Hello !
C'est la première fois que je poste ici. Voici une première fanfic qui date un peu je dois l'avouer, donc pardonnez les erreurs de syntaxe de ma folle jeunesse et les fautes d'orthographe s'il y en a.
Bonne lecture !
L'espoir. Je n'avais jamais cru retrouver ce sentiment, jusqu'à maintenant. Depuis quelques jours je cherchais Coraline, et c'est avec stupéfaction que je l'ai retrouvée changée de nouveau en vampire. Elle se trouvait dans une sorte de laboratoire avec un scientifique vampire qui l'aidait à trouver le moyen de rendre définitif les effets du remède. Mais c'est alors que son frère, Lance, a débarqué. Sa frappe puissante m'a assommé quand j'ai voulu aider mon ex-femme. Mais ce qui importait le plus pour moi à cet instant précis, c'était de ne pas perdre un seul gramme du traitement.
Pour une fois depuis longtemps, je ne désirais pas sauver celle que je croyais aimer. Elle m'avait trahi, et cela je ne pourrais jamais le lui pardonner.
Pourtant, quand nous sommes revenus chez moi tous les deux, je ne pouvais me douter qu'elle ressentait encore quelque chose pour moi. Coraline voulait que j'aille avec elle en France. À ça, je n'ai pas su quoi répondre, je me préoccupais plus, à vrai dire, du remède dans ses mains. Ayant bien remarqué ma détermination à redevenir humain, elle m'en a alors proposé un peu. J'ai été véritablement surpris.
Tandis qu'elle m'appliquait la substance sur une plaie de mon bras, elle m'a expliqué qu'il y aurait des effets secondaires et surtout que le laps de temps où je serais humain pourrait être très court. Je n'ai pas hésité un seul instant malgré ses avertissements.
La douleur... Je peux de nouveau la ressentir ! Je ne m'étais pas attendu à éprouver cette sensation en premier. Il n'était pas question de me battre avec ce corps mortel contre Lance qui nous attendait, Coraline et moi, dans une ruelle sombre de L-A. J'avais cru au début que c'était un piège de Coraline, mais en réalité son frère n'avait d'yeux que pour sa soeur. Cette nuit-là, j'ai enfin appris son histoire. Elle faisait partie de la fratrie des six frères de Louis XVI qui étaient tous des vampires. Le règne de la Terreur n'était en fait qu'un massacre de milliers de nos congénères. Je n'ai pas pu en savoir plus puisque Lance m'a salement amoché et a ensuite emmené Coraline de force, vers un ailleurs qui m'était alors inconnu. Je l'ai vu s'éloigner au loin, dans un état de torpeur mêlé de douleurs atroces qui me lançaient dans tout le corps. La douleur...
Mick St-John et Beth se trouvaient tous deux à l'enterrement de Josh. Beth n'avait pas mis longtemps à comprendre que son ami était redevenu humain. Il ne portait plus ses lunettes de soleil et de nombreuses contusions parcouraient son visage, pourtant illuminé par un léger sourire. Durant la cérémonie, elle ne n'avait pas pu s'empêcher de l'observer, et lui aussi. Leur regard se croisaient, puis se baissaient vers le sol, et ainsi de suite durant un moment qui leur paraissait cruellement court. Beth était perplexe devant ce changement si soudain, elle paraissait ne pas savoir comment réagir face à Mick. Et lui non plus.
Mais il fallait penser à Josh. Il était évident que la période de deuil serait longue et difficile, ne permettant pas aux deux amis de se rapprocher. Tout en sachant que l'humanité de Mick pouvait disparaître à tout moment... Il ne pouvait pas se permettre d'attendre.
Et ainsi, ne jamais sentir les doux cheveux blonds de la jeune femme glisser entre ses doigts, ne jamais sentir son coeur palpiter contre sa poitrine, ne jamais assouvir l'interdit d'une relation plus que platonique.
Après la cérémonie et après le recueillement de Beth sur la tombe, Mick lui proposa de la ramener chez elle. Dans la voiture, le silence hésitant les mettait mal à l'aise. Quand ils arrivèrent enfin devant la maison de la jeune femme, celle-ci ne put lui souffler qu'un simple au revoir.
En espérant qu'elle le revoit très vite.
Revenu à son tour dans son appartement, Mick s'allongea un moment sur le canapé. L'habitude étrange de dormir dans un frigo ne lui manquait pas. Il aimait le doux et chaud contact d'une couverture enveloppant son corps, et puis, de toute façon, il n'aurait pas pu supporter le froid. Il ferma ses yeux bleus et s'abandonna à la fatigue subite qui l'assaillait.
Combien de temps encore cette chance allait-elle durer ? Je doute pouvoir supporter l'attente d'avoir enfin Beth dans mes bras. J'aimerais tant lui donner l'amour que j'éprouve si fort pour elle. Mais comment ai-je pu laisser de tels sentiments m'envahir ? Hier, elle était encore cette petite fille, à l'air si terrifié quand je l'ai arrachée des griffes de Coraline. Et pourtant... Et pourtant, je l'aime. Je ne peux pas effacer son si beau sourire de mes pensées. Comme je ne peux pas laisser passer l'occasion de pouvoir l'obtenir. Quelle pensée égoïste, mais si réaliste !
Un impressionnant ongle rouge passa doucement sur le visage endormi de Mick. Il sursauta à ce contact, sa vision étant encore trouble à cause de la fatigue. Une belle femme au teint diaphane se tenait devant lui et l'observait comme s'il était un curieux petit animal. Le détective déglutit péniblement, ayant immédiatement compris (même s'il n'avait plus son odorat si particulier de suceur de sang) qu'il avait affaire à une vampire.
- Enfin réveillé ? susurra une voix de l'autre côté du canapé.
Mick tourna la tête rapidement pour apercevoir une autre superbe créature au pas de sa porte. Deux vampires. Elles ne semblaient pas affamées, pourtant on sentait qu'elles avaient deviné l'inexplicable changement du détective. Une langue rose passa sur les crocs étincelants de la deuxième femme.
- Que voulez-vous, mesdames ? demanda non sans peine Mick en se relevant.
- Mesdemoiselles, je vous prie, Mick, rectifia la première vampire avec une pointe de dédain dans la voix, et bien qu'un sourire est apparu ensuite sur son visage trop parfait. Nous sommes venues vous demander votre aide sur une affaire personnelle, comme vous êtes un détective réputé... Par contre, nous avons constaté que vous aviez... changé. C'est plutôt inattendu.
- Je suis désolé, mais cela ne vous regarde pas. Bien que je sois humain à présent, je suis tout à fait capable de continuer mon travail de détective. Faites-moi donc part de votre requête, s'il vous plaît.
La première femme s'avança lentement vers Mick. Son teint blanc jurait vraiment avec ses cheveux d'un noir de jais, très court. Quant à son amie, elle était quasiment pareille, mais blonde. Elle passa son doigt fin sur une des joues de Mick. Il recula, agacé.
- Eh bien, nous avons un sérieux problème avec un "ami".
- Plutôt un ennemi oui ! siffla soudain la blonde d'une voix haineuse. Elena, nous ne pouvons nous permettre de demander de l'aide à un humain !
- Isa, tais-toi, la coupa d'un ton sec la dénommée Elena. Nous avons besoin de lui. De plus, j'imagine que son état ne va pas durer... N'est ce pas, Mick St-John ?
- C'est exact. Même si je ne sais pas quand, répondit le détective en allant se servir un verre d'eau. Il en but une longue gorgée, puis posa le verre tout en regardant Elena. C'est étonnant mais... Vous ne paraissez pas plus curieuses de mon état, je me trompe ?
- Nous nous en serions préoccupées si notre situation actuelle n'était pas aussi grave.
- Grave ? Racontez-moi cela, je verrais ce que je peux faire.
Isa vint rejoindre son amie, ou bien sa soeur, vue leur forte ressemblance, près du canapé. Elles s'assirent en même temps. Elena croisa les jambes avec grâce.
- Cela doit bien faire des mois qu'un individu nous suit alors que nous avons entamé depuis quelques temps un voyage à travers différents pays. Nous tolérions cela puisqu'il ne semblait pas nous vouloir du mal. Pourtant, il y a deux semaines, il a dépassé les bornes.
- Est-ce un vampire ? questionna Mick, intrigué.
- Non...
- Un loup-garou ! intervint Isa, les crocs en évidence à cause de la colère.
- Comment ?
Mick les regarda d'un air interloqué. Il ne pouvait croire à une telle fable.
- Ce n'est pas possible. Ces créatures ne sont qu'une affabulation. L'imagination populaire est si fertile. Je crois bien que seuls les vampires existent.
- Justement. Soyez logique, Mick. Si nous vampires existons alors que nous sommes supposés n'être qu'une légende inventée par les humains, il est donc possible que les loups-garous existent aussi. C'est même sûr puisque nous en connaissons un.
- Quelles sont ses facultés, alors ? s'enquit-il, peu convaincu.
- Tout d'abord, si vous pouviez encore ressentir comme un vampire, vous auriez reconnu l'odeur désagréable que dégage cette bête. Un mélange de soufre et d'animalité. En plus, nous l'avons vu se transformer. Malheureusement, et contrairement à ce que dit la légende sur les loups-garous, celui-ci peut se métamorphoser à volonté, et non pas les nuits de pleine lune. Une fois sa phase de mutation accomplie, il ressemble à une bête mi-homme mi-loup, qui impressionne par sa taille. Il semble détester l'argent, et, d'après notre expérience personnelle, également le cuivre, ainsi que la lumière du jour. Un peu comme nous.
Elle eut un sourire espiègle, ses yeux brillant comme deux cristaux étincelants. Mais son comportement ne paraissait pas plaire à Isa, qui demeura pourtant silencieuse.
Soudain, on sonna à la porte. Mick se leva pour aller voir à l'écran de surveillance à côté de l'entrée. C'était Beth. Incrédule face à la visite surprise de son amie, il lui ouvrit la porte lentement.
- Bonjour, fit la jeune femme blonde avec un sourire triste.
- Bonjour Beth. Il est tôt, que fais-tu ici à cette heure ?
Derrière lui, les deux soeurs s'étaient levées par curiosité pour voir la visiteuse. Elles eurent le même sourire peu engageant après avoir compris que Beth était humaine.
- Oh, tu as de la visite ? remarqua Beth les apercevant à son tour. Je dois sans doute te déranger, je repasserais plus tard.
À ses mots, elle se détourna pour s'en aller. Mick la prit par un bras afin de l'empêcher d'aller plus loin.
- Non, attends.
