Titre : L'Ange & le Corbeau

Autatrice : akuma664 (vous pouvez aussi m'appeler aku-chan si vous m'aimez bien =D ou si vous êtes du genre affectueux avec tout le monde faites votre choix XD)

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas sinon Sasuke ne serait pas un enculé à l'heure qu'il est (enfin peut-être pas de cette manière lol nan j'aime pas les narusasu -_-'). Pardon Naruto-kun! Sasuke-kun! Je vous fais souffrir quelques fois! ç_ç

Couple : Sasunaru, mais il pourrait y en avoir d'autres...

Note : Ne vous fiez pas au manga, j'ai commencé justement quand ils ont 8 ans pour établir une meilleure concordance avec ce qu'il se passerait... J'espère aussi de ne pas avoir fait de personnages OOC selon le scénario, alors s'il vous semble que oui, je m'en excuse!

Mots de l'autatrice (pour ceux qui aiment s'informer XD) : Il y a quelques années déjà, je cherchais une fic comme il ne s'en fait plus et je cite bien « Lasurvolte », qui faisait des histoires de sasunaru remarquables (il y a beaucoup d'autres autatrices qui méritent d'être nommées tout comme « Tomoyo Fanel », mais « Lasurvolte » c'est un peu comme ma créatrice même si elle ne le sait pas XD Mon coup de foudre à jamais! *o*). Comme je n'en trouvais plus à ce moment-là, j'avais décidé de me l'écrire moi-même cette drogue-fic (lol) et je me suis dit que tant qu'à en faire une, j'allais y mettre tout ce que j'aime (désolé si je ne suis pas vraiment allée dans l'originalité).

Je ne publie pas souvent tout simplement parce que j'améliore mes fics même des années après, retouchant certains points, modifiant certaines choses de l'histoire elle-même... Voilà pour ce qui est de cette fic qui devait être un long one shot, finalement je n'ai toujours pas écrit la fin et elle fait plus de 150 pages! Il n'y a donc pour le moment (on est bien en fin de l'année 2012 XD) que 14 chapitres que je publierai graduellement. Alors, pour ceux qui deviennent colériques quand l'autatrice ne publie plus aux semaines, mais aux mois, vous devriez attendre que je vous annonce la fin (je vous dis ça affectueusement bien sûr parce que j'en suis un peu une XP ( JE VEUX LA SUITE DE « MA MÉMOIRE »! **o**))

Je m'applique toujours de mon mieux, mais j'ai bien lu chaque chapitre une centaine de fois, je crois qu'il y a encore des fautes qui ont échappées à ma vigilance, donc n'hésitez pas à me les faire remarquer si vous aimez corriger dans votre temps libre comme moi, ça me fera bien plaisir ainsi que les critiques constructives. Bref, je ne suis pas difficile à vivre! :D (jeu de mot pour ceux qui l'aurons remarqué avec le titre d'une des fics de « Lasurvolte » (ouais je suis accro -_-')) La preuve est que je parle trop... n.n' Je vous souhaites ENFIN une très bonne lecture en espérant que vous vous détendiez et que ma fic vous rappellera un peu l'époque de ce manga qui n'était pas si compliqué que ça à l'origine (bah surtout pour notre couple fétiche ;D)!

Je m'excuse si jamais il y a une erreur de publication car ça m'est déjà arrivé, espérons que ça ne le refasse pas =D

L'Ange et le Corbeau

Chapitre 1

Introduction

Il était une fois, un ange qui était né un jour de malheur. Un monstre fût scellé à l'intérieur de lui pour qu'il en soit le gardien. Promesse d'arme puissante ou promesse de destruction. Bien sûr, le scellement du démon devait demeurer comme un sinistre secret pour lui et ainsi que tous les enfants de son âge. Tous les villageois associèrent cet ange comme étant la réincarnation du démon qui les avait, autrefois, dévastés. De plus, son destin était incertain et les laissait dans la crainte. Il fût rapidement traité de monstre par ceux-ci. Malgré tout, les enfants entendirent plusieurs versions malsaines à son propos sans en savoir la cause. Alors, les petits le rejetèrent et se moquèrent de lui.

Rien semblait-il ne pouvait un jour empêcher les villageois de lui vouer une haine acharnée. Le petit ange, seul et triste étant orphelin de naissance, prenant tous les malheurs pour sa faute dans ce tourbillon incessant, s'était brisé les ailes croyant être une erreur de la nature.

Tant seul et toujours aussi détesté, il rêvait d'être aimé. Il en faisait même une demande muette vers les cieux qui demeuraient jusqu'alors indifférents.

Jusqu'au jour où un corbeau apparût sans crier gare. Réfugié d'une tragédie qui l'atteignait jusque dans son âme, il se transforma en oiseau de fer. Cet oiseau au regard pénétrant et pourtant si vide qui lui semblait si puissant ne craignait rien même pas le dit monstre. L'ange croyait que quand il aurait su pour lui, il ferait comme les autres. Cet oiseau aux plumes noires était fort populaire dans ce petit village, même s'il ignorait tout le monde. Il remarqua que le petit angelot. C'est alors qu'il était plus amer envers et contre tous. Il trouvait méchant et idiot de croire que celui-là était un monstre. Sa pureté et son innocence lui apparaissait comme le fait qu'il était un ange. Il ne comprenait pas pourquoi il les laissait faire et le détesta en quelque sorte d'être aussi faible. Faiblesse qui avait été sienne un jour.

L'ange, lui, trouvait que cet oiseau avait de la chance et il ne comprenait pas pourquoi il repoussait tous ces gens alors qu'ils s'occupaient de lui. Il était fier et arrogant ce qui frustrait l'ange. Le corbeau était le seul à ne pas l'insulter de monstre, mais il ne le regardait pas tout comme s'il n'existait pas. Étrangement, ne pas exister faisait encore plus mal à l'angelot. Il aurait voulu être son ami sans qu'il ne sache pourquoi. Ce petit espoir qui devint vite une raison assez forte pour qu'il redouble d'effort pour se faire reconnaître à sa juste valeur s'incrusta dans sa petite tête innocente. Le cycle qui l'accablait depuis sa naissance prendrait-il réellement fin? Il n'y croyait pas vraiment.

L'ange et le corbeau étaient si différents, mais si ressemblants. Seuls et incompris.

Ces ressemblances si pesantes allaient peut-être leur sourire un jour...

Naruto se réveilla et fixa quelques secondes le plafond blanc. Il détestait le blanc. Il avait l'impression d'être englouti par ce vide infini. Les souvenirs de la veille lui revinrent en tête. Il allait y avoir un nouveau dans l'établissement. Il devait arriver le soir même.

Cet établissement offrait un logement et ses services aux orphelins attendant que ceux-ci puissent être adoptés. Souvent, il ne fallait que quelques semaines aux nouveaux venus pour repartirent. Il y avait constamment du changement au sein de ce centre et comme l'endroit était assez vaste avec ces quelques étages, il réfugiait aussi quelques personnes démunies qui ne pouvaient s'offrirent mieux. Quand un enfant arrivait en ces lieux, c'était le chaos. Tous étaient fébriles, curieux et le silence inébranlable habituel laissait place aux ragots.

Le petit garçon du nom d'Uzumaki encore tout endormi se leva lentement. Il lui aurait bien fallu une heure de plus pour enfin mettre le pied hors du lit, mais lui aussi était sous l'emprise de la curiosité générale. Donc, il se prépara en vitesse et descendit dans le hall où les locataires s'étaient rassemblés en plusieurs masses incongrues malgré que l'emménagement du nouvel arrivant devait se passer bien plus tard. Naruto resta un moment ébahi. Jamais il n'avait vu une scène pareille auparavant. On aurait dit qu'une personne légendaire allait débarquer d'un autre monde.

En fait, ce n'était encore qu'un gosse qui avait perdu ses parents, semblait-il. Contrairement à Naruto qui avait passé toute sa vie en ce lieu, le nouveau avait neuf ans. Il n'avait saisi que quelques paroles d'autres enfants à propos de ce gosse de leur âge. Quand il s'était approché d'eux pour mieux entendre, les enfants lui avaient lancé un regard noir et ils étaient partis plus loin dans la grande pièce.

Triste, il était donc sorti se promener dans les ruelles de Konoha pour éviter le brouhaha du centre. Bien que tout le monde à son passage le regardait méchamment, il avait continué son chemin sans trop imposer sa présence. Une autre longue journée se passa sans qu'il ne s'en rende vraiment compte puisque c'était toujours ainsi. Quand il était revenu au hall d'entrée, il l'aperçut pour la première fois. Les cheveux noirs ébènes, plus grand que lui, le teint laiteux, mais surtout ses yeux aussi foncés que ses cheveux. Il ne l'oublierait jamais ce regard, son regard. Une expression froide, toujours dans le vide ou méprisant ceux dont il avait le malheur de croiser. Naruto était resté dans son coin, pendant que tout le monde s'exclamait des trucs comme « Pauvre enfant! » Ledit enfant se faisait conduire à son appartement, donc les deux femmes qui l'accompagnaient et lui montèrent les escaliers.

Alors, c'était lui la source de tout ce remue-ménage? Il ne l'avait jamais vu avant. Qu'est-ce qu'il avait de si différent des autres?

Naruto, malgré qu'il ait été intrigué par lui, était rentré dans son logement peu après. Il s'était endormi sur plein de questions dont les réponses lui resteraient sûrement inconnues pour toujours.

Il finit par se lever le lendemain. Il alla à la salle de bain, en ressorti un peu plus tard tout habillé et propre. Il devait être bien pour son premier jour d'école de cette année‑là. Si le blanc de son médiocre plafond lui semblait un vide infini, son appartement éternellement silencieux lui paraissait comme le néant de la solitude. Avant de s'élancer vers la porte d'entrée, il se regarda dans le miroir. Ses cheveux blonds étaient en bataille. Son visage était neutre. Ses grands yeux bleus n'exprimaient rien. Il resta un moment ainsi et puis, il se dit qu'il devait s'efforcer de sourire. Il ne devait surtout pas avoir l'air triste devant tous ces gens qui le croisaient. Depuis longtemps, il ne voulait plus sourire, il ne voulait plus affronter l'école.

En somme, il voulait fuir sa vie, mais c'était là une pensée bien trop cruelle pour être seulement marmonnée entre ses dents. C'était simplement une pensé qui divaguait souvent une seconde et sans un mot, le petit blond trouvait autre chose pour se distraire de cette douleur à la poitrine qui le prenait alors. Le sourire en place tel un masque, il prit des livres qui lui avaient été distribués et passa la porte la refermant à clé.

Quand il arriva à la cour d'école, tout était calme autour de lui. Il ne savait pas trop pourquoi. Il comprit quand il aperçut le troupeau d'élèves réunis autour du garçon de la veille. C'est alors qu'il y eu une lueur d'envie dans les yeux du petit blondinet à l'écart.

« L'ange, lui, trouvait que cet oiseaux avait de la chance que tout le monde s'occupe de lui et qu'ils l'apprécient. »

Il était trop loin pour voir que ce garçon essayait d'éviter tout le monde autour de lui. Non pas qu'il était un grand timide, mais qu'il n'aimait pas être le centre d'attention sans raison. Naruto profita du calme pour aller à la classe qui lui était assignée. Il se mit à sa place comme lui avait dit en grognant le vieux professeur.

Le blondinet regrettait sincèrement son enseignant qu'il avait eu l'année dernière. C'était bien le seul à avoir vu que le petit garçon avait de la valeur malgré ses mauvaises notes dues à son manque d'aide et de confiance. Il savait très bien comment on se sentait seul, car un démon à neuf queues qui se nommait Kyuubi avait tué sa famille. Il n'avait eu personne pour l'encourager et tant bien que mal, il avait réussi à devenir professeur, aimant les enfants. Le petit blond voulait tellement se faire reconnaître, qu'il en avait été attendri. Il savait très bien que Naruto n'avait et ne ferait rien de mal. Mais, les habitants étaient si bornés même après toutes ces années. Il n'avait pas choisi d'être un réceptacle tout de même.

Quelques élèves, un peu en avance, affluèrent dans la classe. Le vieil homme les salua avec le sourire...

La cloche sonna et le petit garçon aux cheveux noirs remercia les dieux que les cours commencent ce qui le sauvait de tous ces regards qui lui semblaient si hypocrites. Il se rendit à sa classe et à peine entré, tous les élèves l'entourèrent et lui parlèrent.

Toujours à sa place, le petit blond se défendit de regarder tous ces élèves s'amuser ensembles. Il ne voulait surtout pas encore plus les envier et surtout lui qui venait de nulle part. Il trouva plus sage de regarder ses livres sur sa table de travail. Mais, le blondinet avait une grosse boule au fond de la gorge. Il se sentait transparent, misérable, mais il continuait toujours à sourire même s'il n'en avait pas envie.

Le brun, toujours à l'avant de la classe, essayait d'ignorer les incessants « Sasuke, viens à ma place! », des autres élèves. Plusieurs même se chamaillaient en affirmant que ledit Sasuke s'assiérait avec eux, tout comme une blonde criarde et une rose au grand front.

Sasuke inspecta la classe de façon aléatoire. La pièce était normale, rien de nouveau. Le bureau du professeur était à l'avant, les tables des élèves étaient par deux et il y avait de grandes fenêtres qui donnaient vue sur la cour de l'école. Ses yeux finirent par se poser sur un petit blond placé à l'arrière complètement. Les élèves autour de lui remarquèrent que le blondinet attirait son attention. La blonde, du nom d'Ino, arrêta de se chicaner avec la rose bonbon qui, elle, se dénommait Sakura.

- Je te conseille de ne pas l'approcher, c'est un monstre! dit-elle d'une voix répugnée.

Pour la première fois, le brun posa les yeux sur la criarde, avide d'en savoir plus, toujours avec son expression neutre cependant. La blonde était fière qu'elle ait enfin son attention, mais la rose fût très jalouse.

- Un vrai monstre! Tout le monde l'évite, justement, par peur qu'ils ne meurent! continua le bonbon.

Le brun fronça les sourcils et continua à regarder le blond. Il n'avait pas l'air méchant. Même ses yeux affichaient la naïveté et l'innocence d'un enfant. Un monstre, il avait déjà vu ce que c'était et ça n'avait rien à voir avec cet enfant.

L'enseignant regarda ledit monstre et se dirigea vers lui. Sasuke regarda la scène sans écouter le discours des autres élèves qui continuaient à déblatérer des choses sur le pauvre « monstre ». Naruto leva les yeux vers le professeur stupéfait de ce témoignage d'un quelconque intérêt. Le vieil homme ouvrit la bouche et le sourire de Naruto disparut instantanément.

- Dommage que Iruka n'ai voulu de toi dans sa classe, cette année! Je vais être obligé de te supporter! avait-il dit.

L'homme repartit le laissant seul avec une mine affreusement déconfite. Naruto fixa ses livres sans même les voir. Ce n'était pas possible. Il mentait. Iruka était si gentil avec lui et c'était bien le seul. Le blondinet se souvint de toutes les fois où cet homme lui avait offert des ramens, son met préféré, pour consolation. Il se rassura un peu, mais le cœur n'y était plus. Il n'était pas capable de sortir de sa tête les paroles de l'homme. Il était si absorbé qu'il ne remarqua pas que des cahiers s'étaient posés sur sa table. Il n'entendit pas non plus la chaise à côté de lui se faire tirer. Il reprit juste conscience quand tout devint silencieux dans la classe. Il regarda en avant de lui. Tous les élèves le fixaient avec des airs ahuris. Même l'enseignant faisait une drôle de tête. Il fut surpris et aurait voulu se faire tout petit. Il remarqua une présence à côté de lui. Il se retourna donc et vit le brun attendre tranquillement que le cour commence toujours sans expression particulière. Naruto figea sur place. Quelques élèves s'approchèrent et demandèrent s'il était sûr de s'asseoir à cette table-là. Sasuke les ignora complètement. Le professeur lui dit alors qu'il pouvait bien évidemment choisir sa place, n'importe quelle place. Devant la froideur du garçon, il préféra commencer à écrire l'horaire de la journée au tableau.

La deuxième cloche annonça le début des cours. Le blond regarda le cours défiler sans parler au brun. Il se disait que les autres élèves ne l'avaient pas encore averti. C'était qu'une question de temps pour qu'il ne choisisse une autre place. Malgré lui, il se senti heureux de ne pas être seul pour une fois comme si la présence de ce mystérieux gamin à ses côtés enlevait un poids de ses frêles épaules.

Une autre cloche retentit annonçant cette fois-ci le dîner. Le brun rangeait tranquillement ses choses, attendant que tous les élèves sortent de la classe. Ça semblait bien réel, le blondinet lui permettait d'avoir la paix. Et puis, il ne le dérangeait pas et il ne faisait pas comme les autres qui le trouvaient si cool sans même le connaître. Après quelques instants, tous les élèves étaient partis, même celui qui était assis à sa table. Le brun sortit à son tour.

Quand il entra dans la cafétéria, un groupe d'enfants à l'une des tables lui faisait signe. Il devint maussade en les apercevant. Le regard de Sasuke vagabonda quelques instants dans la salle. Il repéra ce qu'il cherchait sans difficulté puisqu'un grand coin de la dite salle était vide. Il alla s'asseoir en face du blond de sa classe. Celui-ci le regarda étonné. Le brun ne s'en souciant pas, rien d'inhabituel, commença à manger lentement son sandwich. Naruto hésita un instant, mais se lança.

- Pourquoi tu t'assoies toujours avec moi? Ils ne t'ont pas encore raconté? dit-il en désignant les élèves qui étaient dans leur classe.

Sasuke arrêta de manger un instant, puis regarda le blondinet.

- Ouais, ils m'ont raconté plein de bêtises, lança-t-il en retournant à son sandwich.

Un silence s'en suivit, le temps peut-être qu'avait dû prendre l'information pour passer au cerveau du blond.

- Comment tu t'appelles? Moi, c'est Naruto! lança le blond avec un vrai sourire cette fois.

- Sasuke, répondit le brun sans le regarder.

Naruto afficha un sourire gigantesque tout en continuant de manger. Il avait enfin oublié la méchanceté du professeur. Il observa le garçon qui lui faisait face. Il ne semblait pas très expressif, mais il avait étrangement choisi de s'asseoir avec lui. Lui et pas un autre, se disait Naruto. Il se sentait étrange, il n'était pas seul pour manger. Quelqu'un l'acceptait et le trouvait normal.

Naruto, étant ce qu'il est, engendra la conversation même si son interlocuteur ne semblait pas l'écouter. Pourtant, celui-ci jetait des coups d'œil au blond de temps en temps.

- Je t'ai vue hier! On habite dans le même immeuble! En plus, on est dans la même classe! C'est une coïncidence, tu crois? Je ne vois pas ce que ce serait, sinon! dit-il avant de rire.

Sasuke le regarda discrètement à ce moment-là. Comment les autres pouvaient-ils vraiment le croire être un monstre avec un sourire et un rire idiots pareils?

Le dîner se déroula un peu comme ça jusqu'à ce que la cloche ne retentisse. Le blond fit la moue en voyant que Sasuke n'avait mangé que la moitié de son sandwich, mais celui-ci n'en fit rien. Il n'avait plus faim. Contrairement à lui, Naruto avait mangé tout son dîner. Ils retournèrent en cours silencieusement.

Après des minutes d'explications du professeur, le blondinet s'endormit. Tout ça était bien trop plate pour lui. Il n'avait pas pu rester éveillé et maintenant, il bavait sur ses cahiers.

- Réveille-toi, abruti, dit Sasuke regardant toujours le tableau.

- Je ne suis pas un abruti, abruti! répliqua Naruto en se redressant rapidement.

- Hmpf! se contenta de lâcher le brun, hautain.

Le blond rit doucement. Malgré l'insulte qui lui avait été lancée, il trouvait le brun drôle en un sens et puis, il avait eu la « délicatesse » de le réveiller avant que l'enseignant ne lui fasse payer ce comportement inacceptable. Le brun, en l'entendant, fronça un sourcil ne comprenant pas pourquoi l'autre s'amusait. Une seconde après, son esprit retourna au tableau qu'il n'avait quitté des yeux.

La cloche annonçant la fin des cours retentit. Les enfants sortaient rapidement de la bâtisse. Même si Sasuke s'assoyait à côté du blondinet, il n'attirait pas moins les autres pour autant quand il n'était plus avec lui. Tous s'inquiétaient pour la vie du brun et celui-ci était très froid envers eux. Il ignora le tout et rentra chez lui. Le blond, lui, était parti il y avait déjà un moment. Il avait vu le fanclub autour de Sasuke et avait renoncé à lui proposer de venir avec lui à Ichikaru comme il avait rendez-vous là-bas. De toute façon, se dit-il tristement, le brun n'aurait sûrement pas accepté. Il ne voulait sans doute pas devenir son ami restant distant et arrogant. Le blond l'indifférenciait apparemment. Et pourquoi diable un gars aussi intelligent, beau comme le disaient plusieurs filles et important voudrait un ami comme lui ridiculement idiot et méprisé?

Naruto marchait depuis un moment, il commençait à avoir faim. Il aperçut enfin Ichikaru, son stand préféré de ramens. Il s'assit à un des tabourets. Le gérant le salua ainsi que son assistante. Comme c'était un client habituel, ils l'appréciaient un peu plus que les autres. Un homme aux cheveux bruns s'installa au tabouret à côté de lui.

- Deux bols s'il vous plaît! avait-il commandé heureux.

-Iruka! cria Naruto content de le voir.

- Et puis, comment ça s'est passé? Pas trop rude, j'espère! dit le plus vieux inquiet.

Iruka avait la vingtaine. Il était d'un banal avec ses cheveux bruns rassemblés en couette et ses yeux noisette, mais cet homme avait un cœur chaleureux tel que tout le monde l'appréciait même si à un certain moment plusieurs personnes se crispaient en l'apercevant. Pile au moment où il avait pris Naruto dans sa classe par son propre vouloir.

C'est alors que le blond se souvint de ce que le professeur lui avait dit.

- Le vieux a dit que tu n'avais pas voulu m'avoir dans ta classe, avoua-t-il tristement évitant le regard de l'homme.

Iruka aurait bien voulu le prendre dans sa classe une nouvelle fois, mais la directrice trouvait qu'il n'était pas assez sévère avec le jeune. En fait, ce n'était qu'un prétexte. Le brun était trop gentil, voilà tout. Il ne le détestait pas comme les autres. Il fallait simplement lire entre les lignes.

- On ne peut pas choisir nos élèves. N'écoute plus ce professeur quand il te dit des bêtises pareilles! ordonna-t-il en fronçant les sourcils.

Les deux bols furent servis. Naruto mangea goulûment ses nouilles.

- Un garçon s'est assis à ma table, continua le garçon en reposant son bol vide, je peux en avoir un autre?

Iruka en demanda un autre pour le blondinet qui le suppliait. Il n'en revenait pas. Les enfants s'étaient-ils habitués à sa présence? Avaient-ils enfin remarqué que Naruto était comme eux?

- Comment il s'appelle, ce garçon? demanda le brun tout heureux.

- Sas'ke, dit le blond, la bouche pleine de nouilles provenant de son nouveau bol.

- Sasuke Uchiwa? interrogea-t-il incrédule. C'est le garçon qui a perdu sa famille! On ne parle plus que de lui en ce moment. C'est bien lui?

- Il m'a juste dit son prénom...

- Bon aller, finit tes ramens. Je vais te reconduire chez toi, il commence à faire sombre, dit-il chaleureusement.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Naruto le finit, Iruka paya le gérant, tous les deux les saluèrent et ils partirent en direction du domicile au plus petit. En chemin, le blondinet demanda au brun s'il aurait un bandeau comme lui il portait. Iruka avait répondu qu'il devrait travailler fort pour devenir un ninja et donc avoir le bandeau qui l'affirmait. Ils arrivèrent chez lui, Iruka le salua et Naruto verrouilla la porte. Il alla se coucher. Avant de s'endormir, il se promit de devenir le meilleur ninja de tout le village.

Des années passèrent ainsi, en fait presque. Sasuke ne se faisait pas adopter. C'était peut-être lui qui ne voulait pas. Naruto non plus, sauf qu'il aurait bien voulu, mais personne ne le voulait. À l'école, les élèves commençaient à être plus tranquilles en la présence du beau Sasuke, mais il y avait encore une blonde criarde et une rose au grand front qui se disputaient pour s'asseoir à côté de lui en cours. Celui-ci continuait donc de s'asseoir avec le blond quand c'était possible. Et Naruto se faisait plus accepter par les autres, malgré que les adultes lui vouaient toujours la même haine.

À douze ans, ils avaient obtenus leurs bandeaux de ninja et faisaient équipe avec Sakura, la rose bonbon, après un tirage au sort dans leur classe. Aux entraînements, ils étaient toujours en compétition, deux têtes de mules immatures. Ils n'étaient pas vraiment devenus des amis, mais plutôt des rivaux. Leur jûnin était Kakashi, un homme aux cheveux argentés assez intelligent, mais toujours en retard. Leur groupe se faisait appeler l'équipe 7. Ils avaient déjà fait des tonnes de missions et commençaient à fonctionner, tant bien que mal, comme une équipe soudée, mais ils n'étaient pas au bout de leurs peines...