Auteur: Silmaril666

Disclaimer: Je ne possède aucun des personnages issus de l'oeuvre de Rowling et ne tire aucun profit de l'usage de son univers.

Tome: 7 (mais très peu de spoilers)

Résumé: Jamais elle n'aurait cru devoir l'affronter, et pourtant, l'arme pointée sur elle semble vouloir briser ses illusions... OCxOC

A noter: Cette histoire ne suit pas un déroulement chronologique, elle passe d'anecdotes en anecdotes d'une façon particulière... si les deux premiers chapitres vont laisseront peut être perplexe à ce sujet, je pense que dès le 3ème et 4ème vous comprendrez ma logique. Et si ça n'est pas le cas, n'hésitez pas à me le dire!

En attendant, bonne lecture!

En une poignée de mains

Chapitre I : La main au collet

Son bras autour de sa gorge. Son arme pointée sur sa tête. Elle pouvait le sentir trembler de colère contre elle, vibrer de rage au milieu de la bataille sanglante qui faisait rage dans cette sombre plaine. Prisonnière sous les arbres, elle sentait quelques gouttes d'eau tomber sur son visage et rouler dans son cou, minces gouttelettes d'une pluie éphémère, échouées, fraîches et glissantes, sur les feuilles de chêne agitées dans le vent.

Elle ne savait pas. Elle ne savait plus. Elle cherchait au plus profond d'elle-même mais ne trouvait rien. Pas une étincelle, pas l'ombre d'un indice. Elle aurait pourtant bien voulu, elle, savoir comment réagir, savoir si elle devait se débattre ou se laisser emporter. Si seulement elle comprenait ce qu'il se passait. Si seulement elle savait pourquoi une arme protectrice s'était soudainement retournée contre elle. Si seulement elle ne se trouvait pas entre deux amis, deux alliés, deux chers à son cœur, frères de larmes et de combat, béquilles encore solides pour une pauvre fille sans force ni convictions.

Oh elle en avait des convictions, et des montagnes autrefois ! Mais les temps avaient bien changés, et les frontières de son petit monde avaient finies par se resserrer pour finalement disparaître. Plus de repères, plus de certitudes, seulement l'espoir. Sauf qu'en cet instant, l'espoir était vain. Prisonnière des bras aimants, bouclier humain face à son protecteur, elle n'avait d'autre choix que de subir et d'attendre.

L'étreinte était trop forte, elle sentait l'extrémité de l'arme caresser sa tempe, la sueur froide de son bourreau couler dans son cou. Et elle voyait le regard de son mentor, son ami, son protecteur, envahit par la colère et la crainte, son arme tendue vers elle, hésitant, contrarié. Elle savait qu'il ne la viserait pas, mais elle ne voulait pas qu'il tente une attaque. Peu importe le geste, sa portée, sa réussite, l'issue ne serait que fatale pour elle, elle le savait. Mieux valait pour lui reculer et porter son attention sur un autre compagnon en danger. La laisser là, se débrouiller seule, comme elle l'avait toujours fait.

Seulement, son allié n'était pas de cet avis. Elle le vit lever son arme et ferma les yeux, espérant comme un enfant que tout ceci disparaîtrait, comme un horrible monstre que l'on souhaite faire disparaître de dessous le lit. Elle sentit simplement l'arme sur sa tempe s'éloigner, son corps se mouvant avec celui de son agresseur, ses muscles se tendant avec les siens pour mieux porter le coup fatal. Elle n'eut pas besoin de ses yeux pour comprendre que son allié n'était plus. Elle n'eut pas besoin non plus de les ouvrir pour que ses larmes coulent, silencieusement, se déposant sur le bras massif emprisonnant sa gorge.

Ce fut alors qu'il la relâcha, lui permettant de reprendre le souffle suffisant pour exprimer son horreur alors qu'elle tombait à terre à ses pieds. Poussant un long râle d'effroi et de douleur elle commença a ramper vers le corps mais ne put l'atteindre, enveloppée une fois de plus par les bras de son bourreau pour une étreinte violente et chaotique, celle d'une femme traînée par un homme vers une destination inconnue, s'annonçant plus comme une sépulture qu'un amoncellement de draps de soie.

- Tout sera bientôt terminé, lui lança t-il, haletant. Je te le promets mon ange, tout cela va enfin finir, je tiendrais ma parole.