Disclaimer : Le monde de Teen Wolf appartient à Jeff Davis.

Note : Bonsoiiiir ! Grande nouveauté : mon premier Sterek (et vu les perles qui ont été écrites sur ce couple, j'ai le trac ^^)

Trois chapitres, entièrement écris. Je ne suis pas sûre de ce que ça vaut mais j'espère que cela va vous plaire !

PS : le titre est une citation de Doctor Who !

CHAPITRE 1

- Stiles, ça fait un an maintenant. Tu devrais aller mieux. Ecoutes, on fait un repas de meute samedi soir. Viens. Tout le monde a envie de te voir.

Scott, gentil Scott. L'homme qui ne voulait de mal à personne, celui qui voyait toujours le meilleur chez tout le monde. Celui qui se leurrait, car il ne pouvait supporter que son meilleur ami ne fasse plus parti de sa famille. Stiles doutait fortement que le reste des gens veuille le voir. Ils n'avaient qu'à garder contact au lieu de s'éloigner. Ils avaient tous annoncé qu'ils ne prendraient pas parti dans cette rupture, mais ils l'avaient tout de même isolé. Il ne faisait plus partie de la meute, quoique Scott affirme.

Mais il ne pouvait s'empêcher d'être curieux. Comment allait Derek ? Serait-ce du masochisme d'y aller et de manger en face son ex et du nouvel amour de celui-ci ?

- Donne-moi ta réponse dès que tu le souhaites, même 20 minutes avant ! Ce sera au Manoir Hale, à 19h.

Sans attendre de réponse, il se leva, serra brièvement Stiles dans ses bras et partit ouvrir la clinique vétérinaire. L'hyperactif n'avait pas bougé, après que son meilleur ami l'ait lâché. Il était plongé dans ses souvenirs.

Le Manoir Hale. Derek avait commencé à le rénover juste après qu'ils aient quitté le lycée. Il avait refusé leur aide mais la meute était aussi butée que le loup-né. Finalement, ils avaient tous participé à sa reconstruction. Quand ils avaient commencé à sortir ensemble, ils avaient voyagé de l'appartement de Stiles au Manoir. Sur la fin, il avait plus d'affaires chez Derek que chez lui. Il devait finir de s'installer le week-end suivant, à la demande du loup. Au final, il avait empaqueté toutes ses affaires et était retourné dans son appartement. Il avait mis du temps à l'appeler à nouveau « chez lui ». Dans sa tête, sa maison, c'était là où été Derek. Autant dire qu'il avait été sans domicile fixe pendant de longs mois.

La raison de Stiles lui hurlait de ne surtout pas y aller. Qu'importe ce que pensait Scott, il n'allait pas mieux. Il n'avait aucune raison de s'imposer cette épreuve. Personne n'avait demandé de ses nouvelles ces derniers mois, pourquoi devrait-il aller les voir ?!

Mais Stiles n'avait jamais été quelqu'un de raisonnable. La preuve, il était le Garçon qui courrait avec les Loups. Il se dit qu'il donnerait sa réponse à Scott au dernier moment, pour être sûr de sa décision. En son for intérieur, il savait déjà qu'il irait. Quitte à s'écrouler, autant faire ça correctement.

Sa semaine passa dans un brouillard. Il redoutait et s'impatientait en même temps. Il voulait être samedi soir, mais surtout dimanche matin. Il voulait que ce jour n'arrive jamais tout en souhaitant être sur le pas de la porte du Manoir. Il dormit peu. Et mal, mais cela, il avait l'habitude. Ces quelques heures de sommeil étaient peuplées de souvenir. En particulier, de ce soir-là.

Stiles était assis dans le canapé, en train de faire des recherches. Il était 18 heures et Derek ne devait pas tarder à rentrer. Il avait une réunion mais il lui avait promis de ne pas revenir trop tard. Ils fêtaient leurs trois ans. Cette pensée faisait toujours sourire bêtement l'hyperactif. Cela n'avait pas été facile tous les jours mais l'un dans l'autre, ils étaient bien ensemble. Bien sûr, Derek était toujours mal-léché et Stiles parlait toujours à tort et à travers. Ils avaient chacun un passé encombrant et des insécurités. La famille était un sujet sensible et important en même temps. Certaines dates leur étaient pénibles. Mais le fils du Shérif savait maintenant deviner l'humeur de son compagnon rien qu'en voyant sa moue ou la teinte de ses yeux. Il savait quand il devait s'approcher de lui et le forcer à parler, ou lorsqu'il valait mieux le laisser gérer seul. L'inverse était vrai aussi. Car si Derek n'était pas un grand orateur, il n'en était pas moins très observateur. Ils ressemblaient à un couple boiteux parfois, mais ils avaient une confiance indéniable l'un en l'autre. Ils étaient heureux. Et lorsque l'on connaissait leur vie, c'était un état de félicité qu'ils savaient apprécier.

A 19h, il prépara des pâtes à la bolognaise, ce n'était pas lui le cuisinier du couple mais il connaissait les basiques. Il mit la table, espérant que ça ferait rentrer Derek.

A 20h, il commença franchement à s'inquiéter. Il avait envoyé plusieurs textos. Derek ne lui avait pas répondu. Isaac, Scott et Erica lui avaient annoncé qu'il n'était pas chez eux. Et Stiles se rongeait les ongles.

Quand la porte claqua, il était 21h30. Le jeune homme se précipita vers l'entrée, prêt à serrer Derek contre lui, tout en le sermonnant. Mais lorsqu'il arriva devant lui, quelque chose le fit s'arrêter. Il ne savait pas si c'était la manière ostensible dont il fixait le sol ou ses épaules légèrement voûtées. Il ne connaissait pas ses signes, ne savait pas comment les interpréter et ça le terrifiait. Alors, fidèle à lui-même, il commença à babiller. Le loup savait pertinemment que dans certains cas, comme ici, c'était en réponse à un stress intense. D'habitude, il se dépêchait de calmer son petit-ami. Mais pas cette fois. Et cela augmenta encore l'angoisse de Stiles. Sans jamais croiser le regard de l'hyperactif, le loup se délesta de sa veste, de ses chaussures et se dirigea vers la cuisine. Le plus jeune le suivit, habité d'un très mauvais pressentiment.

Il regarda Derek poser ses mains sur le comptoir et serrer les paupières très fort. Jamais Stiles ne sut ce qui lui avait pris de dire cette phrase :

- Comme un pansement. D'un seul coup, pour que cela fasse moins mal.

Le loup releva très vite la tête, surpris, plantant pour la première ses yeux dans les iris de Stiles. Il put y lire la peur et le courage, alors que l'hyperactif fut étonné de trouver dans ceux de son homologue peine et culpabilité.

- Ca n'aurait pas dû arriver. Je ne voulais pas. Je ne veux pas.

Cela ne lui ressemblait pas de babiller. Alors, Stiles répéta :

- Comme un pansement.

- J'ai rencontré ma véritable compagne.

Ne laissait jamais plus Stiles dire des choses aussi idiotes que « Comme un pansement ». Qu'importe la manière dont c'est annoncé : rapidement, avec une explication, grâce à un discours, … c'était toujours horrible.

Pendant un moment, il ne fut plus là. Ses oreilles se bouchèrent, ses yeux cessèrent de voir. Il entendait en boucle « véritable compagne ». Et comme lorsque l'on répète encore et encore des mots, ils finirent par perdre leur sens. Cela ne voulait rien dire. Les compagnons chez les loups-garous, c'était quasiment un mythe, un pourcentage si petit qu'il en devenait risible. Alors, que Derek la rencontre, lors d'une réunion, dans la petite ville de Beacon Hills, c'était inimaginable. Il attendit, qu'il lui dise que c'était une blague, qu'il n'aimait que lui, qu'il était son unique amour.

Il fut ramené à la réalité par deux bras l'enserrant. Derek l'enlaçait, le serrant contre son large poitrail, répétant une litanie de « Je suis désolé ». Stiles eut envie de hurler. Il ne voulait pas d'excuse, il voulait une déclaration d'amour, une promesse d'éternité. Et tout d'un coup, il réalisa. Il s'écarta du loup comme s'il avait été brûlé.

Il était seul. L'homme en qui il avait placé sa confiance, son amour, l'abandonnait pour une autre.

Il n'éclata pas en sanglots. Ne rentra pas dans une colère noire. Il ne fut pas dans le déni. Aucune émotion ne se bouscula sur son visage. Il resta stoïque, presque absent.

- Je vais prendre mes affaires. Je verrai avec Scott pour qu'il vienne chercher le reste.

Il laissa ses yeux errer, regardant la pièce sans la voir, se rappelant toutes les choses qui étaient arrivées et qui n'auraient plus jamais lieu.

Les baisers, les câlins, les repas de meute, les engueulades, le quotidien qu'on effectue, sans jamais penser qu'il pourrait un jour se terminer. Il remarqua toutes les choses qu'il avait amenées, sans vraiment s'en rendre compte. Le toaster, parce qu'il était impensable de faire un bon petit-déjeuner sans pain grillé, les livres qu'il pensait indispensable à une bonne bibliothèque, l'affiche art-déco du petit chaperon rouge. Et la seule pensée qui lui vint fut : « Ça va me prendre une éternité de tout déménager. »

Il attrapa ce qu'il définissait comme indispensable. Son ordinateur avec le chargeur, son mp3 et les écouteurs, son oreiller et la photo de sa famille. Il aurait voulu prendre plus mais il n'avait pas de sac et il ne voulait pas en emprunter un à Derek. Il ne voulait rien lui devoir.

Il ne parla pas, ne regarda pas son ex-compagnon. Il avait conscience que ce dernier était debout, les bras ballants au milieu du salon, le regardant faire des allers-retours. Dans une autre situation, Stiles en aurait peut-être ri. C'était lui qui était abandonné et c'était Derek qui semblait foudroyé.

oOo

Un moment, il était dans le salon en train de réunir ses affaires, et l'instant d'après, il était debout, au milieu de son appartement. Il ne se souvenait pas de ce qu'il s'était passé entre ces deux moments. Ni du trajet en jeep, ni de la montée des escaliers. Est-ce que Derek lui avait dit quelque chose avant qu'il ne parte ?

Il resta planté là pendant un moment, sans savoir quoi faire. Il était hébété. Rien ne semblait avoir de sens ce soir. Il entendit la porte s'ouvrir mais ne réagit pas. Il sentit deux bras l'enlacer et se tendit, car le dernier à avoir fait ça, c'était Derek. Et il ne voulait pas que ce soit lui. Il ne voulait rien à voir avec lui ce soir. Mais il comprit que c'était Scott. Alors, il se laissa aller. Toutes les émotions auxquelles il tentait de faire barrage sortirent. Il s'accrocha au tee-shirt de son meilleur ami et commença à pleurer. Incapable de demander ce qu'il faisait là, de réfléchir clairement sur cette apparition miraculeuse. Il apprécia juste d'avoir Scott pour panser ses blessures. Il sanglota, tenta de parler mais ce ne fut pas vraiment une réussite.

Cette soirée resta très floue pour lui. Il laissa Scott l'envoyer à la douche, le nourrir et le border.

Les semaines qui suivirent furent compliquées. Apparemment, c'était Derek qui avait appelé l'Alpha, et qui l'avait briefé. De toute façon, Stiles aurait été bien incapable d'expliquer quoique ce soit. Il lui fallut du temps pour admettre que le loup et lui ne formaient plus un couple. Il fallut l'annoncer à toute le monde aussi et ce fut une épreuve. Les réactions avaient été variées, allant de la surprise à la colère en passant par la pitié.

Personne ne savait exactement comment réagir vis-à-vis de Stiles. Stiles lui-même ne savait pas. Appartenait-il toujours à la meute ? Il aurait aimé mais voir Derek était trop difficile. Alors, la meute avait décidé de faire des soirées sans le loup, pour pouvoir voir et soutenir l'hyperactif. Mais ce dernier sentait qu'il serait délaissé peu à peu.

D'abord, elle fut intronisée au sein de la meute, en tant que compagne. Et même si Scott ou Kira tentaient de ne pas l'aimer, les autres furent vite conquis.

Puis, des attaques eurent lieu. Mais Stiles n'était qu'un faible humain. Il ne fut même pas mis au courant. Ce ne fut que lorsque son père fut blessé et hospitalisé qu'il apprit qu'un danger planait sur Beacon Hills. Et qu'il accepta enfin de faire face à Derek.

Enfin, faire face … Tout était une histoire de définition. Il l'attrapa au détour d'un couloir alors qu'ils se trouvaient tous les deux à l'hôpital pour rendre visite au Shérif. Il les mena dans une chambre vide mais il aurait tout aussi bien pu lui hurler dessus dans le couloir, tout l'étage l'ayant entendu. Il n'avait pas été particulièrement sympa. Il n'avait plus en tête sa diatribe mais il lui semblait l'avoir conclu par un magnifique « La prochaine fois qu'il arrive un truc à mon père par ta faute, tu te retrouveras à courir sur trois pattes ! ». Pas un épisode dont il était spécialement fier. Il avait d'ailleurs demandé à Scott de l'excuser auprès de la meute, sachant pertinemment que son père tenait à être au courant des évènements surnaturels et qu'il pensait que cela faisait aussi parti du boulot. Pourtant, plus jamais le Shérif ne fut blessé.

Parfois, Stiles s'en voulait de se comporter comme une gamine enamourée. Il avait vécu dix ans avec le dédain de Lydia alors qu'il l'avait aimé avec passion (et une pointe de naïveté enfantine). Il s'était séparé de Malia, d'un commun accord, où elle était plus d'accord que lui. Derek n'était pas son premier chagrin d'amour. Pourtant, ça l'avait dévasté. Il se détestait d'être incapable de dormir aussi bien que lorsque le loup partageait son lit. Il haïssait l'idée de ne pouvoir être aussi heureux qu'il ne l'avait été lorsque le brun partageait sa vie. Mais c'était un fait. Une partie de ses pensées était centrée sur l'importance de ne pas penser à Derek. C'était comme s'il utilisait son cerveau qu'à 90% parce que les 10 derniers pourcents étaient pour son ex. Il avait l'impression de ne plus être entier, qu'une partie de lui était toujours auprès du loup.

Mais il avait décidé de reprendre sa vie en main. De faire des choix, sans penser à ce que Derek dirait. Des décisions bonnes pour lui.

Voilà la fin de ce premier chapitre !

N'hésitez pas à laisser une review, pour me dire ce que vous en avez pensé, ou si une faute a agressé vos jolis yeux, ou pour me dire ce que vous comptez faire de votre week-end !

J'espère que cela vous a plu, et si oui, bah, rendez-vous au prochain chapitre !

Sterekement vôtre,

Math'