Coucou tout le monde!
Comme je l'avais indiqué à la fin du Bel oiseau rose..., il est temps à présent que je commence un nouveau projet :-) Bien sûr, je continue à alimenter Les mille et une saveurs d'un premier baiser, mais je vais commencer aussi à écrire en parallèle un autre recueil: celui-ci, entièrement consacré à Sakura ~
Il y en aura absolument pour tous les goûts; avec tous les pairings, des UA, du monde ninja, de la romance pure, de l'amitié, du drame, de l'aventure, et j'en passe!
Voilà, voilà ~ Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture :-D
Le mysticisme de la beauté
Sakura x Sasori
Sasori, c'est un des beau-gosse du lycée. Rouquin aux yeux noisette, la mine constamment renfrognée ou ornée d'un sourire ironique, il a de quoi plaire. A la fois mystérieux, moqueur et je-m'en-foutiste. Tout ce qui fait fondre les minettes en ce début de XXIe siècle.
Sasori, c'est un artiste. Elève en section Arts Appliqués, il s'est spécialisé dans la création de poupées et de marionnettes. Un art à part, presque unique, qui fait sa fierté et celle de son entourage. Sculptant chaque visage en bois ou en porcelaine avec minutie, il capture toutes les émotions humaines qu'il ne prête jamais à son propre faciès.
Sasori, il fait chavirer les cœurs.
Pourtant, personne n'ose l'approcher. Sasori, il ne laisse personne empiéter dans son espace personnel. A part son meilleur ami Deidara aussi artiste que lui, ou quelques lointains potes de la même classe, il ne veut pas être impliqué avec n'importe qui. Et les filles qui lui courent après, c'est n'importe qui. Alors il préfère rester seul. C'est mieux.
Mais la fille assise contre le mur au fond de la cour, en proie à l'humidité du sol et à la fraicheur de l'automne, avec ses curieux cheveux roses, elle mérite un peu de son attention. Il remarque les écouteurs à ses oreilles et son regard vague, comme transportée dans un autre univers. Intense son regard, d'ailleurs de la même couleur que l'émeraude, mais avec de subtiles nuances de vert selon que le temps décide de jouer avec l'ombre et la lumière. Un style un peu grunge avec son pantalon largement troué, sa chemise à carreaux et ses Docs, mais éminemment féminin dans la manière dont elle le porte.
Mais ce qui l'interpelle le plus, ce ne sont ni ses cheveux, ni ses vêtements, ni l'expression de son visage – aussi jolie soit-elle ainsi. Non, ce qui le fascine, c'est son visage lui-même. A la peau de pêche légèrement rougie par le froid au niveau des pommettes, mais froissée en plein milieu de la figure. Une légère boursouflure rosée qui part du milieu de son front, serpente sur l'arrête de son nez, se sépare sur le haut de ses joues pour creuser son visage jusqu'à la mâchoire du côté droit, et jusqu'au milieu de la joue du côté gauche.
Loin de l'enlaidir, cette cicatrice lui prête au contraire une aura mystique. Comment se l'ait elle faite ? Par qui ? Dans quelles circonstances ? A-t-elle souffert ? Est-ce encore récent ? Les mains du rouquin commencent à le démanger. Il veut la dessiner. Maintenant. Sous tous les angles, sous toutes ses formes. Il veut la croquer dans l'instant.
.o.o.
Quelle étrange coïncidence qu'au lendemain de cette rencontre, un rouquin bouscule sans aucunement faire attention une jeune fille aux courts cheveux roses – sans trop s'excuser, elle était dans son chemin, après tout. Plus tard, quand la lycéenne fouille sa veste à la recherche de son portable, elle trouve une feuille de papier pliée en quatre dans l'une de ses poches. Sur celle-ci, un portrait d'elle-même au crayon et au fusain.
.o.o.
Sakura, c'est une paria. Une anomalie de la nature. Elle a les cheveux roses et les yeux verts. Plus que ça, elle est défigurée du front jusqu'au menton. Des connards qu'ils l'ont enlevée quand elle avait quinze ans. Quand un homme gêne, on s'attaque à sa fille pour le faire réagir. C'est ce qui est arrivé à Sakura – née d'une mère au foyer et d'un père policier. Un petit tête-à-tête sympathique d'à peine quelques heures. Pourtant, l'acide qu'ils lui ont balancé à la figure a eu le temps de laisser des marques. Indélébiles. Sur sa face et dans son cœur. Bien sûr, les ravisseurs sont en tôle – pour ce que ça l'avance, ça ne lui rendra pas son visage de poupée pour autant.
Sakura a l'habitude de ne pas avoir trop d'amis. Ça s'approche pas, une fille comme ça. Parce qu'elle fait peur aux pimbêches, parce qu'elle intimide les mecs, parce que les autres ont trop peur du caractère qu'elle peut avoir après avoir traversé une telle épreuve – mais quelle épreuve ? Vous ne savez rien, abrutis ! Oh, elle a bien ses deux meilleurs amis d'enfance – Sasuke et Naruto, Naruto et Sasuke. Un à l'école militaire, l'autre dans un pensionnat pour gosses de riches. Oh, elle les aime, ça c'est sûr ! Mais pour ce que ça l'avance – ils ne sont même pas là avec elle, juste une fois par mois si elle a de la chance. Oh, elle ne leur en veut pas. Ou juste un peu. Parce qu'elle est un peu égoïste. Humaine.
Alors Sakura reste seule. C'est mieux. Sa cicatrice agit au moins comme un test – pour trouver des personnes vraies, authentiques, qui ne jugent pas à tour de bras. Il n'y a apparemment personne dans le coin qui peut prétendre passer l'examen haut la main. Tant pis.
Ah non, elle a parlé trop vite. Il y a bien l'autre rouquin qui lui est rentré dedans tout à l'heure. Elle ne le connait pas, elle ne l'a même jamais vu. Pas comme si sa vie est assez terne pour qu'elle observe tout le monde. Elle l'a juste trouvé chiant – et foutrement impoli – au premier instant. Elle l'a vite chassé de son esprit. Pourtant, il y est revenu au galop quand elle a trouvé le dessin. Son dessin. C'est évident. Plié avec soin – pas un artiste déjanté, plutôt un maniaque. Au milieu, juste elle.
Le visage doux, les lèvres charnues, les yeux si incroyablement perdus et perçants tout à la fois, les cheveux emmêlés juste assez longs pour souligner le cou fin. Surtout, la cicatrice, imposant toute sa démesure sur son visage gracile, éminemment mise en valeur. Redessinée à la perfection, trait pour trait comme elle est dans la réalité. Mais le rendu n'est pas moche. Bien au contraire. Contrairement aux nombreuses fois où Sakura a pu se regarder dans la glace, elle n'a pas l'air de tout gâcher. Non, là, elle la trouve belle. Elle lui va bien.
« Les cicatrices sur ta peau sont les cicatrices de ton cœur. »
Ecrit avec finesse juste au-dessous du portrait.
Cet abruti-là a visé plutôt juste.
.o.o.
Quand la jeune fille aux cheveux roses se fait bousculer à nouveau le lendemain encore – par la même personne -, elle est alerte. Elle sent la main qui glisse sur son blouson jusqu'à atteindre sa poche – le mouvement est fluide et aérien, quasi imperceptible. Il la fait pourtant frissonner.
Mais elle a décidé de ne pas laisser passer cette fois-ci. Alors elle attrape le poignet avant qu'il ne puisse s'échapper. Le rouquin se retourne, l'air blasé. La lueur vive qui brille cependant au fond de ses yeux ne trompe pas.
« Et les excuses ? », demande Sakura avec une mutinerie escomptée et un brin de séduction involontaire.
Ingénue et charmeuse. Mystique.
« Seulement si je peux t'inviter à boire un verre », rétorque Sasori, l'ironie coutumière de son sourire soudain percée d'un éclat de chaleur.
Voici donc la mise en bouche :-) Ca vous a plu?
Surtout, n'hésitez pas à me suggérer des couples, des thèmes ou des situations que vous voudriez voir mis à l'œuvre ~
Je pense que les différents OS feront tous la même longueur, à peu de chose près. La parution ne devrait pas être trop longue ( mais vous savez ce que c'est, ça dépend de l'inspiration du moment :-P). Je vous dis donc: à bientôt!
