9 mai 2017.
Deux jours après 2nd tour, Macron sentait un sentiment léger dans son cœur. La joie. Peut-être dû à sa victoire récente, mais certainement dû à sa visite.
Il l'attendait depuis des semaines cette visite. Elle était censée se faire en toute discrétion, à l'abri des regards des paparazzis, mais avec sa victoire récente, il savait que ce serait une mission périlleuse.
Il l'attendait lui. Officiellement son homologue outre-Atlantique, à qui on l'avait mainte fois comparé. Officieusement, l'homme qui déchainait toute les passions en lui. Cet homme, c'est Justin Trudeau, le premier ministre canadien.
Il lui avait envoyé un message d'encouragement via Twitter, pour sa victoire, mais Macron n'était pas dupe. Sachant bien lire entre les lignes, il savait qu'il faisait allusion à leur rencontre secrète imminente.
Au soir de leur rencontre, il s'était débarrassé de Brigitte et de sa garde rapprochée prétextant qu'il avait besoin de se ressourcer seul au Touquet. Il se déguisa afin de ne pas être reconnu publiquement, et lorsqu'il arriva, il guettait l'avion Air Transat transportant son bien aimé. Ils s'étaient donné un code pour se reconnaitre, ne devant pas éveiller les soupçons
Lorsqu'il arriva enfin, après plusieurs heures éprouvantes de vol, une joie inouïe naquit en lui. Il se saluèrent, et sortirent dehors afin de prendre la voiture direction le Touquet.
Arrivés là-bas, Macron installa les affaires de Justin, tandis que lui partit faire des achats pour leur diner de ce soir, seuls, en tête à tête.
Après une demi-heure, il revint de ses courses, et que ne fût pas la joie de Macron lorsqu'il vit qu'il avait acheté son met préféré, des cordons bleus !
Ils dinèrent sobrement, buvant un Saint-Emilion cuvée 1995 avec leur repas, et se contentant d'un peu de fromage et d'une tarte au chocolat pour le dessert, dont il apprécie chaque morceau car Brigitte ne lui laissait plus toucher à cet gourmandise. Ils finirent la soirée à se raconter leur vie, leurs aventures depuis leur dernière entrevue, mais aussi leur crainte de ne pas réussir à gouverner correctement, du fait de l'énorme tâche qu'ils ont sur les épaules.
Puis vint le moment fatidique d'aller au lit. Ils s'étaient beaucoup vus, certes, mais n'étaient jamais allés aussi loin. Et s'ils n'étaient pas seuls ? Et s'ils étaient observés ? Tant de questions traversèrent leur tête à cet instant.
Mais l'amour fut plus fort que la raison, et leur passion se déchaina. Ils s'embrassèrent fougueusement, et leur étreinte se renforça à mesure qu'ils s'approchaient du lit nuptial.
Lorsqu'ils y entrèrent enfin, ils étaient tous deux fébriles. C'était leur « vrai » première fois ensemble, et ils avaient tous les deux un peu peur. Mais à mesure que la nuit avançait, leur crainte se réduisait, et ils se laissèrent enfin tenter par les plaisirs charnels, dont seuls le silence et l'obscurité furent les spectateurs.
Ils se réveillèrent tout deux le lendemain, un peu honteux, gênés, mais heureux, et furent accueillis par un soleil radieux baignant le Touquet.
