par Bree qui rajoute des informations sur son couple. Nos conversations téléphoniques à trois sont habituelles, mes deux amies étant très prises par leur travail. Nous avions fait la même fac mais dans des départements différents. Bree était une avocate redoutable et Jane une dessinatrice de mode en vue.
Après un énième baiser virtuel, je me laisser tomber sur le dos dans mon lit, contemplant hagardement le plafond. Je dessine mentalement mon planning de la semaine, m'endormant dessus.
- Bonjour et bienvenue sur la Radio 7.2, radio du fun et du peps, en ce beau lundi. Il est actuellement 7h30 du matin et nous commençons par quelques nouvelles fraiches.
Je sursaute en entendant l'heure. Bon sang, je suis en retard ! Je file me préparer en enfilant ma tenue. Je me débats un instant avec la fermeture de ma jupe marron puis m'attaque aux boutons de ma chemise crème. Je me pomponne, attrape ma veste marron également, saute dans mes escarpins crème et noue mon foulard autour de mon cou.
Je jette un coup d'œil à mon reflet dans mon miroir. Oh oui, je suis à tomber, Jane serait si fière de moi!
Jane est mon amie la plus ancienne depuis mon arrivée dans la grande pomme. En réalité, elle s'appelle Jean mais elle a décidé que son corps ne collait pas à sa vision des choses. Aussi, elle économise pour enfin changer de sexe, son rêve ultime. En tant que fashion victime, elle m'a totalement convertie à la mode, m'offrant comme tout premier cadeau un sac Chanel. Quelle folie.
Mes talons foulent le trottoir des rues New Yorkaise. Étant en retard, je presse le pas. Plus tard, j'arrive au Starbucks situé idéalement en face de mon lieu de travail. Comme d'habitude, il y a du monde. J'en profite pour extirper ma montre de mon sac à main Longchamp accordé à ma tenue afin de l'attacher à mon poignet gauche.
- Bonjour, que puis-je vous servir ?
- Je vais prendre un …
- Un café long noir sans sucre, me coupe une voix masculine.
- Tout de suite, glapit la serveuse.
Je me retourne pour voir Demetri Volturi et son collègue, Alec Hanson.
- Volturi, j'étais là avant toi, donc tu vas me faire le plaisir d'attendre comme tout le monde.
Celui-ci se penche vers moi, le sourire narquois.
- Tout d'abord, Brandon, c'est agent Volturi pour toi. Ensuite, je déteste donner du plaisir à une femme sans en recevoir. A bon entendeur …
Il prend le café que la serveuse lui tend et pars d'un pas victorieux. Je sens mes ongles entrer dans la peau de mes mains. Surtout Alice, garde ton sang-froid.
- Alice, pour me faire pardonner de l'attitude de mon équipier, acceptes-tu que je t'offre un café ?
La voix douce d'Alec me permet de souffler un instant. Je n'arrive toujours pas à croire que cet homme si gentil soit au FBI. Il me sourit avec tendresse lorsque j'accepte son offre. Je commande donc un cappuccino tandis qu'il prend un café noir corsé. Il paie la commande pendant que mes lèvres goûtent avec plaisir la boisson chaude.
Il faut toujours un bon café pour commencer une bonne journée de travail. Je discute rapidement avec Alec avant que Volturi lui ordonne de venir avec lui en patrouille. Je fais un signe de la main à Alec et me dirige naturellement vers mon travail.
Arrivée à bon port, je salue ma collègue Tanya.
- Comment fais-tu pour parler avec les agents du FBI ? J'ai beau toujours essayer d'attirer leur attention, aucun ne m'adresse une parole ou un regard, désespère-t-elle.
Je pince mes lèvres pour éviter de rire de la situation. Tanya est blonde, physiquement stéréotypée comme un mannequin mais elle a le Q.I d'une huitre. Elle m'avait avoué un soir qu'elle cherchait un agent de la police ou du FBI pour assouvir son fantasme avec les costumes. C'est pourquoi, elle profite de la moindre occasion pour vêtir un costume de pouffe, soit une mini-jupe et gros décolleté. Malheureusement, cela ne marche pas auprès de nos chers voisins.
En effet, je travaille en tant que spécialiste des peintures dans une galerie d'Art située juste à côté du quartier général de l'antenne du FBI à New York. La patronne n'est d'autre que Sulpicia, la femme du directeur de l'antenne du FBI, Aro Sullivan. C'est plus ou moins grâce à cela que nous pouvons accéder à la cafétéria situé à l'entrée de leurs locaux. Sulpicia est une femme mystérieuse. Elle est propriétaire de plusieurs galeries situées à New York. Elle m'avait embauchée dès notre première rencontre en m'indiquant que j'étais la perle rare qui manquait à sa galerie. J'avais été surprise par ses propos mais j'avais aussi bien ri.
Il m'arrive d'aller aider les équipes d'Aro sur des œuvres de contrefaçons. C'est ainsi que j'avais rencontré Irina, Alec et l'autre.
- Tu crois que tu pourrais me présenter à l'agent Volturi ?
Je reviens à la conversation de Tanya, la secrétaire de Sulpicia. Je lève les yeux au ciel, la nature humaine est parfois triste à écouter.
- Volturi n'est pas mon ami, il n'est qu'un vieux rabat-joie.
- Il est pourtant tellement beau, gémit Tanya.
- On parle de moi, nous interrompt une voix.
Jacob, mon meilleur ami, fait son entrée dans le vestiaire. Depuis le temps que je le connais, il est l'amérindien qui présente le plus les atouts de ses origines : grand, brun, des yeux noisette, un sourire blanc et très bien bâti. Il a développé ses attitudes new yorkaise en devant un macho et un séducteur. Je lui souris tandis que Tanya bave devant lui. Je comprends qu'il attire beaucoup de femme dans ses filets. Vêtu de son costard gris, il transpire la testostérone. C'est lui qui m'avait indiqué qu'un poste était à pourvoir dans la galerie.
La sonnette de la porte retentit, signe de la présence de clients. Je prends donc congé de mes collègues afin d'aller rencontrer mes potentiels acheteurs.
A midi, je retrouve Irina à la cafétéria du FBI.
- Je suis toujours impressionnée, tu sais ?
- De ? L'interrogé-je.
- La façon dont tu deviens le centre de l'attention en passant juste une porte…
Je détourne le regard pour me rendre compte que tous les hommes m'observent.
- Je suis sûre que si tu portais un tailleur plutôt que cet infâme jean troué, tu aurais autant de succès que moi.
Elle éclate de rire.
- Excuse-moi, mais les talons sont interdis en salle d'autopsie.
- Si ce n'est que cela, je peux me charger de convaincre Aro.
- Tu es redoutable, murmure Irina.
Je la regarde, attendrie.
- Disons que j'ai été éduquée à la vieille méthode. Etre tout le temps droite et s'affirmer, savoir respecter et se faire respecter, etc.
- Je te verrais bien avocate tu sais, comme Bree ! L'art ne te convient pas.
C'est à mon tour de rire. Bree est passionnée par son travail. Faire régner la justice est son but ultime dans la vie. Je sais qu'elle bride un poste de procureur mais elle est trop jeune pour le moment.
Ce que j'aime le plus chez elle c'est sa personnalité déterminée et forte. Le droit lui correspond bien plus qu'à moi. J'attire alors l'attention de mon amie sur la beauté de l'art :
- Tu sais, l'art a sa propre façon d'être, il faut être rigoureux et savoir transmettre ses émotions. Chaque toile représente un univers, le tout est de le décrypter.
Avachie sur sa chaise, mon amie ne semble pas très séduite par mon explication.
- Pour te donner une image plus concrète, j'aime disséquer les œuvres des peintres.
Elle me sourit et hoche la tête pour me signaler qu'elle a compris. Le brouhaha de la salle s'atténue avec les agents qui terminent leur pause déjeuné. Je continue à discuter avec mon amie jusqu'à ce que le silence tombe.
Les agents Volturi et Hanson entrent dans la cafétéria qui se vide des dernières personnes. J'observe Volturi commander sèchement son repas tandis qu'Alec parle poliment à la serveuse.
Comment Tanya peut aimer ce genre de personne ?
Je souligne la différence de ce couple d'enquêteurs : tous deux portent un costume noir avec une chemise blanche, mais leur façon de le porter me semble différente. Volturi est athlétique, les cheveux châtain clair, tirant sur le blond et ses yeux bleus sont comme des icebergs : dangereux et glacials. Irina m'a expliqué qu'il avait intégré l'armée dès 16 ans. A 18 ans, il avait été sacré le plus jeune et le meilleur sniper de l'armée, participant à plusieurs missions en Europe. Puis, à ses 26 ans, il s'était comme lassé de la guerre et avait demandé à faire partie du FBI, dont il était agent depuis 2 ans.
Il a un égo surdimensionné et porte un regard hautain qui donne l'impression de déshumaniser toute personne. Il scrute, analyse et écoute tout le monde.
A l'inverse, Alec n'a jamais connu autre chose que les bureaux. Chimiste de base, il avait été reçu à Quantico et avait fait plusieurs postes et services avant d'arriver au bureau de New York. Grand, brun et fin comme une tige, il porte un regard chaleureux sur toutes les personnes qu'il rencontre. Son visage est fin et conserve un air poupin malgré ses 32 ans passés. C'est celui qui parle toujours aux proches des victimes pour les accompagner dans leurs démarches.
Celui-ci s'approche d'ailleurs de nous afin de s'installer à notre table. Volturi se place à côté d'Irina et semble lui poser des questions sur une enquête en cours pendant que je discute avec Alec de ses vacances.
- Tu es bien bronzé, tu reviens d'où ? Demandé-je en plaisantant.
- Ma grand-mère habite dans le Connecticut où j'ai passé ma semaine à jardiner avec elle. Tu n'imagines pas ma joie de revenir bosser après cela.
Je ris avec lui, m'attirant les foudres de son co-équipier.
- Brandon, ton rire est plus strident que le cri d'une mouette.
- Volturi, enlève ton masque d'Halloween, tu ne fais plus peur aux enfants …
Irina se pince les lèvres pour masquer son fou rire pendant qu'Alec sourit franchement. Sur ces bonnes paroles, je quitte la table pour retourner travailler.
Pensée du jour : L'uniforme de Review me donne toujours envie de commenter ...
