Je me suis essayée à ce petit OS, je ne sais pas si il tient vraiment la route. J'ai essayé de faire quelque chose d'un peu différent de ce qui existe déjà, mais c'est ce qui est difficile avec ce personnage encore plus qu'avec Snape, c'est que soit on en fait un personnage affreux, soit on l'exonère de toute culpabilité. Mais j'ai essayé un point de vue, et je réessayerai sans doute d'une autre manière.

En tout cas, bonne lecture, et si vous avez un quelconque avis sur le texte, vous êtes le bienvenu pour les reviews!


Pétunia et Lily avaient toujours été les filles adorées de Mrs. et Mr. Evans. Oh ! On leur reconnaissait quelques petits défauts, bien sûr, mais chacun s'accordait à dire qu'elles étaient charmantes. Pétunia, en grande sœur qu'elle était, voulait toujours montrer à Lily comment bien faire les choses. C'était grâce à elle qu'elle avait réussi à écrire son prénom. Grâce à elle encore qu'elle avait appris à faire de la balançoire. A faire des pancakes. Et Lily était très fière de sa grande sœur Pétunia.

On pourrait dire, il était certain, que Pétunia était rancunière alors que Lily pardonnait facilement. On aurait pu souligner le fait, en effet, que Lily se comportait parfois trop franchement là où Pétunia faisait valoir la politesse.

Mais les deux sœurs, l'un dans l'autre, s'entendaient et se complétaient parfaitement.

N'était-il alors pas normal, si l'une était douée quelque part, que l'autre s'illustrât ailleurs ? C'est ce que se dit Pétunia, lorsque l'on découvrit que Lily était une sorcière. Ne fallait-il pas, alors, que toujours en se complétant, Pétunia ne se mit à détester la magie ? Certains diront que ce n'était que de la rancoeur, et ce cornichon de Snape le premier. Mais il fallait reconnaître dans ce recul qu'affichait Pétunia que sa sœur n'en brillait qu'avec plus d'éclat.

Le reste ne fut-il que l'enchaînement en cascade de cette volonté d'être le complément de Lily ? Sans doute. Lily s'était trouvée un copain sportif, choyé par l'école entière, et brillant dans ses études ? Pétunia avait un fiancé gros et gras, dont tous se moquaient et qui n'avait réussi sa 3ème année en Management que par un intensif travail de sa part. Lily avait un garçon extraordinaire, qui volait sur des balais pour enfants ? Pétunia avait un gamin braillard qui n'en faisait qu'à sa tête.

Pas que Pétunia le fasse exprès mais lorsque l'on est tellement pris dans cette routine de contre-exemple, on s'y perd et s'y noie. Pétunia devint amère, passant à son fils et à son mari chacun de leurs caprices. Les regrets vinrent s'ajouter au quotidien. Et si elle avait soutenu Lily réellement, au lieu de vouloir s'en démarquer ? Et si elle avait eu les mêmes amis que Lily ? Elle aurait pu épouser un sorcier ! Elle aurait été frustrée, mais si heureuse !

Mais dans son train-train quotidien, Pétunia l'oublie et se persuade qu'elle a toujours été comme ça. Que Lily est un monstre, que son bon à rien de mari et son affreux fils sont comme elle. Elle oublie que ce n'était qu'un jeu, qu'elle jouait aux sept différences.

Et lorsque la septième différence est enfin trouvée, Pétunia, mine de rien, a perdu.

Parce que la seule différence qu'il existe maintenant entre elles deux, c'est Pétunia vit et Lily est morte.

Et ça, personne ne peut l'effacer de sa mémoire.