Rating : T

Cadre spatio-temporel : Saison 3A

Synopsis : Résumons : je m'appelle Alice McCall, j'ai 17 ans, je suis une louve-garou alpha et je vis dans une petite ville paumée de Californie nommée Beacon Hills.

Mais tout ça je pense que vous le saviez déjà.

Rien n'a beaucoup changé depuis l'année dernière : l'idiot de loup-garou qui me sert de frère jumeau est devenu -un petit peu- moins idiot. Mon ex-petit-ami/meilleur ami Jackson est désormais lui aussi un loup-garou -je n'ai toujours pas compris comment-. Ma haine envers Allison ne s'est pas arrangée, surtout depuis qu'elle a essayé de me tuer. Quant à Derek... disons qu'il est la raison pour laquelle j'ai coupé tout contact avec Beacon Hills et que je me terre de l'autre coté du pays depuis quatre mois.

En fait, je pense que la seule chose qui ait réellement changé depuis l'année dernière, c'est qu'il n'y a plus un alpha psychopathe qui essaye de me tuer.

Il y en a tout une meute.

Les trailers des Tome 1 et 2 sont sur mon profils.


Chapitre 1

Pleine Lune

Samedi 31 août 2013, 20h04

Je n'avais jamais mis les pieds dans une cellule.

Même en étant la meilleure amie du fils du shérif, je n'étais jamais entrée dans une cellule. Le shérif nous avait déjà menacé plusieurs fois de nous enfermer quand nous étions plus jeunes, mais ce n'était jamais réellement arrivé.

Désormais, je me trouvais de l'autre côté du pays, enfermée dans un bureau de police New-Yorkais jusqu'à demain matin. Ma mère ne devait jamais l'apprendre. Mon père non plus d'ailleurs, mais je ne m'inquiétais pas trop de ce coté-là. S'il s'était un peu préoccupé de moi, je suis sûre qu'il serait déjà au courant, en tant qu'Agent du F.B.I... En tout cas, quand l'agent de police m'avait demandé le numéro d'une personne à appeler, j'avais donné celui de Deaton. Il était le seul à savoir où je me trouvais. Et il était bien placé pour comprendre pourquoi je me retrouvais en prison. Enfin non, il ne devait pas savoir pourquoi, mais il comprendrait pour quelle raison je m'étais arrangée pour me faire enfermée.

C'était la pleine lune.

Je n'avais pas envie de prendre de risques. Le seul qui parvenait vraiment à me calmer durant une pleine lune... c'était Derek. Enfin, Scott se débrouillait pas trop mal non plus, mais à eux deux, ils étaient mes ancres. Vu ma relation pour le moins...tendue avec Derek ces derniers temps, mon ancre je pouvais me la mettre là où je pense. Et, à Beacon Hills, j'avais tout le matériel nécessaire : des chaînes et des menottes. Je n'avais pas osé les prendre dans l'avion, j'aurais été assez mal si on avait ouvert ma valise lors d'un contrôle. Donc la meilleure solution que j'avais trouvé avait été de me faire enfermée. Vous allez me dire que si je venais à perdre le contrôle devant tout un bureau de police, ce ne serait peut-être pas géniale, mais j'étais à peu près sûre que ça n'arriverait pas. En fait, les barreaux c'était surtout par mesure de précaution, il était devenu rare que je perde réellement le contrôle durant une pleine lune.

Le cliquetis caractéristique de la cellule se déverrouillant me sortit de mes pensées. Un flic entra et me prit par le bras pour me faire sortir. Je fronçai les sourcils, mais me laissait faire. Qu'est-ce que... ? Il me conduisit jusqu'à un couloir, me fit tourner dans un autre et encore un autre avant d'ouvrir une porte et de me pousser à l'intérieur de la pièce. Il la claqua derrière moi et j'entendis le verrou s'enclencher. Je soupirai et observai la pièce dans laquelle je me trouvais.

Ce n'était définitivement pas une cellule. J'étais dans un bureau très épuré contenant uniquement, un bureau, un ordinateur, une imprimante et trois chaises. Mais qu'est-ce qu'on me voulait au juste ? Je n'avais rien fait qui pourrait leur donner envie de me faire passer un interrogatoire, je m'étais même plutôt efforcée de me faire oublier.

Une idée horrible me traversa rapidement l'esprit.

Et si des chasseurs étaient là ? Que l'un d'eux ait compris que j'étais un loup-garou ? Ou pire, que Gérard soit là et veuille me faire payer ce que mon frère lui avait fait ? Je secouai la tête. Impossible. Argent était dans un trop sale état que pour pouvoir supporter l'avion.

Le verrou retentit de nouveau et un homme poussa la porte. Je le reconnus sans peine et sentis mon sang se figer.

Ce n'était pas un chasseur.

Non, c'était pire que ça.

Il ferma la porte, et me considéra d'un air impassible. Du plus loin que je me souvienne, je n'avais jamais réussi à déchiffrer ses expressions, au contraire de Scott.

-Une voiture. Tu as essayé de voler une voiture.

Je relevai le menton, le poing sur ma hanche.

-Bonjour à toi aussi papa, ironisai-je. Moi aussi je suis contente de te voir.

Il m'ignora totalement.

-Pourrais-je au moins savoir pourquoi ? Pourquoi tu as voulu voler une voiture ?!

J'haussai les épaules avec désinvolture.

-Pourquoi pas ?

Il soupira et se laissa tomber dans sa chaise de bureau. Je ne doutais pas qu'il soit un excellent enquêteur, mais il savait tout aussi bien que moi qu'il n'aurait pas de meilleure réponse.

-Tu es au courant que la rentrée est dans deux jours ? Et je suis à peu près certain que tu n'es pas inscrite dans une école New-yorkaise.

-Je suis toujours inscrite à BHHS, les cours reprennent le 4, et il y a seulement 5h30 de vol. Alors, on se détend.

Son regard s'assombrit et j'entendis son rythme cardiaque augmenter. Nul doute que je l'avais mis encore plus en colère.

-Alice Eugenia McCall, tu vas rentrer tout de suite à Beacon Hills !

Il m'attrapa fermement par le bras et me tira dans l'intention de me faire sortir du bureau. J'arrachai mon bras à sa prise sans aucune douceur et lui fis face.

-Tu comptes pas sérieusement me mettre dans un avion là, comme ça ?!

-Et qu'est-ce qui m'en empêcherait ? fit-il en croisant les bras.

-Pour commencer le fait que j'ai déjà réservé un vol pour demain matin ?

Il m'étudia une longue seconde avant de soupirer. S'il demandait à voir une preuve, j'aurais vraiment été très mal. Oui, c'était un coup de bluff total.

Il finit par soupirer.

-D'accord. Mais je te conduirais moi-même à l'aéroport demain matin.

...et il avait également insisté pour me ramener à l'appartement que je louais à Brooklyn. Je sortis de la voiture sans même jeter un regard à mon père. Je rejoignis la porte et tapai rapidement le code. La serrure se déverrouilla avec un son strident qui me fit grimacer. Je montai quatre à quatre les marches menant au quatrième étage et sortis ma clé. J'ouvris la porte d'un coup de pied et la refermai de la même façon.

J'envoyai ma veste valser sur une chaise et me hâtai d'ouvrir mon ordinateur pour commander mon billet d'avion. Je connaissais assez mon père pour savoir qu'il n'allait pas se contenter de me conduire l'aéroport. Il allait me suivre jusqu'à ce que je sois montée dans l'avion et que celui-ci ait décollé.

Quand j'eus payé, j'éteignis mon ordinateur et le posai sur la table basse. Je me passai les mains sur le visage en soupirant.

J'étais venue à New York pour chercher un peu de calme après tout ce qu'il s'était passé à Beacon Hills. Pas que New York soit la ville la plus calme qui soit, loin de là, mais c'était surnaturellement parlant. Là aussi, je m'étais lourdement trompée. La ville regorgeait d'êtres surnaturels de toutes espèces. Mais, ici, quand vous étiez un loup-garou alpha, tout le monde ne se retournait pas sur vous pour vous dévisager.

Ce qui était certain, c'était que je n'avais aucune envie de retourner à Beacon Hills.

Mais je n'avais pas vraiment le choix.

Enfin, j'étais forcée d'admettre que ma mère, les garçons -Scott, Stiles et Isaac- et peut-être même un peu Lydia me manquaient. Je n'irais pas jusqu'à dire que retourner au lycée m'enchantait, mais je savais que je devais passer par là.

Non, ce que je voulais éviter à tout prix, c'était revoir Derek, cependant je savais que c'était inévitable.

A cette pensée je sentis mes poings se serrer, mais je sentis également un étrange mélange d'émotions me parcourir. De la colère, de la tristesse, ainsi que d'autres sentiments beaucoup plus anciens que je préférais ignorer.

Une idée complètement folle me traversa soudain l'esprit. J'attrapai mon téléphone et parcourus mon répertoire en vitesse en espérant posséder son numéro. Un sourire étira mes lèvres quand je tombai dessus.

Deux tonalités plus tard, il décrocha.

-Le blond naturel le plus sexy du continent, j'écoute.

Je levai les yeux au ciel.

-Et le plus arrogant surtout, commentai-je. Tu fais quelque chose ce soir ?

-Pas que je sache.

-Pandémonium dans une heure. C'est ma dernière soirée à New York, et je veux qu'elle soit mémorable.

Après avoir raccroché, je me plantai devant ma penderie pour trouver quelque chose à mettre. Je finis par en sortir une robe noir magnifique en dentelle qu'Isabelle m'avait donnée. Je l'enfilai rapidement et, après une très longue hésitation, me résolus à mettre mes escarpins noirs. J'attachai mes cheveux en un chignon savant et attrapai le collier posé sur ma table de nuit. Il s'agissait d'une rose en plaqué argent attachée à un simple cordon noir que m'avait offerte Scott quelques mois plus tôt. Il m'avait dit que c'était pour se faire pardonner de m'avoir négligée ces derniers temps. Même si le collier n'avait rien d'extraordinaire, je devais reconnaître que l'attention m'avait touchée.

Je me maquillai rapidement avant d'admirer le résultat. Je souris à mon reflet, heureuse du résultat. Je rouvris ma garde-robe, cette fois pour partir à la chasse à la veste. J'en essayais plusieurs, toutes aussi peu convaincantes. Je finis par tomber sur une veste en velours bordeaux qui allait à la perfection avec ma tenue. Je l'enfilai et me plantai à nouveau devant le miroir au moment où quelque chose tomba de la poche intérieur de la veste. On aurait dit une photo. Je fronçai les sourcils et me baissai pour la ramasser. En me redressant, je la retournai pour voir de quoi il s'agissait. Je sentis mon pouls s'emballer ainsi que mes yeux virer au rubis quand je reconnus la photo.


P.D.V Derek :

Au même moment, à Beacon Hills, Derek ne pouvait détacher son regard de la même photo. On y voyait Alice et lui, à coté d'une statue de loup géante. Il avait un bras passé autour de la taille de la jeune femme. La photo rendait à merveille la joie qui se lisait dans les yeux d'Alice. Quand elle avait vu la statue, la louve avait sauté sur l'occasion de faire une photo et avait attrapé le premier passant qu'elle trouvait pour le lui demander. Elle n'avait pas eu à insister beaucoup pour convaincre Derek -qui détestait être pris en photo-, en faisant notamment valoir qu'ils n'avaient aucune photo d'eux deux. Effectivement, c'était la seule qu'ils possédaient.

-On dirait que tu t'inquiètes plus pour la fille McCall que pour tes propres bêtas, grommela Peter après avoir jeté un coup d'oeil par-dessus son épaule. Je te rappelle quand même que Boyd et Erica ont disparus depuis quatre mois et qu'Isaac est lui aussi porté disparu depuis plusieurs jours. Quant à Alice, ce n'est qu'une gamine alpha qui t'a défié à plusieurs reprises.

Même si cette pensée faisait grimacer Derek, Peter avait raison. Il devrait plus se préoccuper de ses loups que d'Alice. D'autant plus que, même si personne n'avait de nouvelles d'elle, Scott et Stiles ne semblaient pas particulièrement inquiets. Scott lui avait dit qu'Alice les avait prévenus qu'elle comptait partir et revenir quand elle s'en sentirait capable. Stiles avait ajouté qu'il n'y avait vraiment pas de raison de s'inquiéter pour elle : elle savait se battre, elle avait survécu aux Argent et au kanima, et elle avait assez d'argent pour vivre seule sans travailler pendant facilement un an.

Il soupira et rangea la photo à sa place initiale. Derek ne faisait pas partie de ses gens qui exhibaient leur photo de tout et n'importe quoi en les accrochant partout où c'était possible. Non, il faisait plutôt partie de ces gens qui planquaient leurs rares photos dans des vieux livres qu'ils gardaient dans leur table de nuit. D'ailleurs, au moment où il ouvrit le tiroir pour ranger le livre, ses yeux se posèrent contre son gré sur un bracelet en or orné d'une petite couronne. Il lui avait acheté peu de temps après qu'elle lui ait révélé que son prénom était d'origine germanique et qu'il signifiait "de noble lignée". Elle avait dit ça en relevant le menton de façon princière et avait ajouté que Scott ne devait probablement pas appartenir à la même lignée qu'elle. Alors qu'il avait voulu le lui offrir, tout s'était accélérer ; il y avait eu le kanima, Gérard, Isaac, Erica et après, sans même qu'il n'ait réellement eu le temps de le réaliser, ils avaient rompu et Alice faisaient tout pour l'éviter.

Il s'assit sur son lit et se passa les mains sur le visage.

-Alice, mais où es-tu ? murmura-t-il.


Hey ! J'espère que ce premier chapitre vous a plu !
Que pensez-vous qu'il s'est passé entre Alice et Derek ?
Pourquoi Derek évoque-t-il Isaac et Erica ?
Qui est le garçon qu'Alice a appelé ?
Et le retour de papa McCall vous en dîtes quoi ?

Bises Psychotiques,
Luna