Bonjour,

Alors voilà c'est ma première fic sur ce fandom génial qu'est PJO. Ca fait un moment que j'y pense à en écrire une et voilà donc ma première fic PJO (et Re bonjour à ceux qui me connaissent déjà XD)


Donc je vous explique brièvement. Cette fic a été imaginé alors que je lisais le dernier tome des Héros de l'Olympe. Et avant même de finir le livre, j'ai pensé à cette fic. Donc pour vous remettre dedans, rappelez vous lorsque le sang d'Annabeth et de Percy a coulé ce qui réveille Gaia et les dieux qui débarquent pour tuer les géants. Bah l'histoire reprend à ce moment là. Donc il n'y a pas de retour de l'express Zeus sur le camp (et Apollon n'est pas expédié). Ce qui veut dire que je ne reprends pas l'histoire à partir de cette bataille contre les géants. ça va vous êtes pas trop perdu ? Bien x)


Sinon ça devrait être une fic relativement longue (je ne sais pas encore combien). Pour ceux qui me connaissent et sont aussi sur ce fandom, vous savez quoi vous attendre :p Pour les nouveaux, cette fic se résumera avec du drama, de la romance, de l'humour, du sexe ( oui oui vous avez bien lu xD), de l'action, du suspence et de la tragédie.

Pour l'instant je mets en rating T, mais il est possible que je le change en M. On verra ;)


Pour les couples je reprends les canons ou presque donc : Percabeth (OF COURSE !), Solangelo, Jasper (les trois premiers plus présent), Frazel. Pour Léo, Calipso et le Caléo désolé pour les fans de ce couple mais non. ça sera du Léo x OC. Et oui Calipso va apparaitre, mais encore une fois désolé pour les fans de ce perso et de ce couple ( OUI JE SUIS SURE QUE CA EXISTE KROKMOU EMMA XD), mais elle va avoir un mauvais rôle. Donc du Léo x OC.

De ce fait, il y a plusieurs personnages OC dans cette fic, j'espère que vous les apprécierez x)


Sinon que dire ... Ah oui je vais essayer de publier régulièrement, mais je ne promets rien. Je n'ai pas vraiment un temps de publication régulier. Désolé XD


Sur ce je crois que c'est tout. Alors j'espère que vous l'apprécierez.

Bonne lecture :)


Chapitre 1 : Gaia se réveille et c'est la merde

Le combat entre les Dieux, les demi dieux contre les géants fait rage. Cependant, avec une union pour le moins inattendue, les géants se retrouvent vite surpassés et les uns après les autres, ils tombent en poussière, rejoignant la souffrance du Tartare – et Percy avec Annabeth peuvent le témoigner que c'est pire que la mort, pour y avoir fait un petit séjour. Nico Di Angelo aussi.

Pourtant, le plus gros des problèmes, le plus grand danger réside encore. Gaia se réveille et rien, ni personne ne peut changer ça. Sauf si les Dieux utilisent une technique secrète interdite. Bien entendu avant de débarquer tels des héros pour aider leurs enfants, le Conseil des Dieux a fortement débattu quant à leur intervention et cette technique. Si vous cherchez plus têtus que les Dieux, bon courage.

Quoiqu'il en soit, les Dieux ont fini par se mettre d'accord – peut être – et sont descendus intervenir dans la fin du monde imminente tant pour les humains que les Dieux – même si Zeus ne va jamais l'admettre.

Donc voilà qu'ils combattent leurs pires ennemis comme ils sont censés le faire – au lieu de laisser leurs enfants se sacrifier, mais c'est un détail. Seuls Apollon et Artémis sont restés en retrait sous l'ordre de Zeus, s'ils ne veulent pas subir son courroux – et mieux ne vaux pas subir la foudre de Zeus.

Au bout de plusieurs attaques, tous les géants ont été exterminés, réduits en cendres, mais c'est loin d'être fini. En effet, surprenant leurs enfants demi dieux, tous les Dieux se placent en cercle dans leur forme originelle – ce qui oblige les adolescents à se protéger pour éviter toute douleur et mort affreuse – et lèvent leurs armes ou mains vers le ciel, en commençant à parler dans un grec ou un latin – ils ne savent pas trop – que même Annabeth ou Jason n'arrive à traduire, tant que c'est incompréhensible. Avec ces paroles étranges des Dieux, une lumière bleutée apparaît sur le socle de sacrifice où le sang a coulé – d'ailleurs celui ci semble s'évaporer comme par magie devant l'incrédulité des jeunes spectateurs – et tout d'un coup, en hurlant un mot grec ou latin – toujours aussi incompréhensible – d'un geste aussi brutal, violent que sec et en totale synchronisation – chose rare chez les Dieux, notons le – ceux ayant des armes frappent le sol avec celles ci, alors que les autres s'abaissent pour que leurs mains touchent le même sol lumineux. Ainsi s'ensuit une grosse explosion, qui propulse les demi dieux, qui se retrouvent sonnés.

Après quelques minutes, ils retrouvent leurs esprits et se redressent s'attendant à d'autres combats mortels, mais la lumière bleutée a disparu ainsi que les Dieux, ce qui les rend tous perplexe. Ils ne comprennent pas ce qui s'est passé et s'attendent à un retournement de situation en leur défaveur. Alors ils se mettent en position de combat sur leur garde.

Soudain, Léo – qui était sur l'Argo 2 qui s'écroulait en flammes pendant la bataille avec les géants – apparaît de nul part dans un tourbillon de feu devant le reste des héros, qui sont abasourdis.

– Lé … Léo ? Mais … Comment t'as fait ça ?

Le jeune homme semble aussi abasourdi que le reste de ses amis. Les flammes autour de lui diminuent et l'adolescent semble perdre l'équilibre, jusqu'à ce qu'il se fasse rattraper de justesse par Hazel – malgré son petit poids.

– Je … Euh …

Mais le fils du feu ne semble pas pouvoir exprimer le moindre mot correct, la moindre phrase. Il regarde ses amis, complètement apeuré et perdu, ce qui fend le cœur de son amie Piper, qui se demande ce qui se passe. Et là une théorie lui vient en tête, et l'inquiète.

– Léo, c'est Festus ? Il …

– Je sais pas… J'ai … J'étais sur l'Argo … Il était en feu … Et puis … Des flammes m'ont entouré … Bon je ne crains pas le feu mais ça reste perturbant et … J'ai atterri là … Et … Non … Non … Non … FESTUS !

Le jeune homme se met à se débattre en hurlant sa peine. Ne pouvant plus le maîtriser par la différence de poids, Hazel le lâche inconsciemment. Ayant perdu son appui, Léo tombe sur les genoux, mais n'en a que faire. Il serre les poings de rage et de tristesse, en pensant à son ami. Hazel le regarde avec peine et décide de s'agenouiller pour le prendre dans ses bras, lui donnant un minimum de réconfort. Comme les autres héros, elle a entendu parler de la première perte de Festus et Léo qui avait réussi à le ramener. Alors cette deuxième perte du dragon de métal, lui fend le cœur, surtout connaissant les sentiments de Léo à son égard. Et puis, même si c'était une tête en métal, tout le monde s'était attaché à ce dragon.

Cependant une question demeure. L'Argo 2 était en flammes avec Léo à son bord, et jusqu'à preuve du contraire, Festus n'a pas le pouvoir de téléporter son ami jusqu'ici. C'est exactement ce que se pose Annabeth. Mais vu la situation, elle n'ose pas tellement poser la question. Alors elle garde ses interrogations pour elle – sauf s'il y a danger immédiat – tout en regardant avec peine le fils du feu, anéanti par cette perte. Tous les héros encerclent Léo – toujours à genoux avec Hazel le serrant dans ses bras, celui ci pleurant sur elle – comme pour montrer leur affection et soutien à cette nouvelle épreuve tragique. Encore une. Comme s'ils n'en avaient pas eu assez.

– Fils relève toi voyons. Tout va bien.

Les 7 héros se tournent en totale synchronisation vers le porteur de cette voix et ainsi ils voient les Dieux les encerclant. Ils sont plus choqués de les revoir alors qu'ils avaient disparu quelques instants plus tôt. Cependant, il y a une chose qui diffère. Ils ne sont pas dans leur forme originelle. Les héros se demandent si c'est parce que ça serait trop dangereux pour eux ou autre chose. Mais peu importe car malgré tout, ils semblent tout aussi impressionnants. Ou c'est peut être juste la posture qu'ils veulent montrer vu la situation dramatique des événements.

Et c'est sans doute pour ça, sans cette taille impressionnante, que fou de rage, Léo se relève – sous la surprise d'Hazel – et regarde furieux son paternel divin.

– COMMENT CA TOUT VA BIEN !? JE VIENS DE PERDRE UN AMI ! UN AMI CHER !

– Mais non ! De plus ce n'est qu'une tête en métal. Tu en referas d'autres.

– Tu comprends décidément rien à rien. Ce n'est même pas la peine que je fasse un effort de t'expliquer.

– Comment oses tu ?!

– Héphaïstos, ce n'est pas franchement le moment pour ces futilités, intervient Athéna du haut de son armure de guerre, son casque et son arme, tout en regardant avec mépris Percy – qui ne sait pas pourquoi.

– J'ai quand même le droit d'échanger avec mon fils. Tu pourrais …

Mais le regard de braise de la Déesse aussi dangereux que son propre feu coupe net les paroles d'Héphaïstos, qui se retient de dire ce qu'il pense. Il soupire alors et regarde à nouveau son fils, qui le regarde toujours avec haine. Il soupire à nouveau, ayant l'habitude.

– Lorsque votre épave …

Lorsqu'il entend un toussotement d'avertissement d'Athéna – encore – le Dieu corrige ses paroles.

– … Bateau, je veux dire. Lors de sa chute inévitable et de son feu non maîtrisé – par Héphaïstos que c'était beau – je suis intervenu, pour que tu ne sombres pas dans les ténèbres à jamais, mon fils. Autrement dit, je t'ai sauvé la vie, en téléportant ton bateau que tu chéris tant et je t'ai téléporté ici.

– Attends quoi ?!, n'en revient pas le dit fils.

– Depuis quand les Dieux interviennent-ils dans le sort de leurs enfants ?, intervient Percy, sceptique.

– Un peu de respect jeune homme ou je te …

– Maman, ça suffit. Et Percy a raison. Depuis quand vous intervenez comme ça ?

Athéna et Percy se toisent du regard, le fils de la mer avec une touche d'arrogance – vu l'appui de sa copine contre sa mère. Cependant, il ne faut pas oublier que la Déesse fait peur – surtout à Percy – et avant qu'il ne se fasse désintégrer, Annabeth lui donne un coup de coude pour qu'il cesse sa provocation.

– Cela n'a aucune importance. Avec les flammes qui entouraient votre épa … Bateau, j'ai pu le téléporter au port et maîtriser le feu. Et je t'ai amené ici, fils.

– Pourquoi ?

– Un peu de reconnaissance, c'est trop demandé ?!

– Et vous ?

– Percy arrête, le réprimande Annabeth, ce qui fait apparaître une moue boudeuse sur le visage de son copain, malgré la situation pas du tout appropriée.

– Je me demande, pourquoi avoir fait ça ? Percy et Annabeth ont raison. Vous n'intervenez jamais d'habitude, prend pour la première fois la parole Jason.

– A-t-on vraiment besoin de s'expliquer à chaque fois ?!, s'énerve Zeus, faisant trembler tous les murs, ainsi que les humains et Dieux présents ici. Excepté peut être Jason.

– Oui.

– Ça n'a pas d'importance. Le plus important c'est que maintenant à cause de certaines personnes, dit Zeus en regardant avec affront Percy et Annabeth, qui culpabilisent – merci Zeus – Gaia est réveillée. Et c'est votre devoir d'empêcher la fin du monde.

– Comme si on ne le savait pas déjà !, s'irrite Léo.

– Ce que vous ne savez pas, fils de feu impulsif, et ce que Zeus se refuse à dire apparemment, commence Poséidon en s'attirant les foudres de son frère autant au sens littéral que littéraire ce qui ne l'inquiète pas plus que ça, c'est que notre intervention n'est pas non plus pour vous aider à anéantir tous les géants et sauver vos vies. On a réussi à placer un sceau sur Gaia, la neutraliser temporairement.

– Un sceau ? Comment ça ? Gaia n'est pas réveillée ?

– Si, ma future belle fille, lui répond-t-il s'attirant la colère d'Athéna – décidément à croire que c'est sa spécialité – et un rougissement de la future belle fille en question avec son fils, Gaia est bien réveillée. Mais, on n'a pu neutraliser que ses gestes et pouvoirs, si on peut dire. Du moins pendant un temps.

– Comment ça ?

– Gaia est libérée physiquement. Mais son pouvoir sur la terre est neutralisé pendant un temps. Cependant, ça ne tiendra pas, intervient Athéna.

– Je ne comprends rien, affirme Léo sous l'approbation des autres.

– Quel bande d'empotés ! Et ce sont eux les héros de la prophétie ?

– Zeus, calme toi. C'est simple les jeunes. Gaia a été réveillée, mais avec notre intervention et le sceau qu'on a fait, seul le corps physique de Gaia a été libéré. Autrement dit Gaia représentée dans un corps de mortel, comme nous on peut le faire pour s'intégrer parmi les Hommes. Mais la Terre en elle même, le corps complet, ce qui fait Gaia, est encore scellé.

– Ah bah voilà c'est simple dit comme ça.

– Mais de rien mon lapin.

– Vu ce que vous avez fait à Jason, Percy et Annabeth, oh et Léo et moi, « mon lapin » est peut être inapproprié, Héra.

– Mais c'était pour le bien de tous ! Et ça a marché !

– Non la gamine a raison, Héra. Tu es allée trop loin.

– Mais mon époux … Mon plan marche …

– En quoi ça marche ?! Gaia est réveillée !

– Combien de temps ?, demande soudain Percy.

Tout le monde le regarde, surpris, même Annabeth. Enfin faut dire qu'il a un don pour la surprendre, mais là il y va fort.

– Combien de temps, avant que le sceau ne soit brisé ?, demande-t-il en insistant, de manière très sérieuse, qui surprend tout le monde, même Athéna.

– Un mois. Peut être moins. Mais pas plus.

– Ok. Donc on a un mois pour trouver un moyen d'éviter la fin du monde. On s'en occupe.

– Vraiment ? Vous avez pourtant échoué.

– En quoi on a échoué ? Gaia se réveille. Ok. Et alors ? Si elle est là physiquement, ça sera plus simple pour lui éclater la tête. On est les 7 demi dieux héros de la prophétie, qui vaincront Gaia. C'est nous, pas vous.

– Euh Percy …, s'inquiète Annabeth que son petit ami téméraire se fasse désintégrer par Zeus ou sa mère, voire les deux.

– Il a raison. Merci du coup de main, mais c'est à nous de régler de ça. On a trop usé de sang et de larmes pour qu'on abandonne maintenant. Vous nous avez donné un mois de répit. On va l'utiliser à vaincre Gaia, quelque soit la manière, dit Jason aussi durement que son ami de la mer, pour l'appuyer.

Les deux adolescents se regardent en souriant. Percy hoche la tête pour le remercier intérieurement. Annabeth et Piper regardent leurs petits amis respectifs et sourient. Piper prend la main de Jason pour l'épauler. Celui ci la remercie en souriant. Annabeth ferme les yeux, pensant certainement qu'ils sont fous et suicidaires, mais c'est sans doute le remède pour affronter les Dieux et Gaia. Frank et Hazel se regardent en souriant et se mettent sur la même ligne que leurs amis pour avoir un front commun contre les Dieux. Seul Léo est resté en retrait. Il met la main dans la poche et sourit.

– Alors même si vous êtes des Dieux, ne vous mettez pas sur notre chemin ! C'est notre guerre ! Notre affrontement final ! Bas les pattes !, termine Léo en rejoignant ses amis.

Et comme un signal d'une force inconnue et supérieure aux Dieux eux mêmes, instinctivement, les 7 héros, en totale synchronisation, se tiennent la main et font front aux Dieux, qui les méprisent – surtout certains. Impressionnés par cette détermination et cette union – même Zeus, même s'il ne va jamais l'admettre, même sous la torture – les Dieux lâchent l'affaire.

– Ils sont morts.

– Absolument. Je devrais préparer leurs funérailles.

– Leurs dépouilles doivent être de bonnes expériences.

– La force de leur amour vaincra.

– Ils ont intérêt à avoir la meilleure des stratégies ou c'est la mort.

– Moi je dis que ça va marcher.

Et les Dieux continuent à blatérer des critiques ou autre parole vexante, malgré la présence des demi dieux, qui s'irritent de plus en plus. Enfin jusqu'à ce que Zeus les calme et les refroidit tous, une fois de plus.

– SILENCE ! Soit. Alors, moi, Zeus, Dieu des Dieux, ordonne les 7 héros à détruire Gaia avant le temps imparti. Sans quoi, la mort vous attend.

– Sans quoi, la vôtre aussi., se moque ouvertement Léo, ce qui fait rire ses amis, mais pas du tout Zeus, qui est sur le point de le foudroyer, jusqu'à l'intervention de Jason, alors que Léo s'est justement caché derrière lui.

– Pas besoin de nous le dire, PÈ-RE.

– Soit pas aussi insolent Jason. Vous avez un mois au maximum. Peut être moins.

– On y arrivera. Trop de choses sont en jeu. Trop de vies.

– On verra. Mais si vous échouez, n'espérez pas de l'aide. Vous mourrez.

– Comme l'a si bien dit Léo, si on échoue, vous mourrez aussi.

– Tu es insolent.

– Je sais de qui tenir.

Père et fils se toisent méchamment du regard – alors que lors de la bataille contre les géants ça se passait plutôt bien – ce qui rend l'atmosphère pesante, angoissante, tendue.

Mais tout d'un coup, Zeus éclate de rire, ce qui choque – oui choque – tout le monde, Dieux comme demi dieux.

– Oui tu as bien raison Jason. Allez ! Vous avez à faire. À moins d'avoir le monde sauf, c'est la dernière fois qu'on se voit.

– Attends !

– Qu'y a-t-il encore ?

– L'affrontement final va se dérouler au camp des sangs mêlés. Il faut que tu nous téléportes là bas.

– Non.

– Quoi comme ça non ?

– Je ne le ferais pas. Tu as été, toi et tes amis, on ne peut plus clair. C'est votre guerre. Alors débrouillez vous.

– Mais … On n'a qu'un mois pour se préparer ! Le voyage sera trop long !

– Ça sera suffisant. Ne meurs pas Jason. J'en serais désolé. Au revoir.

Et c'est sur ces belles paroles que Zeus s'évapore en un éclair – au sens littéral du terme. Très vite, les autres Dieux l'imitent.

– Annabeth, je compte sur toi pour adopter la meilleure stratégie possible. Mon honneur et le tien sont en jeu.

– Euh …

Mais Athéna disparaît presque aussitôt avant que sa fille n'ait pu dire un mot.

– Charmante. Même pas un « Bonne chance je pense à toi », ou « ne meurs pas j'en serais triste. ». Un truc d'une mère quoi.

– T'es con Percy, rigole la jeune fille malgré tout.

Le fils de la mer sourit en la regardant, jusqu'à ce qu'il voit son père s'approcher. Il déglutit difficilement. Il se rappelle même plus de la dernière fois qu'il a pu parler à son père. Alors c'est tout naturel qu'il appréhende ce qu'il va suivre, surtout vu sa rébellion contre les Dieux plus tôt.

– Percy. Quoiqu'il puisse se passer dorénavant, je serais fier de toi, autant que Sally pourrait l'être. Mais si ça incluait de sauver le monde, ça serait mieux. Au moins pour ta mère.

– Je n'ai pas du tout la pression.

– Ça ne serait pas drôle sinon. Bonne chance Percy. À toi aussi Annabeth. Et ne t'inquiète pas pour Athéna. Tu sais comment elle est.

La jeune fille lui sourit et hoche la tête pour affirmer. Même si c'est un Dieu, Poséidon n'a jamais exprimé du mépris pour elle, car elle sort avec son fils – au contraire d'Athéna. Pourtant, une fille d'Athéna et un fils de Poséidon ensemble, est presque un crime contre nature, vu les antécédents des Dieux. Comme quoi, rien n'est jamais aussi simple. Et le Dieu de la mer voit bien à quel point son fils est fou d'amour pour la jolie blonde. Même s'il est un Dieu, c'est son père. Et quel père il sera s'il ose les séparer. Bien qu'Athéna méprise Percy, même elle, elle n'aura jamais été capable de le faire – malgré les coups pour faire peur à Percy. Sauf peut être Aphrodite et Héra. Mais ces deux là c'est une autre histoire. Surtout que plus tôt, tous les Dieux, cachés bien là haut, ont vu le baiser passionné qu'ils ont échangé, sur un lieu symbolique pour leurs parents, ce qui rend le baiser et leur amour encore plus fort. Et même eux en ont rougi. Alors le crime contre nature sera plutôt de les séparer – mais ça n'a pas l'air de concerner certaines déesses. De plus Poséidon n'est pas Athéna. Il est moins …. terrifiant ? Quoique. Ça reste à prouver. Mais dans tous les cas, il n'est pas comme sa rivale de toujours. Alors c'est ce qui peut expliquer son attitude envers la jeune fille.

Après cet échange de regard avec son fils, le Dieu de la mer se retourne vers les autres demi dieux.

– Bonne chance à tous.

Et il s'évapore aussi rapidement que les autres. Et bientôt, ils ne restent plus personne, à part les 7 héros dépités de la lâcheté de leurs parents divins. Oui, car pour Piper, Léo, Hazel et Frank, leurs parents se sont enfuis sans même un dernier mot ou regard. Ce qui rend triste les adolescents. Un simple « bonne chance » aurait été suffisant pour réchauffer leurs cœurs et guérir leurs blessures aussi bien externes qu'internes. Mais non rien de tout ça. Finalement rien n'a changé. Ce sauvetage inattendu des Dieux n'a rien changé. Et retour à la case départ. Les héros sont plus anéantis que jamais. Ils s'écroulent tous de fatigue aussi bien physiquement que psychologiquement. Encore un mois à tenir. Plus facile à dire qu'à faire.

À vrai dire, lorsqu'ils ont tous tenu tête à leurs parents divins pour accomplir jusqu'au bout la quête, au fond d'eux, ils étaient absolument terrifiés aux bords de l'évanouissement ou de se faire dessus accidentellement. Mais ils l'ont fait. Et ils devraient se dire que s'ils ont réussi à tenir tête à autant de Dieux à la fois, ça devrait être simple contre Gaia. Si vous n'avez jamais affronté de monstres, de géants ou même Gaia, vous ne pouvez pas savoir à quel point vous avez tort. Il est vrai qu'ils veulent terminer ce qu'ils ont commencé. Mais ils sont tellement épuisés et ne veulent juste qu'une chose : dormir et vivre une vie normale. Mais si Gaia gagne, il n'y aura plus de vie normale. Après, il est vrai qu'ils auraient pu profiter de ce mois de répit pour profiter de la vie avant la fin du monde. Mais ce n'est dans l'état d'esprit d'aucun des demi dieux. Et ça va se payer un jour, comme maintenant. Percy, par exemple, est partagé entre les remords d'avoir ouvert sa bouche, mais en même temps n'a aucun regrets. Et c'est le cas pour tout le monde. Et oui, c'est dur d'être un demi dieu.

– Merci Papa pour le coup de main. Je m'en souviendrais. Est ce si difficile de nous envoyer au camp, toi qui est le Dieu du Ciel ? Rancune quand tu nous tiens, marmonne Jason en maudissant son paternel.

– On fait quoi maintenant ? Demande Frank

– On rentre.

Tout le monde se retourne vers Annabeth, qui se relève avec peine.

– Ça sert à rien de rester ici. Rentrons à l'Argo 2 – si en reste quelque chose – et reposons nous, histoire de faire le point.

– On ne devrait pas plutôt réfléchir à un plan ?

– Parce que t'es en état ? Moi même non. Donc ça sert à rien. Et je n'ai pas franchement la tête à ça.

– Annabeth …

Mais un simple regard de la jeune fille pousse Percy à ne pas continuer. Alors il soupire résigné.

– Ok. Rentrons.

C'est alors que les demi dieux, les uns après les autres se relèvent avec plus ou moins de difficultés et s'activent pour repartir. Seule Annabeth reste sans bouger en fixant le sol. Piper l'ayant remarqué, la regarde tristement et s'approche de la jeune fille. Elle lui prend la main pour la réconforter.

– Annabeth ce n'est pas de ta faute. Ni celle de Percy. On ne pouvait peut être pas l'empêcher que ça arrive.

– J'ai été idiote Piper. Jamais, on aurait dû y aller avec Percy mais …

– Ça ne change rien, on a tous fini par être là au même endroit. Alors ça ne change absolument rien. Si ce n'était pas toi et Percy, ça aurait pu être moi avec Jason ou Hazel ou Léo ou n'importe qui en fait. Alors ne t'en fais pas Annabeth.

– Peut être…

– Allez viens. Et ne culpabilise pas. N'écoute pas Zeus. Il est juste …

– Attention à tes propos, si tu ne veux pas te faire foudroyer, sourit la fille de la sagesse.

– Jason me protégera, rigole son amie.

Les deux amies se mettent à rire, ce qui fait du bien autant à Annabeth qu'à Piper, la pression devenant trop forte pour chacune d'entre elles. La jeune fille blonde resserre la main de Piper sur la sienne comme pour la remercier du réconfort.

– Piper. Merci.

– C'est à ça que servent les amis, lui répond-t-elle avec clin d'œil alors qu'Annabeth lui sourit.

Mais soudain, une lumière blanche et aveuglante provenant du sol de la caverne – là où le sang a coulé – s'illuminent, surprenant les héros.

– C'est quoi ça ?

– J'en sais rien …

– Les filles faut qu'on se tire !, hurle Jason

Mais trop tard, la lumière devient de plus en plus lumineuse et aveugle complètement les demi dieux, qui sont obligés de se cacher les yeux avec leurs mains. Et soudain, une explosion retend qui expulse les adolescents à plusieurs mètres – oui encore.

Au bout de quelques minutes, Percy reprend ses esprits, se tient la tête et se relève. Il voit l'état de ses amis et constate avec soulagement, qu'ils ont l'air d'aller bien – plus ou moins. Sauf Annabeth et Piper, qui restent immobiles et inconscientes. Il écarquille les yeux de peur et se précipite vers la jeune fille en hurlant son nom. Jason fait de même, en ayant vu l'état de Piper. Les autres adolescents les rejoignent assez rapidement.

– Annabeth ! Annabeth ! Hé oh réponds !

Au bout de quelques – longues pour Percy – secondes, la jeune fille, dans ses bras, semble enfin reprendre ses esprits. Elle fronce les sourcils et essaye d'ouvrir les yeux, mais les referme aussitôt. Au début soulagé qu'elle soit consciente, Percy s'inquiète rapidement de son état.

– Annabeth tout va bien ?

– Euh … Je crois.

Elle tente à nouveau d'ouvrir les yeux, mais les referme aussitôt encore une fois. Pendant ce laps de temps très court, Percy voit quelque chose d'inhabituel, ce qui l'inquiète.

– Annabeth, ouvre les yeux.

– J'essaye, crétin ! Mais ça me fait mal.

– Ok alors laisse toi faire.

– Qu'est ce que …

– Tu me fais confiance ?

– Hmm … oui.

Alors doucement Percy pose un doigt sur une paupière d'Annabeth et la soulève délicatement. Et il ouvre les yeux en choc en lâchant la paupière.

– Annabeth … Tes yeux … Ils sont tout blancs…

– Quoi ?

– Comme si … Annabeth, il faut que j'en ai le cœur net. Il faut que tu ouvres les yeux.

– Mais je viens te dire …

– Je sais mais … s'il te plaît … Il faut … Je suis là d'accord ? Ça va aller.

– Ok.

Résignée par le ton suppliant de son petit ami, doucement et avec effort, la jeune fille essaye de soulever les paupières. Elle s'y reprend plusieurs fois, mais au bout de plusieurs tentatives – et d'encouragement de Percy – elle y arrive, même si ça lui fait mal. Et en effet, comme le pensait Percy, ses iris sont devenus tout blanc, ce qui le choque.

– Annabeth tu vois quelque chose ?

– Non c'est tout blanc et … Percy … Je ne te vois pas !, panique-t-elle en comprenant.

– Calme toi, calme toi, dit il d'un ton rassuré et reposé, même si au fond de lui il panique.

– Que je me calme ?! Percy, je suis devenue aveugle !

– Chut… ça va aller ! Je suis là. Et c'est peut être que temporaire.

– Mais … Percy …, commence-t-elle à pleurer au bord de la crise de nerfs, ses émotions tellement à bout.

Alors pour la consoler, Percy pose son front contre le sien et ferme les yeux. À ce geste, Annabeth se calme ressentant la chaleur de son petit ami. Elle agrippe son T shirt – déjà en mauvais état – comme une bouée de sauvetage.

– J'en ai marre Percy. Marre de tout ça. Pourquoi tout ça nous arrive ?

– Je sais pas.

– Tu resteras avec moi, même si je deviens aveugle ? Tu ne m'abandonneras pas ?

– Jamais. N'oublie pas, je serais toujours près de toi. Plus jamais on ne se quitte.

Et c'est avec cette promesse que le fils de la mer quitte son front et vient embrasser les lèvres de la fille de son cœur. Au début tendre, le baiser devient vite passionné révélant tout leur amour, mais aussi leur détresse.

Au bout de quelques minutes de baiser passionné, rendant nerveux et gênés leurs amis qui assistent à la scène – surtout que le même schéma se produit pour Jason et Piper – les deux amoureux se séparent. Percy la regarde tendrement et lui caresse la joue. Annabeth sourit avec des larmes et ouvre les yeux. Et là elle se stoppe net dans ses gestes, ce qui inquiète Percy.

– Annabeth qu'est ce qui se passe ?

– Je … Percy …

– Quoi ?! Qu'est ce qu'il y a ?, panique réellement le jeune homme

– Je te vois.

– Ouf c'est … Attends quoi ?

– C'est … Ce n'est qu'une forme, mais on dirait que la lumière blanche disparaît et … oh Percy !

– Oh ce n'est pas vrai ! Ne me fais plus jamais une peur pareille !, se sent soulagé le jeune homme craignant que son état s'était empiré, tu vois ? C'était temporaire.

– Non mais … Avec tout ce qui nous arrive …

– Je sais mais … Sérieux … Ne me fais plus jamais peur comme ça ! Je vais finir par avoir une attaque.

– Je te l'avais dit que je n'allais pas te faciliter les choses, sourit-elle.

– Oui ça je l'aurais deviné tout seul.

Les deux adolescents se sourient avant que la jeune fille lui saute au cou pour un câlin que le jeune homme lui rend immédiatement, sa surprise de ce geste vite passée.

– Cette explosion de lumière était vraiment dangereuse.

Les deux amoureux se séparent pour se retourner à cette voix et remarquent que Jason soutient Piper, qui semble affaiblie – plus que plus tôt.

– Tu l'as dit. Mais pourquoi on a été les seules touchées ?

– J'en sais rien. Et je n'ai pas envie de rester pour le savoir. On rentre ?, demande précipitamment Percy, qui soutient Annabeth qui peine à se relever.

– Oui.

– Espérons que l'Argo 2 soit en état.

– Mais oui mon bébé l'est !, affirme Léo sûr de lui, alors qu'il ne l'est pas du tout, ce qui fait rire tout le monde.

Et ainsi, avec des difficultés, étant mal au point, les demi dieux se dirigent vers le port d'Athénes, un peu à l'écart de la civilisation et des mortels.


Au bout de plusieurs heures – oui heures car allait marcher en étant au bord de l'évanouissement, et on en reparlera – ils arrivent enfin devant l'Argo 2. Et comme l'a dit Héphaïstos, il a bien téléporté le bateau au port, flammes éteintes, tranquille, à l'abri des mortels. Tout va pour le mieux. À quelques détails près.

– C'est quoi ce bordel !?, s'exclame Léo accompagné d'un choc collectif des autres héros.

En effet, ils ont retrouvé l'Argo 2, mais dans un état si pitoyable qu'il est légitime de le considérer comme une épave. Il est endommagé de partout, des mâts sont tombés, des voiles déchirés, des brûlures, fissures de partout. Et même la tête de Festus est tombé sur le pont du navire. Peu de chance que ce tas de ferraille puisse naviguer ou voler dans cet état. C'est un miracle qu'il tient sur l'eau. Jusqu'à ce que Léo voit qu'il n'est même pas sur l'eau, mais des planches de bois – ce qui a abîmée la coque.

– Mais c'est quoi ça ? PAPA TU AURAIS PU FAIRE PLUS ATTENTION EN LE TÉLÉPORTANT !

– Je ne navigue pas là dessus moi.

– Personne ne va naviguer là dessus. Léo tu peux le réparer ?

– Réparer ? Comment veux tu que je répare ça !? Bon oui je peux mais …

– Combien de temps ?

– Je n'en sais rien … Plus de temps qu'on a.

– Ok ça n'a même pas commencé et on est déjà dans la merde jusqu'au cou.

– Je n'ai pas besoin de tes réflexions, Jackson.

– Je ne …

– Ok on se calme tous les deux. Ça ne sert à rien de s'énerver.

– Piper, t'as vu l'état du bateau ? T'as des yeux …

– Léo, le réprimande sévèrement Jason.

– Désolé. Je ne voulais pas …

– C'est bon Léo je comprends. On est tous à bout de nerfs. On ferait mieux d'aller nous reposer. La nuit est déjà bien présente.

– Là dessus ? Vraiment ?

– Tu as peur, fils d'Arès?

– Mars, mais … Oh peu importe.

– Il a raison. On discutera de ça plus tard. Vu nos états, ça ne sert à rien de discuter ou de commencer les réparations. On va juste s'énerver et se taper dessus, et ce n'est pas franchement le moment, coupe court Annabeth la dispute.

Ainsi, étant tous d'accord sur ce point, ils montent sur l'Argo 2 qui est dans un état déplorable, comme s'il était en symbiose avec ses passagers.

Et alors qu'ils arrivent sur le pont, Léo se précipite vers l'avant. Il s'agenouille et prend la tête de son ami dragon et pose son front dessus avec tristesse.

– Oh mon pauvre Festus … Tu …

Mais contre tout attente, le dragon – ou plutôt la tête – lui répond avec un grognement. Léo lève la tête et le regarde choqué. Il le fixe intensément, et voit deux yeux rouges qu'il connaît bien.

– FESTUS ?! T'es vivant ?

Le dragon grogne encore une fois pour répondre. Alors Léo serre la tête très forte contre lui pour faire un câlin de soulagement.

– Oh merci merci merci ! Tu es là ! Tu es là !

Festus grogne encore une fois.

– Comment ça ?, demande Léo en ayant compris ce qu'il a dit.

– Bonsoir Monsieur Léo.

Au son de cette voix rauque et étrange, Léo fait un bond en arrière de surprise, en faisant tomber inconsciemment la tête de Festus. Les autres héros ont aussi fait un bond, n'ayant pas vu venir cet intrus – si bien qu'Annabeth et Piper soutenues par leurs copains respectifs tombent par terre.

Remis du choc de cette intrusion – leurs cœurs battant encore à une vitesse ahurissante – les héros se mettent en position de combat contre l'intrus – même s'ils ne sont pas vraiment en état de se battre – et Léo se relève aussi, choqué. En effet, devant lui se trouve plusieurs humanoïdes robotiques – 5, peut être plus sur le navire.

– Mais … Je … Des autochtones ?

– Pour vous servir Monsieur Léo.

– Moi ? Pourquoi ? Et … Vous êtes qui ?

– Monsieur Léo peut nous appeler comme bon nous semble. Notre créateur ne nous a pas nommé. Et c'est notre créateur qui nous envoie pour servir Monsieur Léo.

– Ok. Alors Pizza. Cacahuète. Hot dog.

– LÉO !, s'exclame Piper

– Quoi ?! Je n'ai pas d'idées !

– Là n'est pas la question ! Ils sortent d'où !?

– De leur créateur… C'est qui votre créateur ?

– Notre créateur.

– CA CA NOUS AIDE !, s'exclament en même temps tous les héros.

– Notre créateur nous envoie pour aider Monsieur Léo avec son épave.

– Son épave, son épave, ... Hé oh un peu de respect ! On dirait … Attends une minute … Bordel par tous les dieux ! Ne me dites pas que c'est mon père qui vous envoie !

– Notre créateur.

– Rah Je sens que vous allez être agaçants.

– Léo, tu nous expliques ?, demande Jason qui s'est rapproché avec le reste de la bande, méfiants.

Voyant leur méfiance et leur perplexité, le fils du feu tente de les rassurer.

– N'ayez crainte … Enfin je crois. Ce sont des inventions de mon père. J'en avais déjà vu et j'en ai moi même conçu. Ils sont là pour servir. Enfin je crois ?

– Tu crois ? Léo …

– On ne sait jamais avec les autochtones ! Mais bon …

– Pourquoi êtes vous là ?, demande Annabeth.

– Servir Monsieur Léo et ses amis.

– Pourquoi faire ?

– Sauver l'épave.

– Arrêtez avec l'épave ! C'était un chouette bateau avant !

– Donc ton père a envoyé des robots pour aider à réparer le navire ? Pour quelqu'un qui le traitait d'épave, c'est généreux.

– Ouais enfin il a quand même traité d'épave l'Argo 2.

– Ouais mais au moins le tien t'aide et n'est pas rancunier parce que tu lui as répondu, dit Jason blasé.

– Point important. D'accord. Donc Hot dog, Pizza, Cacahuète … Tiens toi Hamburger et Cola …

– Léo sérieux ? T'as rien trouvé de mieux ?

– Dans l'absolu non. Donc vous allez …

– Minute Léo. Je comprends que tu veux réparer l'Argo 2 et essayer tes nouveaux compagnons de la mécanique, mais pas ce soir.

– Mais Annabeth …

– Non. On est tous crevés et il faut qu'on ait l'esprit clair pour mettre un plan en place contre Gaia. Donc non pas ce soir. Et puis avec eux, ça sera plus simple et rapide de réparer le bateau, non ?

– Oui mais …

– Et on aidera aussi. C'est vrai quoi l'Argo 2 est notre compagnon. Et même si je n'y connais rien, je vais aider du mieux que je peux, épaule Piper dans la décision d'Annabeth.

Le reste de la bande hoche la tête pour affirmer les propos des filles. Voyant leur regard, Léo finit par abandonner, soupire et se résigne.

– Ok vous avez gagné les filles. Pas ce soir. Et vous avez raison. Trop d'émotions pour aujourd'hui.

– En effet. Allons tous nous coucher.

–Toi aussi Léo.

– Oui Madame.

– Roh tu m'énerves.

Et c'est avec un rire collectif de la bande, qu'ils partent chacun de leurs côtés, enfin plutôt chaque couple de leurs côtés – Jason et Percy soutenant toujours Piper et Annabeth. On se doute que Percy et Annabeth vont dormir ensemble, comme Jason et Piper, alors que Frank et Hazel vont sans doute juste se souhaiter une bonne nuit avant de se séparer pour essayer de se reposer un minimum. En voyant ce spectacle et en gardant ces pensées en tête, Léo perd son sourire et baisse la tête, abattu.

– Je me sens si seul. C'est dans ces moments là où je les vois tous comme ça, que je me sens si seul. Que je me suis jamais aussi senti seul. J'aimerais que Calipso soit là… Avec moi … Que je me sente moins seul … Oh Calipso … Un jour, je te retrouverais. Je te l'ai promis. Pas tout de suite. Je ne peux pas t'emmener dans l'apocalypse avec moi. Ça serait trop égoïste. Mais en entendant c'est si dur. C'est dur d'être la 7e roue. Si dur d'être seul avec tout cet amour dans les airs. On devrait ajouter problèmes amoureux dans le calvaire des demi dieux. Non le calvaire de Léo Valdez. Oui ça sonne bien ça. Le calvaire de Léo Valdez sur l'amour. L'amour contre Léo Valdez. Oh je me sens si seul ...

– Monsieur Léo veut il que je lui tienne compagnie ?

Dégoûté et surpris soudainement, Léo fait un bond et s'éloigne de plusieurs mètres.

– Non non non ! Euh … Repos ! On dit ça comme ça ? À … A demain !

Puis le fils de feu se précipite vers sa chambre, avant de revenir vers le pont. Il prend délicatement en surveillant les autochtones, la tête de Festus, et repart aussi rapidement.

– Même pour un humain il est étrange.

– On ne critique pas notre maitre, Cola.

– Oui Hot dog.


Plus tard, alors que la plupart des demi dieux dorment à poings fermés, dû à cette surdose d'émotions fortes et néfastes, seuls deux adolescents veillent toujours. Mais ce n'est pas vraiment dans la joie.

– Et maintenant ?

– Je n'en sais rien Percy. Je suis ridicule.

– Pourquoi tu dis ça ?

– Je suis la fille d'Athéna et je ne sais absolument rien de la suite des événements. Je n'ai aucune idée. Rien du tout.

– Tu ne peux pas toujours être au taquet, Annabeth.

– Percy … Imagine que toi tu ne peux plus utiliser l'eau. C'est pareil.

– J'ai failli me noyer.

– C'est vrai. Excuse moi.

– Tu n'en as pas besoin. Je comprends ce que tu veux dire. Mais écoute aussi ce que j'ai à dire. D'accord, il est vrai que tu ne sais quoi faire maintenant. Mais tu l'as dit toi même. Ça ne sert à rien maintenant de réfléchir à un plan. On est tous trop épuisés et à bout. Ça fait des semaines, des semaines et des semaines et encore et toujours des semaines que cette guerre dure. Sans oublier le Tartare …, tremble-t-il à ce souvenir avant de reprendre, On passe nos vies à se battre et à survivre. Alors oui, tu es la fille la plus intelligente que je connaisse. Mais tu restes humaine. Certes à moitié humaine, mais humaine tout de même. Il est normal qu'à un moment tu n'en peux plus. Et ton cerveau non plus. Dit toi que même les Dieux pètent des cables ... Ce qui sans doute plus courant. Mais bref. Tout ça pour dire que c'est normal Annabeth. Alors oui, tu ne sais pas pour l'instant, mais ça ira mieux demain. D'accord ?

– Percy … comment peux tu être une cervelle d'algues et sage en même temps ?

– J'ai été à bonne école, sourit il.

Annabeth lui sourit à son tour et s'enfonce plus profondément dans ses bras, en fermant les yeux. Les deux amoureux, ne pouvant plus se séparer depuis le Tartare, dorment dorénavant tout le temps ensemble. La jeune fille se sent bien et rassurée dans ses bras – lui rappelant en plus cette protection qu'elle avait ressenti au Tartare avec Percy. Quant au fils de la mer, la savoir près de lui, le rassure et le soulage qu'elle soit toujours près de lui. Alors il est naturel qu'ils dorment dans les bras de l'un et de l'autre depuis.

Ils alternent entre leurs différentes chambres, mais ce soir, ils sont dans celle de Percy. Ils ont ôté leurs vêtements sales et couverts de sang, mais en gardent quand même un minimum – ils ne sont pas franchement d'humeur à le faire ce soir, comprenez les. Donc Percy est torse nu et en caleçon et Annabeth en T shirt – emprunté à Percy – et sous vêtements.

Mais actuellement, ils sont juste dans les bras de l'un et de l'autre, savourant leurs présences, leurs odeurs, entendant leurs cœurs battre à l'unisson, prouvant qu'ils sont encore en vie. Car oui, cette fois encore, c'était aussi limite. C'est pour ça que dormir ensemble, l'un contre l'autre les aide à se rassurer, se consoler. Et puis maintenant l'un comme l'autre, ils ne peuvent trouver le sommeil sans ressentir la présence de l'autre. C'est devenu une vitalité, une question de survie dans leurs vies en perpétuel danger.

– Percy … Et si cette fois ça ne marche pas ?

– Ne pense pas à ça. Ça marchera.

– Comment tu peux en être aussi sûr ?, lui demande-t-elle en le regardant.

Le jeune homme sourit et caresse avec amour sa joue. Ils sont tellement proches qu'ils peuvent sentir le souffle de l'autre. Mais Percy enlève vite la distance entre eux et pose délicatement ses lèvres pour un baiser tendre. Annabeth le suit et ferme les yeux pour savourer ce moment – peut être les derniers. Le jeune homme rompt le baiser quelques minutes plus tard et la regarde toujours avec ce sourire amoureux.

– Parce que je n'abandonne pas. Il est vrai que lorsque j'ai tenu tête aux Dieux, au fond de moi j'étais pétrifié, mais tous les mots que j'ai dit, je les ai pensé. Peut être que c'est ce qu'ils les ont convaincu … Ou pas.

– Non. C'est ce qu'ils les ont convaincu, j'en suis sûre. Toi et Jason vous avez l'âme d'un chef et vous avez réussi à nous redonner la détermination et le courage qu'il nous fallait.

– Ah bah si je commence à me sous estimer, je repenserai à ce moment alors, rigole-t-il.

– T'inquiète, je te ferais rappeler à quel point tu es courageux, dit elle avec malice.

– Oh vraiment, Puits de Sagesse ?

– Pas comme ça idiot !, lui tape-t-elle en ayant compris ses attentions, tout en rigolant.

– D'accord, d'accord soit. Alors moi aussi.

– Quoi ?

– Je te prouverais à quel point tu es courageuse.

– En montrant ma patience de sortir avec toi ?, se moque-t-elle.

– Oui aussi, rigole-t-il à son tour avant de reprendre sérieusement, ou tous les obstacles que tu as accompli, seule. La marque d'Athéna, ton enfance, et il ne faut pas oublier que tu es la meilleure guerrière.

– Oui fais gaffe que je ne te mette pas une raclée, rigole-t-elle.

– Des fois ça ne me dérange pas que tu aies le dessus, dit il plein de sous entendus

– Percy !, Rougit-elle

– Je rigole, je rigole ! Mais sache qu'un jour j'arriverais à te rattraper. Et on verra vraiment qui est le meilleur d'entre nous.

– Je n'en doute pas, termine-t-elle par un baiser chaste.

Pendant plusieurs minutes, ils se regardent les yeux dans les yeux, exprimant à travers eux tout leur amour, qu'ils ressentent l'un pour l'autre. Des fois, il n'y a pas besoin de mots. Un simple regard suffit. Des yeux verts océans contre des yeux gris d'orages. Un beau mélange résumant leur amour.

– Percy. Merci. Merci pour tout. Merci d'être là.

– Je serais toujours là pour toi.

– Je sais. Je crois que c'est pour ça que je t'aime.

– Tu crois seulement ?, sourit il.

La jeune fille lève les yeux au ciel et sourit avant de l'attirer pour un baiser plus passionné. Au début surpris, Percy prend vite part au baiser et rapproche leurs deux corps – si c'est possible. Leurs souffles se mélangent, leur passion les accompagnent, leurs langues s'emmêlent, le jeu de la domination commence. Cependant, ne voulant pas laisser leurs désirs prendre le dessus ce soir – ce n'est pas vraiment le moment – ils se séparent et sourient.

– J'en suis sûre, ma cervelle d'algues.

Percy fait un large sourire. Comment peut on à la fois être l'homme le plus heureux et chanceux du monde, et le plus malchanceux quand on voit sa vie pleine de danger, où la mort devient sa colocataire ? Un nom : Annabeth Chase. Il décrochera la lune pour elle. Il a sauté du Tartare pour la protéger. Il détruira tous les monstres des entrailles de la terre pour la protéger. Et il tuera Gaia pour la sauver. Alors oui. Percy Jackson, fils de Poséidon, est fou amoureux d'Annabeth Chase, la fille d'Athéna. Et il ne le cache pas.

– Qu'est ce qui te fait sourire comme ça ?, demande-t-elle en voyant cet air béat sur son visage.

– Je me dis juste que j'ai de la chance de t'avoir près de moi … Et à quel point, je suis fou amoureux de toi.

– Percy …

– Ne m'abandonne pas Annabeth. Je ne pourrais y survivre., dit il soudainement gravement et avec angoisse, ce qui perturbe la jeune fille.

Mais voyant la détresse sur son visage, et qu'il est aussi angoissé qu'elle peut l'être, elle prend son visage entre ses mains et l'embrasse chastement avant de lui sourire tendrement.

– Toi et moi, c'est pour toujours.

– Promis ?

– Promis. Si tu me le promets aussi, que tu ne m'abandonnerais pas.

– Promis. Je t'aime Annabeth.

– Je t'aime aussi Percy.

Et c'est avec un dernier baiser tendre, un dernier regard, un dernier sourire, qu'ils se serrent dans les bras l'un de l'autre, Annabeth, sa tête sur le torse de son amoureux, Percy l'entourant de ses bras protecteurs, et ferment les yeux pour essayer de gagner quelques heures de repos.

Essayer du moins. Mais quand on est des demi dieux et en guerre contre la Terre Mère, la nuit est loin d'être paisible.

Et sur l'Argo 2, ils vont tous l'apprendre, que les ennuis et les dangers ne font que commencer.


A SUIVRE.


Voilà dites moi ce que vous en avez pensé. Soyez francs :)

Je vous dis à bientôt !

R.S.59