Point mis au clair de l'auteur :

Tous les personnages (ou presque) appartiennent à JK Rowling. Je ne me fais pas d'argent sur son dos et ne recherche aucune gloire. Cette fanfiction a déjà été postée quelque part, dans son intégralité, mais est plus pratique pour certains lecteurs donc je la reposte ici. Hm... j'avoue, c'est aussi parce que je m'ennuie à en mourir.

Ce que je fais des personnages d'Harry Potter est une honte. Bien, j'aime avoir honte donc...

Avertissement : Ceci est un SLASH (il y aura même un lémon - mon tout premier). Homophobes s'abstenir (les homophobes, ça existe encore ?).

Couple : Severus/ Harry

Prologue

Voilà, nous y sommes. Dernier jour dans Poudlard. Pas d'avenir en tête, même plus de Voldy à tuer, plus rien à faire dans le coin - plus rien envie de faire dans le coin. Harry Potter, le grand, le beau, le géant.. entrain de se lamenter sur le destin qu'on lui propose. Hermione le voit sur un balai - Harry se voit passant le Balai. Ron l'imagine en Auror, Harry s'imagine avec Horreur. Fred et Georges lui montrent sa célébrité, Harry cherche à s'en échapper. Oui, bon, c'est vrai, quand vous avez une cicatrice et que vous êtes le sauveur du monde : beaucoup de choix se présentent à vous. La gloire ouvre toutes les portes, même le Ministre aurait proposé au "Survivant" de devenir son second. Mac Gogo avait plutôt pensée à une carrière comme professeur de défense.. et Dumbledore -cet espèce de vieux cinglé- lui proposa l'ouverture d'un Magasin de.. chocolats.

C'était l'idée la plus intéressante de toutes. La tête dans les chocolat, il ne serait pas "le grand survivant" - ainsi lui était venue la pensée profondément stupide de suivre l'idée de son vieux protecteur. Mais attention, hors de question de se redonner en spectacle, ça non, il allait faire dans la discrétion la plus totale, disparaître simplement et ouvrir son magasin. Tout tout tout simplement. C'était taré, c'était stupide, c'était… Ô gloire, c'était l'idée même de la paix et de la bonne odeur. Et en plus, il allait pouvoir s'empiffrer. Personne ne saurait où il est - mis à part tout le monde sorcier. Bien sûr, Harry se voyait mal ouvrir un Magasin seul. S'exposer de cette façon-là serait une erreur. Il aurait fallut qu'il soit fou pour accepter que "tout le monde' sache qu'il tenait ce magasin. Ainsi, il ne lui restait qu'une solution. Se transformer lui même en chocolat. Non non, plutôt… engager un employé ou deux. Il ne prendrait pas le risque d'être mangé - ni celui d'être reconnu. D'ailleurs, les employés travailleraient à l'avant sous secret, et lui se prélasserait à l'arrière de la boutique en concoctant de nouvelles sortes de chocolats, sous les idées bienveillantes d'un vieux cinglé gourmand.

Et il l'avait fait! Oui! Harry n'avait pas attendu plus loin que la remise des diplômes, il avait empoché ses résultats et son ordre de merlin et avait déserté aussitôt de Poudlard. De toutes façons, Harry n'avait aucune envie de faire ses adieux à qui que ce soit. En réalité, peut être bien à une personne mais...

Harry secoua la tête et replongea dans ses souvenirs.

Quelle galère ça avait été. Déjà pour effacer ses traces, puis effacer sa cicatrice (où plutôt la cacher). Il avait fallut qu'il compte sur Albus pour acheter et ouvrir le magasin, et surtout pour modifier son apparence de telle sorte que personne ne fasse le lien entre le sauveur du monde et le chocolatier au coin d'la rue. Ca n'avait pas été si compliqué qu'ça à y repenser. Sur ce coup là, Albus avait été une véritable perle. Sa puissance et son ingéniosité, combinées à celles de Harry, lui avaient vite donné une nouvelle bouille. De très brun, il était passé blond. De petit gars aux yeux verts, il était passé à petit gars aux yeux marrons. Puis il avait aidé ses cheveux à pousser, manière de les rendre domptable. Sa nouvelle tignasse blonde lui arrivait donc en haut du dos, très pratique à attacher. L'unique chose qui n'avait pas changé, c'était sa carrure. Fragile, et costaud à la fois. Bien dessiné, à n'en pas douter. Bavant aussi pour certains.

Mais ça, il l'était déjà avant, non?

Le soir, Harry reprenait son apparence première, se plongeant dans ses propres yeux verts qui -mine de rien- lui manquaient un peu la journée.

Son magasin de chocolat avait ouvert un mois après sa "mystérieuse" disparition. Il y a un an et quelques mois. Personne n'avait soupçonné quoi que ce soit, et pour cause, qui penserait à un Harry Potter chocolatier ? Hein? Personne, bien entendu, mis à part le barbu centenaire qui lui servait de coach et de testeur, Dumbledore. Et Harry espérait bien qu'il reste la seule personne au courant.

Il avait fait toute la déco, ici. Son magasin n'était pas bien grand, mais son odeur de chocolat et la chaleur qui se dégageait des murs le rendait accueillant à souhait. Il était placé dans un petit coin du nouveau Pré-au-lard (l'ancienne ville ayant eut besoin d'un énorme retapage après une des attaques de Voldemort). Les gens le manquaient rarement, bien qu'il soit discret. Il fallait avouer que l'odeur de chocolat qui se dégageait des lieux était difficilement inévitable. Et elle attirait grand monde pour son plus grand bonheur.

Harry avait employé de jeunes gens de son âge, sortis eux aussi de Poudlard. Certain même qu'ils connaissaient, comme Pansy Parkinson, la diablesse des Serpentards, pas si méchante que ça et aussi mangemort que lui. La jeune fille s'occupait des rayons, des thèmes de décoration. Chaque fois que l'occasion de donner un nouveau style (temporaire) au magasin se présentait, la jeune fille s'en chargeait. Ainsi, à la saint valentin, Noël, ou encore lors d'évènement particuliers, Pansy s'amusait comme une folle. Les lieux en témoignaient.

De sa promotion il y avait aussi Blaise Zabini, qui loin de suivre les idéaux de ses sang-purs de parents, avait préféré s'installer au calme après la sortie de Poudlard. Ce qui devait être un job d'un mois à la chocolaterie s'était transformé en son nouveau métier. Il appréciait son "patron" et se présentait lui même comme le bras-droit du boss. Il gérait la clientèle et se délectait du pouvoir relatif qu'il avait dans l'univers des chocolats. Du moins, quand il ne se délectait pas des chocolats eux-mêmes.

Comme standardiste, une jeune fille nommée Tania Oskar. Harry l'avait rencontré il y a de cela deux ou trois mois, plus jeune que lui, les cheveux noirs, un sarcasme à toutes épreuves. Elle était malheureusement cracmol. Harry s'en moquait bien, pour lui elle était une petite soeur charmante et une standardiste des plus drôles. Légèrement gauche par moments, elle ne manquait jamais de se ridiculiser ou de ridiculiser -gentiment- les clients. Ceux-ci, loin de s'en plaindre, appréciaient les discussions animées qu'elle lançait. Et toujours ils revenaient.

Et derrière, penché presque constamment sur une rangée de chaudrons, Harry Potter, désormais connu sous le nom de Karan Smith, produisait et inventait toujours plus de chocolats. Moldus comme sorciers.

Harry eut un sourire crispé et se pencha un peu plus sur le chaudron plein de chocolat noir sur lequel il travaillait. La Seventine, son nouveau projet, avançait lentement. Trop lentement. Il lui manquait un ingrédient. Un seul. Il savait qu'il n'était pas loin de la perfection.

L'image du Maître des Potions lui apparut et il eut un sourire triste mais vainqueur. Il avait trouvé.