Auteurs : Jules M et Kima
Titre : Dessins entremetteurs
Genre : Heu...Disons au pif … Yaoï (slash) hihi
Couples : Surpriiiiiise ! ! ! huhu, vous ne devinerez jamais !
Source : Harry Potter
Disclamer : Tous les persos ne nous appartiennent pas... Sauf... sauf... SAUF Cendre Crimson !!! Et ouais z'êtes toutes jalouses, pas vrai ? Bon, cette fic est issue de deux cerveaux malades de deux cinglés à partir d'un délire sur MSN... Vous nous en voulez pas trop, hein ?
Dessins entremetteursHistoire de la magie... Connaissez-vous cours plus passionnant ? Mis à part Hermione qui avait le nez à deux centimètres de son parchemin et qui grattait les milles et unes péripéties des Gobelins lors de leur révolte, constellant son visage de petites taches d'encre, tout le monde avait mieux à faire... La plupart, les joues sur les poings, regardaient d'un œil morne Binns qui récitait son cours, certains faisaient des parties de morpions sous la table, ou même carrément dessus – le prof ne voyait de toute façon rien du tout – et d'autre dormait à point fermé.
C'était le cas par exemple de Seamus. De sa bouche s'écoulait d'ailleurs un filet de bave qui diluait l'encre du titre du cours qu'il avait courageusement écrit dans le vain espoir de prendre éventuellement des notes. Visiblement, le pouvoir soporifique de Binns avait été plus fort que tout.
Dean Thomas regarda son ami qui ronflait paisiblement à côté de lui, un sourire étrange sur les lèvres, comme s'il faisait un rêve agréable.
Avec un soupir, il reporta son attention sur son professeur pour essayer de comprendre ce qu'il disait.
« ... et Gnork le Sanglant créa une massue capable de se retourner contre son utilisateur si jamais celui-ci décidait de renoncer à la Révolte et... »
Le jeune garçon sentit sa tête tomber sur son parchemin. Se ressaisissant, il porta son regard vers les autres élèves de sa classe pour voir ce qu'ils faisaient... Lavande et Pavarti tentaient de prédire l'avenir dans leur pot d'encre, Neville regardait par la fenêtre, Ron dévisageait Hermione et Harry...
Harry.
Son regard se fit plus insistant sur les courbes délicates de son visage, de son cou, de son nez, ses lèvres rosées, un peu entrouvertes...
Comme pris d'une inspiration subite, Dean attrapa sa plume pour croquer ce visage un peu endormit qui brillait dans la lumière de cette fin de matinée.
En quelques minutes le visage du Survivant s'étalait à l'encre sur le parchemin de Dean. Avec un sourire satisfait, le garçon se recula pour s'adosser à son siège. Il adorait dessiner Harry. Il aimait bien dessiner ses camarades, mais avait une préférence particulière pour le Survivant.
Depuis quelques semaines, le talent de Dean pour le dessin s'était décuplé de manière exponentielle. Et depuis lors, il s'amusait non seulement à dessiner ses petits camarades et les professeurs qu'il voyait en cours, mais également dans des situations que ces derniers ne soupçonneraient même pas. En effet, si dans la journée Dean acceptait de faire le portrait de ses amis, le soir, il s'adonnait à un art tout à fait différent de banals visages. Quand tout le monde dormait, il descendait en douce dans la salle commune, et à la lumière d'une bougie, il s'amusait à mettre en scène ses camarades dans des postures pour le moins inhabituelles. C'est ainsi qu'en commençant par bêtement dessiner Hermione et Ron s'embrasser timidement (Dean avait fait ce dessin un soir où il n'arrivait pas à dormir à cause d'un mal de crâne provoqué par les deux tourtereaux qui ne cessaient de se hurler dessus), puis passionnément, avant de se retrouver carrément dans le plus simple appareil à faire des …choses. Par la suite, Dean avait étendu son répertoire... Il avait repéré les divers comportements de ses camarades et avait un peu extrapolé ses constatations, donnant ainsi Hermione et Ginny s'embrassant langoureusement sur le canapé de la salle commune (Hermione avait remonté le moral de Ginny qui venait de rompre avec son petit-ami et elle l'avait prise dans ses bras sur ledit canapé), ou encore Pavarti et Lavande s'adonnant à une séance de divination un peu spéciale et pas vraiment vêtues. Peu de temps après, il s'était rendu compte que parmi la gente masculine, son imagination était tout aussi fertile... Résultat des courses : un Ron en plein plaisir solitaire (il était descendu dans le hall avec une démarche légère et enthousiaste, la mine rosie alors qu'ils allaient en cours de potion, ce qui était vraiment louche !), un Neville en tenue de latex et menotté se soumettant à un Snape hors de lui (Neville se laissait sans cesse marcher sur les pieds par Snape qui s'énervait toujours... Dean n'avait pas voulu faire de son professeur de Potion un maître SM avec Neville, le dessinateur préférant caser l'homme avec Harry...).
A propos de Harry, Dean eut tout de suite sa petite préférence pour lui... Il n'y avait pas un jour où il ne rêvait de dessiner les courbes gracieuses de son corps. Mais Dean avait rencontré un petit problème. Il n'arrivait pas vraiment à le caser avec quelqu'un... Il avait d'abord pensé à Ron (cela avait d'ailleurs été l'occasion de dessins mémoriaux mettant une fois en scène un balais...), puis à Snape (ce n'était pas normal de se haïr autant, il devait y avoir quelque chose là dessous !! Cela avait donné un Snape se glissant sous les robes de Harry...)... Mais ça n'allait toujours pas...
Ce n'est qu'un jour où il pensait vaguement à ce qu'il allait dessiner le soir que Dean eut la révélation... Des filles de 3ème année parlaient avec enthousiasme d'un jeune homme de Serdaigle qui faisait l'unanimit : il était beau comme un dieu.
Et ça fit tilt dans la tête de Dean.
Ce beau garçon n'était autre que Cendre Crimson, Serdaigle de son état, avec de beaux cheveux blond-argenté tombant sur ses épaules et d'hypnotiques yeux tirant sur le rouge profond. Inutile de préciser qu'il avait une chute de rein à se damner et qu'il était ténébreux à souhait.
Sans oublier qu'il était, esthétiquement parlant, l'homme parfait pour Harry.
Dès lors, il n'y eut pas un seul soir où Dean ne dessina pas les ébats virtuels des deux garçons. Il s'en donnait à cœur joie, se demandant par la même occasion où est-ce qu'il pouvait bien chercher tout ça !
Bientôt, le visage fin du Serdaigle se dessina près de celui d'Harry, et Dean esquissa leurs corps, cachés à moitié par une serviette de bain, leurs torses collés. Après avoir dessiné plus précisément les longues mains de Cendre, dont l'une sur la nuque de Harry, et l'autre dans son dos comme pour l'attirer à lui, Dean ajouta le décor qui les entourerait. Son choix se porta rapidement sur la salle de bain des préfets, avec sa large baignoire, où la vapeur brûlante faisait monter le rouge aux joues des deux garçons.
Dean regarda autour de lui avec un œil inquiet, pour être sûr que personne ne l'observait. Si jamais quelqu'un découvrait ce qu'il était en train de faire … il frissonna. Il allait au mieux, passer pour un pervers. Au pire … il préféra ne pas y penser. Il jeta un coup d'œil à Seamus qui était encore étalé sur son parchemin, sourit légèrement à cette vision, et retourna à la scène de sortie du bain de son couple préféré.
« Qu'est ce que tu fais ? » Demanda une voix endormie à côté de lui, quelques minutes plus tard. Dean sursauta violemment, et glissa le parchemin dans le paquet de feuilles qui traînait sur son bureau. Seamus, qui s'était adressé à lui en se frottant les yeux, fronça les sourcils en voyant son air paniqué.
« Rien d'intéressant. » Fit sèchement son meilleur ami, ce qui au lieu de faire taire Seamus, titilla sa curiosité naturelle et extrêmement développée.
« Tu dessinais qui ? » Interrogea-t-il encore, avec un air désintéressé complètement feint.
« Personne … » répondit d'une voix égale, le garçon qui était son voisin, en faisant semblant de prendre des notes.
« Bon, tu dessinais quoi alors ? »
« Rien. »
« Tu mens très mal, tu sais ? » lâcha Seamus, un peu énervé. Dean ferma les yeux, soupira, et leva son regard sombre sur l'Irlandais.
« J'ai pas terminé mon dessin. Je préfère te le montrer quand j'aurais finis… » Fit Dean avec un air exaspéré, ennuyé par la curiosité de son ami. Celui-ci leva un sourcil avec un air dubitatif, que le dessinateur se promis de mettre sur papier plus tard, et secoua la tête d'un air peu convaincu :
« Mouais… »
Dean entra dans le dortoir des sixièmes années avec soupir fatigué. Il posa son sac de cours sur son lit, retira sa robe, s'assit sur le matelas, ses jambes posées sur le sol. Il fouilla son sac d'une main, pendant que l'autre massait sa tempe gauche. L'après midi avait été éprouvant, avec une interrogation de potions, suivit d'un contrôle théorique d'astronomie. Et ces deux matières étaient de loin celles qu'il aimait le moins.
Dean sortit quelques crayons qu'il posa sur son lit, à côté de lui, et un des parchemins qu'il utilisait pour les cours. Il devait faire vite fait un dessin pour Seamus, à la place de celui qu'il avait faire en histoire de la magie. Il se rappela qu'il avait utilisé sa plume et non ses crayons, et attrapa celle-ci pour commencer. Etre appuyé sur ses genoux n'était pas très confortable, alors il se mit sur son lit, sur le ventre, et réfléchit quelques instants, chatouillant légèrement son cou de sa plume.
Il descendit un quart d'heure plus tard dans la salle commune, et déposa sur la table sur laquelle son meilleur ami faisait ses devoirs, un dessin le représentant endormit sur son parchemin, comme précédemment en cours. Le garçon émit un grognement amusé, et Harry, qui passait dans le coin, eut un rire bref, et félicita le dessinateur :
« Très ressemblant Dean ! »
« Merci ! » Le remercia le concerné avec un sourire satisfait. « Si tu savais …» rit-il intérieurement.
Dean était sortit assez rapidement de la grande salle après le dîner. Il devait cacher les dessins qui étaient toujours dans son sac tant que les autres n'étaient pas là. Il atteignait le deuxième étage lorsqu'il croisant dans les larges escaliers le fantasme des filles de Poudlard … et celui de quelques garçons aussi. Autrement dit, le partenaire imaginaire de Harry Potter dans ses ébats sur papier. Cendre Crimson, égal à lui même, encore plus beau en vrai qu'en dessin, son air éternellement sérieux et imperturbable sur son visage séduisant, ses yeux presque rouges perçant à travers ses cheveux d'un blond tellement pale qu'ils en paraissait argentés.
Dean le suivit des yeux sans retenu, appréciant la blancheur de sa peau contrastant avec sa robe sombre qui glissait derrière lui, ses cheveux tombant sur ses épaules et dans le haut de son dos, et son adorable postérieur se devinant sous son uniforme. Alors que le Serdaigle avait déjà disparu dans un autre escalier, Dean sortit de sa torpeur, et le suivit discrètement, une fièvre artistique s'étant emparée de lui.
Il suivit les pas d'Apollon jusqu'à la bibliothèque, ce qui ne l'étonna qu'à moitié. Il avait beau être un Dieu, c'était un Dieu Serdaigle …Le beau blond salua Mme Pince d'un hochement de tête presque imperceptible, et la vieille peste le suivit des yeux avec un sourire léger qui donna à Dean des nausées. Son model passa entre deux rayons, et attrapa un livre sans hésiter, pour continuer son chemin d'un pas décidé jusqu'à une table quelconque, sur un côté de la bibliothèque.
Dean s'égara dans les rayons, pour avoir l'air crédible, et prit un livre au hasard, s'intitulant : Techniques de chasse, diverses et variées, des mouches occidentales à antennes poilues. Ça devait être très instructif, mais c'était surtout un bon support, considérant sa longueur et la texture lisse de sa couverture. Le jeune homme alla s'asseoir dans un coin de la salle, et sortit un crayon et une gomme de sa poche. Il observa le profil du Serdaigle, et prit d'une soudaine inspiration, se pencha sur son support pour se rendre compte qu'il n'avait pas de papier sur lequel dessiner.
Il poussa un soupir exaspéré, et passa sa main libre sur son visage. Les seules personnes susceptibles de pouvoir le fournir en papier dans cette salle désespérément vide étaient Pince et Cendre, et quitte à choisir, il préférait rester éloigné de la vieille peste jusqu'à la fin de sa scolarité. Le Gryffondor se leva donc et s'avança vers le jeune homme blond qui travaillait un peu plus loin. Celui-ci ne leva pas la tête jusqu'à ce que Dean l'interpelle :
« Crimson ? » Le Serdaigle daigna abandonner son travail, et leva un sourcil fin dans sa direction :
« On se connaît ? » Demanda-t-il d'une voix aussi ensorcelante que ses yeux carmins. Même brusque et sèche, elle n'était pas grave, mais avait définitivement perdu les sons aigus de l'enfance. Dean pouvait l'imaginer très (trop) facilement murmurer des mots doux, sensuels, existants, à l'oreille d'un certain Survivant qui partageait sa chambre, ses yeux de sang brillants de désir.
Mal à l'aise, le garçon eut du mal à se rappeler de respirer, et se retint de danser d'un pied sur l'autre comme un gamin.
« Heuu … Non. Dean Thomas, Gryffondor de Sixième année. » Fit-il en reprenant un peu d'assurance.
Cendre continua de le fixer sans rien dire, et Dean en déduit qu'il attendait qu'il lui dise ce qu'il lui voulait.
« Tu n'aurais pas de quoi écrire pour moi ? »
Crimson cligna des yeux, laissant paraître pendant une seconde sa surprise, avant d'hocher la tête en fouillant ses affaires. Il lui tendit deux parchemins, et lorsque Dean les eut en mains, le Serdaigle baissa la tête vers son travail, reprit sa plume, et se remit au boulot, ignorant la présence de l'autre.
« …Merci … Je te les rendrais. » Murmura Dean en tournant les talons. Il retourna à sa place, la tête vide. Mais bientôt, il ne put s'empêcher de penser frénétiquement :
« J'ai parlé à Crimson, j'ai parlé à Crimson ! ! ! ! ! » Il sourit franchement, s'assit, reprit son arme appelée communément crayon, et se mit au travail.
S'il n'avait pas eut la peau si brune, on aurait facilement pu voir le plus beau rougissement qu'il eut été donné de voir sur le jeune garçon. Sans prêter attention à ce qui l'entourait, son crayon volait sur la précieuse feuille que lui avait donné Cendre. Sous sa pointe ne tarda pas à se former à grand renfort d'énergiques coups de crayons les traits délicats du Serdaigle qui lisait paisiblement son livre. Mordillant pensivement son outil, Dean se demanda ce qu'il pouvait bien ajouter à son dessin qu'il trouvait incomplet. Il voulait dessiner Harry, bien entendu, mais comment ? Un instant il eut la pensée très perverse d'un Survivant glissé sous le bureau mais Dean se força à chasser cette idée. Levant son crayon quelques secondes le temps de former dans sa tête la position dans laquelle il allait dessiner Harry, il se remit à dessiner. C'est ainsi que se matérialisa le garçon qui avait survécu, sa main délicatement posée sur l'épaule de Cendre, ses lèvres dans les cheveux de celui-ci. Avec un sourire attendrit, Dean se dit que définitivement, ces deux-là étaient trop mignons ensemble !
A des milles et des milles de la bibliothèque, Dean fut brutalement ramené à la dure réalité quand quelqu'un l'appela :
« Hey, Dean ! »
Avec un cri de surprise qui lui attira le regard courroucé accompagné d'un irritant claquement de langue de la part de cette vielle pie de Pince, le garçon vit, entre ses yeux et Cendre, le visage un peu contrarié de Seamus Finnigan.
« Ca fait une heure qu'on te chercher ! Tu sais que tu as loupé le cours de métamorphose ? »
« QUOI ??? » s'exclama Dean en pliant son dessin en tremblant. Il entendit à nouveau le claquement de langue de Mme Pince.
« Non, je plaisante ! » rigola son ami avec un sourire goguenard.
Le jeune noir lui jeta le regard le plus assassin qu'il pu et fourra rageusement son dessin et son matériel dans ses poches. Il se leva pour faire mine de partir, constatent que Cendre le regardait, visiblement irrité du bruit qu'ils faisaient. Penaud, Dean lui adresse un regard et un léger sourire désolés, et entraîna Seamus hors de la bibliothèque, ce qui provoqua un soupire de soulagement non dissimulé de la part de leur charmante documentaliste.
« Toi quand tu dessines, il faudrait au moins une dizaine de Déflagrations Deluxes des jumeaux Weasley pour attirer ton attention ! »
Dean opina, se disant avec une pointe d'effroi que cette manie finirait par le mener à sa perte.
« Et tu dessinais quoi ? » demanda avidement Seamus.
« Rien, rien... » répondit distraitement son ami, déjà repartit dans les esquisses de son prochain dessin qui se formait dans un coin de son cerveau, ne prêtant pas attention à l'air profondément vexé de Seamus.
Le soir venu, Dean accueillit avec délectation le moment où les derniers élèves présents dans la salle commune montèrent se coucher. Avec empressement, il sorti papier et crayons, et se laissa aller à son art. La rapidité de sa main et de son crayon traçant avec adresse la courbe des reins de Cendre, créant des ombres ondulantes à la lumière tremblante de la bougie.
Quand la flamme vacillante s'éteignit, ce fut avec étonnement que Dean constata à la lumière de la baguette qu'il du sortir pour regarder sa montre, qu'il était déjà 3H30 du matin et qu'il était fatigué. Sa baguette entre les dents pour s'éclairer, il rangea ses dessins, ses crayons et monta se coucher en essayant de faire le moins de bruit possible. Il se glissa jusqu'à son lit, tira son grand carton à dessin vert Moldu, y rangea ses dernières œuvres, glissa de nouveau sa pochette sous son lit et s'effondra sur ses couvertures sans prendre le temps de se mettre en pyjama. Il le lui fallut que quelques secondes pour s'endormir tant il était épuisé.
Le lendemain matin, quand Dean se réveilla, le soleil était déjà haut, mais le garçon se rappela avec soulagement qu'ils étaient samedi – enfin le week-end ! S'étirant et baillant, il descendit de son lit, se gratta le dos et se pencha en avant pour prendre son carton à dessin pour observer à froid ce qu'il avait fait la veille.
Il tâta le parquet sous son lit à la recherche de la texture froide et familière de sa pochette. Ne la trouvant pas, il se mit à genoux avec un léger et inexplicable pincement au cœur pour avoir un meilleur accès.
C'est avec horreur qu'il vit que sous son lit, il n'y avait absolument rien !! Dean eut l'effet d'avoir reçu un seau d'eau glacé sur le dos, ou qu'un détraqueur avait subitement fait son apparition. On lui avait prit sa pochette ! Le cœur tambourinant dans sa poitrine, la pulsation de son pouls battant ses tempes, remplissant son esprit à le rendre aux limites de la lucidité, Dean regarda autour de lui pour voir qu'il n'y avait personne. La gorge sèche, les pensées se bousculant tellement dans sa tête qu'il crut devenir fou, il sortit de son dortoir pour se rendre dans la salle commune.
Etait-ce de la paranoïa ou toutes les personnes qui le croisaient se taisaient sur son passage en le regardant étrangement ? Etait-ce le bruit que faisait son cœur qui occultait le vacarme habituel de la salle commune ou bien un silence pesant l'avait envahit à son arrivée ?
Comme mue par son instinct, il se dirigea vers un attroupement autour de l'une des tables, la peur au ventre, une appréhension mile fois pire que s'il avait oublié de rendre un devoir de potion lui rongeait les entrailles et liquéfiait son corps tout entier. Les élèves s'écartaient sur son passage comme s'il eut été un repoussant mangemort.
Quand il fut arrivé à destination, après une traversée de la salle qui ne dura que quelques secondes mais qui lui avait parut durer des heures tant les regards de ses camarades pesaient sur ses épaules, Dean se figea.
Autour de la table, se trouvaient en autre Seamus qui avait le regard fuyant, Ron et Hermione rouges comme des pivoines qui semblaient bouillir de rage, Lavande qui paraissait au bord de l'évanouissement, Pavarti lui éventait le visage de la main en la tenant par les épaules – dans un autre contexte Dean aurait eut des idées par nettes. Sortant de ce lot de vierges effarouchées, il y avait Ginny qui semblait plutôt amusée en regardant les feuilles qui s'étalaient sous ses yeux. Dean les reconnues aussitôt : il s'agissait bien évidemment de ses dessins. Etrangement calme – il était trop ébahit par l'aspect surréaliste de la scène pour ne serait-ce que parler alors pour s'énerver n'en parlons pas, Dean releva la tête pour tomber nez à nez avec l'un des deux thèmes principaux de ses dessins : Harry Potter.
Une surprise totale se lisait sur son visage. Il devait être comme Dean, trop estomaqué pour faire la moindre remarque, trop estomaqué pour se mettre en colère.
Cette scène ne dura que quelques secondes et un brouhaha se leva. Dans la salle commune tout le monde commentait les dessins de Dean. Les filles s'offusquaient, disant que les plus pervers n'étaient pas ceux que l'on croyait, quant aux garçons, ils réagissaient surtout sur les thèmes des dessins : certains choqués par ceux portant sur l'homosexualité masculine, d'autres se pressant vers la table pour voir ceux reprisant de charmantes donzelles ensemble. Il n'en demeura quand même pas moins que la côte de popularité de Dean baissa sensiblement.
« Dean, comment as-tu pu OSER ??? » piaillait Pavarti qui tenait à présent dans ses bras une Lavande complètement dans les vapes.
« Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu... Mais... C'est moi ici !!! » s'écria Hermione en tenant un dessin la représentant dans les bras de Ron.
A côté d'elle, Ron prenait une teinte coquelicot en baragouinant des mots incompréhensibles.
Neville était arrivé entre temps et tomba dans les pommes à peine eut-il vu sa représentation SM en compagnie de Snape, obligeant deux élèves à aller le porter à l'infirmerie.
Mais parmi cette masse bruyante, seul demeuraient silencieux Seamus et Harry.
Le premier allait ouvrir la bouche quand Harry demanda d'une voix bizarrement innocente :
« Mais qui est ce garçon blond ? »
Dean resta un moment sans réagir, les lèvres légèrement entrouvertes puis bégaya :
« Heu c'est … Cendre Crimson... »
Il vit Harry froncer les sourcils en fixant le dessin que son camarade de dortoir avait fait à la bibliothèque, la veille. Dean eut la pensée inutile que c'était parce que ses dessins ne devaient pas être assez ressemblants, et il se promit d'y remédier. Il releva le visage et croisa le regard déçu de son meilleur ami. Seamus avait l'air profondément gêné et furieux. Le jeune homme baissa les yeux, pour ne pas avoir à supporter son visage presque haineux. A la place, il observa les mains élégantes de Harry attraper des dessins, puis les reposer. Mais il étouffa un gémissement de honte lorsqu'il vit le Survivant prendre un des dessins dont, auparavant, il était le plus fier. Il fronça les sourcils et se mordit la lèvre inférieure en guettant les réactions du garçon. Seamus jeta lui aussi un coup d'œil au parchemin, et comprit immédiatement l'air confus et totalement ébahi d'Harry. Le dessin les représentait lui et Cendre, totalement nus. Ce dernier, qui était de dos, bloquait le brun contre un mur de pierre et semblait dévorer le cou de Harry, dont les jambes entouraient la taille du blond, et dont le visage exprimait une jouissance sans limite.
Si Dean était si fier de ce dessin, c'est parce qu'il avait réussit à mêler l'innocence et le plaisir sur les traits de Harry, et la douceur et la force au corps de Cendre. Le tout mélangé à la brutalité et à l'empressement de leurs actes.
A côté de Harry, Ron était maintenant d'une pâleur effrayante, tenant entre ses mains une représentation de lui-même n'ayant visiblement besoin de l'aide de personne pour prendre son pied.
Dean eut soudainement envie de se cacher …très très loin. Mais c'est le moment que choisit Harry, pour demander, les joues en feu :
« Qui est ce Cendre Crimson ? »
Le dessinateur se demanda pendant un instant comment il ne pouvait pas le connaître, et allait lui répondre à voix basse quand Hermione le coupa avec un ton mi-agacé, mi-enthousiaste :
« Voyons, c'est le plus beau garçon de Poudlard Harry ! Tu sais, le Serdaigle de Septième année ! »
Ron émit un grognement indigné, semblant sortir de sa torpeur, Ginny approuva avec un grand sourire aux lèvres, visiblement très amusée par toute cette histoire, alors que Harry reposait le dessin avec un air gêné.
Il eut un silence insupportable, que Seamus brisa avec un air dégoût :
« Franchement Dean … Tu me répugnes … » Puis il quitta la pièce pour monter aux dortoirs, sous le regard blessé de son ami, qui s'enfuit lui aussi de la salle commune, retenant ses larmes de honte et de tristesse qui menaçaient de déborder de ses yeux sombres.
A suivre !!
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