Salut! Voici ma première fic HP, qui comprendra normalement les sept tomes, mais comme je n'ai pas les livres sous la main, à part les premiers chapitre le reste sera basé sur mes souvenirs (heureusement assez précis il me semble). Toujours est-il que j'espère que cette histoire vous plaira.

Bien sûr, je ne possède aucun des personnages de HP qui appartiennent à JK Rowling, ni même l'intrigue principale (je fais juste des rajouts). Et je ne ma fais pas d'argent sur cette fic, de toutes façons qui voudrait m'en donner?

Bonne lecture, laissez des Reviews.

« Pitié ! Non ! Ah ! » Slang ! « Ah ! » Slang ! Slang !

La fillette suppliait en vain, elle le savait. Le fouet et le bâton s'abattraient sur elle sans pitié, avec la fermeté de cet homme blond, grand et cruel qui ne l'avait recueillie que pour la pension qui lui serait versée pour l'élever. Pendant plus d'une heure, sans relâche, après lui avoir brisé les côtes en la rouant de coup, son bourreau allait la fouetter jusqu'au sang, et la laisser là, pendue au plafond par les poignets.

L'elfe de maison s'occuperait bien de la détacher. Pourquoi s'en soucier ?

Décidément cette gamine ne faisait que chagriner et tenter de faire du mal à leur enfant chéri, le petit Drago. Quelle plaie vraiment. Cette peste ne comprenait rien à rien, elle n'avait même pas conscience qu'être recueillie par une famille de sang pur était un honneur pour cette fille de traîtres à leur sang, d'amis des moldus. Mais cette fois son compte allait lui être réglé…Elle mettrait des mois à mourir du poison dont Lucius avait pris soin de badigeonner le fouet, personne ne les soupçonnerai…Elle ne dira jamais rien, elle aura trop peur que cela ne recommence…Ne t'en fais pas, Evangelista, c'est la dernière fois de ta misérable vie.

XooX

« Merci Dobby.

- De rien petite maîtresse. Venez, Dobby va vous soigner. Ah ! Miss Eve, couina le pauvre elfe, pourquoi avez-vous donc accepté de jouer aux balais volants avec le jeune maître ? Regardez dans quel état vous êtes. Et la rentrée qui est dans trois jours…

- Je suis stupide je sais, j'aurais du le laisser gagner…je n'y peux rien néanmoins s'il est tombé de son balais. Cet imbécile de Drago ne sait pas voler…Enfin dans trois jours je serai loin de cet enfer. Dobby, pourquoi ma bulle de protection ne fonctionne-t-elle plus ?

- Je ne sais pas miss, répondit-il en se tordant les mains, Dobby n'est qu'un elfe de maison, il ne connaît pas les merveilleux pouvoirs que miss Eve a hérité de son honorable mère, Miss Emma Potter. Dobby est désolé…

- Peu importe Dobby, allons à la cuisine.

- Oui mis Eve. »

Un « pop » s'ensuivit et l'enfant disparut avec l'elfe.

XooX

Le corps entièrement bandé, un chemisier blanc et une longue robe de sorcière noire, Eve traînait sa lourde valise derrière la famille Malefoy, en faisant attention de garder ses distances avec son oncle et sa tante.

« On y va en premier Lucius, tu t'occupe de l'autre ?

- Merci ma tante, mais je pense que je saurais faire cela toute seule.

- Tais-toi impertinente, la gourmanda Lucius. Et fais ce qu'on te dis.

- Vraiment mon oncle, je saurai passer la barrière seule, ne vous en faites pas. »

Et sur ce Eve s'avança jusqu'au mur entre les voies 9 et 10, gare King's Cross, Londres, et passa au travers comme si de rien n'était pour se retrouver voie 9 ¾ où le Poudlard express attendait, fumant, ses jeunes passagers.

Sans attendre son oncle et sa tante, sans leur dire au revoir –comme s'ils auvaient eu envie qu'elle le fasse- Eve se dépêcha de monter dans un wagon et de prendre l'un des derniers compartiments libres.

Le train commençait à fumer furieusement, annonçant le départ imminent, quand un garçon brun, avec des lunettes et derrière deux yeux remarquablement verts, poussa la porte du compartiment.

« Je peux m'asseoir ici ? Il n'y a plus de place nulle part dans ce wagon.

- Bien sûr, Harry, répondit Eve dans un souffle après un silence.

- Tu me connais ?

- Je me souviens de ta mère, expliqua-t-elle doucement en souriant, et tu as ses yeux, bien que tu ressembles plus à ton père à mon avis.

- Pardon ? Comment peux-tu les connaître ? T'as quel âge ? T'es qui ? s'étonna Harry devant le visage visiblement ravi d'Eve.

- Ma mère et moi avons vécu avec vous jusqu'à ce jour funeste où tes parents et ma mère sont morts. Il est des personnes qui peuvent se souvenir plus loin que d'autres, et j'en suis… Mais assieds-toi, et je t'expliquerai. Je t'aurais volontiers sauté dans les bras mais j'ai un peu de mal à bouger en ce moment, excuse moi.

- Hein ?

- Assieds toi, je ne mange pas les humains tu sais, ajouta Eve en souriant.

- Ah ! Oui, merci. Je ne savais pas que je rencontrerai quelqu'un qui…

- Je suis ta cousine. Je suis la fille d'Emma Potter, la petite sœur de ton père, James. Je m'appelle Evangelista et j'ai presque exactement le même âge que toi, à quelques heures près.

- Tu…je…

- Excusez moi, dit alors un garçon roux en ouvrant la porte. Je peux venir ici ?

- Bien sûr, dit Harry, en regardant Eve.

- Aucun problème. »

Le garçon était plus grand qu'Harry, assez trapu, il avait un visage encore rond et semblait gentil. Il monta sa valise dans les filets et s'installa à côté d'Eve. Plus personne ne dit mot pendant un temps. Harry observait Eve avec attention. Comme lui, elle était petite et très mince, sa peau était très blanche et ses cheveux noirs de jais. Elle avait elle aussi des yeux incroyablement verts, ou peut-être un peu turquoise…Il n'aurait su dire. Elle était belle, et en même temps elle semblait triste et malheureuse.

« Alors c'est vrai ? commença le garçon roux. Tu es Harry Potter ? (Harry fit oui de la tête). Tu as vraiment la…

- Oui, dit Harry en soulevant une mèche de cheveux.

- Moi je m'appelle Ron Weasley, enchanté. Normalement il devrait y avoir ta cousine aussi dans ce train, la fille de ta tante, Eve-Angélique ou quelque chose comme ça, elle aussi est assez célèbre, parce que tout ce qu'on sait d'elle, c'est qu'elle a survécu alors qu'elle était sur le chemin de Tu-sais-qui…

- Pas exactement, le coupa Eve.

- Pardon ?

- Tu-sais-qui se fichait bien de moi, il ne connaissait pas mon existence avant de m'avoir vue. Celui qu'il voulait c'était Harry, mais il n'a eu ni lui ni moi…

- Tu…commença Ron tandis que Harry ne put se retenir plus longtemps et éclata de rire devant sa tête.

- Et je m'appelle Evangelista, pas Eve-Angélique, ajouta-t-elle avec son plus brillant (et factice) sourire…Evangelista Potter, si Harry permet que nous ayons le même nom de famille. J'aimerai prendre celui de ma mère, pour des raisons personnelles, expliqua-t-elle à celui-ci.

- Bien sûr, si tu veux, répondit Harry ravi de pouvoir avoir un peu de famille aimable.

- Enchantée Ron, appelez moi Eve tous les deux »

Un certain temps passa, entrecoupé de discussions diverses et variées. Harry, Ron et Eve s'entendaient à merveille. Une fille pédante au possible entra à un moment, cherchant un crapaud, pour le garçon au visage lunaire derrière elle. Tout était calme, le chariot des marchandises arriva, et Harry et Eve se jetèrent dessus.

« Bon, on partage ? Il y en a trop pour moi et j'ai de quoi manger en plus.

- Volontiers, dit Harry en tendant la main vers un chocogrenouille.

- Pour moi c'est bon, murmura Ron, rouge tant il était gêné, j'ai ce qu'il me faut. Oh ! Non, ma mère a encore oublié que je déteste le Corned Beef.

- Tu aimes le pâté de Thon ? J'en ai un sandwich si tu veux, proposa Eve qui n'avait jamais partagé quoi que ce soit avec quelqu'un.

- Moi je veux bien échanger ton sandwich avec ce que tu veux, ajouta Harry, sers-toi.

- C'est vrai ? Super ! »

Un temps passa, Ron expliqua à Harry le principe des chocogrenouilles, tous trois partagèrent quelques Dragées Surprises de Bertille Crochue, quand arriva un indésirable : Drago Malefoy, flanqué de deux molosses visiblement bien plus forts qu'intelligents.

« Alors on dit partout qu'Harry Potter est dans ce wagon, commença-t-il avec son ton méprisant, sans voir Eve. C'est vrai ? C'est toi ?

- Oui, c'est moi.

- Lui, c'est Crabbe et l'autre, c'est Goyle, renchérit Drago, d'un air détaché. Moi, je m'appelle Malefoy, Drago Malefoy.

Ron eut une quinte de toux discrète qui ressemblait à un ricanement. Drago tourna les yeux vers lui

- Mon nom te fait rire ? Inutile de te demander le tien. Mon père m'a dit que tous les Weasley ont les cheveux roux, des taches de rousseur et beaucoup trop d'enfants pour pouvoir les nourrir.

- Mais un Weasley vaut bien dix Malefoy, murmura Eve.

- T'as quelque chose à redire, la chienne galeuse ?

- Tu sais que tu n'es pas de taille face à moi, et que Papa et Maman ne sont pas là pour te protéger, alors sors de ce compartiment l'imbécile-qui-ne-sais-pas-se-tenir-sur-un-balai.

- Ferme-la ! Tu vas me le payer Evangelista.

- J'en suis sûre, continua Eve toujours sans le regarder, un rictus mauvais au coin de la bouche, sa baguette en main. Mais toi tu vas sortir, les crétins ne sont pas les bienvenus ici.

- Fais attention à qui tu fréquentes, Potter. Si tu veux éviter les gens douteux, je peux des conseils.

Malefoy lui tendit la main, mais Harry refusa de la serrer.

- Je n'ai besoin de personne pour savoir qui sont les gens douteux, dit-il avec froideur.

- Fais attention Potter, c'est à force de traîner avec des traîtres à leur sang que tes parents se sont faits tuer.

Ron, Harry et Eve se levèrent d'un bond.

- Vous voulez vous battre tous les trois ?

- Vous feriez mieux de filer d'ici, dirent Eve et Harry d'une même voix, essayant de paraître plus rassurés qu'ils ne l'étaient, Crabbe et Goyle étant beaucoup plus grands que Ron et eux.

- Mais, on a pas du tout l'intention de partir, pas vrai les gars ?commença Malefoy. Nous avons fini toutes nos provisions et il semble vous en rester, continua Malefoy.

Goyle tendit la main vers un paquet de chocogrenouilles se trouvant à côté de Ron. Ron se jeta immédiatement sur lui, mais avant qu'il ait pu atteindre Goyle, celui-ci recula en poussant un hurlement, Croutard, le rat de Ron, suspendu à son doigt. Il était suspendu au doigt de Goyle ses petites dents pointues profondément enfoncées dans sa chair.

- Drago, soit tu dégages avec ces deux imbéciles, soit je vous fais sortir.

- Essaye un peu pour voir.

- Volontiers.

Eve ne se le fit pas dire deux fois, elle murmura quelque chose, un Bang ! retentit, et Crabbe, Goyle et Malefoy étaient à l'autre bout du wagon.

« Wow ! s'exclama Ron. Comment tu sais faire ça ?

- Pas très dur quand tu grandis dans un manoir où il n'y a partout que magie noire. A force tu finis par retenir deux ou trois trucs, répondit Eve, se tenant les côtes et respirant faiblement.

- Ça va aller Eve ? demanda Harry.

- T'en fais pas, dit-elle dans un souffle, un poing de côté, c'est tout.

- Tu le connaissais ?

- Sa mère est ma tante du côté paternel, je leur ai été confiée quand mon père m'a abandonnée. Mais ça n'a jamais été le grand amour entre nous, elle leur adressa un pauvre sourire, quand Hermione Granger, la pédante de l'autre fois, fit irruption.

- On dit que vous vous êtes battus ici, c'est vrai ? demanda-t-elle avec son insupportable air supérieur.

- Mêles-toi de ce qui te regardes, grogna Eve.

- C'est pas nous qui nous sommes battus, mais Croutard, dit Ron en prenant le Rat inconscient par la queue, et excusant ainsi sa nouvelle amie. Ca alors, il n'est pas assommé, il s'est simplement rendormi.

- Un tel choc aurait du le tuer Ron, t'es sûr que c'est un vrai rat ? demanda Eve.

- Ben oui, que veux-tu que ce soit ?

- Rien, simple question.

Eve ne lâcha pas le rat des yeux pendant un certain temps.

- Toujours est-il que j'étais venue vous prévenir que je suis allée voir le machiniste, et que nous allons bientôt arriver, alors vous feriez bien de vous changer tous les deux, dit-elle avant de sortir très digne en claquant la porte.

- Quelle plaie cette fille, j'espère qu'on ne sera pas dans la même maison, dit Ron.

- Quitte à choisir entre elle et Drago, je choisis elle, dit Eve.

- Moi aussi, répondit Harry. Mais c'est quoi cette histoire de maisons ?

Ron expliqua le fonctionnement de Poudlard à Harry tandis qu'ils se changeaient, et bientôt le train commença à ralentir. Eve, Ron et Harry avaient la gorge serrée.

Ils sortirent du train, laissèrent leurs bagages sur le quai, se firent saluer par Hagrid, le garde-chasse, et traversèrent un bout de la forêt interdite, montèrent dans des barques, arrivèrent dans une grotte sous l'immense château de Poudlard et se firent avoir par Peeves avant de pénétrer dans un hall d'entrée immense puis dans une petite salle.